JUILLET 2011 - 20.000 exemplaires Info NON à cette réforme des pensions!

NEIN zu dieser Pensionsreform!

Sommaire / Inhalt: 3 bonnes raisons pour rejeter cette réforme! p. 2 3 gute Gründe diese Reform abzulehnen! S. 15 Les affirmations et arguments fallacieux des partisans de la réforme des pensions! p. 4 Die irreführenden Behauptungen und Argumente der Befürworter der Rentenreform! S. 17 Les sujets tabous des partisans de la réforme des pensions! p. 8 Die Tabuthemen der Befürworter der Rentenreform! S. 21 Aides financières pour études supérieures p. 14 Studienhilfen für Hochschulstudien S. 27 Réforme des pensions

Remarque préliminaire 3 bonnes raisons pour

Le 17 mars dernier, le ministre de la sécurité sociale, rejeter cette réforme! , ainsi que le ministre des finances, Luc Frieden, ont présenté les grandes lignes de la ré- 1) Une diminution inacceptable forme du régime des pensions. des pensions! Le sujet principal de la réforme est la réduction de la majoration proportionnelle de 1,85% à 1,60% (*). La réduction des pensions concerne aussi bien les sa- Une mesure destructive donc qui réduira les prestations. lariés actuels que futurs.

Selon les déclarations récentes du ministre de la sé- Les futurs salariés seront bien entendu les plus pé- curité sociale, le gouvernement souhaiterait introduire nalisés, la diminution de leur pension peut être de un avant-projet de loi en automne 2011; l’entrée en l’ordre de 15%. vigueur serait prévue pour le 1er janvier 2013 au plus tard. Contrairement aux fabulations du patronat sur les Dans son discours sur l’Etat de la Nation (06/04/11), pensions trop «généreuses» au pays, en comparaison le Premier Ministre Jean-Claude Juncker avait annon- internationale, la moyenne des pensions au Luxem- cé que le gouvernement présenterait «après l’été» un bourg est en réalité très basse: en 2009, elle était de projet qui sera soumis ensuite au vote de la Chambre 1.983,20€ chez les hommes et de 1.207,41€ chez des Députés. les femmes (voir aussi Les pensions trop élevées au ! page 6). (*) Le taux de majoration est fixé par la loi et s’élève à 1,85%. Le projet du gouvernement prévoit une diminution Les plus pénalisés par cette réforme seront les béné- de ce taux à 1,60%. La majoration proportionnelle per- ficiaires de pensions modestes, dont notamment les met de fixer un montant proportionnel à l’ensemble des revenus déclarés au cours de la carrière d’assurance et femmes. porté à l’indice 100, base 1984. L’ensemble des salaires déclarés pris en compte pour la Souvent déjà pénalisées durant leur carrière profes- majoration proportionnelle peut s’étendre sur une période sionnelle, à cause d’emplois moins bien rémunérés, dépassant les 40 ans. Les années d’assurance assimilée ne sont pas considérées pour le calcul de la majoration d’emplois à temps partiel, d’interruptions de carrière proportionnelle parce qu’on n’a pas de salaire déclaré pour élever des enfants, etc., l’obligation de travailler pendant ces années. plus longtemps va les pénaliser encore davantage! Un assuré dont les revenus déclarés sur l’ensemble de sa carrière se chiffrent à 250.000 € à l’indice 100, base 1984 obtiendra une majoration proportionnelle de Dans tous les pays européens, les femmes sont plus 1,85% de 250.000 = 4.625 €. exposées à la pauvreté que les hommes et cela éga- Ce montant additionné au montant forfaitaire (identique lement chez les 65 ans et plus. Au Luxembourg, le pour chaque assuré et s’élevant à 489,975 €, indice 100, ajusté à l’année 1984) forme le revenu de rempla- taux de pauvreté des femmes de plus de 65 ans est cement annuel brut que constitue la pension. pratiquement le double de celui des hommes (7,7% L’ALEBA rejette la réforme basée sur une dimi- contre 3,9%, voir tableau page 3). nution du taux de majoration actuel et se pro- nonce pour un autre système de financement qui se fonde sur une répartition équitable des Vu le niveau moyen extrêmement bas des pensions charges sociales! des femmes (1.207,41€ en 2009) et donc aussi bien

2 en-dessous du seuil de pauvreté (1.588€), qu’en-des- augmentera les pressions à l’égard des salariés âgés, sous de la pension minimum personnelle après 40 an- sachant que les entreprises, dans l’optique de réduire nées de cotisation (1.566,90€), ainsi qu’en-dessous les coûts, ne sont pas favorables à l’emploi des sala- du RMG (1.251,95€), riés âgés. une perte supplémen- taire va inévitablement Ce serait un leurre de augmenter le nombre Taux de risque de pauvreté croire les promesses de femmes âgées des 65 ans et plus et des moins de 65 ans, 2009 (en %) récentes des patrons pauvres. de l’UEL. Moins de 65 ans 65 ans et plus

Une politique sociale- Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Ainsi, en avril 2011, ment aberrante. UE-15 15.7 15.2 16.2 17.8 15.3 19.8 21,3% des chômeurs NEM*-12 17.0 16.9 17.1 17.9 12.8 21.1 inscrits à l’Adminis- Quant aux jeunes, BE 13.2 12.2 14.3 21.6 20.6 22.3 tration de l’Emploi ils commencent au- DE 15.6 15.2 16.1 15.0 12.9 17.0 (ADEM) avaient entre jourd’hui, en géné- 51 et 60 ans. FR 13.3 12.4 14.1 10.7 9.1 11.9 ral, leur carrière pro- LU 16.2 15.1 17.4 6.0 3.9 7.7 fessionnelle plus tard, D’un autre côté, le Sources: STATEC, CEPS/INSTEAD, EUROSTAT in Regards 9-2011 (STATEC) suite à la demande *NEM = Nouveaux Etats Membres maintien en service de de qualifications et salariés âgés se fera d’études toujours plus au détriment de l’em- performantes. Pour ploi des jeunes, qui eux, ce sera difficile, voire même impossible d’ac- risquent alors des périodes de chômage allongées. complir une carrière complète de 43 ans de cotisation. En France, l’INSEE (Institut National de la Statistique Ils subiront donc aussi des réductions de leur pension. et des Etudes Economiques) a confirmé une corréla- tion entre l’augmentation du taux du chômage des Une politique socialement immorale. jeunes et l’augmentation du taux d’emploi des plus de 55 ans.

2) Une réforme qui fera En avril 2011, 15,1% des chômeurs inscrits à l’ADEM augmenter le chômage! avaient moins de 26 ans.

Même si l’âge légal de la retraite (65 ans) n’est pas Une évolution socialement infecte. augmenté par la réforme, l’âge effectif de départ à la retraite est augmenté de 3 ans, ce qui se traduit Des réductions de pensions de vieillesse mais surtout tout simplement par une augmentation de la durée des pensions d’invalidité ainsi que l’augmentation du de la vie active («Lebensarbeitszeit») de 3 ans pour chômage provoquée par la réforme du régime des les futurs salariés et proportionnellement aussi pour pensions feront augmenter la pauvreté au Luxembourg, les salariés actuels. tout comme dans les régions limitrophes, vu le taux élevé de frontaliers parmi les futurs retraités. Afin de ne pas subir de perte de leur pension, les salariés seront obligés de travailler plus longtemps. Au Luxembourg, contrairement à la plupart des pays Or, obliger les salariés à travailler plus longtemps membres de l’Union Européenne, le taux de pauvreté

3 des 65 ans et plus est largement inférieur à celui des dans ce même PIB depuis 1960 et qui sera à même moins de 65 ans (6% contre 16,2%) et aussi large- à supporter un accroissement futur. ment inférieur à celui des autres pays membres (voir tableau page 3). En se basant sur des fausses prémisses, la réforme montre plutôt la volonté politique de ne pas vouloir En diminuant les pensions, le taux de pauvreté des recourir aux gains de productivité pour financer les personnes âgées augmentera. futures retraites.

L’ALEBA constate que le gouvernement n ‘a aucun 3) Une réforme inutile! mandat des électeurs pour procéder à une réforme des pensions en défaveur des salaries, élaborée dans Pour justifier les réductions des pensions, les partisans un manque total de transparence et à huit clos, sans de la réforme brandissent la menace du vieillissement aucun débat public. Les récentes pressions des poli- de la population et l’impossibilité de payer les futures tiques européens et leurs instances dans le cadre de pensions («Rentenmauer»). la gestion des déficits budgétaires luxembourgeois sont totalement inappropriées. Les finances publiques Or, ils passent sous silence le formidable accroisse- luxembourgeoises s’avèrent en effet des plus stables ment du PIB les dernières décennies, qui a supporté et saines dans l’Union Européenne. sans problèmes, un doublement du poids des pensions

Les affirmations et arguments fallacieux des partisans de la réforme des pensions!

avait pas d’alternative à la réforme des pensions mais 1. Il n’y a pas d’alternative à la réforme! qu’en plus on ne pouvait pas discuter sur la nécessité d’une telle réforme! Il n’y a pas d’alternative à la réforme des pensions ! Voilà ce qu’ont affirmé les derniers mois la Commis- Quand les partisans de la réforme parlent sion Européenne, le Fonds Monétaire International, de «réforme» ou de «réforme structurelle», l’OCDE, la Banque Centrale, l’UEL, le gouvernement ils sont tous d’accord pour diminuer les pen- et la grande majorité des partis politiques. sions!

Le 6 avril passé, le Premier ministre Jean-Claude Junc- Sous forme d’une véritable panique orchestrée, ker l’a encore souligné lors de la déclaration sur l’Etat on nous montre, chiffres, tableaux et graphiques de de la Nation et il a ajouté que non seulement il n’y toutes sortes à l’appui, que sans «réforme» il serait

4 impossible de payer les futures retraites (la fameuse des conditions de travail (stress, harcèlement, invali- «Rentenmauer») et que les futures générations seront dité, etc.), soit à cause de leurs employeurs qui, dans pénalisées si nous n’acceptions pas cette soi-disant une optique de réduction des coûts, vont essayer de réforme sans alternative. se défaire d’eux (licenciement, préretraite).

Même si au-delà d’un horizon d’environ 6 mois, il est Selon EUROSTAT, le taux d’emploi des 55 à 64 ans impossible de prévoir avec une précision acceptable était de 38,2% au Luxembourg (2009) et le taux de l’avenir économique (selon la note d’experts internes chômage dans la même tranche d’âge se situait à à l’administration au sujet des prévisions macro-éco- 20,6% en mars 2011. nomiques et de l’évolution des finances publiques pour la période 2009-2014 annexée à la déclaration Obliger les salariés à travailler plus longtemps afin gouvernementale de Monsieur le Premier Ministre, de ne pas se retrouver plus tard avec une pension juillet 2009), voilà donc des experts prêts à démon- réduite ne tient nullement compte de cette situation! trer l’impossibilité de financer nos retraites dans 20, En réalité donc, la grande majorité des salariés va se 30 ou même 50 ans! retrouver plus tard avec une retraite réduite!

Les experts de tous bords passent sous silence que la question du financement des retraites est 3. Vivre plus longtemps, avant tout un choix de priorités et donc un travailler plus longtemps! choix politique et social que l’on fait quant au partage des richesses! L’argument fallacieux du vieillissement de la population «Les gens vivent plus longtemps, le Car les gains de productivité sont tels au Luxem- nombre des retraités va donc augmenter, et pour finan- bourg, que même un accroissement considérable du cer les futures retraites les salariés devront travailler poids des dépenses des retraites dans les décennies à plus longtemps!» est doublement faux : venir reste tout à fait supportable et gérable (voir aussi Les gains de productivité énormes! page 8)! 1) D’abord, quand on veut obliger les sala- riés à travailler plus longtemps afin de pouvoir toucher une pension complète, 2. Pension à la carte et libre choix! c’est l’espérance de vie en bonne santé (c.à d. sans limitations d’activités ou sans Selon le gouvernement et le ministre de la Sécurité incapacités majeures, c.à d. en capacité Sociale, la réforme du régime des pensions offre le de travailler !) qu’il faut voir et non pas «choix» aux salariés (actuels et futurs) : soit travailler l’espérance de vie de la naissance jusqu’à plus longtemps afin d’avoir droit à une pension com- la mort. plète, soit maintenir la même durée mais pour une retraite réduite! Ainsi, selon STATEC, l’espérance de vie (de la nais- sance jusqu’à la mort) au Luxembourg était pour la En réalité, il ne s’agit nullement d’offrir aux période 2005-2007 à 77,6 ans chez les hommes et futurs retraités une «pension à la carte», ou à 82,7 ans chez les femmes. de leur laisser le «libre choix». Le gouver- nement sait en effet pertinemment bien que Par contre, l’espérance de vie en bonne santé, se si- beaucoup de salariés n’auront pas la possi- tuait, selon EUROSTAT, en 2006 à 61 ans chez les bilité de travailler plus longtemps : soit à cause hommes et à 61,8 ans chez les femmes, donc net-

5 tement en-dessous de l’âge légal de la retraite au Luxembourg (65 ans) !! 4. Les pensions trop élevées au Luxembourg! Donc il n’est pas correct d’affirmer, comme le faisait le Ministre de la Sécurité Sociale (Tageblatt, 06/05/11) Surtout les milieux patronaux ainsi que les institutions qu’il ne serait pas trop demandé aux salariés de tra- internationales proches des milieux patronaux ne ces- vailler un peu plus longtemps! sent de donner un sentiment de culpabilité aux retrai- tés au Luxembourg. Il faut aussi souligner qu’au Luxembourg 11% des Chiffres à l’appui, ils montrent le montant élevé des hommes meurent avant l’âge de 60 ans, donc bien retraites au Luxembourg au niveau international. avant l’âge légal de la retraite et 25% des hommes meurent avant l’âge de 70 ans. Chez les femmes 6% Ils passent cependant sous silence un chiffre beaucoup meurent avant l’âge de 60 ans et 14% meurent avant plus pertinent, qui apparaît dans n’importe quelle sta- l’âge de 70 ans. tistique internationale tant soit peu sérieuse, notam- ment la part des retraites au Produit Intérieur 2) Ensuite, c’est faux parce que cet argument Brut (PIB), donc la valeur des produits et services ne tient nullement compte des gains de produits et fournis pendant toute une année dans un productivité des salariés. pays déterminé. Et ici, on constate un recul important entre 1990 et Grâce à ces gains de productivité, les salariés vont 2009 et surtout entre 1990 et 2008 (voir tableau pouvoir financer un nombre toujours croissant de re- page 7). traités, sans devoir subir de perte de revenu. Au niveau international, le Luxembourg se situe nette- Prendre le vieillissement de la population ment en-dessous du niveau des pays voisins respective- comme prétexte pour imposer une diminu- ment de la moyenne européenne (voir tableau page 7). tion des retraites passe sous silence cet élé- Mais regardons d’un peu plus près les niveaux appa- ment-clé dans le financement des retraites remment trop «généreux» des retraites au Luxembourg : et en dit long sur la volonté politique de ne Fin 2009, 136.280 personnes du secteur privé bé- pas vouloir recourir aux gains de producti- néficiaient d’une pension et touchaient un montant vité spectaculaires pour financer les futures global brut de 2,7 milliards d’€. retraites, mais de se limiter à une contribu- A titre comparatif : l’aide financière de l’Etat luxembour- tion quasiment exclusive des salariés ! geois accordée rapidement en septembre 2008 aux banques Fortis et Dexia s’élevait à 2,8 milliards d’€.

le syndicat du secteur financier die Gewerkschaft des Finanzsektors

6 Selon l’IGSS (Inspection Générale de la Sé- sionnant de 8.700€ par an et de 725€ par curité Sociale), la part des retraites au PIB à mois ; en 2007, il s’agit d’une perte (disons diminué considérablement et est passée de plutôt d’un vol) de 8.490€ par an et de 707€ 10% en 1990 à 8,1% en 2009. par mois.

Sans cette baisse Dans ces pertes impor- importante, les Retraites en 2006 tantes ne sont pas in- 136.280 retraités en % du total des prestations sociales (TPS) et en % du PIB cluses les pertes dues à auraient touché la manipulation de l’in- en la seule année Pays % du TPS % du PIB dex, ni celles dues à la 2009 environ 723 Luxembourg 36,7 7,3 répartition sur deux an- millions de Allemagne 44,3 12,2 nées de l’ajustement des plus ; ce qui fait, pensions ! par retraité, 5.303€ France 44,3 12,9 par an, respecti- Belgique 47,0 13,5 Vouloir donc diminuer vement 442€ par EU15 45,9 12,1 davantage les pen- mois ! sions par la réforme EU27 46,2 11,9 des pensions est un vé- En 2008, chaque Source: EUROSTAT ritable affront, alors que retraité a perdu le le contraire devrait se montant impres- produire !

Evolution des prestations de protection sociale par fonction (en % du PIB)

25

2,4 2,4 2,7 20 2,4 2,9 2,7 3,0 3,5 3,8 3,8 4,0 2,6 3,1 3,3 3,6 2,5 3,2 3,4 3,2 3,9 15 10,0 10,4 10,3 10,0 9,8 9,1 8,6 8,7 8,0 7,9 8,0 8,0 7,8 8,1 8,5 7,6 7,6 7,3 7,1 7,1 10

2,9 2,8 2,8 3,0 2,8 2,8 2,6 2,9 2,9 2,9 2,9 2,9 2,8 2,5 2,5 2,6 2,6 2,6 2,3 2,3 5 6,1 5,6 5,6 5,8 5,4 4,8 5,2 5,4 5,2 5,2 4,8 5,2 5,3 5,3 5,4 5,5 5,0 4,9 5,0 5,7 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2008 2009 1997 2007

Maladie Invalidité Vieillesse/ Survie Famille Chômage Logement/ Autres

Source: Rapport général sur la sécurité sociale au Grand-Duché de Luxembourg 2009 7 Les sujets tabous des partisans de la réforme des ­pensions!

d’incidence négative pour la compétitivité de l’éco- 1. Les gains de productivité énormes! nomie luxembourgeoise.

Quand le patronat et le gouvernement nous parlent de Pour 2060, le poids des pensions devrait augmenter la nécessité d’une réforme du régime des pensions, jusqu’à 23,9% du PIB, selon les prévisions du gou- qu’il n’y ait pas d’alter- vernement (12e actua- native face au vieillis- lisation du programme sement de la popula- Evolution du PIB de stabilité du Grand- tion, ils passent sous au Luxembourg Duché de Luxembourg, silence un élément ca- 2011-2014, 29 avril pital: la productivité. PIB (*) Emploi Population Retraités Assurés 2011). La productivité du tra- 1960 0,64 128.475 314.889 63.522 (**) 90.394 vail s’est considérable- 1985 5,80 161.000 367.100 71.984 144.581 L’exemple suivant il- ment accrue au Luxem- 2009 38,04 355.000 502.066 136.280 349.803 lustre que les inquié- bourg les dernières dé- Sources: IGSS, STATEC tudes régulièrement cennies; c.à d. chaque *en milliards d’€ **en 1975 lancées sont surfaites: heure de travail est de- En 1960, avec un PIB venue beaucoup plus productive. de 640 millions d’€, les pensions au Luxembourg re- présentaient 27 millions d’€ (4,2% du PIB). Ainsi le Luxembourg est déjà le champion du monde En 2009, le PIB se chiffrait à 38,04 milliards d’€. de la productivité depuis des années, selon l’organi- Dans ce montant, les pensions, y compris les frais sation américaine Conference Board, qui fournit des d’administration, s’élevaient à 3 milliards! analyses économiques aux grandes entreprises par- Donc même un éventuel ralentissement de la croissance tout dans le monde. du PIB d’ici 2060 se situant largement en-dessous des C’est cette productivité du travail qui explique aussi dernières décennies accompagné par un triplement pourquoi le PIB augmente beaucoup plus vite que du poids des pensions dans le PIB, restera tout à fait l’emploi (voir tableau ci-dessus)! supportable et gérable!

Ainsi, le Luxembourg a connu un accroisse- Rappelons que la forte augmentation du PIB des der- ment spectaculaire du PIB, qui s’est multiplié nières décennies ne s’est pas répercutée sur les salaires (à monnaie courante) par 60 (!) les 49 der- et que la part des salaires dans le PIB au Luxembourg nières années, passant de 640 millions d’€ a même régressé et se trouve parmi les plus faibles en 1960 à 38,04 milliards en 2009 ! de l’Union Européenne. L’emploi a à peine triplé dans la même pé- riode de 128.475 salariés (1960) à 355.000 Suivant les données de la Commission Européenne salariés (2009). (voir graphique page 9), la part salariale dans la va- leur ajoutée dans les pays européens est descendue Cette extraordinaire croissance du PIB (et donc de de 66% en 1980 à 58% en 2006. la productivité des salariés) fut accompagnée par le doublement du poids des pensions dans le PIB (de Pour le Luxembourg, on note une diminution de 52% 4,2% en 1960 à 8,1% en 2009) sans qu’il y ait eu en 1980 à 48% en 2006 !

8 Parler dans un tel contexte économique de l’impossi- La question du financement des retraites est bilité de payer les futures pensions reviendrait à pos- avant tout un choix de priorités et donc un tuler que les gains de productivité (spectaculaires) des choix politique et social que l’on fait quant salariés ne serviraient pas à financer leurs pensions ! au partage des richesses!

L’ALEBA constate que l’argument principal 2. Retraites et conditions de travail! des partisans de la réforme du régime de pension – le vieillissement de la population Quand on parle des retraites et de l’âge de départ en et l’inévitable impossibilité de payer les fu- retraite, on ne peut pas séparer cette discussion des tures retraites - est basé sur des fausses conditions de travail, de la pénibilité, de l’intensifica- prémisses (faute de tenir compte des spec- tion du travail, du stress et du harcèlement. taculaires gains de productivité) et montre plutôt la volonté politique de ne pas vouloir Ce n’est pas un hasard si les salariés souhaitent par- recourir aux gains de productivité pour fi- tir rapidement en retraite. nancer les futures retraites.

Part salariale ajustée en % du PIB

80

75

70

65

60

55

50

45

40

35 1974 1976 1962 2010 1970 1978 1972 1982 1994 1968 1988 1986 1980 1960 1966 1996 1984 1998 1964 1992 1990 2002 2008 2006 2004 2000

Luxembourg Allemagne France Belgique EU15 Ireland

Source: EUROSTAT 9 C’est parce que le travail devient de plus en plus in- C’est à cause des conditions de travail de plus en plus supportable et la retraite c’est l’aspiration au repos pénibles que les salariés n’arrivent pas à travailler après des années de dur labeur, de fatigue quoti- jusqu’à l’âge légal de la retraite (65 ans). dienne, d’usure au travail. La pénibilité, le stress, le harcèlement, c’est ce que N’oublions pas non plus que, selon EUROSTAT (voir vivent un nombre grandissant de salariés tous les graphique ci-dessous), le Luxembourg compte parmi jours. Et dire que le gouvernement envisage repous- les 6 pays de l’Union Européenne où le nombre moyen ser l’âge de partir en retraite, alors que de plus en annuel d’heures effectivement travaillées par salarié plus de salariés n’en peuvent plus et veulent en finir (1.790) est le plus élevé et ce loin devant l’Allemagne le plus tôt possible! (1.650), la France (1.583) et la Belgique (1.541).

L’objectif, tout le monde le sait bien, est en fait qu’on Toutes les «incitations» du monde ne vont pas chan- parte au même âge, mais avec une pension incomplète. ger cette réalité! La réforme des pensions se résume à C’est franchement cynique, quand le patronat et le punir ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas travailler gouvernement «déplorent» que l’âge de départ en plus longtemps par une diminution de leur retraite! retraite effectif diminue dans le temps et que «cette situation n’est nullement tenable à terme et qu’il faut Les salariés âgés démissionnent, sont licenciés par donc sensibiliser les salariés au maintien dans l’acti- leur patron dans l’optique de réduire les coûts ou vité professionnelle et repousser ainsi l’âge d’entrée sont «invités» à prendre leur préretraite pour éviter en retraite» (UEL, La réforme du régime général d’as- le licenciement. surance pension, juillet 2009).

Nombre d’heures travaillées par an et par salarié à temps complet

2250 2126

2000 1840 1852 1876 1774 1782 1790 1806 1734 1735 1738 1747 1755 1760 1698 1707 1711 1715 1716 1719 1750 1650 1656 1665 1583 1588 1525 1541 1500

1250

1000

750

500

250

25 IE BE FR DK DE FI SE PL GR CY SK PT SI LT CZ ES NL BG EE AT HU LU LV MT RO NO UK

Source: EUROSTAT dans Regards 2-2011 (STATEC)

10 Financement de la protection sociale (en % des recettes courantes)

100 3,7 8,1 7,5 7,1 7,2 6,0 5,2 4,7 4,2 4,5 4,0 4,5 4,9 4,3 3,9 3,6 3,4 3,9 4,7 4,7 90 80

70 47,2 46,2 46,9 47,1 48,8 51,7 52,6 52,4 51,5 50,9 50,4 49,5 50,2 51,8 51,5 51,9 52,1 49,8 52,6 51,7 60 50 40 22,1 21,0 21,8 21,8 22,2 24,4 24,0 25,1 25,0 30 21,9 21,3 22,3 22,7 24,9 24,2 24,5 24,4 24,0 24,1 23,0 20 10 23,8 24,1 24,2 23,9 22,9 21,2 21,3 21,0 21,3 20,8 21,1 20,5 20,6 20,1 20,4 20,4 20,0 20,4 19,6 20,5 0 1991 1994 1995 1996 1998 1997 1993 1992 1990 1999 2001 2007 2005 2002 2003 2008 2009 2006 2004 2000 Employeurs Personnes protégées Pouvoirs publics Autres

Source: Rapport général sur la sécurité sociale 2009

Selon EUROSTAT, le taux d’emploi des personnes entre treprises au Luxembourg étant parmi les plus faibles 55 et 64 ans au Luxembourg se situait à 38,2% en contributeurs aux recettes totales de la Sécurité So- 2009; donc la majorité des personnes ne travaillent ciale en Europe! déjà plus à partir de 55 ans. Obliger les salariés de travailler 3 ans de plus ignore Dans ce contexte il n’est pas inutile de rappeler que complètement cette réalité. le Luxembourg affiche au niveau européen une part des dépenses sociales au PIB très faible par rapport Au lieu d’augmenter la durée de la vie active, les aux voisins directs et à la moyenne européenne. gains de productivité sont tels qu’ils permettraient de diminuer l’âge légal de la retraite (65 ans) à l’âge ef- En plus, entre 1990 et 2009, une diminution fectif de départ à la retraite (57 ans) au Luxembourg. de la part des employés allait de pair avec une augmentation de la part des assurés (voir graphique ci-dessus) dans le finance- 3. La contribution financière des ment de la sécurité sociale. entreprises et hauts revenus! Depuis 1995, la part des assurés dans le fi- nancement de la sécurité sociale est même Pour le gouvernement et le patronat, les choses sont supérieure à celle des employeurs ! claires: ce sont les salariés et futurs retraités qui doi- vent subir des diminutions de pensions tandis que les Si les employeurs avaient contribué en 2009 fruits des gains de productivité rentrent exclusivement de la même manière qu’en 1990, ils auraient dans les poches des employeurs et actionnaires. payé 311 millions d’€ de plus !

Ainsi le gouvernement a accordé le gel des cotisations A partir de 1994, les entreprises au Luxem- patronales à la Sécurité Sociale jusqu’à 2014; les en- bourg étaient déjà exemptées du finance-

11 ment des allocations familiales et plus tard • l’élargissement de l’assiette des cotisations également du financement de l’assurance à l’ensemble de la valeur ajoutée des entre- dépendance… prises et aux revenus de placements financiers

La marge de manœuvre est d’autant plus grande • le déplafonnement des cotisations au-delà quand on sait que l’imposition des entreprises au de 5 fois le salaire social minimum (SSM) Luxembourg est, selon la Banque Mondiale, la plus faible de toute l’Europe. Il faut savoir que seulement • la réintroduction de l’impôt sur la fortune 20% des entreprises paient encore des impôts au Grand-duché. • l’abrogation du gel des cotisations patro- nales à la Sécurité Sociale jusqu’en 2014 Même si le financement des futures pensions n’est nullement menacé, comme veulent le faire croire le • l’abrogation des exonérations so- gouvernement et le patronat, il est inacceptable que ciales sur les heures supplémentaires certains types de revenus, pourtant non négligeables, «échappent» systématiquement au financement de la sécurité sociale. 4. Une cotisation patronale sur la valeur ajoutée! Dans un esprit d’équité sociale et de solidarité natio- nale, tant prônées par certains milieux, le financement Il est important de souligner, que les cotisations (des- de la sécurité sociale devrait inclure : tinées à financer les pensions) sont généralement ba- • les cotisations sociales sur l’ensemble sées sur la masse salariale et que l’évolution de la part des revenus liés aux salaires (participa- des salaires dans le PIB constitue donc un élément-clé tions, primes diverses, stock-options) pour l’évolution des recettes du régime de pension.

Valeur ajoutée brute par emploi par branches, 2006 (en milliers d’euros) EU-27 EU-15 BE DE FR LU Ensemble des branches 47.2 55.0 66.0 53.5 63.9 95.9 Agriculture, chasse, sylviculture 13.8 24.6 25.9 21.5 37.5 23.3 Industrie manufacturière 48.8 60.2 80.5 65.1 63.0 70.7 Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau 131.1 204.5 245.5 170.7 156.0 215.2 Construction 40.7 46.1 57.9 36.9 59.1 51.3 Commerce; réparations automobile et d’articles domestiques 36.2 40.8 60.2 37.6 48.8 72.0 Hôtels et restaurants 30.3 32.6 30.2 19.1 40.0 34.4 Transports et communications 56.7 66.2 81.5 55.8 65.9 106.6 Activités financières 95.0 103.8 116.7 81.0 102.8 245.0 Immobilier, location et services aux entreprises 87.5 94.4 94.5 96.3 117.1 120.4 Administration publique 43.7 49.3 48.7 45.7 51.6 90.6 Éducation 34.8 41.5 53.5 39.5 46.8 76.3 Santé et action sociale 36.0 39.5 41.2 36.2 44.4 59.9 Services collectifs, sociaux et personnels 41.1 45.1 43.0 45.8 50.6 57.3 Activités des ménages 13.0 12.7 14.0 10.1 22.5 22.4

Sources: Statec, Eurostat dans « L’économie luxembourgeoise. Un kaléidoscope 2008 » 12 VALEUR AJOUTÉE À PRIX COURANTS DIVISÉE PAR EMPLOI TOTAL (En milliers d’euros par habitant, valeurs moyennes 2006-2008) Secteur Economie totale hors Economie totale : Part relative du «intermédiation financière» : «intermédiation financière» : Rapport Valeur ajoutée secteur financier dans Rapport Valeur ajoutée Rapport Valeur ajoutée nominale / Emploi total la VA totale en % nominale / Emploi total nominale / Emploi total (1) (2) (3) (4) (5)

Zone 56,3 5,0 99,9 53,4 BE 69,1 5,5 118,8 66,0 DE 55,6 4,1 73,1 54,1 FR 67,8 4,7 101,3* 64* LU 101,9 28,9 251,5 80,3

Sources: STATEC, EUROSTAT dans Bulletin BCL 2010 – 1 * En milliers d’euros par habitant, valeurs moyennes 2006-2007

Une baisse de cette part entraîne donc aussi une Cependant, il y a des pensions au Luxem- baisse des recettes de cotisations par rapport au PIB! bourg qui sont, elles, extrêmement «géné- Dans ce contexte, la Chambre des Salariés du Luxem- reuses» et le patronat n’en parle curieuse- bourg a proposé le prélèvement d’une cotisation pa- ment pas du tout ! tronale non plus sur la masse salariale, mais sur la valeur ajoutée, (valeur ajoutée brute en 2009: 34,4 Il s’agit des faramineuses «retraites cha- milliards d’€). Par valeur ajoutée on entend généra- peaux», c.à d. retraites complémentaires des lement la différence entre le chiffre d’affaires des en- dirigeants, offertes par les grandes entreprises à treprises et leurs consommations intermédiaires, c.à d. leurs dirigeants pour compléter leur régime de base; tous les achats et frais faits par les entreprises pour c.à d. la pension maximale en vigueur au Luxembourg réaliser la production. (actuellement 5 fois le salaire social minimum, c.à d. 7.835 €). L’ALEBA soutient cette proposition qui favoriserait, le cas échéant, les secteurs à forte densité en main- Si grâce à l’analyste financier AlphaValue nous dis- d’œuvre par rapport à ceux ayant une faible densité posons des données sur les hauts revenus au Luxem- en main-d’œuvre et un niveau de valeur ajoutée élevé. bourg – 1,5 millions d’€ par an en moyenne en 2008 – c’est le silence radio pour les retraites.

5. Les retraites complémentaires Faute de chiffres pour le Luxembourg, le lecteur trouve- des dirigeants! ra (voir tableau page 14) quelques chiffres éloquents de telles retraites complémentaires pour la France… Nous avons déjà démontré (voir aussi Une réforme qui fera augmenter le chômage! p. 3 et Les Tandis que les organisations patronales fustigent donc retraites trop élevées au Luxembourg! p. 6) les prétendues retraites élevées au Luxembourg et que que les soi-disant retraites «généreuses» au Luxem- les (faibles) cotisations patronales sont gelées jusqu’à bourg en comparaison internationale, fustigées e.a. 2014, les grandes entreprises cotées en bourse ne par l’UEL, ne sont en vérité qu’un mythe, face au faible se privent pourtant pas de provisionner des dizaines niveau moyen des pensions pour les hommes et sur- de millions d’euros pour financer ces fameuses «re- tout pour les femmes. traites chapeaux».

13 Des retraites vraiment élevées passées sous silence ! Dirigeant Société date de départ Pension Equivalence en de l’entreprise retraite minimum vieillesse annuelle (€) (France) Owen-Jones Lindsay L’Oreal 2006 3,4 millions 400 Zacharias Antoine Vinci 2006 2,2 millions 259 Landau Igor Aventis 2005 1,8 millions 211 Bernard Daniel Carrefour 2005 1,2 millions 141 Pauget George Crédit agricole en fonction 1,13 millions 133 Schweitzer Louis Renault 2005 1 million 117 Pebereau Michel BNP-Paribas 2003 800.000 94 Bouton Daniel Société Générale 2008 730.000 86 Foltz Jean-Martin Peugeot Citroën 2007 630.000 74 Richard Pierre Dexia 2008 583.000 68

Source: Ivan du Roy, Les retraites dorées des seigneurs du capitalisme, 15 avril 2010

Celles-ci peuvent représenter 50% du mon- Les contributions de l’entreprise ne sont pas soumises tant de l’ancien salaire, que les anciens di- aux cotisations sociales et elles n’alimentent donc pas rigeants toucheraient bien sûr en plus de les caisses de pension… leur retraite versée par la Caisse Nationale d’Assurance Pension (CNAP)… Une imposition adéquate du provisionnement de ces «retraites chapeaux» permettrait des Les «retraites chapeaux» sont cumulables et les mon- recettes fiscales importantes, qui pourraient tants provisionnés par les entreprises pour financer être utilisées pour le financement de la Sécu- ces retraites chapeaux sont très faiblement imposés. rité Sociale et donc aussi pour les pensions!

Aides financières pour études supérieures

Face aux refus opposés aux demandes de frontaliers L’ouverture d’une procédure en infraction contre le français, allemands et belges, l’ALEBA a introduit plus Luxembourg par la Commission Européenne n’a donc de 130 recours en annulation auprès du Tribunal ad- rien changé au litige, le gouvernement luxembour- ministratif de Luxembourg. geois n’ayant pas bougé, et les 600 dossiers dépo- sés par les syndicats suivront la procédure du tribu- L’avocat chargé de représenter les intérêts de nos nal administratif. Par la suite, n’importe quelle que membres est actuellement en train de rédiger les pre- soit l’issue des procès, les dossiers passeront en der- mières réponses aux mémoires de l’avocat représen- nier ressort par la cour administrative un pourvoi en tant le Ministre de l’Enseignement supérieur. cassation comme en matière pénale ou civile n’étant pas possible.

14 Pensionsreform

Einleitende Bemerkung 3 gute Gründe diese

Am 17. März 2011, haben der Minister für Soziale Reform abzulehnen! Sicherheit, Mars di Bartolomeo, sowie der Finanzmi- nister, Luc Frieden, die allgemeine Ausrichtung der 1) Eine inakzeptable Rentenkürzung! Rentenreform vorgestellt. Es handelt sich in Wirklichkeit um eine Rentenkür- Die Rentenkürzung wirkt sich sowohl auf gegenwärti- zungsreform, die über das Herabsetzen des propor- gen wie auch zukünftigen Beschäftigten aus. tionalen Erhöhungsfaktors von 1,85% auf 1,60% (*) durchgeführt wird. Die zukünftigen Beschäftigten werden am meisten Laut den jüngsten Aussagen des Ministers für Sozia- bestraft und die Kürzung ihrer Bezüge kann bis zu le Sicherheit, möchte die Regierung im Herbst 2011 15% betragen. einen Vorentwurf für eine Pensionsreform vorstellen; das definitive Gesetz soll dann spätestens am 1. Ja- Bescheidene Rentenbezieher, insbesondere Frauen, nuar 2013 in Kraft treten. sind am meisten durch die Rentenreform benachteiligt. In seiner Rede zur Lage der Nation (6/04/11), hatte Premierminister Jean-Claude Juncker bereits Im Gegensatz zur Mär der Arbeitgeber über angeb- angekündigt,dass die Regierung “nach dem Som- lich zu „großzügige“ Renten in Luxemburg im Ver- mer” einen Entwurf vorstellen werde, der danach gleich zum Ausland, ist der Rentendurchschnitt in Lu- der Abgeordnetenkammer zur Abstimmung vorge- xemburg in Wirklichkeit sehr niedrig: 2009 betrug legt werden soll. er bei den Männern 1.983,20€ und bei den Frau- en 1.207,41€ (siehe auch Zu hohe Renten in (*) Der proportionale Erhöhungsfaktor ist gesetzlich festge- ­Luxemburg! Seite 19) legt und liegt derzeit bei 1,85%. Der proportionale Erhö- hungsfaktor erlaubt einen Betrag proportional zu den im Laufe einer Versicherungslaufbahn deklarierten Einkom- Eine weitere Rentenkürzung ist daher unannehmba- men festzulegen, berechnet zum Index 100, Basis 1984. rer Sozialabbau! Die Gesamtlohnsumme die für die Berechnung des pro- Wenn auch sämtliche Arbeitnehmer von dieser Reform portionalen Erhöhungsfaktors berücksichtigt wird kann sich über eine Periode von mehr als 40 Jahren erstrecken. betroffen sind, so werden jedoch die kleinen Renten- Die den Versicherungsjahren angeglichenen Jahre werden bezieher, sowie die Frauen und die Jugendlichen am bei der Berechnung des proportionalen Erhöhungsfaktors meisten bestraft. nicht berücksichtigt, da für diese Jahre kein Lohn bezogen wurde. Ein Versicherter, dessen gemeldete Einkommen über eine Oftmals sind Frauen bereits während ihrer beruflichen gesamte Laufbahn 250.000€, Index 100, Basis 1984, Laufbahn, aufgrund von niedriger bezahlten Arbeits- betragen, erhält eine proportionale Erhöhung von 1,85% plätzen und der Unterbrechung der Berufskarriere um von 250.000€ = 4.625€. Dieser Betrag zuzüglich des Pauschalbetrags (der für je- Kinder großzuziehen, etc., benachteiligt. den Versicherten identisch ist und sich auf 489,975€, In- dex 100, Basis 1984, beläuft) bildet die Brutto-Rente. Die Verpflichtung länger zu arbeiten wird sie ein wei- Die ALEBA lehnt die Reform, welche auf das He- rabsetzen des aktuellen Erhöhungsfaktors ba- teres Mal benachteiligen! siert ab und spricht sich für ein anderes Finan- zierungssystem aus, das die sozialen Lasten ge- In sämtlichen europäischen Ländern sind Frauen stär- recht verteilt! ker von Armut betroffen als Männer; dies gilt auch für

15 die Frauen ab 65 Jahre. In Luxemburg ist der Unter- der Lebensarbeitszeit um 3 Jahre für die zukünftigen schied zwischen Männern und Frauen allerdings be- Beschäftigten bedeutet und eine proportionale Erhö- sonders ausgeprägt. hung für die derzeit Beschäftigten! Der Anteil der Frau- en an der Altersarmut Um erhebliche Verlus- ist praktisch doppelt Armutsrisiko te ihrer künftigen Ren- so hoch wie derjeni- der Personen ab 65 Jahre und unter 65 Jahre, 2009 (in %) te zu vermeiden, wer- ge der Männer. (7,7% den die Beschäftigten Weniger als 65 Jahre 65 Jahre und älter gegen 3,9%, siehe ne- gezwungen länger zu Total Männer Frauen Total Männer Frauen benstehende Tafel). arbeiten. UE-15 15.7 15.2 16.2 17.8 15.3 19.8 Angesichts der ext- NEM*-12 17.0 16.9 17.1 17.9 12.8 21.1 Damit wird jedoch rem niedrigen Durch- BE 13.2 12.2 14.3 21.6 20.6 22.3 der Druck auf ältere schnittsrenten der Frau- DE 15.6 15.2 16.1 15.0 12.9 17.0 Arbeitnehmer zuneh- en (1.207,41€ für das FR 13.3 12.4 14.1 10.7 9.1 11.9 men, wohl wissend Jahr 2009), die so- dass die Betriebe, aus LU 16.2 15.1 17.4 6.0 3.9 7.7 wohl unterhalb der Ar- Kostengründen, der Quellen: STATEC, CEPS/INSTEAD, EUROSTAT in Regards 9-2011 (STATEC) mutsgrenze (1.588€), *NMS=Neue Mitgliedsstaaten Beschäftigung älterer als auch unterhalb der Arbeitnehmer ableh- Mindestrente nach nend gegenüber ste- 40 Beitragsjahren hen. (1.566,90€) und auch unterhalb des Minesteinkom- mens RMG (1.251,95€) liegt, wird eine zusätzliche Es wäre falsch, den jüngsten Versprechungen der Ar- Rentenkürzung zwangsläufig die Zahl der unterhalb beitgeber der UEL zu glauben der Armutsgrenze lebenden älteren Frauen in die Höhe treiben – eine unerträgliche Entwicklung! So waren im April 2011, 21,3% der beim Arbeits- amt eingeschriebenen Arbeitslosen zwischen 51 und Die Jugendlichen ihrerseits beginnen aufgrund länge- 60 Jahre alt. rer Studien und höherer Qualifikationsanforderungen heute in der Regel ihre Berufslaufbahn später. Andererseits wird sich eine längere Beschäftigung äl- terer Arbeitnehmer nachteilig auf die Beschäftigung Sie werden ebenfalls größere Kürzungen ihrer Ren- der jüngeren Arbeitnehmer auswirken. tenbezüge hinnehmen müssen. So hat das französische Statistikamt INSEE einen di- Eine sozial unmoralische Politik. rekten Zusammenhang zwischen Zunahme der Arbeits- losigkeit bei Jugendlichen und Zunahme des Anteils der Beschäftigten über 55 Jahre festgestellt. 2) Eine Reform, die zu mehr Arbeitslosigkeit führen wird! Im April 2011 waren 15,1% der beim Arbeitsamt eingeschriebenen Arbeitslosen jünger als 26 Jahre. Auch wenn das gesetzliche Rentenalter (65 Jahre) nicht erhöht wird, so wird das effektive Renteneintritts- Durch die Rentenreform verursachte Rentenkürzungen alter um 3 Jahre erhöht, was konkret eine Erhöhung und steigende Arbeitslosigkeit werden zu mehr Armut

16 in Luxemburg und auch in den benachbarten Regio- zehnte, das ohne Probleme eine Verdoppelung des nen führen angesichts der hohen Rate von Pendlern Anteils der Renten im BIP verkraften könnte und auch bei den zukünftigen Rentnern. ein weiteres Anwachsen des Rentenanteils verkraf- ten kann. In Luxemburg, im Gegensatz zu den meisten Ländern der Europäischen Union, ist die Armutsquote für Per- Indem sich auf falsche Voraussetzungen berufen wird, sonen ab 65 Jahre wesentlich geringer als die von zeigt die Reform eher den politischen Willen, nicht Personen mit weniger als 65 Jahre (6% gegenüber auf die Produktivitätsgewinne zurückgreifen zu wol- 16,2%) und auch deutlich niedriger als die der ande- len, um die künftigen Renten zu finanzieren. ren Mitgliedsländern (siehe Tafel Seite 16). Durch die Rentenkürzungen wird auch die Altersarmut Die ALEBA stellt fest, dass die Regierung kein Man- in Luxemburg wachsen. dat von den Wählern hat für Verschlechterungen der Renten zu Lasten der Beschäftigten. Darüber hinaus, wurde die Reform hinter verschlossenen Türen, ohne 3) Eine unnötige Reform! öffentliche Debatte ausgearbeitet.

Zur Rechtfertigung der Rentenkürzungen, drohen die Der jüngste Druck der europäischen Politik und ihrer Befürworter der Reform mit der Gefahr der Überalte- Instanzen im Rahmen der Reduzierung des luxembur- rung der Bevölkerung und mit der Unbezahlbarkeit gischen Haushaltsdefizits ist vollkommen ungeeignet. der künftigen Renten (die sogenannte „Rentenmauer“). Die öffentlichen Finanzen Luxemburgs gehören zu den Sie verschweigen dabei das außergewöhnliche Wachs- stabilsten und gesündesten der Europäischen Union. tum des Bruttoinlandsprodukts (BIP) der letzten Jahr-

Die irreführenden Behauptungen und Argumente der Befürworter der Rentenreform!

nicht nur keine Alternative zur Pensionsreform gäbe 1. Es gibt keine Alternative zu der Reform! sondern dass er darüber hinaus nicht über die Not- wendigkeit einer Reform diskutieren könne. Die Europäische Kommission, der Internationale Wäh- rungsfonds, die OECD, die Zentralbank, die UEL, die Wenn die Befürworter der Reform von einer Regierung und die überwiegende Mehrheit der politi- „Reform“ oder „Strukturreform“ reden, sind schen Parteien sind sich alle in einem Punkt einig: Es sie sich alle einig, dass dies Rentenkürzun- gibt keine Alternative zur Rentenreform! gen bedeutet.

Am vergangenen 6. April, hat Premierminister Jean- In Form einer regelrechten orchestrierten Panik, Claude Juncker in seiner Rede zur Lage der Nation werden uns Zahlen, Tabellen und Grafiken aller Art noch einmal unterstrichen und hinzugefügt, dass es gezeigt und behauptet, dass es ohne „Reformen“ un-

17 möglich sei die künftigen Renten zu bezahlen („Ren- tigen und künftigen Beschäftigten die „Wahl“: entwe- tenmauer“) und dass die zukünftigen Generationen der länger arbeiten, um in den Genuss einer vollstän- bestraft würden, falls wir diese angebliche Reform digen Rente zu gelangen oder aber Rentenkürzungen ohne Alternative nicht akzeptieren würden. bei gleichbleibender Lebensarbeitszeit.

Obwohl genaue Vorhersagen mit einer akzeptablen In Wirklichkeit geht es bei der Rentenreform Präzision über die wirtschaftliche Zukunft über einen gar nicht darum, den künftigen Rentnern Zeitraum von 6 Monaten unmöglich sind (laut einer eine „Rente à la carte“ oder ihnen die „freie internen Experten-Mitteilung an die Regierung, siehe Wahl“ zu lassen, da die Regierung nur allzu »Note d‘experts internes à l‘administration au sujet gut weiß, dass viele Beschäftigte gar nicht des prévisions macro-économiques et de l‘évolution die Möglichkeit haben länger zu arbeiten: des finances publiques pour la période 2009-2014 entweder wegen den Arbeitsbedingungen (Stress, Mob- annexée à la déclaration gouvernementale de Mon- bing, Invalidität, etc.), oder weil die Unternehmen, aus sieur le Premier Ministre, Juli 2009«), wollen Exper- Kostengründen, sich der älteren Beschäftigten zu ent- ten uns nun beweisen, dass unsere Renten in 20, 30 ledigen versuchen (Entlassungen, Vorruhestand, etc.). oder gar 50 Jahren nicht mehr zu finanzieren seien. Laut Eurostat lag die Beschäftigungsquote der 55-64 In Wirklichkeit, und darüber schweigen die Experten, Jahre in Luxemburg (2009) bei 38,2% und die Ar- ist die Frage der Finanzierung der Renten beitslosenquote in der gleichen Altersklasse bei 20,6% eine Wahl der Prioritäten und daher eine (März 2011). politische und soziale Wahl, die man in Be- zug auf die Zuteilung des Reichtums macht! Werden die Arbeitnehmer jetzt gezwungen länger zu arbeiten um später keine Rentenkürzung hinnehmen Die Produktivitätssteigerungen in Luxemburg zu müssen, dann wird dieser Situation nicht Rech- werden sogar eine erhebliche Steigerung des Anteils nung getragen! der Rentenausgaben ermöglichen und wären über die nächsten Jahrzehnte durchaus erträglich und verwalt- In Wirklichkeit wird sich später eine große Mehrheit der bar (siehe auch Die enormen Produktivitätsstei- Beschäftigten mit einer gekürzten Rente wiederfinden! gerungen! Seite 21)!

2. Rente à la carte und freie Wahl! 3. Länger leben, länger arbeiten!

Nach Aussagen der Regierung und des Ministers für Das irreführende Argument der Überalte- Soziale Sicherheit, bietet die Rentenreform den derzei- rung der Bevölkerung „Die Menschen leben län-

le syndicat du secteur financier die Gewerkschaft des Finanzsektors

18 ger, die Zahl der Rentner wird daher zunehmen, und Der Vorwand der Überalterung der Bevöl- um die künftigen Renten zu finanzieren, müssen die kerung um Rentenkürzungen durchzuführen Beschäftigten daher länger arbeiten!“ ist in dop- verschweigt ein entscheidendes Element bei pelter Hinsicht falsch: der Finanzierung der Renten und lässt kei- nen Zweifel am politischen Willen, nicht auf 1) Erstens, wenn man Arbeitnehmer zwingt die Produktivitätsgewinne zurückgreifen zu länger zu arbeiten, um in den Genuss wollen, um die künftigen Renten zu finan- einer vollständigen Rente zu gelangen, zieren, sondern ausschließlich die Arbeitneh- muss man die Lebenserwartung in gutem mer zu belasten. Gesundheitszustand (d.h. ohne körperli- che Einschränkungen bei den Bewegun- gen oder ohne größere Behinderungen) 4. Zu hohe Renten in Luxemburg! berücksichtigen und nicht die allgemeine Lebenserwartung (d.h. von der Geburt Vor allem die Arbeitgeber und die internationalen bis zum Tod). Institutionen, die den Arbeitgebern nahe stehen, hö- ren nicht auf damit den Rentnern in Luxemburg ein So betrug, laut Statec, die allgemeine Lebenserwartung schlechtes Gewissen einzureden. in Luxemburg für den Zeitraum 2005-2007 bei den Anhand von Zahlen weisen sie auf das hohe Niveau Männern 77,6 Jahre und bei den Frauen 82,7 Jahre. der Renten in Luxemburg hin.

Dagegen betrug die Lebenserwartung in gutem Ge- Sie verschweigen dabei allerdings eine viel aussa- sundheitszustand, laut Eurostat, für das Jahr 2006 in gefähigere Zahl, die auch in jeder seriösen interna- Luxemburg bei den Männern lediglich 61 Jahre und tionalen Statistik auftaucht, nämlich den Anteil der bei den Frauen 61,8 Jahre, also bedeutend niedriger Rentenausgaben am BIP (Bruttoinlandsprodukt), als das legale Rentenalter (65 Jahre)!! d.h. dem Gegenwert der in einem Jahr in einem Land geschaffenen Waren und Dienstleistungen. Es stimmt also nicht, wenn der Minister für Soziale Si- cherheit behauptet (Tageblatt, 6/05/11), dass es wohl Und hier gibt es einen großen Rückgang zwischen nicht zuviel verlangt sei, etwas länger zu arbeiten! 1990 und 2009, und insbesondere zwischen 1990 und 2008, zu verzeichnen (siehe Tafel Seite 20). Darüber hinaus sollte auch darauf hingewiesen wer- den, dass in Luxemburg 11% der Männer vor dem Auf internationaler Ebene, liegt Luxemburg hier deut- Alter von 60 Jahren sterben, also auch hier deutlich lich unterhalb dem Niveau der direkten Nachbarlän- vor dem legalen Rentenalter und 25% der Männer der bzw. des EU-Durchschnitts (siehe Tafel Seite 20). vor dem Alter von 70 Jahren. Bei den Frauen sind es 6% (60) bzw. 14% (70). Doch schauen wir uns die angeblich zu „großzügi- gen“ Renten in Luxemburg ruhig etwas genauer an: 2) Zweitens ist es falsch, weil dieses Argu- Ende 2009 bezogen 136.280 Menschen aus der ment die Produktivitätssteigerungen der Privatwirtschaft eine Bruttorente in Höhe von 2,7 Mil- Beschäftigten völlig ignoriert. liarden €. Zum Vergleich: die finanzielle Unterstützung der lu- Dank dieser Produktivitätssteigerungen ist es möglich xemburgischen Regierung die im September 2008 an eine immer größere Zahl von Rentnern, ohne Einkom- die Banken Fortis und Dexia gewährt wurde, belief mensverluste, zu finanzieren. sich auf 2,8 Milliarden €.

19 Nach Angaben der IGSS (Generalinspektion pro Monat; 2007 entspricht dieser Verlust für Sozialversicherung), fiel der Anteil der (sagen wir eher, Klau) 8.490€ pro Jahr und Renten am BIP von 10% (1990) auf 8,1% 707€ pro Monat. (2009). In diesen deutlichen Ver- Ohne diesen deut- Renten 2006 lusten, welche die Rent- lichen Rückgang in % der Gesamtleistungen (GL) und in % des BIP ner in den letzten Jah- hätten die 136.280 ren erlitten haben, sind Rentner allein 2009 Land % der GL % des BIP die Verluste infolge der rund 723 Millio- Luxemburg 36,7 7,3 Indexmanipulation und nen mehr erhalten; der auf zwei Jahre auf- Deutschland 44,3 12,2 die entspricht, pro geteilte Rentenanpas- Rentner, 5.303€ pro Frankreich 44,3 12,9 sung, nicht enthalten! Jahr bzw. 442€ pro Belgien 47,0 13,5

Monat. EU15 45,9 12,1 Wenn jetzt also die Ren- 2008 hat jeder ten weiter gekürzt wer- EU27 46,2 11,9 Rentner den be- den sollen, dann ist dies eindruckenden Be- Quelle: EUROSTAT ein regelrechter Affront, trag von 8.700€ da genau das Gegenteil pro Jahr, bzw. 725€ geschehen sollte!

Entwicklung der Sozialleistungen nach Kategorie (in % des BIP)

25

2,4 2,4 2,7 20 2,4 2,9 2,7 3,0 3,5 3,8 3,8 4,0 2,6 3,1 3,3 3,6 2,5 3,2 3,4 3,2 3,9 15 10,0 10,4 10,3 10,0 9,8 9,1 8,6 8,7 8,0 7,9 8,0 8,0 7,8 8,1 8,5 7,6 7,6 7,3 7,1 7,1 10

2,9 2,8 2,8 3,0 2,8 2,8 2,6 2,9 2,9 2,9 2,9 2,9 2,8 2,5 2,5 2,6 2,6 2,6 2,3 2,3 5 6,1 5,6 5,6 5,8 5,4 4,8 5,2 5,4 5,2 5,2 4,8 5,2 5,3 5,3 5,4 5,5 5,0 4,9 5,0 5,7 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2008 2009 1997 2007

Krankheit Invalidität Rente Familie Arbeitslosigkeit Wohnung/Andere

Quelle: Jahresbericht der Sozialversicherung in Luxemburg 2009

20 Die Tabuthemen der Befürworter der Rentenreform!

Für 2060 dürfte der Anteil der Renten am PIB auf 1. Die enormen Produktivitätsgewinne! 23,9% ansteigen, laut Voraussagen der Regierung Wenn Wirtschaft und Regierung uns von der Notwen- (12. Aktualisierung des luxemburgischen Stabilitäts- digkeit einer Rentenreform erzählen, dass es keine programms, 2011-2014, 29. April 2011). Alternative angesichts der Überalterung der Bevölke- rung gäbe, dann ver- 1960, mit einem BIP schweigen sie ein ent- von 640 Millionen €, scheidendes Element: BIP-Wachstum beliefen sich die Ren- die Produktivität. in Luxemburg ten auf 27 Millionen € Die Arbeitsproduktivi- (4,2% des BIP). tät hat sich die letzten BIP (*) Beschäftigung Bevölkerung Rentenempfänger Versicherten Jahrzehnte in Luxem- 1960 0,64 128.475 314.889 63.522 (**) 90.394 2009, mit einem BIP burg deutlich erhöht; 1985 5,80 161.000 367.100 71.984 144.581 von 38,04 Milliar- d.h. jede geleistete Ar- 2009 38,04 355.000 502.066 136.280 349.803 den €, beliefen sich die beitsstunde wurde viel Quellen: IGSS, STATEC Renten (inklusive Ver- rentabler. * in Milliarden € ** 1975 waltungskosten) auf 3 Milliarden €! Damit ist, laut der amerikanischen Organisation Confe- rence Board, die weltweit Großunternehmen mit Wirt- Selbst bei einer möglichen Verlangsamung des Wachs- schaftsdaten versorgt, Luxemburg bereits seit Jahren tums des BIP bis zum Jahr 2060 weit unterhalb der Weltmeister der Arbeitsproduktivität. Entwicklung der letzten Jahrzehnte bliebe eine gleich- zeitige Verdreifachung des Anteils der Renten am BIP Es ist auch die Arbeitsproduktivität, die erklärt wes- also durchaus erträglich und verwaltbar! halb das BIP bedeutend schneller wächst als die Be- Es sei daran erinnert, dass sich das starke BIP-Wachs- schäftigung (siehe obenstehende Tafel)! tum der letzten Jahrzehnte nicht im gleichen Verhältnis auf die Gehälter ausgewirkt hat und dass in Luxem- Deshalb hat Luxemburg ein spektakuläres burg der Anteil der Löhne am BIP (Lohnquote) sogar Wachstum des BIP gekannt, das sich die rückläufig ist und zu den niedrigsten in der gesamten letzten 49 Jahre mit 60 (!) multipliziert hat, Europäischen Union zählt von 640 Millionen € (1960) auf 38,04 Milli- arden € (2009). Nach Angaben der Europäischen Kommission (siehe Die Zahl der Beschäftigten hat sich in der Grafik Seite 22), ging die Lohnquote in der EU von gleichen Zeitspanne kaum verdreifacht, von 66% (1980) auf 58% (2006) zurück. In Luxemburg 128.475 (1960) auf 355.000 (2009). gab es im gleichen Zeitraum gar einen Rückgang von 52% (1980) auf 48% (2006)! Dieses außergewöhnliche Wachstum des BIP (und damit der Arbeitsproduktivität) wurde durch Verdop- Wer in einem solchen wirtschaftlichen Umfeld von pelung des Anteils der Renten am BIP (von 4,2% im künftig unbezahlbaren Renten spricht, geht davon Jahr 1960 auf 8,1% im Jahr 2009) begleitet, ohne aus, dass die (spektakulären) Produktivitätsgewin- negative Auswirkungen auf die Wettbewerbsfähigkeit ne nicht zur Finanzierung der Renten herangezogen der luxemburgischen Wirtschaft. werden sollen!

21 Die ALEBA stellt fest, dass das Hauptargu- politische und soziale Entscheidung in Bezug ment der Befürworter der Pensionsreform auf die Zuteilung des Reichtums! (die Überalterung der Bevölkerung und die unvermeidliche Unbezahlbarkeit der künf- tigen Renten) auf falschen Voraussetzungen beruht, ohne Berücksichtigung der spekta- 2. Renten und Arbeitsbedingungen! kulären Produktivitätsgewinne und lässt keinen Zweifel am politischen Willen, nicht Wenn über Renten und Renteneintrittsalter geredet auf die Produktivitätsgewinne zurückgrei- wird, kann diese Diskussion nicht losgelöst werden fen zu wollen, um die künftigen Renten zu von der Diskussion über die Arbeitsbedingungen, die bezahlen, sondern ausschließlich die Arbeit- Beschwerlichkeit der Arbeit, der Arbeitsdichte, dem nehmer zu belasten. Stress und dem Mobbing.

Die Frage der Finanzierung der Renten ist Es ist kein Zufall, dass die Arbeitnehmer schnellstmög- eine Wahl der Prioritäten und daher eine lich in Rente gehen wollen.

Bereinigte Lohnquote in % des BIP

80

75

70

65

60

55

50

45

40

35 1974 1976 1962 2010 1970 1978 1972 1982 1994 1968 1988 1986 1980 1960 1966 1996 1984 1998 1964 1992 1990 2002 2008 2006 2004 2000

Luxemburg Deutschland Frankreich Belgien EU15 Irland

Quelle: EUROSTAT

22 Das liegt daran, dass die Arbeit zunehmend unerträg- (UEL, La réforme du régime général d’assurance pen- licher wird. Der Ruhestand bedeutet Erholung nach sion, Juli 2009). jahrelanger schwerer Arbeit, täglicher Müdigkeit und Abnutzung an der Arbeit. Aufgrund der Arbeitsbedingungen wird es für die Be- schäftigten zusehends schwieriger bis zum legalen Die Beschwerlichkeit der Arbeit, der Stress, der Mob- Rentenalter (65 Jahre) zu arbeiten. bing, das erlebt täglich eine zunehmende Zahl von Beschäftigten. Und jetzt soll das Renteneintrittsal- Vergessen wir auch nicht, dass laut EUROSTAT (sie- ter erhöht werden, wenn immer mehr Arbeitnehmer he untenstehende Grafik) Luxemburg in der Europäi- schnellstmöglich mit der Arbeit aufhören möchten und schen Union zu den 6 Ländern mit der längsten durch- in Renten gehen wollen. schnittlichen Jahresarbeitszeit zählt (1.790 Stunden), deutlich mehr als in Deutschland (1.650), Frankreich Das politische Ziel dabei ist, jeder weiß es, dass das (1.583) und Belgien (1.541). Renteneintrittsalter bleibt, aber mit einer gekürzten Rente. Alle Sensibilisierungsbemühungen der Welt werden an dieser Wirklichkeit nichts ändern! Im Falle der Ren- Es ist wirklich zynisch, wenn Arbeitgeber und Regie- tenreform handelt es sich in Wirklichkeit darum die- rung „bedauern“, dass das Renteneintrittsalter mit der jenigen mit Rentenkürzungen zu bestrafen die nicht Zeit immer niedriger wird und „dass diese Situation länger arbeiten können oder wollen. langfristig unhaltbar ist und dass die Arbeitnehmer daher sensibilisiert werden sollen länger im Beruf zu Die älteren Beschäftigten kündigen von sich aus, wer- bleiben und damit das Renteneintrittsalter zu erhöhen“ den aus Kostengründen von ihrem Arbeitgeber ent-

Zahl der jährlichen Arbeitsstunden pro Arbeitnehmer für Vollzeitarbeit

2250 2126

2000 1840 1852 1876 1774 1782 1790 1806 1734 1735 1738 1747 1755 1760 1698 1707 1711 1715 1716 1719 1750 1650 1656 1665 1583 1588 1525 1541 1500

1250

1000

750

500

250

25 IE BE FR DK DE FI SE PL GR CY SK PT SI LT CZ ES NL BG EE AT HU LU LV MT RO NO UK

Quelle: EUROSTAT in Regards 2-2011 (STATEC)

23 Finanzierung der Sozialversicherung (in % der laufenden Einnahmen)

100 3,7 8,1 7,5 7,1 7,2 6,0 5,2 4,7 4,2 4,5 4,0 4,5 4,9 4,3 3,9 3,6 3,4 3,9 4,7 4,7 90 80

70 47,2 46,2 46,9 47,1 48,8 51,7 52,6 52,4 51,5 50,9 50,4 49,5 50,2 51,8 51,5 51,9 52,1 49,8 52,6 51,7 60 50 40 22,1 21,0 21,8 21,8 22,2 24,4 24,0 25,1 25,0 30 21,9 21,3 22,3 22,7 24,9 24,2 24,5 24,4 24,0 24,1 23,0 20 10 23,8 24,1 24,2 23,9 22,9 21,2 21,3 21,0 21,3 20,8 21,1 20,5 20,6 20,1 20,4 20,4 20,0 20,4 19,6 20,5 0 1991 1994 1995 1996 1998 1997 1993 1992 1990 1999 2001 2007 2005 2002 2003 2008 2009 2006 2004 2000 Unternehmer Versicherten Öffentliche Hand Andere

Quelle: Jahresbericht der Sozialversicherung 2009 lassen oder werden in den Vorruhestand „gebeten“ So hat die Regierung das Einfrieren der Arbeitgeber- um eine Entlassung zu vermeiden. abgaben in die Sozialversicherung bis 2014 bestimmt, Laut EUROSTAT, lag die Beschäftigungsrate der 55 wobei die Unternehmen in Luxemburg bereits zu den bis 64-jährigen in Luxemburg 2009 bei 38,2%; d.h. niedrigsten Beitragszahlern für die Gesamteinnahmen die Mehrheit der Personen arbeitet bereits nicht mehr der Sozialversicherung in Europa gehören. ab 55 Jahren. In diesem Zusammenhang sei daran erinnert, dass Die Beschäftigten dazu zu drängen 3 Jahre länger zu Luxemburg auf EU-Ebene und im Vergleich zu den arbeiten verkennt diese Realität vollständig. direkten Nachbarn einen sehr niedrigen Anteil der Anstatt die Lebensarbeitszeit zu erhöhen, erlauben Sozialausgaben am BIP (Sozialquote) hat. die Produktivitätsgewinne das legale Rentenalter (65 Jahre) auf das wirkliche Renteneintrittsalter (57 Jahre) Zwischen 1990 und 2009 ist in Luxemburg in Luxemburg anzupassen. der Anteil der Unternehmen an der Finan- zierung der Sozialversicherung zurückge- gangen, während er bei den Versicherten 3. Der finanzielle Beitrag der zunahm (siehe obenstehende Grafik). Unternehmen und Seit 1995 (!) liegt die Beteiligung der Versi- der hohen Einkommen! cherten an der Finanzierung der Sozialver- sicherung sogar höher als die der Unter- Für Staat und Wirtschaft sind die Dinge klar: die Be- nehmen! schäftigten und künftigen Rentner müssen Rentenkür- Hätten die Unternehmen 2009 so viel wie zungen hinnehmen, während die Produktivitätsgewin- 1990 zur Sozialversicherung beigetragen, ne fast ausschließlich den Betrieben und Aktionären hätten sie 311 Millionen € mehr zahlen müs- zugute kommen. sen!

24 Seit 1994 sind die Unternehmen bereits von • die Erweiterung der Bemessungsgrundlage auf der Finanzierung der Familienzulagen befreit den gesamten Mehrwert der Unternehmen und und später dann auch noch von der Finan- der Einnahmen der Finanzlagen zierung der Pflegeversicherung. Der Spielraum ist hier umso größer, wenn • Höchstgrenze der Beiträge auf mehr als den fünf- man weiß, dass laut Weltbank die Besteu- fachen sozialen Mindestlohn abschaffen erung der Betriebe in Luxemburg die nied- rigste in ganz Europa ist und dass nur 20% • die Wiedereinführung der Vermögenssteuer der Unternehmen überhaupt Steuern zahlen. • die Aufhebung des Einfrierens der Unternehmens- Selbst wenn die Finanzierung der künftigen Renten beiträge zur Sozialversicherung bis 2014 mitnichten in Gefahr ist, wie Regierung und Wirtschaft uns dies glauben machen wollen, ist es inakzeptabel • die Aufhebung der Beifreiung der Sozialbeiträge dass verschiedene, nicht unerhebliche, Einkommens- bei Überstunden quellen sich systematisch der Finanzierung der Sozi- alversicherung entziehen. 4. Ein Arbeitgeberbeitrag Im Sinne der sozialen Gerechtigkeit und der nationa- auf dem Mehrwert! len Solidarität, wie manchmal gefordert, müsste die Finanzierung der Sozialversicherung folgende Ein- Die Beiträge zur Finanzierung der Renten beziehen nahmen einschließen: sich in der Regel auf die Lohnmasse und die Entwick- • die Sozialbeiträge an sämtlichen Einnahmen in lung der Lohnquote (Anteil der Löhne am BIP) ist des- Bezug auf die Löhne (Beteiligungen, verschiedene halb ein wichtiges Element für die Entwicklung der Prämien, stock-options) Einnahmen der Rentenkassen.

Brutto-Mehrwert pro Beschäftigter pro Wirtschaftszweig, 2006 (in Tausend €) EU-27 EU-15 BE DE FR LU Sämtliche Wirtschaftszweige 47.2 55.0 66.0 53.5 63.9 95.9 Landwirtschaft, Jagd, Forstwirtschaft 13.8 24.6 25.9 21.5 37.5 23.3 Industriegewerbe 48.8 60.2 80.5 65.1 63.0 70.7 Herstellung und Verteilung von Strom, Gas und Wasser 131.1 204.5 245.5 170.7 156.0 215.2 Baugewerbe 40.7 46.1 57.9 36.9 59.1 51.3 Handel; Automobilreparatur und Haushaltsartikel 36.2 40.8 60.2 37.6 48.8 72.0 Hotels und Gaststätten 30.3 32.6 30.2 19.1 40.0 34.4 Transport und Kommunikation 56.7 66.2 81.5 55.8 65.9 106.6 Finanzdienstleistungen 95.0 103.8 116.7 81.0 102.8 245.0 Immobilien, Verleih und Dienstleistungen für Unternehmen 87.5 94.4 94.5 96.3 117.1 120.4 Öffentliche Verwaltung 43.7 49.3 48.7 45.7 51.6 90.6 Erziehung 34.8 41.5 53.5 39.5 46.8 76.3 Gesundheit und soziale Aktion 36.0 39.5 41.2 36.2 44.4 59.9 Gemeinschaftliche, soziale und persönliche Dienstleistungen 41.1 45.1 43.0 45.8 50.6 57.3 Haushaltsaktivitäten 13.0 12.7 14.0 10.1 22.5 22.4

Quellen: STATEC, EUROSTAT in „L’économie luxembourgeoise. Un kaléidoscope 2008“ 25 MEHRWERT GETEILT DURCH GESAMTBESCHÄFTIGUNG (in Tausend € pro Einwohner, Durchschnittswerte 2006-2008) Gesamtwirtschaft: Gesamt-Wirtschaft Finanzsektor: Verhältnis nominaler Anteil des Finanzsektors außer Finanzsektor: Verhältnis MW/ Mehrwert (MW)/ im Gesamt-Mehrwert in % Verhältnis MW/ Gesamtbeschäftigung Gesamtbeschäftigung Gesamt-Beschäftigung

(1) (2) (3) (4) (5)

Eurozone 56,3 5,0 99,9 53,4 BE 69,1 5,5 118,8 66,0 DE 55,6 4,1 73,1 54,1 FR 67,8 4,7 101,3* 64* LU 101,9 28,9 251,5 80,3

Quellen: STATEC, EUROSTAT in Bulletin BCL 2010 – 1 * In Tausend € pro Einwohner, Durchschnittswerte 2006-2007

Ein Rückgang der Lohnquote führt daher auch zu ei- Allerdings gibt es in der Tat Renten, die „sehr nem Rückgang der Einnahmen im Vergleich zum BIP! großzügig“ sind und das Patronat erwähnt In diesem Zusammenhang hat die Arbeitnehmerkam- sie erstaunlicherweise mit keinem Wort! mer vorgeschlagen, den Patronatsbeitrag nicht mehr auf der Lohnmasse zu berechnen, sondern auf dem Es handelt sich um die enormen Zusatzpen- Mehrwert (2009: 34,4 Milliarden €). Den Mehr- sionen von Managern, um ihre Basisrente aufzu- wert erhält man indem man die Vorkosten (Kosten im bessern; d.h. die in Luxemburg geltende Maximalrente Zusammenhang mit der Produktion von Waren und (zurzeit 5 Mal den sozialen Mindestlohn, d.h. 7.835€) Dienstleistungen) vom Umsatz abrechnet. Wenn wir dank des Finanzanalysten AlphaValue Daten Die ALEBA unterstützt diesen Vorschlag, der Wirtschafts- über die hohen Einkommen in Luxemburg verfügen – zweige mit einer hohen Personaldichte im Vergleich durchschnittliches Jahresgehalt von 1,5 Millionen € für zum Umsatz gegenüber den Wirtschaftszweigen be- das Jahr 2008 – so gibt es keine offiziell bekannten günstigt, welche mit einer niedrigen Personaldichte Zahlen für die (wirklich!) hohen Renten in Luxemburg. einen hohen Umsatz erwirtschaften. Deshalb findet der Leser (siehe Tafel Seite 27) einige sehr aussagekräftige Beispiele solcher hohen Zusatz- 5. Zusatzrenten für Führungskräfte! renten von Managern in Frankreich…

Wir haben bereits gezeigt (siehe auch Eine Reform, Während die Wirtschaftsverbände die angeblich ho- die zu mehr Armut führen wird! S. 16 und Zu hen Renten in Luxemburg beklagen (aber nicht die ho- hohe Renten in Luxemburg! S. 19), dass die, im hen Zusatzrenten der Manager) und die schwachen internationalen Vergleich, angeblich „großzügigen“ Patronatsbeiträge auch noch bis 2014 eingefroren Renten, wie sie u.a. von der UEL kritisiert werden, in werden, finanzieren die großen börsennotierten Un- Wirklichkeit nur ein Mythos sind, angesichts der nied- ternehmen mit Millionen-Euro-Beträgen diese hohen rigen Durchschnittsrenten bei den Männer und insbe- Zusatzrenten. sondere bei den Frauen.

26 Die wirklich hohen Renten, über die niemand spricht! Führungskraft Unternehmen Ausscheiden Jahresrente (€) Äquivalenz aus dem Mindestrente Unternehmen (Frankreich) Owen-Jones Lindsay L’Oreal 2006 3,4 Millionen 400 Zacharias Antoine Vinci 2006 2,2 Millionen 259 Landau Igor Aventis 2005 1,8 Millionen 211 Bernard Daniel Carrefour 2005 1,2 Millionen 141 Pauget George Crédit agricole im Dienst 1,13 Millionen 133 Schweitzer Louis Renault 2005 1 Million 117 Pebereau Michel BNP-Paribas 2003 800.000 94 Bouton Daniel Société Générale 2008 730.000 86 Foltz Jean-Martin Peugeot Citroën 2007 630.000 74 Richard Pierre Dexia 2008 583.000 68

Quelle: Ivan du Roy, Les retraites dorées des seigneurs du capitalisme, 15. April 2010

Diese können 50% des letzten Gehalts betra- Sozialabgaben und sie speisen daher auch nicht die gen, welche die früheren Manager zusätzlich Pensionskassen… zu ihrer Rente erhalten, die von der Pensi- onskasse (CNAP) ausbezahlt wird… Eine angemessene Besteuerung der Finan- zierung dieser Zusatzrenten würde für er- Diese Zusatzrenten sind kumulativ und die Beträge, hebliche Steuereinnahmen sorgen, die für die von den Unternehmen zwecks ihrer Finanzierung die Finanzierung der Sozialversicherung und aufgebracht werden, werden sehr niedrig besteuert. damit auch für die Renten gebraucht wer- Auf den Beiträgen der Unternehmen entfallen keine den könnten!

Studienhilfen für Hochschulstudien

Nachdem das Ministerium für Hochschulwesen alle Dementsprechend hat das von der Europäischen Kom- die von deutschen, französischen und belgischen mission angestrengte Verfahren gegen Luxemburg Grenzgängern eingereichten Anträge abgelehnt hat, nichts an der aktuellen Situation geändert so dass über hat die ALEBA mehr als 130 Einsprüche beim Verwal- 600 anhängigen Verfahren vom Verwaltungsgericht tungsgericht in Luxemburg hinterlegt. in Luxemburg bearbeitet werden müssen. Zurzeit werden die ersten Antworten auf die Argumen- tation des Rechtsanwaltes des Ministeriums vorbereitet.

27 DEMANDE D’AFFILIATION / BEITRITTSANTRAG Le(la) soussigné(e) / Der(die) Unterzeichnete Nom / Name Prénom / Vorname Né(e) le / geboren am

Rue et No / Strasse u. Hausnummer Code postal / Postleitzahl Localité / Ort

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ORDRE DE DOMICILIATION / EINZUGSERMÄCHTIGUNG Le(la) soussigné(e) / Der(die) Unterzeichnete Nom / Name Prénom / Vorname Né(e) le / geboren am

Rue et No / Strasse u. Hausnummer Code postal / Postleitzahl Localité / Ort donne pouvoir à l’ALEBA d’encaisser à partir de ce jour et jusqu’à révocation expresse la cotisation syndicale / ermächtigt die ALEBA, ab diesem Tag und bis auf Widerruf den gewerkschaftlichen Beitrag abzubuchen compte No./ Konto Nummer L U auprès de la banque / bei der Bank Bureaux: Luxembourg 29, avenue Monterey Ouvert de Date / Datum Signature / Unterschrift 8:00 à 17:00 heures Gemäss dem Datenschutzgesetz vom 2. August 2002 betreffend die Verarbeitung persönlicher Daten, ermächtigen Sie mit Ihrer Unterschrift die ALEBA diese Daten im Rahmen der Mitgliederverwaltung zu verwenden. Zu diesem Zweck werden die Daten elektronisch erfasst und im strikten Tél.: 22 32 28 - 1 Respekt des vorgenannten Gesetzes vertraulich behandelt. Fax: 22 32 03 Adresse postale: B.P. 325 L-2013 Luxembourg Internet: www.aleba.lu e-mail: [email protected] Mise en page: Impression: express multimedia Imprimerie St Paul S.A. 28