COMMUNES DE

NANDAX – SAINT-HILAIRE-SOUS- et BOYER

Département de la

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE PREALABLE

A UNE AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

AU TITRE DE LA POLICE DE L’EAU SUR LA RETENUE COLLINAIRE DU LYCEE AGRICOLE DE RESSINS A RESSINS

ET A LA TRANSFORMATION

DE L’ASSOCIATION SYNDICALE LIBRE

DE L’ETANG DE LA BARONNE

EN ASSOCIATION SYNDICALE AUTORISEE

RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Commissaire-enquêteur : Maurice GAUBERT 36, Impasse Antoine Burellier 42153

Date : 2 décembre 2017 Dossier n° E17000238/69 SOMMAIRE

PREAMBULE 1

1. REFERENCES REGLEMENTAIRES 2

A – DEMANDE D’AUTORISATION LOI SUR L’EAU

2. PRESENTATION DU PROJET 3

2.1. DEMANDEUR 3

2.2. ETUDES 4

2.3. OBJET ET OBJECTIFS DU PROJET 4

2.4. COMPOSITION DU DOSSIER 4

3. EXAMEN DU CONTENU DU DOSSIER 5

3.1. IRRIGATION : EXPLOITATIONS AGRICOLES CONCERNEES 5

3.2. AUTRES SERVICES GENERES PAR LA RETENUE 6

3.3. DESCRIPTION DES OUVRAGES ET TRAVAUX 7

3.4. PHASAGE ET DUREE DES TRAVAUX 10

3.5. INCIDENCES SUR LE MILIEU 12

3.5.1. ETAT INITIAL 12

3.5.2. EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET 14

3.5.3. SITE NATURA 2000 ET ZNIEFF 17

3.5.4. COMPATIBILITE AVEC LA DCE, LE SDAGE ET AUTRES REGLEMENTATIONS 17

4. JUSTIFIC ATION ET CHOIX DU PROJET 21

5. MOYENS DE SURVEILLANCE ET ENTRETIEN, INTERVENTION EN

CAS D’ACCIDENT 22

6. AVIS DES SERVICES DE L’ETAT 23

6.1. AVIS DE LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES 23

6.2. AVIS DE L’AGENCE REGIONALE DE SANTE RHONE-ALPES-AUVERGNE 23

B – TRANSFORMATION DE L’A.S.L. DE L’ETANG

DE LA BARONNE EN A.S.A.

PREAMBULE 24

7. LES ASSOCIATIONS SYN DICALES DE PROPRIETAIRES - BASE

JURIDIQUE ACTUELLE 25

8. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES LIBRES 25

9. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES AUTORISEES 26

10. CONTENU DU DOSSIER D’ENQUETE 26

11. PRESENTATION DE L’ASSOCIATION SYNDICALE LIBRE

DE L’ETANG DE LA BARONNE 27

11.1. CREATION 27

11.2. OBJET DE L’A.S.L. 27

11.3. SIEGE SOCIAL 28

11.4. BUREAU DE L’ASSOCIATION 28

11.5. ETAT PARCELLAIRE ET PROPRIETAIRES CONCERNES 28

12. L’ASSOCIATION SYNDICALE AUTORISEE DE L’ETANG DE LA BARONNE 29

12.1. LES ENJEUX DE LA TRANSFORMATION D’UNE ASL EN ASA 29

12.2. LA DEMANDE DE TRANSFORMATION DE L’ASL EN ASA 30

12.3. L’ETAT ET LE PLAN PARCELLAIRES 30

13. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 31

13.1. ORGANISATION DE L’ENQUETE 31

13.2. DEROULEMENT DES PROCEDDURES 32

14. OBSERVATIONS DU PUBLIC ET ANALYSE 35

14.1. INFORMATIONS D’ORDRE GENERAL 35

14.2. PERMANENCES 35

14.2.1. PERMANENCE DU 6 NOVEMBRE 2017 35

14.2.2. PERMANENCE DU 15 NOVEMBRE 2017 35 14.2.3. PERMANENCE DU 20 NOVEMBRE 2017 36

14.2.4. OBSERVATIONS FORMULEES SUR LE SITE INTERNET DE LA PREFECTURE 36

14.2.5. OBSERVATIONS FORMULEES PAR COURRIER 43

15. PROCES-VERBAL DE SYNTHESE 44

15.1. REPONSES APPORTEES AU PROCES-VERBAL DE SYNTHSE 44

ANNEXES 47

PREAMBULE :

L’étang dénommé « étang de la Baronne » est un plan d’eau ancien puisque son existence serait antérieure à 1745. Il était en effet déjà présent sur la carte de Cassini (1745-1783), première carte topographique et géométrique établie à l’échelle du royaume de dans son ensemble.

Alimenté par le ruisseau « du Grand Etang », il est situé sur le territoire de deux communes : la commune de et la commune de SAINT-HILAIRE-Sous-CHARLIEU. La commune de BOYER n’est concernée par la présente enquête que dans la mesure où des terrains à irriguer, sont situés sur son territoire.

Il est la propriété de l’Association Immobilière de Ressins à NANDAX, également propriétaire du Lycée Agricole de Ressins et mis à disposition gratuitement depuis le 1er novembre 2015, pour une durée de 9 années renouvelable, au profit de l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne.

Actuellement, le volume en eau de la retenue est de l’ordre de 8 000 m3 pour une surface de 8 800 m².

Cet étang a aujourd’hui plusieurs fonctions :

 Il constitue une réserve d’eau en matière de sécurité incendie à proximité du lycée Agricole de Ressins ;  Il a une vocation d’irrigation des cultures de la ferme de cette école, dans un but d’autonomie fourragère (maïs, prairies), base de la nourriture des animaux de la ferme : vaches laitières, moutons, chèvres et chevaux ;  Il constitue une réserve d’eau pour la diversité biologique et la pisciculture ;  Il sert d’atelier pédagogique pour les élèves.

Le barrage de cet étang est en mauvais état et des travaux de mise en sécurité sont indispensables. La police de l’eau exige que la digue soit remise en sécurité. Par ailleurs, la vidange de fond est bouchée, donc inutilisable et l’évacuateur de crues est sous- dimensionné. Dans le but de favoriser les études, cet étang a été mis en assec depuis mars 2015 après une vidange complète.

Le projet envisagé consiste donc à créer un ouvrage neuf qui permettra de sécuriser la digue, de respecter le débit réservé et de supprimer un plan d’eau situé en amont (étang Brisebras), ce qui conduira à retrouver une continuité écologique du cours d’eau à cet endroit. Ce projet permettra de conforter les fonctions anciennes de ce plan d’eau et de les amplifier dans la perspective de

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 1 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

développer des cultures légumières en agriculture biologique dans le cadre de l’évolution des techniques agricoles pour les élèves de l’Ecole de Ressins.

Quatre propriétaires, dont une collectivité publique – la commune de NANDAX – se sont structurés en Association Syndicale Libre (ASL) pour étudier un projet d’irrigation collective. Son siège social est situé à L’Ecole d’Agriculture de Ressins à NANDAX (42720). Monsieur Charles CHRISTOPHE, Ingénieur ESA, domicilié 250 rue Guillaume du Varey à BELMONT D’AZERGUES (69380) en est le Président.

C’est précisément cette Association Syndicale Libre qui doit engager les travaux de réfection du barrage de l’étang de la Baronne et l’agrandissement de la retenue collinaire existante. Celle-ci a déposé une demande d’autorisation environnementale au titre de la police de l’eau pour mener à bien ce projet, ainsi qu’une demande de transformation de l’Association Syndicale Libre en Association Syndicale Autorisée.

Ces deux demandes font l’objet d’une enquête publique unique qui comporte cependant, pour chacune d’elles, des conclusions et avis distincts.

Enfin, à titre indicatif, l’ensemble du dossier technique, tant pour la partie « loi sur l’eau » que sur la partie « transformation d’une ASL en ASA », comporte environ 300 pages.

1. REFERENCES REGLEMENTAIRES :

Les références réglementaires concernant cette enquête unique, sans être exhaustives, sont les suivantes :

- Le code des collectivités territoriales ;

- Le code des relations entre le public et l’administration ;

- La Directive-Cadre sur l’Eau (DCE), directive européenne adoptée le 23 octobre 2000 ;

- Le code de l’environnement, livre II, titre I, et notamment les articles L. 181-1 à L. 181-23, R. 214-1 à R 214-31-5 et R. 181-1 à R.181-56 relatifs aux autorisations environnementales ;

- Le code de l’environnement, livre Ier, titre II, chapitre III, notamment les articles L. 123-1 à L. 123-19 et R. 123-1 à R.123-27 relatifs aux enquêtes publiques dites environnementales ;

- L’ordonnance n° 2016-1060 du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement ;

- Le décret n° 2017-626 du 25 avril 2017 relatif aux procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 2 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

d’avoir une incidence sur l’environnement et modifiant diverses dispositions relatives à l’évaluation environnementale de certains projets, plans ou programmes ;

- L’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale et notamment les mesures transitoires qui permettent d’appliquer les anciennes dispositions en vigueur à la date du dépôt du dossier ;

- Le décret n° 2017-81 du 26 janvier 2017 relatif à l’autorisation environnementale ;

- Le Schéma Directeur d’aménagement et de Gestion de l’Eau Loire-Bretagne 2016-2021 (SDAGE) ;

- L’ordonnance n° 2004-632 du 1er janvier 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires, et notamment ses articles 11 et suivants ;

- Le décret n° 2006-504 du 3 mai 2006 portant application de l’ordonnance sus-visée ;

- Le code rural et de la pêche maritime – articles L. 151-41 et R.151-38;

- L’ordonnance n° 2004-632 du 1er juillet 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires – article 1e .

A - DEMANDE D’AUTORISATION LOI SUR L’EAU

2. PRESENTATION DU PROJET :

2.1. DEMANDEUR :

Le demandeur de cette autorisation est l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne, dont le siège social est fixé à l’Ecole d’Agriculture de Ressins à NANDAX (42720). Son Président est Monsieur Charles CHRISTOPHE, Ingénieur ESA, comme cela a été indiqué en préambule.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 3 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

2.2. ETUDES :

Le dossier a été élaboré par « Agricultures et Territoires » Chambre d’Agriculture de la Loire, dont le siège social est 43, Avenue Albert Raimond 42272 à St-PRIEST-EN-JARREZ et plus précisément par Monsieur Bernard RIVOIRE, Auto-Entrepreneur, Monsieur Didier GRIVOT, Conseiller Agricole et Madame Nadine CROIZIER, Responsable de service.

Ont aussi participé aux études Monsieur Charles ADAM, Géologue Conseil, 3, rue des Près à LYON (69009), ainsi que le Bureau d’Etudes CESAME – études et conseil en environnement, dont le siège est ZA du Parc – Secteur Gampille – 42490 .

En tant que personne qualifiée, Monsieur Yves BERGERON, ancien Directeur de l’Ecole de Ressins et botaniste spécialisé de la flore locale, a également apporté sa contribution dans l’élaboration de cette étude.

2.3. OBJET et OBJECTIFS DU PROJET :

Le barrage de l’Etang de la Baronne est en mauvais état. Des travaux de mise en sécurité sont indispensables. C’est la raison pour laquelle le pétitionnaire, l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne, après une vidange complète de l’étang en mars 2015, envisage aujourd’hui d’y réaliser des travaux de remise en état. Le projet porte essentiellement sur la réfection et la surélévation du barrage, avec création d’une digue, d’un fossé latéral et d’un répartiteur de débit. Sur le plan réglementaire, ce projet est soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau et doit donc faire l’objet d’une enquête publique. Quant aux objectifs, et en dehors de la mise aux normes de l’étang déjà évoquée, il s’agit de reconstituer et d’accroître un réseau d’irrigation pour les cultures (maïs, cultures fourragères et bientôt maraichères), de pérenniser une réserve d’eau pour la défense incendie du Lycée Agricole de Ressins situé à proximité, de faire un lieu d’observation aquatique pour les élèves de cet établissement et de créer un lieu d’apprentissage de la pêche pour ces mêmes élèves.

2.4. COMPOSITION DU DOSSIER :

La demande d’autorisation loi sur l’eau présentée par l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne pour sa retenue collinaire comprend les documents suivants :

- Le projet établi par la Chambre d’Agriculture de la Loire, comportant : l’identification du demandeur, la situation des ouvrages, la nature, consistance et objet des ouvrages ainsi

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 4 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

que la rubrique de la nomenclature, l’étude d’incidence sur le milieu, les justifications et choix du projet, les moyens de surveillance et d’entretien, l’intervention en cas d’incident, les éléments graphiques et les annexes ;

- Les annexes hors texte, comprenant les études réalisées par le cabinet ADAM, à savoir l’étude de la sédimentation, l’étude de conception-phase avant-projet et l’expertise faune- flore réalisée par le Bureau d’Etudes CESAME ;

- L’arrêté de Monsieur le Préfet de la Loire n°2017/018 PAT en date du 10 octobre 2017portant ouverture d’une enquête publique unique préalable à : une autorisation environnementale au titre de la police de l’eau pour les travaux de la retenue collinaire du Lycée Agricole de Ressins à NANDAX et à la transformation de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne en Association Syndicale Autorisée, concernant les communes de BOYER, NANDAX et St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU, ceci à la demande de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne ;

- La décision n° E 17000238/69 du 26 septembre 2017, par laquelle le Tribunal Administratif de LYON a désigné Monsieur Maurice GAUBERT, Secrétaire Général de Mairie en retraite, en qualité de commissaire-enquêteur ;

- Le rapport du 25 août 2017 du Directeur Départemental des Territoires de la Loire préalable à l’enquête ;

- L’avis donné le 13 février 2017 par l’Agence Régionale de Santé (ARS) – Délégation de la Loire – Service Santé et Environnement.

3. EXAMEN DU CONTENU DU DOSSIER :

3.1. IRRIGATION : EXPLOITATIONS AGRICOLES CONCERNEES :

L’une des vocations essentielles du projet étant l’irrigation, il convient de circonscrire les exploitations agricoles qui en seront bénéficiaires. Il s’agit :

- Tout d’abord de l’exploitation du Lycée Agricole de Ressins qui correspond à une exploitation d’élevage diversifié servant de support pédagogique aux élèves. Elle comporte 179 ha de surface agricole utile (SAU) répartis sur deux sites principaux : 144 ha (dont 60 ha labourables) sur les communes de NANDAX et St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU et 35 ha sur la commune de BOYER, ces 35 ha n’étant pas concernés par le projet. La ferme de l’école envisage d’accroître et de diversifier sa production laitière (vaches, chèvres, brebis) en vue

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 5 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

de la transformation et de développer un atelier de maraichage. Ces évolutions, prévues à court terme, devraient se faire sans augmentation de la surface totale de l’exploitation. Depuis la mise en assec de la retenue, l’exploitation ne dispose plus de ressources en eau pour irriguer ses cultures, ce qui engendre un préjudice financier conséquent dans la mesure où l’école doit acheter du fourrage pour la nourriture du bétail (dépense de l’ordre de 45 000 € en deux ans) ;

- L’exploitation de Monsieur Maurice FOREST qui dispose d’une superficie de 58 ha, répartis en 45 ha autour du siège d’exploitation sur St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU, 7 ha sur la commune de et 6 ha sur celle de VILLERS. Cette exploitation est orientée vers la production de viande bovine. Le système fourrager est principalement herbager. Le petit-fils de Monsieur FOREST, actuellement en 2è année de BTS ACSE, devrait reprendre la suite de l’exploitation familiale. Son projet consiste à augmenter l’engraissement des animaux nés sur l’exploitation. L’irrigation permettra de répondre à l’augmentation des surfaces fourragères et des surfaces en culture ;

- L’exploitation de Monsieur Serge BRISEBRAS dispose d’une surface de 74 ha, répartis sur la commune de NANDAX, siège de l’exploitation, pour 7 ha, la commune de BOYER, pour 7 ha et celle de SAINT-HILAIRE-Sous-CHARLIEU, pour 54 ha. L’exploitation de l’intéressé, âgé de 50 ans, devrait être reprise à moyen terme par son fils, titulaire d’un BTS ACS. L’exploitation comprend trois productions : viande bovine, vaches laitières et brebis. Son fils souhaiterait spécialiser l’exploitation vers la production de viande bovine et ovine. Le projet de l’exploitation consiste à améliorer ses résultats économiques en engraissant des broutards. Cette stratégie nécessitera une augmentation de production de céréales et de productivité des surfaces fourragères. L’irrigation permettra d’atteindre cet objectif.

3.2. AUTRES SERVICES GENERES PAR LA RETENUE :

Comme cela a déjà été évoqué plus haut, outre son rôle d’irrigation, la retenue constituera un lieu d’observation de l’éco-système pour les élèves du Lycée Agricole de Ressins ainsi qu’un support pour faire l’apprentissage de la pêche. Mais une autre fonction de cette retenue est la défense contre l’incendie. Celle-ci, en effet, est une réserve additionnelle pour le SDIS en cas d’incendie. Cette mission de sécurité est importante pour ce lycée agricole qui comporte un ensemble de bâtiments d’une surface de 20 000 m² de couverture, avec un nombre important de personnes (environ 500 élèves et personnels encadrants), ainsi qu’un cheptel de bovins, caprins, ovins et porcins.

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3.3. DESCRIPTION DES OUVRAGES ET TRAVAUX :

Le projet est construit en lieu et place de la retenue existante et comporte un certain nombre d’éléments résumés dans le présent procès-verbal. Pour une information plus complète, se reporter au dossier d’enquête.

Ces éléments sont les suivants :

 Barrage :

Le projet comporte la réfection, la mise en sécurité et la surélévation du barrage dont la crête supporte une voirie privée recouverte d’enrobé. Il s’agit d’un chemin rural, appartenant au domaine privé de la commune de NANDAX. Les organes de fonctionnement et de sécurité, vidange et trop-plein évacuateur de crues, sont refaits à neuf dans le cadre de ces opérations. Les matériaux nécessaires pour la remise à neuf du barrage proviendront d’une zone d’emprunt située au-dessus de la retenue, dans le versant de rive droite où des argiles d’excellente qualité sont présentes. La réfection du barrage est précédée par le démontage de la plus grande partie du barrage existant, les matériaux étant utilisés pour créer une piste provisoire en vue du rétablissement du passage sur la voie privée. La réfection définitive de cette voie privée, en crête du barrage, sera effectuée en fin de chantier. La canalisation d’eau existante sous la voirie est maintenue en service pendant toute la durée du chantier.

 Mise en forme de la retenue :

Le projet intègre également la mise en forme de la retenue par :

 la création d’une digue en rive droite pour séparer la retenue du fossé latéral à créer ;

 l’extraction et le stockage définitif d’une partie des sédiments déposés dans l’ancien étang depuis plusieurs décennies. Le stockage définitif est réalisé dans la zone d’emprunt de rive droite ;

 la mise en forme du talus de rive gauche incluant des drainages localisés ;

 la mise en forme de deux banquettes submersibles en queue de retenue à l’amont ;

 fossé latéral :

Le projet prévoit également la création d’un fossé latéral en rive droite, permettant de faire transiter en permanence un débit minimal de 1,3 litre par seconde et dans certaines conditions, un débit de 62 litres/seconde. Les eaux de ce fossé rejoignent le milieu naturel en passant par le coursier de l’évacuateur de crues.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 7 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

 Répartiteur de débit :

Le projet prévoit enfin la création d’un ouvrage amont permettant la répartition du débit du ruisseau dans le respect du SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau) en vigueur, tout en permettant le remplissage de la retenue.

Caractéristiques des ouvrages :

Le tableau page suivante, extrait du dossier élaboré par la Chambre d’Agriculture de la Loire, donne les caractéristiques de chacun des ouvrages :

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 8 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

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3.4. PHASAGE ET DUREE DES TRAVAUX :

Le dossier établi par la Chambre d’Agriculture de la Loire détaille le phasage des travaux.

Compte-tenu des contraintes morphologiques locales, des objectifs de résultats de l’opération pour le projet d’irrigation et des objectifs environnementaux, les travaux se dérouleront en 11 phases, l’articulation entre ces étapes et ces phases ayant été réfléchie de manière à :

- Limiter les mouvements de terre inutiles ;

- Circonscrire les circulations d’engins et véhicules dans un espace relativement restreint, sans circulation significative sur les voiries départementales, celle-ci étant limitée aux apports de matériaux nobles non présents sur le site ;

- Etre en mesure de contrôler à chaque moment du chantier l’absence de risque pour le milieu naturel à l’aval du chantier ;

- Etre en mesure de contrôler à chaque moment du chantier l’application des règles de sécurité pour le personnel intervenant ;

- Etre en mesure de contrôler à chaque moment du chantier la qualité des ouvrages créés.

Les onze phases citées plus haut, résumées ici, sont les suivantes :

- Phase 1 – installation préparatoire. Cette phase correspond à l’installation du chantier et au démarrage des travaux préparatoires. Elle comporte notamment la mise en place du dispositif de filtration en sortie de bassin, la création d’un batardeau provisoire à l’amont du petit fossé existant pour faire transiter les eaux par la retenue jusqu’à la mise en service du fossé latéral, la création d’un bassin de décantation-filtration à l’aval de la zone d’emprunt et les travaux préparatoires de la zone d’emprunt en rive droite. Sa durée est de deux semaines ;

- Phase 2 - digue et fossé latéral. Cette phase comprend la création du fossé latéral, incluant la création de la digue entre le fossé et la future retenue et le chemin latéral. Il s’agit d’un ouvrage définitif. Sa durée est de trois semaines ;

- Phase 3 – mise en service du fossé latéral. Elle permet la mise en service du fossé latéral en rive droite – Sa durée est de deux semaines ;

- Phase 4 – démontage barrage existant. Cette phase comprend le démontage du barrage existant et la création de la piste provisoire. Sa durée est de deux semaines ;

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 10 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

- Phase 5 – vidange de fond. Elle correspond aux opérations de purge sous les nouvelles emprises du barrage, de substitution des purges, suivies par la pose de la vidange de fond. Sa durée est de deux semaines ;

- Phase 6 – reconstruction du barrage. Cette phase correspond notamment à la reconstruction du barrage, à la jonction avec la digue en extrémité rive droite et à la mise en forme de la rive gauche de la retenue. Sa durée est de trois semaines ;

- Phase 7 – mise en forme de la retenue. Cette phase intéresse l’extraction de sédiments dans l’ancien étang, la création de banquettes submersibles en queue de retenue et le renforcement de la maintenance des ouvrages décantation-filtration. Sa durée est de trois semaines ;

- Phase 8 – évacuateur de crues. Cette phase concerne la construction de l’évacuateur de crues. Sa durée est de deux semaines ;

- Phase 9 – Ouvrage répartiteur de débits. Il s’agit essentiellement de la construction de l’ouvrage répartiteur de débits et du raccordement du fossé au coursier de l’évacuateur de crues. Sa durée est de deux semaines ;

- Phase 10 – finitions. C’est la phase des finitions et des remises en état : finitions du barrage (revêtement contre l’effet des vagues, engazonnement …), finitions de la crête du barrage (réfection de la chaussée et pose de glissières de sécurité), démontage des pistes provisoires de rive droite, régalage des terres, engazonnement, démontage des aires de stationnement, démontage du batardeau amont et mise en service de l’ouvrage de répartition des débits, fermeture de la vanne de vidange et début de remplissage de la retenue ;

- Phase 11 – prairie rive droite. En fonction de l’évolution de la surface de la prairie de rive droite, un travail de reprise de la surface peut être nécessaire avant ré-engazonnement. Cette phase peut intervenir plus d’un an après la fin de la phase 10 selon l’état de surface de la prairie reconstituée. Dans cette hypothèse, une vigilance particulière est mise en œuvre par le propriétaire et l’exploitant en raison des risques de phénomènes érosifs pouvant impacter la prairie et le fossé latéral.

Globalement, la durée des travaux est de l’ordre de 3,5 mois à 4 mois, hors intempéries.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 11 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

3.5. INCIDENCES SUR LE MILIEU :

3. 5.1. ETAT INITIAL

L’objectif de l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne est de renforcer, sur son périmètre, la protection des productions fourragères contre les risques de déficits climatiques. L’irrigation sera conduite d’une manière raisonnée. Les doses apportées seront de l’ordre de 20 à 25 mm suivant l’implantation racinaire des cultures.

Géologie :

Le site de Ressins est proche de la bordure orientale de la Limagne roannaise, bassin d’effondrement dont le remplissage est constitué de sédiments correspondant à l’âge tertiaire. Des formations argileuses ont été identifiées en rive droite de la zone d’emprunt. En amont et en aval de l’étang, l’emprise des alluvions est limitée à moins de 3 à 5 m et leur profondeur est au maximum de 1,5 m. Au droit de l’étang, ces alluvions n’existent plus.

Hydrogéologie :

Dans le contexte géologique résumé ci-dessus, des circulations d’eaux souterraines existent dans les alluvions des vallées, dans les colluvions superficielles et dans les formations sableuses d’âge tertiaire. Pour les alluvions, à l’amont et à l’aval de l’ancien étang, la nappe d’accompagnement du ruisseau du Grand Etang est très limitée en extension. Quant aux colluvions superficielles, il peut s’agir de circulations pérennes ou temporaires de faible profondeur qui donnent naissance à des sources dans les versants ou qui alimentent les écoulements superficiels des cours d’eau. De tels écoulements existent en rive gauche et en queue de l’étang où ils constituent de petites « mouilles » le long de la berge et au fond de l’étang. hydrologie :

Rappelons que le ruisseau du Grand Etang prend sa source sur la commune de St-HILAIRE-Sous- CHARLIEU pour se jeter dans le Jarnossin. L’étang de la baronne intercepte une surface de 113 ha de bassin versant. D’après une étude hydrologique des cours d’eau en aval des retenues, réalisée à l’échelle du bassin du Jarnossin par le bureau d’études IDDRE en juin 2012, le débit annuel moyen, calculé sur 10 ans et entrant dans la retenue de l’étang de la Baronne, est estimé à 4,95 l/s.

Le cours d’eau du Grand Etang est fortement impacté par les usages riverains (absence de ripisylve- en tout cas au niveau de NANDAX- piétinement du bétail … L’altération des débits est la problématique principale en raison notamment d’étiages très sévères.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 12 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Enjeux piscicoles :

C’est également pour cela que les enjeux piscicoles sont très faibles (habitat limitant, nombreuses perturbations impactantes pour la vie aquatique…). L’ouvrage ne permet pas aujourd’hui la continuité écologique et demeure totalement infranchissable pour la continuité piscicole.

Sédimentation dans l’étang ancien :

Le cabinet ADAM, déjà cité, a réalisé l’étude de sédimentation. Il conclut que la sédimentation au fond de l’étang de la Baronne est importante, avec au moins 10 000 m3 de boues accumulées au fond de l’étang et une épaisseur supérieure à 3 m au centre. Les matériaux sont essentiellement limono-argileux, légèrement organiques sur le premier mètre. Par ailleurs, les analyses effectuées montrent que les matériaux sont conformes aux exigences de l’arrêté du 9 août 2006, avec un échantillon sur 6 montrant un dépassement pour l’arsenic. Les analyses montrent également une augmentation des concentrations en surface par rapport à la profondeur, peut-être liée à des pollutions diffuses dont l’origine n’est pas identifiée, le bassin versant étant à forte dominante agricole.

Faune – flore :

Le bureau d’études Environnement CESAME a été mandaté par le pétitionnaire pour effectuer des expertises faune et flore. De la synthèse de ces expertises, il ressort que les enjeux sont potentiels : ils s’appuient à la fois sur les observations effectuées lors des expertises et sur les espèces connues localement.

Les habitats naturels présents sur la zone d’étude sont globalement communs à l’échelle du roannais et ne présentent qu’un très faible intérêt. Deux habitats d’intérêt communautaire présentent un enjeu faible. Il s’agit essentiellement de la mégaphorbiaie eutrophile qui s’est développée en queue d’étang suite à la coupe des arbres après la vidange de 2015 et de la mégaphorbiaie à ortie dioïque et ronces, présente au pied du barrage existant.

Pour les espèces animales et végétales, une espèce végétale protégée, la renoncule scélérate, a été observée sur la zone d’étude.

La zone d’étude ne présente que des enjeux potentiels faibles vis-à-vis de la faune. Toutefois, un reptile, le lézard des murailles et un amphibien, le triton palmé, protégés, ont été observés, ainsi que quelques oiseaux également protégés, bien que très communs.

Environnement humain, habitat, équipement, activité :

Le site du projet est dans un environnement rural fortement marqué par la pratique de l’élevage dans un secteur de versants en faibles pentes. A l’aval du site, il n’y a pas d’habitation dans la vallée. La route départementale n° 13 passe sur la crête au sud du site. Les constructions du Lycée Agricole de Ressins sont sur le même versant. Enfin, le projet n’est pas concerné par le classement « sécurité publique » résultant de l’article R. 214-112 du code de l’environnement.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 13 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

3.5.2. EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET :

Impact quantitatif sur le ruisseau du Grand Etang :

Actuellement, l’étang ancien est alimenté par le cours d’eau « le Grand Etang » qui le traverse. Après réalisation du projet, le ruisseau traversera encore la retenue, à l’exception des débits suivants, transitant par le fossé latéral créé en rive droite :

- En permanence, débit minimal de 1,3 l/seconde sous réserve que celui-ci arrive en amont ;

- Débit de 62l/s représentant une crue biennale.

Le projet a prévu des dispositions constructives pour que le débit minimal soit bien prioritaire et que le débit de 62l/s soit effectif lorsqu’il arrive :

- Pendant la période de remplissage de la retenue, du 1er décembre au 31 mars ;

- Hors de la période de remplissage.

- La retenue représente un volume d’eau de 26 000 m3, faible par rapport au volume écoulé annuellement (9,2 %), mais en augmentation par rapport au volume de l’étang ancien.

En situation d’étiage, il n’y a pas d’alimentation de la retenue, sous réserve que les eaux arrivent bien en extrémité du fossé latéral. Le projet a donc un impact positif sur le ruisseau, en aval, sous réserve bien entendu de sa bonne réalisation et de sa bonne gestion.

Incidence sur la continuité du cours d’eau :

La discontinuité écologique du cours d’eau existe depuis plus de 300 ans. Il n’y a donc pas de modification de la situation antérieure par rapport à ce problème de discontinuité écologique du cours d’eau.

Incidences quantitatives – eaux souterraines :

Le projet concerne des eaux superficielles. Il n’a pas d’incidence sur les circulations des eaux souterraines dont la présence n’a pas été identifiée, à l’exception de quelques circulations d’eaux souterraines peu profondes qui rejoignent l’ancien étang.

Incidences qualitatives en cours de travaux :

Lors de la phase de travaux, les risques de pollution des eaux du ruisseau sont :

- Les risques de pollution par les matières en suspension dans les eaux sortant de l’emprise des travaux ;

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 14 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

- Les risques de pollution des eaux par les hydrocarbures indispensables au fonctionnement des engins et véhicules de chantier ;

- Les risques de pollution liés à la mise en œuvre des bétons pour la création de certains ouvrages ou certaines parties d’ouvrages

Des précautions d’usage : organisation du chantier, précautions pour la phase d’extraction et de mise en dépôt des sédiments, séchage des bétons … dont certaines seront prévues par le cahier des charges, devraient permettre l’élimination de ces risques.

Incidences sur les habitats naturels :

Deux types d’incidence sur les habitats naturels peuvent être redoutés :

- La suppression d’habitats protégés ou présentant un fort enjeu pour la biodiversité ;

- L’introduction de plantes invasives qui nuisent à l’équilibre de la biodiversité.

Aucun habitat protégé n’a été identifié au droit des travaux. Les enjeux potentiels faibles, concernent l’aulnaie-frênaie, typique des fonds de vallée, la mégaphorbiaie eutrophe de queue de l’ancien étang et la mégaphorbiaie à ortie dioïque et ronces, au pied du barrage existant. Les incidences sont donc très faibles et des précautions lors de la réalisation des travaux devront être prises pour atténuer ces incidences.

Incidences sur la flore :

Peuvent être là aussi redoutés :

- La destruction des espèces protégées

- L’introduction de plantes invasives.

L’espèce protégée, la renoncule scélérate, est présente au droit d’une mare hors de l’emprise des travaux. Il n’y a donc pas de risque d’espèces protégées pour la flore.

Incidences pour la faune :

Lors des travaux pour l’aménagement d’un étang ancien, deux types d’incidences sur la faune peuvent être redoutés :

- La destruction d’habitats protégés

- La destruction d’espèces protégées.

On a vu plus haut, qu’aucun habitat protégé n’avait été identifié. Quant aux espèces protégées identifiées dans le cadre des expertises menées par le cabinet CESAME, elles concernent des espèces communes. Les enjeux sont donc faibles mais, malgré tout, des précautions doivent être programmées dans l’organisation du chantier afin d’atténuer ces risques.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 15 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

A signaler cependant que cette retenue est favorable à l’enrichissement de la faune aquatique autour de l’ouvrage et dans les hauts fonds de la retenue (batraciens, odonates, avifaune etc.).

Incidences qualitatives après mise en service – eaux superficielles :

Après mise en service des ouvrages, les risques pour la qualité des eaux superficielles et le milieu aquatique sont liés :

- A l’augmentation de la température de l’eau due au passage de l’eau dans la retenue en période estivale ;

- A la qualité des eaux lors des opérations de vidange du plan d’eau ;

- A la qualité des eaux de lessivage des sédiments entreposés en rive droite, au droit de la zone d’emprunt des matériaux nécessaires pour créer le barrage et la digue de rive droite.

Sur le premier point, le risque n’existe pas puisqu’en période estivale, les eaux seront dirigées par l’ouvrage répartiteur des débits, dans le fossé de rive droite.

Le risque de pollutions des eaux lors des opérations de vidange est un risque lié à la modification des caractéristiques physico-chimiques des eaux (teneur en oxygène, température …) et aux teneurs en matières en suspension. Pour éviter ces risques, les vidanges seront effectuées aux périodes autorisées par l’arrêté de prescription et se feront en fin de saison d’irrigation pour limiter les quantités d’eau à vidanger.

Quant aux sédiments, des précautions sont prises dès la conception du projet pour maîtriser les éventuels risques à long terme liés au stockage extraits du fond de l’étang en rive droite de retenue.

Incidences qualitatives après mise en service – eaux souterraines :

Au droit de la retenue, comme du barrage, il n’existe pas de risques de pollution à long terme des eaux souterraines liés aux ouvrages existants et à leur usage. Ces risques sont maîtrisés par la conception du projet.

Incidences sur l’écoulement des crues :

Lors des crues, une petite partie du débit passe par le fossé latéral et la plus grande partie passe par la retenue. L’évacuateur de crues a été dimensionné pour prendre en charge la crue de fréquence de retour 500 ans. Cela donne au projet un niveau de protection élevé.

Influence sur le paysage :

La retenue se situe dans une zone de prairies naturelles et de terres cultivées avec une pente moyenne. Les terres végétales seront remises en place sur les digues et talus, ce qui permettra un renouvellement de la végétalisation rapide et naturel.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 16 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Influence sur le milieu humain – risque pour la sécurité publique :

En l’état actuel, le barrage est en mauvais état. Il est dépourvu de vidange fonctionnelle et d’évacuateur de crues efficace. Il n’est donc pas envisageable de remettre l’étang ancien en eau.

La reconstruction du barrage constitue une amélioration notable de la sécurité à l’aval du plan d’eau, tant pour le milieu naturel (suppression du risque d’érosion en cas de rupture du barrage) que pour les activités et ouvrages présents dans la vallée. Comme cela a déjà été indiqué plus haut, il n’y a pas de constructions exposées aux risques en cas de rupture du barrage.

La surveillance et l’entretien constant des talus et des ouvrages de fonctionnement et de sécurité permettront de pérenniser le niveau de sécurité élevé du site.

3.5.3. SITE NATURA 2000 ET ZNIEFF :

La retenue est hors zone Natura 2000 et aucune ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) n’est présente sur le site du projet et à proximité. La plus proche est à 4 km du site, sur les communes de St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU et POUILLY-Sous-CHARLIEU.

3.5.4. COMPATIBILITE AVEC LA D.C.E, LE SDAGE, LE SAGE ET AUTRES REGLEMENTATIONS :

Compatibilité avec la directive cadre européenne sur l’eau :

Texte majeur qui structure la politique de l’eau dans chaque Etat membre, la directive cadre sur l’eau engage les pays de l’Union Européenne dans un objectif de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Cette directive concerne les cours d’eau, plans d’eau, lacs, eaux souterraines, eaux littorales et intermédiaires.

Le propriétaire (ou l’exploitant) de la retenue veillera à ce que son bon état soit respecté.

Le SDAGE :

Le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau Loire-Bretagne répond à quatre questions importantes :

- Qualité des eaux : que faire pour garantir des eaux de qualité pour la santé des hommes, la vie des milieux aquatiques et les différents usages, aujourd’hui, demain et pour les génération futures ?

- Milieux aquatiques : comment préserver et restaurer des milieux aquatiques vivants et diversifiés, des sources à la mer ?

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 17 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

- Quantité disponible : comment partager la ressource disponible et réguler ses usages ? Comment adapter les activités humaines et les territoires aux inondations et aux sécheresses ?

- Organisation et gestion : comment s’organiser ensemble pour gérer ainsi l’eau et les milieux aquatiques dans les territoires, en cohérence avec les autres politiques publiques ? Comment mobiliser nos moyens de façon cohérente, équitable et efficiente ?

Les réponses à ces questions sont organisées au sein de 14 chapitres qui définissent les grandes orientations et des dispositions à caractère juridique pour la gestion de l’eau, dans le détail desquels ce rapport n’entrera pas. Toutefois, le projet de l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne est concerné par deux chapitres :

- Repenser les aménagements des cours d’eau ;

- Maîtriser les prélèvements d’eau.

Pour le premier chapitre « repenser les aménagements des cours d’eau », les dispositions intéressant l’étang de la Baronne sont les suivantes :

 « Les projets de création de plans d’eau ayant un impact sur le milieu devront justifier d’un intérêt économiques et/ou collectif ».

L’irrigation va permettre aux agriculteurs adhérant à l’ASL :

. De pouvoir diversifier leurs productions végétales et de régulariser les rendements ;

. D’améliorer leur autonomie fourragère en étant moins sensibles aux épisodes de sécheresse ;

. De capter de la valeur ajoutée sur leurs produits, en commercialisant des animaux engraissés et (ou) en développant la vente directe.

 « La mise en place de nouveaux plans d’eau ou la régularisation de plans d’eau ni déclarés ni autorisés sera possible sous réserve que les périodes de remplissage (autorisées entre le 1er décembre et le 31 mars), de prélèvement éventuel dans le plan d’eau et de vidange soient bien définies au regard du débit du milieu, sans pénaliser celui-ci en période d’étiage ».

La retenue devrait atteindre son niveau le plus bas en fin de période d’irrigation et se remplira seulement en période hivernale, selon la période autorisée par le SDAGE. Hors de cette période de remplissage, soit du 1er avril au 30 novembre, un batardeau sera installé au niveau de la prise d’eau maçonnée pour diriger en priorité le débit du ruisseau du Grand Etang dans le fossé latéral.

 « Que les plans d’eau soient isolés du réseau hydrographique, y compris des eaux de ruissellement, par un dispositif de contournement garantissant le prélèvement du strict volume nécessaire à leur usage et qu’en dehors du volume et de la période autorisés pour le

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 18 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

prélèvement, toutes les eaux arrivant en amont de l’ouvrage ou à la prise d’eau, à l’exception des eaux de drainage agricole, soient transmises à l’aval, sans retard et sans altération ».

En plus de la retenue existante qui sera agrandie, le projet consiste à créer un fossé latéral à la retenue. Ce fossé garantira un débit minimum toute l’année entre l’amont et l’aval. Ce fossé répondra donc aux objectifs précités.

 « Que les plans d’eau soient équipés de systèmes de vidange pour limiter les impacts thermiques et équipés également d’un dispositif permettant d’évacuer la crue centenaire, de préférence à ciel ouvert »

Le projet intègre un volet « mise aux normes des ouvrages de sécurité ». A cet effet sont prévus la réfection totale de la vidange de fond ainsi que le recalibrage du déversoir d’orages (dimensionné pour absorber une crue de fréquence 500 ans).

 « Que la gestion de l’alimentation et de la vidange des plans d’eau en dérivation du cours d’eau soit optimisée au regard du transit sédimentaire de sorte de ne pas compromettre l’atteinte des objectifs environnementaux des masses d’eau influencées. En particulier, un dispositif de décantation est prévu pour réduire l’impact des vidanges ».

Le fossé de contournement prévu répondra aux objectifs précités. Lors de la vidange de l’ouvrage, l’eau transitera par un bassin situé à l’aval et, adapté pour retenir les fines en suspension.

 « Que l’alimentation des plans d’eau en dérivation du cours d’eau laisse en permanence transiter dans le cours d’eau un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces ».

Le fossé de contournement prévu répondra aux objectifs précités.

 « Qu’un dispositif de piégeage des espèces indésirables (notamment les espèces susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques) soit prévu ».

N’étant pas sur des eaux closes, il n’est pas prévu de dispositif spécifique pour isoler la retenue. Toutefois, l’eau ira prioritairement vers le fossé de contournement. De ce fait, la retenue sera partiellement isolée.

Pour le 2ème chapitre « Maîtriser les prélèvements d’eau », les dispositions de la D.C.E. intéressant plus spécialement l’étang de la Baronne sont les suivantes :

 « Dossier individuel : pour toute demande de réserve d’eau, le dossier décrivant la nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage, inclura les études effectuées sur les conditions de remplissage … prenant en compte l’évolution de la ressource due au changement climatique…au moins sur la période pour laquelle les études de justification économique du projet auront été effectuées ».

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 19 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

La justification économique a été réalisée sur 15 ans. L’évolution climatique est réelle. On observe que, selon les années, la retenue interceptera entre 7 et 13 % de l’écoulement total annuel. Dans cette configuration et malgré le changement climatique, un échec de remplissage n’est pas envisagé.

 « spécificités des autorisations pour les réserves : les autorisations prises au titre de la police des eaux pour les réserves, qu’elles soient de substitution ou non, définissent les conditions de prélèvement, notamment période et débit de prélèvement, débit ou niveau piézométrique en dessous duquel tout prélèvement dans la ressource d’origine est interdit … »

Il est recommandé que le remplissage de l’ouvrage se fasse en période de hautes eaux. A l’échelle du bassin versant du Jarnossin, le projet de retenue interceptera 0,1 % de l’écoulement annuel du bassin versant.

Compatibilité avec d’autres documents :

Bien que classé en zone de réservoir biologique (Jarnossin et ses affluents) par le SDAGE 2016- 2021, le projet n’est pas incompatible avec ce réservoir car la disposition 1E-2 de la DCE ne concerne pas les retenues collinaires pour l’irrigation.

Par ailleurs, le site n’est pas situé dans le périmètre du SAGE (schéma d’aménagement et de gestion de l’eau Loire en Rhône-Alpes).

Il n’est pas non plus incompatible avec les PLU des communes de St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU et de NANDAX et aucun déboisement n’est prévu.

Mesures d’évitement et/ou d’atténuation des incidences :

Compte-tenu des incidences identifiées dans les pages précédentes et du contexte environnemental, le projet intègre des mesures ayant pour objet d’éviter ou d’atténuer les effets du projet sur l’environnement, tant en phase de chantier qu’en phase d’exploitation. Ces mesures sont listées dans le dossier.

Pour les mesures prises en cours de chantier, elles seront rappelées dans la C.C.T.P. (cahier des clauses techniques particulières) du futur marché de travaux et la ou les entreprises attributaires du marché, devront les mettre en œuvre.

Pour les mesures prises en phase d’exploitation, le répartiteur de débit mis en œuvre en amont de l’ouvrage existant et le fossé latéral construit derrière une digue en rive droite, permettront de garantir un débit minimum biologique défini de 1,3 l/s et un débit maximum admissible calibré à 62 l/s, soit l’équivalent d’une crue de fréquence 2 ans.

Ces mesures atténuent fortement l’impact induit par la présence de la retenue sur les volumes écoulés dans le ruisseau du Grand Etang.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 20 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Mesures compensatoires envisagées :

Elles sont de deux ordres :

- Arrachage de haies et replantation : 150 mètres de haies sont détruites. En compensation, il est prévu la plantation d’une haie avec des espèces locales, en rive gauche de la retenue - Devenir de l’Etang de Brisebras : L’étang dit « de Brisebras » est situé en amont de l’étang de la Baronne, au Nord-Est. La mesure compensatoire proposée pour cet étang est son changement de statut. Cet étang sert aujourd’hui à l’abreuvement des animaux. Il devra garder cet usage mais sa surface sera portée à moins de 1000 m² afin de ne plus être soumis au code de l’environnement. L’association de Ressins, propriétaire, fera le nécessaire pour maintenir de l’eau d’abreuvement à son fermier et pour laisser s’installer une zone humide en queue d’étang (amont).

4. JUSTIFICATIONS ET CHOIX DU PROJET :

Pour ce projet soumis à enquête publique, le maître d’ouvrage a tenu compte du souhait de l’administration préfectorale de réaliser un contournement de la retenue par une rivière recréée hors de celle-ci. Après avoir constaté qu’une telle réalisation était possible, le maître d’ouvrage a donc accepté que le projet intègre :

- Une digue et un fossé latéral alors que le projet initial prévoyait une canalisation pour le maintien d’un débit minimal biologique ; - Le transit, hors de la retenue, d’un débit de 62 l/s, très supérieur au débit minimal biologique. Il faut rappeler que le projet, en dehors d’autre usages utiles (défense incendie, pêche …) est d’abord destiné à renforcer la mobilisation de l’eau pour l’irrigation de trois exploitations agricoles au sein de l’Association Syndicale Libre de l’Etang de la Baronne. Les besoins en eau de ces trois exploitations sont estimés comme suit :

- Exploitation de l’école de Ressins : 21 000 m3 - Exploitation de Monsieur FOREST : 2 200 m3 - Exploitation de Monsieur BRISEBRAS : 2 400 m3 Soit un total de : 25 600 m3

Absence de solutions alternatives :

Deux autres alternatives à la solution proposée auraient pu être envisagées, mais aucune d’elles ne présente une fiabilité dans le temps.

La première : le puisage de l’eau dans un ou plusieurs forages : aucune donnée existante ne permet d’identifier une nappe suffisamment puissante pour subvenir aux besoins des

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 21 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

exploitations du périmètre irrigué, sachant que les besoins en eau des adhérents de l’ASL sont de l’ordre de 60 à 80 m3/h

La seconde : la construction d’un nouvel ouvrage pour laquelle deux options ont été envisagées :

- En aval de l’ouvrage existant : le projet se situerait dans une zone identifiée comme une zone humide. Ce projet aurait nécessité des mesures correctrices et compensatoires difficiles à mettre en œuvre ;

- En amont de l’étang de Brisebras en effaçant la retenue existante. Cette solution se heurte à l’absence de maîtrise du foncier et à une surface du bassin versant très réduite en limitant son alimentation.

5. .MOYENS DE SURVEILLANCE ET ENTRETIEN, INTERVENTION EN CAS D’INCIDENT :

Bien entendu, le projet prévoit une surveillance, un entretien et éventuellement une ou des interventions en cas d’incident.

Il sera procédé à des inspections visuelles du site. Celles-ci devront s’effectuer notamment lors des évènements pluvieux et si possible, de fréquence mensuelle.

La périodicité des visites et des mesures pourra varier selon les constatations faites. Les visites périodiques, les mesures de débits de fuite et des débits des drains seront effectuées au moins une fois par an.

Toute anomalie importante sera immédiatement signalée par l’exploitant au service de contrôle. En complément de l’examen immédiat, le propriétaire (ou l’exploitant) prendra contact avec une personne compétente (géologue, géotechnicien) pour tout désordre avéré.

Une inspection s’effectuera notamment lors des évènements pluvieux de fréquence annuelle.

Des précautions toutes particulières seront prises lors de la première mise en eau de la retenue.

Enfin, l’exploitant de l’ouvrage tiendra un registre sur lequel seront mentionnés les principaux renseignements relatifs à l’exploitation du réservoir (remplissage, vidange, déversement), les manœuvres de vannes, les incidents constatés, ainsi que les travaux d’entretien ou de réparation effectués.

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6. AVIS DES SERVICES DE L’ETAT :

6.1. AVIS DE LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES :

Dans un courrier en date du 25 août 2017 destiné au commissaire-enquêteur, joint au dossier d’enquête, la Direction Départementale des Territoires de la Loire rappelle qu’elle a instruit, dans le cadre de la nouvelle procédure d’autorisation environnementale unique (ordonnance 2017-80 du 26 janvier 2017), le projet d’aménagement de la retenue de Ressins sur la commune de NANDAX. Elle rappelle également que pour ne pas retarder le calendrier prévisionnel des travaux, elle n’a pas souhaité formuler une nouvelle demande de complément concernant les mesures compensatoires à la destruction des zones humides présentes en queue de retenue, considérant que celles-ci pourraient faire l’objet de prescriptions dans l’arrêté qui sera proposé à Monsieur le Préfet.

La DDT indique donc que l’arrêté reprendra les éléments suivants :

- Concernant les motivations :

« Considérant que la zone humide présente en queue de retenue existante est submergée et qu’il est nécessaire de compenser cette incidence du projet sur les habitats d’amphibiens présents sur site » ;

- concernant les prescriptions :

« En partie amont de la retenue, il est aménagé deux banquettes à surface irrégulière d’environ 400 m² pour diversifier les habitats de compensation de la mégaphorbiaie eutrophile impactée par la mise en eau. Ces zones calées à une cote d’environ 10 cm plus basse que le niveau de la retenue pleine, ont pour objectif de favoriser l’implantation de végétation de zone humide acceptant une immersion pendant une partie de l’année » ;

« Il est aménagé deux mares à amphibiens au contact de chacune des zones humides de compensation au niveau des queues de retenue de chaque étang. Elles ont une surface de 30 à 50 m², une profondeur d’environ 80 cm. Elles sont terrassées en pente douce et étanchées avec de l’argile. Elles sont clôturées afin d’éviter l’accès des bovins ».

6.2. AVIS DE L’AGENCE REGIONALE DE SANTE AUVERGNE-RHONE-ALPES :

Cet avis, communiqué à la DDT de la Loire par l’ARS est également joint au dossier d’enquête.

Pour l’ARS – délégation de la Loire, le dossier présenté appelle les remarques suivantes :

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 23 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

« Après examen des plans, il apparait que l’emprise du projet ne se situe pas dans un périmètre de protection établi au titre des articles L. 1321-2 et L. 1322-3 du code de la santé publique, concernant les eaux destinées à la consommation humaine et les eaux minérales naturelles ».

L’ARS relève « que les analyses sédimentaires préalables ne mettent pas en évidence de pollution diffuse marquée et qu’il n’apparait pas proportionné dans ces conditions de mettre en place un plan de surveillance systématique des boues curées ». Elle ajoute que « le dossier ne présente cependant pas de manière suffisamment explicite, les modalités de gestion ultérieures à la phase de dépôt temporaire sur la zone d’emprunt de ces volumes curés. Une description des volumes et des localisations et surfaces envisagés pour le réemploi, l’enfouissement ou d’autres usages éventuels devrait être indiquée et évaluée avant notification de l’acte d’autorisation ».

Par ailleurs, l’ARS ajoute : « malgré un descriptif particulièrement sommaire de l’environnement, elle observe que les habitations des tiers les plus proches sont assez éloignées de la zone impactée par l’emprise des travaux… Toutefois, il conviendra de veiller à la mise en œuvre des mesures classiques pour atténuer les effets des différentes phases du projet sur la commodité du voisinage (bruit, poussières notamment) et prévoir également des mesures de gestion préventives des risques liés à la prolifération de l’ambroisie. Bien qu’aucune identification de plants ne soit rapportée dans l’expertise faune-flore, il est demandé que le pétitionnaire élabore et mette en œuvre un plan de gestion de l’ambroisie, tant en phase de travaux que d’exploitation de l’emprise du projet … ».

Sous ces réserves, l’ARS émet un avis favorable au projet.

B - TRANSFORMATION DE L’ASSOCIATION SYNDICALE LIBRE

DE L’ETANG DE LA BARONNE

EN ASSOCIATION SYNDICALE AUTORISEE

PREAMBULE :

La transformation de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne en Association Syndicale Autorisée constitue le deuxième volet de cette enquête publique unique.

L’Association Immobilière de Ressins est le propriétaire foncier de la ferme de Ressins, laquelle constitue le support pédagogique de l’éducation pratique des élèves de l’Ecole d’Agriculture de Ressins, située sur le territoire de la commune de NANDAX. Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 24 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Cette association est propriétaire de l’étang de la Baronne. Cet étang, qui a été mis en assec en mars 2015 est en mauvais état. Il doit donc être remis aux normes et agrandi et cela en conformité avec la règlementation sur l’eau.

Une Association Syndicale Libre, dite « Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne » a été créée le 28 juillet 2015 par l’assemblée générale des propriétaires. Celle-ci sera transformée en Association Syndicale Autorisée pour permettre d’effectuer les travaux de remise en état de cette retenue collinaire, dont la fonction première, mais pas seulement, est l’irrigation.

7. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES DE PROPRIETAIRES – BASE JURIDIQUE ACTUELLE :

Les textes qui régissent les associations syndicales de propriétaires, à savoir l’ordonnance n° 2004- 632 du 1er juillet 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires et décret n° 2006-504 du 3 mai 2006 portant application de l’ordonnance précitée, établissent une distinction entre trois formes d’associations syndicales : les associations syndicales libres (ASL), les associations syndicales autorisées (ASA) et les associations syndicales constituées d’office (ASCO). Dans le présent rapport, nous ne nous intéresserons qu’aux deux premières.

8. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES LIBRES :

Les associations syndicales libres sont des personnes morales de droit privé. Elles permettent aux propriétaires immobiliers de se grouper, sur une base purement contractuelle, pour mettre en place et gérer des ouvrages ou équipements collectifs.

Chaque propriétaire peut faire entrer sa propriété dans le périmètre de l’ASL. Il sera alors tenu des obligations et bénéficiaire des prestations.

Les ASL peuvent être utilisées notamment pour la gestion des équipements communs à plusieurs immeubles d’ensembles immobiliers (la gestion d’un immeuble particulier reste de la compétence exclusive du régime de la copropriété), dans les lotissements ou pour les ouvrages agricoles.

Le fonctionnement des associations syndicales libres, leurs missions, la répartition des contributions et le poids de chaque propriétaire sont déterminés librement par les statuts de l’association. Les ASL sont dirigées par un conseil collégial, le syndicat.

La constitution d’une ASL suppose l’accord préalable et écrit des fondateurs. Nul ne peut être obligé de faire entrer sa propriété dans le périmètre d’une ASL.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 25 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Une fois créée, l’adhésion à l’association syndicale est indissociable de la propriété d’un bien qui se trouve dans le périmètre d’action de l’association syndicale. (A titre d’exemple, l’acquisition d’un lot entraine ipso facto adhésion de l’acquéreur à l’association syndicale libre).

9. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES AUTORISEES :

La création d’une association syndicale autorisée peut être :

- demandée par un ou plusieurs propriétaires, une collectivité territoriale ou un groupement de collectivités territoriales au Préfet du département, siège de l’association ;

- créée à l’initiative du Préfet.

La constitution de l’association est soumise à une enquête publique destinée à informer les propriétaires d’immeubles susceptibles d’être inclus dans le périmètre de la future association et recueillir leurs observations.

Un propriétaire qui ne s’oppose pas expressément au projet est considéré comme favorable à la création de l’association.

La création de l’association syndicale peut être autorisée par le Préfet lorsqu’un avis favorable a été donné par la majorité des propriétaires représentant au moins les 2/3 de la superficie des propriétés ou par les 2/3 des propriétaires représentant plus de la moitié de la superficie des propriétés.

L’arrêté préfectoral créant l’association syndicale autorisée est :

- publié au recueil des actes administratifs de la Préfecture ;

- affiché dans chaque commune sur le territoire de laquelle s’étend le périmètre de l’association ;

- notifié aux membres de l’association.

10. CONTENU DU DOSSIER D’ENQUETE :

Ce dossier a été établi par le cabinet CA EAU, Ingénierie et service de l’eau à BRIGNAIS (69530). Il comprend deux parties, l’une consacrée à l’ASL, la deuxième à l’ASA ;

Après un préambule rappelant l’objet du dossier, le contexte réglementaire, la première partie comprend :

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 26 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

- La présentation de l’ASL - Les statuts de l’ASL avec tous les documents qui s’y rapportent : courrier de demande de création de l’ASL, formulaire de demande de création, PV de l’assemblée générale constitutive, extrait de publication au Journal Officiel et carte de Cassini) - Un état et plan parcellaires.

La deuxième partie comprend :

- Le projet de statuts de l’ASA - L’état et le plan parcellaires - La délibération de l’assemblée générale des propriétaires du 21 septembre 2017, demandant et approuvant à l’unanimité la transformation de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne en Association Syndicale Autorisée.

11. PRESENTATION DE L’ASSOCIATION SYNDICALE LIBRE DE L’ETANG DE LA BARONNE :

11.1. CREATION :

L’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne a été créée par l’assemblée générale constitutive des propriétaires qui s’est tenue à l’Ecole d’Agriculture de Ressins le 28 juillet 2015. Au cours de cette réunion, l’assemblée générale a approuvé à l’unanimité les statuts de l’association, dressé et approuvé l’état parcellaire des parcelles incluses dans le périmètre et désigné le Président, le Secrétaire et le Trésorier. La création de cette ASL a fait l’objet d’une publication au Journal Officiel de la République Française Lois et Décrets n° 34 – 147ème année, le 22 août 2015 (annonce n° 1535 – (page 4070).

11.2. OBJET DE L’ASL :

L’Association Syndicale Libre a pour objet la mise aux normes et l’amélioration d’une retenue collinaire dite « étang de la Baronne » en vue notamment de la mise en place d’un réseau d’irrigation pour les cultures, la diversification des productions de la ferme de l’école de Ressins par des cultures maraichères …

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 27 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

11.3. SIEGE SOCIAL :

Le siège social de l’association est établi à l’Ecole d’Agriculture de Ressins à NANDAX (42720)

11.4. BUREAU DE L’ASSOCIATION :

Le bureau de l’association est actuellement composé comme suit : - Président et Trésorier : Monsieur Charles CHRISTOPHE - Secrétaire : Monsieur Jean-François BALLANDRAS.

11.5. ETAT PARCELLAIRE ET PROPRIETAIRES CONCERNES :

L’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne intègre de nombreuses parcelles de terrain dont la liste figure dans le dossier d’enquête. Celles-ci sont situées sur plusieurs communes et intéressent les propriétaires suivants :

IDENTIFICATION DES PROPRIETAIRES SITUATION DES PARCELLES DE SUPERFICIE TOTALE TERRAIN CONCERNEE

Association immobilière de Ressins, chez M. Commune de NANDAX 48 ha 67 a 62 ca Charles CRHISTOPHE, 250, rue Guillaume de Varey – 69380 BELMONT D’AZERGUES

idem Commune de BOYER 26 ha 20 a 54 ca

idem Commune de SAINT-HILAIRE- 33 ha 07 a 60 ca Sous-CHARLIEU

BALLANDRAS Catherine, 2, rue Cadets de la France Commune de SAINT-HILAIRE- 5 ha 87 a 30 ca Libre – 69003 LYON Sous-CHARLIEU

BALLANDRAS Jean-François et son épouse, née MOURAGNON Madeleine – 42190 – St-HILAIRE- Sous-CHARLIEU - lieudit « Les Communes Ouest »

FOREST Maurice et son épouse née DUPUIS Idem 9 ha 27 a 13 ca Georgette - 42190 ST-HILAIRE-SOUS-CHARLIEU – Lieudit « Champroy »

COMMUNE DE NANDAX Commune de NANDAX 0 ha 16 a 87 ca

SOIT UNE SUPERFICIE TOTALE DE : 123 ha 27 a 06 ca

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 28 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

12. L’ASSOCIATION SYNDICALE AUTORISEE DE L’ETANG DE LA BARONNE :

12.1. LES ENJEUX DE LA TRANSFORMATION D’UNE ASL EN ASA :

Pour comprendre les enjeux de l’enquête, il y a lieu de décrire les différences essentielles entre une Association Syndicale Autorisée et une Association Syndicale Libre :

 Les ASA peuvent être constituées alors que certains propriétaires ne souhaitent pas en faire partie. C’est la règle de la majorité qualifiée. Cette inclusion forcée se justifie par la nature des missions assurées par l’ASA qui touchent à l’intérêt général et non plus à un intérêt collectif. Cela justifie le recours pour sa création et certaines modifications à une procédure conduite par le Préfet avec notamment et successivement :  Une enquête publique ;  La consultation écrite des propriétaires concernés ;  Pour le propriétaire qui s’est prononcé contre le projet, un droit de délaissement dans les trois mois, ouvrant droit à une indemnisation à la charge de l’association et au-delà du délai, l’impossibilité pour l’adhérent, de s’y retirer librement. En la circonstance, le risque de délaissement est très limité puisque le périmètre de la future ASA ne concerne que les parcelles dont les propriétaires ont accepté d’adhérer ;

 L’ASA est un établissement public à caractère administratif, sous la tutelle du Préfet, ce qui implique :  L’approbation préfectorale de certains actes, notamment ceux ayant un impact financier fort et la possibilité pour le Préfet d’un contrôle des travaux réalisés existants et l’exécution d’office des travaux en cas de carence ;  Des règles de gestion particulières en matière de personnel ;  L’application des règles de comptabilité publique, avec un ordonnateur des dépenses et un comptable public désignés par le Préfet et le contrôle des justifications financières (Chambre Régionale des Comptes et Cour des Comptes). Ce dernier point a son importance car il signifie que le recouvrement des créances de l’association syndicale s’effectue comme en matière de contributions directes, ce qui peut constituer un avantage par rapport à l’Association Syndicale Libre ;

 Les travaux effectués par une Association Syndicale Autorisée sont des travaux publics, ce qui implique :  Qu’elle est soumise aux règles de passation des marchés publics et notamment la constitution d’une commission d’appel d’offres ;  Qu’elle a la propriété des ouvrages qu’elle réalise en qualité de maître d’ouvrage ;  Que la compétence des tribunaux pour connaitre des litiges relatifs à l’exécution de ces travaux relève de la juridiction administrative ;

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 29 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

 L’ASA a la possibilité d’instituer des servitudes d’établissement, d’aménagement, de passage et d’appui, ainsi que de passage pour l’entretien des ouvrages qui traversent, même en dehors du périmètre de l’association, en cas d’opposition de propriétaires;

 Le Préfet et les collectivités locales peuvent être à l’initiative d’une extension du périmètre. Ces dispositions sont de nature à consolider le dispositif mis en place.

12.2. LA DEMANDE DE TRANSFORMATION DE L’ASL en ASA :

Cette demande est formulée par l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne par délibération de son assemblée générale en date du 21 septembre 2017.

Cette demande a été approuvée à l’unanimité des associés, à savoir : - L’association immobilière de Ressins, représentée par Monsieur Charles CHRISTOPHE, Régisseur, pour 107 ha 12 a 26 ca ; - Monsieur Jean-François BALLANDRAS, Madame MOURAGNON et Madame BALLANDRAS, pour 5 ha 87 a 30 ca ; - Monsieur Maurice FOREST et Madame Georgette DUPUIS, pour 9 ha 27 a 13 ca - Monsieur le Maire de NANDAX, Monsieur Gérard MARC, pour 0 ha 16 a 87 ca.

La transformation de l’ASL en ASA donnerait la possibilité d’obtenir un financement de la Région Rhône-Alpes-Auvergne (Fonds de Développement Rural) à l’association pour la réalisation des travaux de remise en état et d’extension de la retenue collinaire, dont le coût est estimé à 450 000 €.

A la demande proprement dite, est joint le projet de statut de la future Association Syndicale Autorisée.

12.3. L’ETAT ET LE PLAN PARCELAIRES :

Cet état et le plan parcellaires sont sensiblement identiques à ceux de l’Association Syndicale Libre. Ils ont été établis sur la base du parcellaire de l’ASE, auquel les modifications suivantes ont été apportées ; - Suppression de la parcelle C 5, sur la commune de NANDAX - Ajout des parcelles 3 et C 6 sur la commune de NANDAX.

Le tableau ci-dessous donne la nouvelle répartition des parcelles de terrains entre les différents propriétaires.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 30 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

IDENTIFICATION DES PROPRIETAIRES SITUATION DES PARCELLES SUPERFICIE TOTALE DE TERRAIN CONCERNEE

Association Immobilière de Ressins Commune de NANDAX 47 ha 84 a 12 ca

Idem Commune de BOYER 26 ha 20 a 54 ca

Idem Commune de St-HILAIRE- 33 ha 07 a 60 ca Sous-CHARLIEU

BALLANDRAS Catherine, BALLANDRAS Jean- Idem 5 ha 87 ca 30 a François et son épouse née MOURAGNON Madeleine

FOREST Maurice et son épouse née DUPUIS Idem 9 ha 27 a 13 ca Georgette

Commune de NANDAX Commune de NANDAX 16 a 87 ca

SOIT UNE SUPERFICIE TOTALE DE : 122 ha 43 a 56 ca

13. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE :

13.1. ORGANISATION DE L’ENQUETE :

Désignation du commissaire-enquêteur :

Le commissaire-enquêteur, Maurice GAUBERT, retraité des collectivités territoriales, domicilié 36, Impasse Antoine Burellier à RIORGES (42153), a été désigné par décision n° E17000238/69 du 26 septembre 2017 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de LYON.

Le commissaire-enquêteur a renvoyé le 4 octobre 2017, l’attestation certifiant « n’avoir pas été amené à connaitre, soit à titre personnel, soit à un titre professionnel quelconque, du projet soumis à enquête publique et pouvoir en conséquence être désigné en qualité de commissaire-enquêteur sans que les dispositions des articles L. 123.5 et R. 123.4 du code de l’environnement et de l’article R. 111.4 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique se trouvent méconnues ».

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 31 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Rencontre avec l’autorité organisatrice :

Dès le lundi 2 octobre 2017, en ma qualité de commissaire-enquêteur, j’ai rencontré Monsieur Charles CHRISTOPHE, Président de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne qui m’a présenté le projet. Au cours de cet entretien, nous avons également évoqué les modalités de l’enquête publique puis nous nous sommes rendus sur le site de l’étang pour une visite des lieux.

13.2. DEROULEMENT DES PROCEDURES :

Arrêt d’ouverture de l’enquête :

La présente enquête publique a été prescrite par arrêté de Monsieur le Préfet de la Loire n° 2017/018 PAT du 10 octobre 2017.

Conformément à cet arrêté, le projet portant ouverture d’une enquête publique unique préalable à :

- Une autorisation environnementale au titre de la police de l’eau pour les travaux sur la retenue collinaire du Lycée Agricole de Ressins à NANDAX ;

- A la transformation de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne en Association Syndicale Autorisée ; concernant les communes de BOYER, NANDAX et SAINT-HILAIRE-Sous-CHARLIEU, à la demande de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne,

a été soumis à enquête publique pour une durée de 16 jours consécutifs, du 6 au 21 novembre 2017 inclus, le siège de l’enquête étant fixé à la Mairie de NANDAX.

Modalités d’information du public – publicité :

Cette enquête a été portée à la connaissance du public :

- par un affichage de l’arrêté de mise à l’enquête dans son intégralité, à la porte des Mairies des communes de NANDAX, SAINT-HILAIRE-Sous-CHARLIEU et BOYER ;

- par affichage, également à la porte de ces mêmes Mairies, des éléments essentiels de cet arrêté, sur une affiche conforme aux caractéristiques fixées par l’arrêté du 24 avril 2012 de Ministère de l’environnement (format A2 – caractères en noir sur fond jaune). Une affiche de ce type a également été mise en place sur le site de la retenue collinaire.

Ces affichages, visibles de la voie publique, ont été effectués le 19 octobre 2017 pour la commune de BOYER et le 20 octobre 2017 pour les communes de NANDAX et St-HILAIRE-Sous-CHARLIEU ainsi

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 32 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

que sur le site lui-même, le 20 octobre 2017. J’ai moi-même constaté la réalité de cet affichage qui est resté en place pendant toute la durée de l’enquête.

Par ailleurs, des insertions dans des journaux d’annonces légales, au moins quinze jours avant le début de l’enquête et dans les huit premiers jours de celle-ci ont été publiées :

- pour le 1er avis : dans le journal « La Tribune-Le Progrès » du vendredi 20 octobre 2017 et le journal « Paysans de la Loire » du même jour ; pour le 2ème avis : dans le journal «La Tribune - Le Progrès du vendredi 10 novembre 2017 et le journal « Paysans de la Loire » également du vendredi 10 novembre 2017.

Le projet a été également disponible au format numérique durant l’enquête publique, sur le site internet de la Préfecture de la Loire, à l’adresse suivante : www.loire.gouv.fr sous la rubrique « accueil>publications>enquêtes publiques>enquêtes dématérialisées ».

Un accès gratuit a été également garanti par la mise à disposition d’un poste informatique au siège de l’enquête : Mairie de NANDAX.

Réunion d’information au Lycée Agricole de Ressins :

Une présentation du projet a été faite le mardi 14 novembre 2017 à 16 heures dans l’amphithéâtre du Lycée Agricole de Ressins à une cinquantaine d’étudiants, constituée majoritairement d’étudiants de la classe de BTS ACSE (brevet de technicien supérieur analyse et conduite de systèmes d’exploitation). Cette présentation, faite avec vidéo-projection et avec l’accord de la communauté éducative, n’avait qu’un but pédagogique. Elle a été réalisée par Monsieur CHRISTOPHE, Président de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne et complétée par un exposé du commissaire-enquêteur portant sur l’enquête publique dans ses différentes composantes. Il semble que cette présentation ait présenté un intérêt pour les élèves présents puisqu’elle a donné lieu à des questionnements et à des échanges.

Permanences et modalités d’observations du public :

En qualité de commissaire-enquêteur, j’ai effectué en Mairie de NANDAX, les permanences suivantes :

- 1re permanence : le lundi 6 novembre 2017, de 9 à 12 heures

- 2ème permanence : le mercredi 15 novembre 2017, de 14 à 17 heures

- 3ème permanence : le lundi 20 novembre 2017, de 9 à 12 heures

Le Public a pu formuler ses observations : Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 33 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

- sur les deux registres d’enquête « papier » ouverts en Mairie de NANDAX, l’un étant consacré à l’autorisation environnementale (police de l’eau), l’autre à la transformation de l’ASL de l’étang de la Baronne en ASA ;

- par courrier adressé en Mairie à l’attention du commissaire-enquêteur. Les observations formulées sous cette forme ont été consultables dans les registres « papier » ;

- par voie électronique, sur le site internet de la Préfecture à l’adresse suivante : www.loire.gouv.fr, sous la rubrique « accueil>publications>enquêtes publiques>enquêtes dématérialisées, également consultables sur le registre « papier ».

La salle mise à la disposition du commissaire-enquêteur en Mairie de NANDAX était bien adaptée pour recevoir le public avec suffisamment de discrétion.

Appréciation de la participation :

La participation du public a été relativement peu importante puisque je n’ai reçu, sur l’ensemble de mes permanences, aucune personne. Seule, le dernier jour de l’enquête, soit le 21 novembre 2017, une contribution collective écrite émanant d’étudiants du Lycée Agricole de Ressins, jointe au registre d’enquête au format papier « police de l’eau », a été déposée à mon attention. Une contribution a par ailleurs été faite sur le site internet de la Préfecture par la Fédération de la Loire de la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Elle a été également insérée dans le registre papier « police de l’eau ».

Il y a lieu de noter que la transformation de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne en Association Syndicale Autorisée, n’a donné lieu à aucune observation, que ce soit sur le registre d’enquête au format papier, par courrier ou par voie dématérialisée.

Clôture et récupération des dossiers, courriers et registre :

Le jeudi 23 novembre 2017, j’ai récupéré en Mairie de NANDAX :

- le dossier déposé au siège de l’enquête ;

- les registres d’enquête « papier », tant pour l’enquête loi sur l’eau que pour l’enquête demande de transformation de l’ASL de l’étang de la Baronne en ASA ;

- les deux contributions annexées au registre d’enquête « loi sur l’eau »

Incidents : Aucun incident ne s’est produit au cours de cette enquête publique, quelle que soit sa nature.

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 34 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

14. OBSERVATIONS DU PUBLIC ET ANALYSES :

14.1. INFORMATIONS D’ORDRE GENERAL :

Lors de chacune de mes permanences, j’ai vérifié et constaté :

- que l’affichage relatif à cette enquête publique était bien en place et visible de la voie publique ;

- que les différentes pièces du dossier étaient bien à la disposition du public ;

- que le registre électronique était bien ouvert et donc accessible.

14.2. PERMANENCES

14.2.1. PERMANENCE DU 6 NOVEMBRE 2017 :

Cette permanence s’est tenue de 9 à 12 heures.

Au cours de cette permanence, aucune personne ne s’est présentée et je n’ai été destinataire d’aucun courrier à mon attention. Il n’y a donc pas eu d’observations formulées sur les registres d’enquête au format papier.

14.2.2 PERMANENCE DU 15 NOVEMBRE 2017 :

Cette permanence s’est tenue de 14 à 17 heures.

Au cours de celle-ci, personne ne s’est présenté et je n’ai été, jusque-là, destinataire d’aucun courrier à mon attention.

Je signale néanmoins qu’entre ces deux permanences des 6 et 15 novembre 2017, une mention a été portée le 8 novembre sur le registre au format papier consacré à la demande de l’ASL de l’étang de la Baronne au titre de la police de l’eau. Cette mention est libellée comme suit : « le 8.11.2017 – consultation du dossier loi sur l’eau par la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Plusieurs remarques seront transmises par courrier au commissaire-enquêteur ».

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 35 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

14.2.3. PERMANENCE DU 20 NOVEMBRE 2017 :

Cette permanence s’est tenue de 9 à 12 heures.

Comme pour les deux permanences précédentes, je n’ai eu aucune visite et n’ai été destinataire d’aucun courrier à mon attention.

14.2.4 OBSERVATIONS FORMULEES SUR LE SITE INTERNET DE LA PREFECTURE DE LA LOIRE :

Une contribution sur le site internet de la Préfecture de la Loire a été déposée le 20 novembre 2017 à 17 heures 35 par la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Cette contribution, qui a été intégrée au registre d’enquête au format papier dédié à l’enquête « loi sur l’eau », est reprise ci-après dans son intégralité par copier-coller :

** Avis sur la demande d’autorisation "Loi sur l’eau" **

Monsieur le Commissaire enquêteur,

Le 08 novembre 2017, nous nous sommes rendus en mairie afin de consulter le dossier d’enquête publique relative à la remise en état de la retenue d’eau du Lycée agricole de Ressins, à Nandax. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux documents concernant l’autorisation environnementale.

Nous avons tout d’abord pris connaissance du courrier que vous a adressé la Direction Départementale des Territoires de la Loire, à propos des mesures de compensation de la destruction d’une zone humide. Constatant que les mesures compensatoires proposées par le porteur de projet n’étaient pas suffisantes, la DDT42 propose de prescrire des mesures complémentaires, notamment la création de mares, lorsqu’elle rédigera

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 36 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

l’arrêté d’autorisation. Notre Fédération accueille avec satisfaction cette proposition, mais regrette que l’Administration n’ait pas précisé à ce stade les conditions de suivi et d’évaluation de ces mesures, ou encore les mesures à prendre pour assurer leur pérennité, conditions pourtant impératives pour que cette compensation soit effective et pérenne.

Toujours au sujet des mesures compensatoires, la Fédération a relevé que l’exploitant proposait l’abandon progressif d’une petite retenue située un peu en amont, sur le ruisseau de Grand Etang, et propriété de l’une des exploitations porteuses du projet. Il est mentionné que cette retenue sera maintenue pour l’abreuvement du bétail, au moins dans un premier temps, mais que pour « en diminuer l’impact », on diminuerait sa surface en eau, afin qu’elle sorte du champ d’application de la nomenclature loi sur l’eau, avec une surface en eau inférieur à 1 000 m². Ensuite, la cuvette devrait se combler naturellement et abriter une zone humide. Nous jugeons la mesure proposée peu pertinente en l’état.

En effet, d’une part, le fait que la retenue ne soit plus soumise à déclaration par diminution de la surface en eau n’en change pas, a priori, radicalement les incidences. D’ailleurs, cette retenue ne sera-t-elle pas encore soumise à déclaration au titre de la rubrique

3.1.1.0 après abaissement (création d’obstacle en travers des cours d’eau créant une différence de niveau d’au moins 20 cm) ? De plus, en intégrant la gestion de cette retenue dans le projet, il conviendrait désormais de considérer l’impact cumulé des deux retenues

(conformément à l’article R214-42 du code de l’environnement). Si la

Etang de la Baronne à NANDAX – enquête publique unique portant sur une demande d’autorisation environnementale au 37 titre de la loi sur l’eau pour travaux sur une retenue collinaire et la transformation d’une A.S.L. en A.S.A. – commissaire- enquêteur : Maurice GAUBERT – Dossier n° E17000238/69

Fédération reconnaît que l’objectif visé, à savoir le comblement progressif du plan d’eau en vue de créer une zone humide, peut présenter un intérêt, elle considère que cette compensation ne peut

être prise en compte tant qu’elle n’a pas été entièrement étudiée

: état initial, état visé, modalités de neutralisation, moyens de suivis et d’évaluation, etc.

Ensuite, le dossier dresse bien le contexte dans lequel s’inscrit le projet, il précise l’usage collectif, ainsi que le bienfondé

économique. Ces éléments de justification sont demandés dans le cadre du protocole concernant la création de retenues d’eau à usage agricole dans le département de la Loire, proposé par le Préfet de la Loire, et signé notamment par les représentants de la profession agricole et notre

Fédération, le 13 mars 2017. Toutefois, le dossier ne comporte pas d’analyse des volumes d’eau utilisés, ni l’évaluation des

économies d’eau éventuellement possibles / envisagées, éléments de contexte demandés dans le cadre du même protocole.

Concernant les incidences liées aux travaux, le dossier aborde plusieurs fois le risque de lessivage par les pluies des sols mis à nu, qui introduirait des matières en suspension dans le cours d’eau. Une forte concentration de ces matières en suspension étant nocive pour la vie aquatique, le porteur de projet prévoit la mise en place de dispositifs de rétention et décantation, tant à l’aval immédiat de la zone de prélèvement d’argile, qu’à l’aval de la retenue (à l’aval du chantier). Nous sommes tout à fait d’accord avec cette analyse, et

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confirmons la nécessité de ces dispositifs : en effet, même si le ruisseau de Grand Etang ne présente pas une vie biologique structurée, notamment d’un point de vue piscicole, il convient de veiller à ce que les eaux qui rejoignent le Jarnossin soient d’une qualité acceptable pour la vie aquatique. Or, le dossier ne présente pas les critères de dimensionnement des bassins, ni les fréquences ou critères de maintenance

(curages, remise en état des filtres), ce qui ne permet pas de se rendre compte s’ils seront suffisants.

La Fédération relève avec satisfaction la bonne prise en compte des dispositions du SDAGE Loire Bretagne, relatives aux périodes de remplissage des retenues collinaires et aux dispositifs limitant l’interception des pluies à l’étiage. Pour ce projet, les eaux provenant de l’amont transiteront, en étiage, par un fossé qui longera le plan d’eau, sur sa rive droite. Cependant, d’un point de vue technique, ce fossé sera situé sur la rive Nord, il sera donc exposé plein sud. Etant donnée la faiblesse des débits, et donc les faibles vitesses d’écoulement, il existe un risque de réchauffement des eaux qui transiteront par ce fossé. Nous recommandons donc de veiller à installer des hélophytes en bordure du fossé, afin de limiter l’exposition au rayonnement solaire.

Enfin, le dossier mentionne, parmi les usages complémentaires de la retenue, la pratique de la pêche par une association locale. Bien que les détails de l’usage de la retenue ne nous regardent pas, a priori, nous voulions faire part de notre étonnement. D’une part, cet usage «

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complémentaire » n’a pas été présenté lors de la réunion du comité de pilotage du protocole départemental « retenues agricoles », du 13 octobre 2017. D’autre part, la retenue est sensée être vidée au fur et à mesure de l’irrigation (de mai à août en moyenne), à peu près sur la même période que l’ouverture de la pêche en première catégorie (mars à septembre). Ces deux usages ne nous semblent donc pas compatibles. En tout état de cause, le dossier ne précise pas la gestion piscicole envisagée. Sur ce point, notre Fédération tient à préciser que l’ASA devra rempoissonner uniquement avec des espèces de 1ère catégorie piscicole, en cohérence avec le classement du ruisseau de Grand

Etang, sur lequel elle se situe, et qu’elle devra s’interdire l’introduction de carnassiers.

Vous remerciant de la bonne prise en compte de ces remarques, nous vous prions de recevoir, Monsieur, nos sincères salutations.

Le Président,

J. DUMAS

Avis du commissaire-enquêteur :

Le premier point de la lettre de la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique concerne des mesures de compensation de la destruction d’une zone humide située en queue de la retenue, qui sera submergée dans la nouvelle configuration du plan d’eau.

Cela n’avait d’ailleurs pas échappé au maître d’ouvrage puisque que le dossier prévoit en effet la réalisation de banquettes submersibles en partie amont de la retenue, latérales au chenal central dont le niveau est calé à 10 cm sous le niveau de la retenue pleine. Cet aménagement a pour objectif de favoriser l’implantation de végétation de zone humide, acceptant une immersion

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pendant une partie de l’année. Comme elle l’indique dans sa contribution, la Fédération accueille avec satisfaction la proposition de l’administration (courrier du Préfet du 25 août 2017 à l’attention du commissaire-enquêteur) de prescrire, en plus de la réalisation de ces deux banquettes, d’environ 400 m², l’aménagement de deux mares à amphibiens d’une surface de 30 à 50 m² et d’une profondeur d’environ 80 cm. La Fédération regrette que l’administration n’ait pas précisé les conditions de suivi et d’évaluation de ces mesures ou encore les mesures à prendre pour assurer leur pérennité.

L’administration, si elle le juge utile, apportera, dans son arrêté d’autorisation, quelques prescriptions complémentaires, sachant par ailleurs qu’elle sera amenée à effectuer des contrôles sur place.

Le deuxième point soulevé par la Fédération concerne l’abandon progressif d’une petite retenue située en amont de l’étang de la Baronne, au Nord-Est, que l’on désigne sous l’appellation « de l’étang Brisebras ». Cet étang ne sert aujourd’hui qu’à l’abreuvement des animaux et le projet prévoit de lui conserver cet usage mais de porter sa surface à moins de 1000 m² afin qu’il ne soit plus soumis au code de l’environnement, mesure que la Fédération juge peu pertinente.

Bien que l’étang Brisebras soit cité dans les mesures compensatoires, son intégration dans le projet reste marginale dans la mesure où rien ne sera changé dans sa destination actuelle (abreuvement du bétail), et qu’on va laisser s’installer, à moyen ou à long terme, une zone humide en queue d’étant (en amont)

Dans le 3ème point de ses observations, la Fédération fait allusion au protocole concernant la création de retenues d’eau à usage agricole dans le département de la Loire et souligne que le dossier ne comporte pas d’analyse des volumes d’eau utilisés, ni l’évaluation des économies d’eau éventuellement possibles/envisagées, éléments de contexte demandés dans le cadre du même protocole.

Je rappelle que dans les justifications et choix du projet, les besoins en eau des exploitations sont estimés globalement à 25 600 m3, avec une répartition pour chacune des exploitations. Puisqu’il s’agit d’irrigation, il est bien évident que ces besoins pourront varier d’une année à l’autre, en fonction de la climatologie (périodes pluvieuses, périodes de sécheresse) mais aussi de la nature de des cultures, laquelle peut de plus varier chaque année. Une analyse des volumes d’eau comme des économies possibles me semble donc très aléatoire.

En ce qui concerne le quatrième point de sa contribution, la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection de la Nature évoque le risque lié au lessivage par les pluies des sols mis à nu, qui introduirait au cours des travaux des matières en suspension, nocives pour la vie aquatique. Elle confirme la nécessité des mesures envisagées par le maître d’ouvrage, en particulier par la mise en place de dispositifs de rétention et de décantation, tant à l’aval immédiat de la zone de prélèvement d’argile, qu’à l’aval de la retenue (à l’aval du chantier). Elle constate néanmoins que le dossier ne présente pas les critères de maintenance (curages, remise en état des filtres), ce qui ne permet pas de se rendre compte s’ils seront suffisants.

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A l’installation du chantier et au démarrage des travaux préparatoires, le projet prévoit effectivement un dispositif de filtration en sortie de bassin existant à l’aval du barrage ainsi qu’un bassin de décantation-filtration. Le dossier d’autorisation loi sur l’eau est peut-être insuffisamment explicite sur le dimensionnement des bassins et sur les critères de maintenance. J’observe néanmoins qu’en ce qui concerne la maintenance, ce dossier précise, page 45, que le dispositif de filtration bénéficiera d’une maintenance pendant tout le chantier. Cette maintenance est de nouveau évoquée page 46 pour les ouvrages décantation-filtration dans le cadre de la phase 3 « mise en service du fossé, puis rappelée page 47, dans le cadre de la phase « démontage du barrage existant » etc. La maintenance de ces ouvrages apparait dans toutes les phases du chantier. Elle est même renforcée dans la phase 7 « mise en forme de la retenue ».

Sur le cinquième point, la Fédération relève avec satisfaction la bonne prise en compte des dispositions du SDAGE Loire-Bretagne, relatives aux périodes de remplissage des retenues collinaires et aux dispositifs limitant l’interception des pluies à l’étiage. Pour ce projet, les eaux provenant de l’amont, transiteront, en étiage, par un fossé qui longera le plan d’eau, sur sa rive droite. Ce fossé sera exposé plein sud. Etant donné la faiblesse des débits, et donc les faibles vitesses d’écoulement, il existe, selon la Fédération, un risque de réchauffement des eaux qui transiteront par ce fossé. Elle recommande donc l’installation d’hélophytes (plantes semi- aquatiques dont l’appareil végétatif est totalement aérien) en bordure du fossé, afin de limiter l’exposition au rayonnement solaire.

Le fossé latéral auquel fait allusion la Fédération, est un fossé enherbé. Contrairement aux préconisations de celle-ci, le dossier exclue les plantations d’arbres (même si les hélophytes ne sont pas des arbres mais des plantes), en raison des risques que le développement de leur système racinaire engendre par rapport à l’étanchéité de ce fossé.

Enfin, un sixième point est abordé par la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Il s’agit de l’aspect piscicole dont la gestion n’est pas précisée dans le dossier. Elle recommande à la future ASA de rempoissonner la retenue uniquement avec des espèces de 1re catégorie, en cohérence avec le classement du ruisseau « Le Grand Etang » sur lequel elle se situe et de s’interdire l’introduction de carnassiers.

A ma connaissance, la future ASA n’a pas l’intention de faire de cet étang un lieu de pêche ouvert au public mais de l’utiliser comme instrument de pédagogie pour les élèves du Lycée Agricole de Ressins, situé à proximité. Ceci explique que cet aspect piscicole ne soit pas traité dans le dossier, mais simplement évoqué. Je rappelle que la retenue va constituer un milieu spécifique qui peut servir de support pour l’apprentissage et la sensibilisation des élèves au fonctionnement de l’éco- système que va constituer l’étang. D’autre part, il est spécifié dans le dossier, page 9, que, suite à la sollicitation de l’association de pêche locale de faire de l’initiation, il pourrait être proposé, selon une convention-cadre entre celle-ci et l’association de Ressins, de manière pédagogique, l’apprentissage de la pêche. Cet apprentissage pourrait être poursuivi par une observation et une sensibilisation à la vie et à l’équilibre de ce milieu spécifique, milieu qui représente une composante de l’environnement rural. S’agissant d’un plan d’eau non clos, la réglementation relative à la pêche s’applique. En tout état de cause, on peut espérer que l’exploitant veillera à ne pas introduire dans

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cet étang des carnassiers, ce qui serait effectivement incohérent avec le classement de ce ruisseau en 1e catégorie.

14.2.5 OBSERVATIONS FORMULEES PAR COURRIER :

Les seules observations reçues émanent d’une contribution collective d’élèves du Lycée Agricole de Ressins, remise le dernier jour de l’enquête, soit le 21 novembre 2017 et annexée au registre d’enquête « papier » relatif à la demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

Cette contribution est signée par quatorze étudiants. C’est une contribution de soutien au projet, dans laquelle ceux-ci déclarent :

« Une majorité d’étudiants de la classe de BTS ACSE est fortement intéressée par le soutien de ce projet. Par conséquent, les étudiants soutiennent cet ouvrage qui permettra de :

- palier à un manque d’eau suite à la recrudescence d’années de plus en plus sèches. Les désordres climatiques croissants dont des sécheresses récurrentes et la nécessité de mieux gérer les ressources en eau s’illustrent dans de récents textes nationaux et européens qui confirment la nécessité de petites unités de réserves d’eau de proximité ;

- faire bénéficier de cette installation au voisinage ;

- diminuer le coût de la charge alimentaire/fourragère ;

- utiliser cet outils au niveau pédagogique (étude de la faune et de la flore) ;

- maintenir la biodiversité ;

- gérer le débit de la rivière ;

- diversifier les productions agricoles. L’irrigation permet le développement de nouvelles cultures et la diversification des assolements et développer des circuits courts (maraîchage) tout en assurant un rendement économique viable ;

- protéger les bâtiments contre le feu. Cette réserve permettrait d’assurer une réserve d’eau indispensable à la protection des populations et de l’environnement ».

Le collectif poursuit : « en conséquence, ce projet doit voir le jour au plus vite pour le développement et l’avenir de l’ensemble de cette petite région et du territoire environnant. C’est pour l’ensemble de ces raisons que nous manifestons notre soutien au projet de la création/agrandissement de l’étang de la ferme de Ressins ».

Avis du commissaire-enquêteur :

Je ne peux que prendre acte de cette contribution collective qui est totalement en faveur du projet.

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15. PROCES-VERBAL DE SYNTHESE :

Ce procès-verbal de synthèse est prévu par l’article R. 123-18 du code de l’environnement, lequel est issu du décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011, portant réforme de l’enquête publique relative aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement. Il précise : « dès réception du registre et des documents annexés, le commissaire-enquêteur rencontre, dans la huitaine, le responsable du projet, plan ou programme et lui communique les observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse. Le responsable du projet, plan ou programme dispose d’un délai de quinze jours pour produire ses observations éventuelles ».

Ce procès-verbal de synthèse en date 24 novembre 2017, accompagné d’une photocopie des annotations faites sur le registre, des pièces qui y sont annexées, ainsi que de deux pièces complémentaires du dossier (avis de l’A.R.S. et courrier du Préfet-DDT à l’attention du commissaire- enquêteur) a été remis à Monsieur Charles CHRISTOPHE, Président de l’Association Syndicale Libre de l’étang de la Baronne, le 24 novembre 2017.

15.1 REPONSES APPORTEES AU PROCES-VERBAL DE SYNTHESE :

Ces réponses ont été apportées par le maître d’ouvrage dans les délais légaux. Elles résultent d’un courrier en date du 27 novembre 2017, repris ci-après dans son intégralité :

« Monsieur le commissaire-enquêteur,

Par courrier du 24 novembre dernier, vous m’avez fait parvenir votre procès-verbal de synthèse de l’enquête publique préalable à une autorisation environnementale au titre de la police de l’eau sur la retenue collinaire du Lycée Agricole de Ressins à NANDAX et à la transformation de l’ASL de l’étang de la Baronne en ASA.

Vous trouverez ci-joint, les observations du maître d’ouvrage concernant les documents que vous m’avez fait parvenir.

La Fédération de la Pêche de la Loire :

 Les zones humides et leur compensation : Dans son courrier du 25 août 2017, la DDT précise ses demandes et si elle le juge utile, elle apportera des précisions complémentaires quant à la constitution de ces zones humides en queue d’étang.

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 L’abandon de l’étang de Brisebras : En accord avec les services de la DDT, l’étang Brisebras sera progressivement abandonné par comblement naturel avec sans doute une petite zone humide, pour conserver un bassin de moins de 1000 m² servant pour l’abreuvement du bétail.

 L’étang de la Baronne et les besoins en eau : Les besoins en eau ont été estimés dans le dossier de présentation à hauteur de 25 600 m3 (page 106). Il est clair qu’ils varieront en fonction des besoins des cultures en place et de la pluviométrie annuelle.

 Les risques de lessivage des terres pendant les travaux : Tout processus de protection est prévu dans le projet pendant les travaux (pages 45, 46, 47) pour prévenir l’écoulement des MES dans les bassins et filtres adaptés.

 Le fossé de contournement : Le fossé de contournement doit assurer le débit minimum biologique, soit 1,3 l/s.

Ce faible débit réchauffera peu les eaux avales.

Le fossé sera enherbé et il est exclu de mettre des arbres sur la digue pour la protéger du soleil du Sud, le système racinaire des arbres endommagerait la digue.

 La pêche dans l’étang de la Baronne : Il n’est pas prévu de faire un étang de pêche.

Cet étang est un instrument pédagogique pour les élèves de Ressins : sensibilisation sur l’éco- système d’un étang avec sa biodiversité.

La pêche ne sera vue que comme apprentissage en relation avec la société de pêche locale dans le cadre d’une convention entre l’Association de Ressins et l’Association de Pêche locale.

La contribution des élèves de BTS ACSE de Ressins :

Suite à la présentation qui a été faite aux élèves de BTS à Ressins par le maître d’ouvrage et le commissaire-enquêteur, certains élèves se sont exprimés pour soutenir ce projet de réaménagement de l’étang de la Baronne.

Cette prise de position est un signe encourageant dans notre souci de la réalisation de ces travaux pour les objectifs proposés.

Telles sont les observations que je souhaitais porter à votre connaissance suite à ce rapport de synthèse »

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Le procès-verbal de synthèse, ainsi que les réponses données par le maître d’ouvrage sont joints en annexe au présent rapport.

Fait à RIORGES, le 2 décembre 2017.

Le commissaire-enquêteur,

Maurice Gaubert.

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ANNEXES :

Enquête publique – Procès-verbal de synthèse et documents joints

Réponses données au P.V. de synthèse par le Maître d’ouvrage

Photocopie des insertions dans la presse des avis d’enquête publique

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