Préparé aux fins du CRIC 3

MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TOURISME CHARGE DE L’ARTISANAT ET DE L’ECONOMIE SOCIALE , janvier 2005

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ADIE Agence Internationale pour le Développement de l’Information Environnementale AIF Agence Intergouvernementale de la Francophonie BEC Budget Extraordinaire en Capital CAS - DFT Caisse d’Affectation Spéciale – Développement Forestier et Touristique CBLT Commission du Bassin du Lac Tchad CEFDHAC Conférence sur les Ecosystèmes des forêts denses en Afrique Centrale CEMAC Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CCD Convention to combat desertification CLD Convention de lutte contre la désertification CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CILSS Comité Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CNT Conseil National de Transition COMIFAC Conférence des Ministres en Charge des Forêts d’Afrique Centrale CSLP Cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté ECOFAC Ecosystème Forestier en Afrique Centrale ENERCA Energie Centrafricaine FAO Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FEM Fonds pour l’Environnement Mondial IDH Indice de Développement Humain ICRA Institut Centrafricaine pour la Recherche Agronomique IEC Information, Education, Communication LCD Lutte contre la Désertification MDE Ministère du Développement de l’Elevage MDMR Ministère du Développement du Monde Rural MST Maladies Sexuellement transmissibles NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication OAB Organisation Africaine du Bois OIF Organisation Inter gouvernementale de la Francophonie OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement ONC Organe National de Coordination ONG Organisation Non Gouvernementale PAIA Projet d’Appui aux Initiatives Agricoles PAN Plan d’Action National PDRB Projet de Développement de la Région de PDSV Projet de Développement des Savanes Agricoles PGPRN Projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles PNAE Plan National d’Action Environnemental PNDA Production Nationale Brute Agricole PNDE Plan National de Développement de l’Education PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PRASAC Pôle Régional de Recherche et d’Appui aux Savanes d’Afrique Centrale SIG Système d’Information Géographique PRGIE Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale RCA République Centrafricaine RDC République Démocratique du Congo SODECA Société de Distribution d’eau en Centrafrique UNGC Unité Nationale de Gestion et de Coordination URGC Unité Régionale de Gestion et de Coordination

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RESUME

La position de la République Centrafricaine en zone équatoriale induit une perception du phénomène de la désertification qui ne correspond pas toujours au contenu du concept tel que défini par la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CCD). La dotation exceptionnellement riche du pays en ressources naturelles vient renforcer cette perception au point que la désertification n’apparaît pas comme une des priorités nationales. Pourtant, il est incontestable que les écosystèmes centrafricains sont très fragiles et fortement influencés par la désertification à travers : - L’impact des activités anthropiques (feux de brousse, surpâturage, cultures extensives sur brûlis sans apport de fumures, déforestation) ; - La pauvreté (près de 72 % de la population vivant avec moins de 1 US$ par jour) qui imprime une demande de plus en plus accrue d’exploitation directe des ressources naturelles (flores, faunes et sols).

Ces facteurs constituent autant de menaces réelles pour un développement humain durable et se caractérisent sur le plan physique par la perte de la biodiversité, la dégradation des sols et du couvert végétal, le tarissement et la déplétion des ressources en eau autour des grands centres de consommation et dans la partie nord du pays. Conscient de cette situation préoccupante, le Gouvernement a ratifié la Convention des Nations Unies sur la Désertification s’engageant ainsi à mettre en place un mécanisme de planification et de gestion stratégique afin de trouver des solutions. A travers ce mécanisme, les principaux objectifs recherchés sont la restauration/conservation des ressources naturelles, le renforcement des capacités et la lutte contre la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs, l’accent est mis sur une approche participative pouvant garantir la durabilité des actions ainsi que sur la coopération internationale. Malgré cette volonté des pouvoirs publics, des partenaires au développement et des organisations de la société civile, il reste encore beaucoup d’efforts à faire pour rendre la mise en œuvre opérationnelle et efficace. Cette situation s’explique essentiellement par l’instabilité du cadre socio économico politique du pays qui a pour corollaire l’incapacité du gouvernement à tenir ses engagements nationaux et internationaux A cela s’ajoutent la faiblesse du cadre national de coordination des activités de lutte contre la désertification et l’absence d’un mécanisme permanent de consultation et d’harmonisation des activités entre les partenaires. Il n’en demeure pas moins que l’existence au plan institutionnel d’un Ministère chargé de l’Environnement et de l’ébauche d’une politique dans ce domaine sous la forme de plans d’actions ou de programmes marquent la volonté inébranlables de la RCA de s’impliquer résolument dans la mise en œuvre de la Convention qu’elle a ratifiée. Par conséquent, malgré les difficultés de tout genre qui compromettent ses efforts, la RCA a pris la mesure des menaces qui pèsent sur ses écosystèmes et sur ses populations et met tout en œuvre pour affronter le problème crucial de la désertification.

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CHAPITRE I

ETAT D’AVANCEMENT DU PROGRAMME D’ACTION NATIONAL

I – 1 Centre de liaison

Nom du centre de liaison Ministère de l’Environnement et du Tourisme Chargé de l’Artisanat et de l’Economie Sociale Adresse, y compris électronique BP. 686 Bangui Tel. (236) 61.59.01 – Fax : (236) 61.47.90 [email protected] / [email protected] Site Web du pays relatif à la En cours désertification

I – 2 Etat d’avancement du Programme d’Action National (PAN)

L’élaboration d’un projet de PAN est en cours Oui Des lignes directrices de base relatives à un PAN ont été élaborées Oui Le processus a déjà commencé Oui Le PAN a été intégré dans la stratégie de développement national Décembre 2003 Le processus a été seulement mis en route Oui

I – 3 Participation à un Programme d’Action Sous Régional ou Régional

Nom du cadre sous régional ou régional Participation à des activités Agence pour le Développement de l’Information Environnementale (ADIE) Oui Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) Oui Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) Oui Conférence sur les Ecosystèmes des forêts denses en Afrique Centrale (CEFDHAC) Oui Ecosystème Forestier d’Afrique Centrale (ECOFAC) Oui Organisation Africaine du Bois (OAB) Oui

I – 4 Composition de l’Organe National de Coordination (ONC)

Organisme public ONG / Sociétés privées Homme /femme Comité National de Pilotage χ Χ 66/34% 60% 40%

I – 5 Nombre total d’ONG accréditées pour le processus : 14

Un Comité National de Coordination d’ONG sur la désertification a-t-il été crée ? Oui

I – 6 Nombre total de lois adoptées en ce qui concerne la convention : 01 I – 7 Processus de consultation : Aléatoire

Nombre d’accords de partenariat qui ont été conclus ou sont mis en route dans le cadre de la convention : 08

Nom officiel du partenariat1 Donateur, Organisation ou institution des Nations Unies qui y Date d’achèvement participent 1 Secrétariat Exécutif –CCD 2 PNUD - Bangui 3 FAO – Bangui 4 Mécanisme Mondial 5 CILSS 6 IEPF 7 CEFDHAC 8 COMIFAC

1 La RCA n’a pas de partenariat formalisé, par contre, elle bénéficie d’appui ponctuel des organismes ci-dessus énumérés

4 CHAPITRE II

STRATEGIES ET PRIORITES ETABLIES DANS LE CADRE DES PLANS ET/OU POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DURABLE.

II – 1 Plans/stratégies nationaux existant dans d’autres secteurs sociaux et économiques

Plusieurs Plans et Stratégies Nationaux ont été mis en œuvre ces dernières années dans divers secteurs économique et social. Il s’agit dans le cadre du présent Rapport et en l’absence d’un Plan d’Action National en matière de Lutte contre la Désertification, d’évaluer leur pertinence, leur lien et leur contribution au développement durable de manière générale et de façon spécifique à la lutte contre la désertification.

II – 1.1 Les plans et stratégies achevés

Le Programme d’Appui aux Institutions Agricoles (1989 – 1998), le Programme National de Développement Sanitaire I, le Programme Sectoriel de Transport, le Plan à Moyen Terme de Lutte Contre le SIDA et les MST (1995 – 1999).

II – 1.2 Les plans et stratégies en cours

Le Gouvernement a signé en juin 2004 avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International un document de Programme post conflit qui vise à apporter un appui à la mise en œuvre du programme de transition du gouvernement en particulier : i) un soutien aux efforts pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants ; ii) une assistance technique pour renforcer la gestion des finances publiques ; iii) l’appui à la gestion des services de l’éducation, à la formation des cadres de haut niveau en matière de planification stratégique et de leadership ; iv) un appui au secteur de la santé et à la promotion de la bonne gouvernance. Ce programme de transition est financé sur le fonds Fiduciaire de la Banque. Il convient de préciser que depuis 2002, les interventions de la Banque Mondiale en RCA s’inscrivent dans le cadre de l’initiative pour les pays à faible revenu et en difficulté (LICUS) et visent le renforcement des capacités techniques et institutionnelles du pays. Le programme avec le FMI vise: 1) Le renforcement de la sécurité et le retour à l’ordre constitutionnel ; 2) l’amélioration de la situation économique et financière ; 3) le renforcement de la bonne gouvernance et la réhabilitation des secteurs sociaux. Le Plan National de Lutte contre la Pauvreté prévu pour la période 1999-2011 est en cours d’actualisation compte tenu des crises survenues dans le pays.

II - 2 Stratégies et priorités établies dans le cadre des plans et/ou politiques de développement durable.

II – 2.1 Plans/stratégies nationaux existant dans d’autres secteurs sociaux et économiques

Plan National de Développement de l’Education (PNDE).

La RCA a élaboré un PNDE (2000 – 2010) dont les objectifs supérieurs consistent à : i) améliorer la qualité ; ii) renforcer l’efficacité ; iii) assurer un accès universel au système éducatif ; iv) assurer l’équité entre garçon/fille, homme/femme et entre les régions. En vue d’atteindre ces objectifs, plusieurs programmes d’action ont été élaborés et des stratégies d’intervention définies. On peut citer à titre indicatif : la sensibilisation,

5 l’appropriation et la participation au processus par les diverses parties prenantes, le renforcement des compétences et capacités techniques nationales de suivi et de mise en œuvre, la mobilisation des ressources et enfin la coordination intra et intersectorielle des actions. Dans ce cadre, il est prévu la révision des curricula en vue d’améliorer des modules d’enseignement axés sur l’hygiène, la protection de l’environnement et des ressources naturelles. Le but est de favoriser une meilleure connaissance des problèmes touchant ces domaines et un changement de comportements.

II – 2. Plan National d’Action pour la Promotion de la Femme (2002 – 2006)

Il vise à valoriser le statut social de la femme et à renforcer ses capacités par l’amélioration qualitative de ses conditions de vie en vue de sa pleine participation au processus de développement soutenu et durable. Les axes stratégiques portent entre autres sur l’implication des femmes dans la protection de l’environnement et dans la gestion durable des ressources naturelles à travers : i) le renforcement des capacités des femmes dans les domaines de la gestion rationnelle des ressources naturelles, de l’évaluation et du suivi des programmes environnementaux ; ii) la promotion des technologies alternatives du point de vue environnemental et de réduction de la pénibilité des tâches de la femme ; iii) la contribution au développement de programme d’hygiène environnementale.

II – 3 Plans/stratégies nationaux relatifs à la lutte contre la désertification élaborés avant l’adoption du PAN établi au titre de la Convention.

II - 3.1 – La Décentralisation et Régionalisation en République Centrafricaine

La Constitution du 14 janvier 1995 a institué les principes de la décentralisation et de régionalisation en vue d’une plus grande participation à la vie publique et d’une libre administration des collectivités. Cette volonté s’est traduite par la Loi 96.016 du 13 janvier 1996 découpant le territoire national en Régions et mettant en place un cadre institutionnel pour sa promotion qui est le Haut Commissariat à la Décentralisation et à la Régionalisation. Le Gouvernement a élaboré un projet de cadre stratégique en matière de décentralisation et de régionalisation qui vise la promotion de l’homme comme acteur de son propre développement et la gestion décentralisée et participative des affaires publiques des collectivités territoriales, circonscriptions administratives et communes de base en soumettant au CNT2 pour adoption une série de mesures. Il s’agit de : i) la Loi d’orientation de l’administration du Territoire ; ii) la Loi portant création des collectivités territoriales et des circonscriptions administratives ; iii) la Loi portant transfert de compétences de l’Etat aux Régions et Communes ; iv) la loi portant organisation et fonctionnement des collectivités territoriales, des circonscriptions administratives et des communes de base ; v) la charte de la déconcentration des pouvoirs de l’Etat. Parmi les compétences accordées à la région et à la commune, il y a celles qui sont spécifiques à l’environnement et à la gestion des ressources naturelles. Le processus de décentralisation a fait l’objet d’une première évaluation en 2004 avec le concours technique du PNUD. Les principaux enseignements portent sur l’insuffisance des capacités institutionnelles et financières de soutien au processus, le faible niveau de participation des parties prenantes notamment des communautés et collectivités locales, le contexte de mise en œuvre marqué par la pauvreté et la dégradation des déterminants économiques, sociaux, environnementaux et sur les pesanteurs politiques, institutionnelles et socioculturelles. Les nouvelles propositions d’orientation visent l’efficacité des ressources, l’impact économique, l’imputabilité et l’efficience politique et sociale, l’efficience

2 CNT – Parlement de Transition

6 fiscale et le développement durable. Des nouvelles stratégies renforcent les cadres pour la conception, la promotion, l’opérationnalisation et le suivi du processus.

II – 3.2 - Renforcement des capacités juridico institutionnelles de lutte contre la désertification et la dégradation des sols en RCA.

C’est le document de projet pour l’élaboration du PAN en RCA qui vise principalement le renforcement des capacités juridico institutionnelles et la formulation d’un ensemble de programmes et projets de lutte contre la dégradation des sols en vue d’un développement durable en RCA. Plus spécifiquement, ce projet doit contribuer à : i) créer un cadre national de concertation sur la LCD ; ii) formuler une politique, des stratégies générales et d’un plan d’action en matière de lutte contre la dégradation des sols ; iii) développer les aptitudes et pratiques des parties prenantes ; iv) promouvoir l’information ; v) mettre en place un dispositif de suivi évaluation de la mise en œuvre des stratégies de lutte ; vi) évaluer les instruments légaux et réglementaires existants et les cadres techniques actuels de gestion et de protection des sols puis proposer des orientations pour l’amélioration des cadres juridiques et des outils d’évaluation, de surveillance et de gestion durable des sols. Pour atteindre ces objectifs, des stratégies d’intervention visent l’identification des zones menacées par la dégradation des terres, l’évaluation de l’ampleur du phénomène, la gestion durable des ressources naturelles et des sols en particulier, la coordination des activités de lutte contre la dégradation des sols pour plus de cohérence et de convergence et la promotion d’un partenariat durable.

II – 3.3 - Schéma directeur pour l’eau et l’assainissement

La RCA s’est dotée d’un schéma directeur pour l’eau et l’assainissement qui fait un inventaire des besoins et des potentialités des ressources en eaux de surface et en eaux souterraines susceptibles de répondre aux besoins à court, moyen et long termes. Sur ces bases, une politique nationale de l’eau et de l’assainissement a été définie et orientée vers une gestion intégrée et partagée des ressources en eau, ceci conformément aux recommandations de la conférence de Dublin (Irlande) adoptées en janvier 1992 par la RCA. Les objectifs poursuivis consistent à : i) connaître, mobiliser les ressources en eaux et les rendre accessibles à un coût économique en vue d’un développement socio-économique durable ; ii) sécuriser les activités de production tributaires des ressources en eau face aux aléas climatiques ; iii) maîtriser les écoulements superficiels pour stopper l’érosion et prévenir les inondations, supprimer les stagnations d’eau pluviale en zones habitées, sources de maladies hydriques et prendre des mesures préventives et curatives contre les pénuries d’eau et les pollutions. Plusieurs stratégies prioritaires ont été définies pour orienter la mise en œuvre des différents programmes et projets dont les principaux sont entre autres : i) la gestion intégrée des ressources en eau ; ii) le développement et la diffusion des connaissances et des informations scientifiques, techniques et technologiques ; iii) la protection contre les nuisances dues à l’eau ou à l’absence de l’eau ; iv) la prévention des pollutions et des maladies hydriques et du péril fécal ; v) la gestion des eaux partagées avec les pays voisins et la coopération internationale.

II – 3.4 - Les énergies

La RCA vient de se doter d’un cadre juridique pour le développement pour le développement énergétique à cause d’importantes ressources énergétiques renouvelables et non-renouvelables dont elle dispose. Dans ce cadre, il sera mis en œuvre une politique, des stratégies, des programmes cohérents d’évaluation, de mobilisation et de valorisation des ressources énergétiques pour répondre aux besoins économique et social de la population qui est jusque là tributaire à 85 % du bois de chauffe et du charbon de bois. En attendant cela, le solde de la demande énergétique est assuré par l’importation des

7 hydrocarbures (12%) et la production hydroélectrique et thermoélectrique locale qui assurent 3% de la demande nationale. Cette situation à laquelle s’ajoute l’agriculture extensive contribue, autour des grands centres de consommation, à la dégradation perceptible des couverts végétaux, des terres et à une perte accélérée de la biodiversité. En vue d’inverser cette tendance, le gouvernement a entrepris de mettre en œuvre un programme à moyen terme d’électricité appuyé par un code. Les objectifs opérationnels poursuivis à long terme sont : a) élaborer des plans directeurs régionaux dans le cadre d’un plan d’action national de développement énergétique b) réaliser progressivement des aménagements énergétiques appropriés en milieu rural c) substituer progressivement les énergies thermiques provenant des sources non renouvelables par les énergies renouvelables d) poursuivre la recherche pétrolière.

II – 3.5 - Les mines

Le secteur minier ne dispose pas encore d’un cadre stratégique complet pour une gestion cohérente de ce secteur qui reste dans son ensemble très peu diversifié. Sa contribution à l’économie nationale est également très limitée du fait de son faible niveau de développement, des fraudes et de la contrebande. En vue d’assainir le secteur, le gouvernement a adopté en 2004, un nouveau Code Minier qui met également l’accent sur la nécessité d’assurer la protection de l’environnement comme une des conditions cardinales de la viabilité des activités d’exploitation minière Afin d'assurer une exploitation rationnelle des ressources minières qui doit tenir compte de la protection de l'environnement, il est aussi fait obligation aux titulaires des autorisations minières ou des titres miniers et de carrières de : i) assurer la gestion saine du sol, de l'eau et de l'air, ainsi que de l'énergie ; ii) prévenir tout déversement dans la nature de substances dangereuses ; iii) conditionner des déchets non recyclables de manière à éviter la pollution de l'environnement après information et agrément des administrations concernées.

II – 3.6 - Plan Directeur Agricole (2003 – 2012)

Adopté en 2002, il fixe les orientations stratégiques du développement agricole et rural. Il comprend outre l’état de situation, les principes généraux et les orientations politiques générales, les stratégies sectorielles ainsi que les stratégies et plans d’action sous sectoriels dans les domaines de la production végétale, de l’élevage, des forêts et faunes, de la pêche et de la pisciculture, de la recherche agronomique et du développement économique. L’ensemble de ces dossiers a pour buts de contribuer à : i) réduire la proportion de la population pauvre souffrant de la faim et plus spécifiquement réduire la malnutrition et la sous alimentation ; ii) augmenter le revenu moyen des ruraux pauvres notamment celui de la frange extrêmement pauvre ; iii) accroître la production nationale brute agricole (PNBA) en valeur absolue. C’est sur la base des principes et engagements pris par l’Etat que sont poursuivis ces buts. Il s’agit entre autres de : i) la protection, la conservation de l'environnement et le développement durable ; ii) l’amélioration des services et des infrastructures rurales et l’accès aux marchés ; iii) les principes généraux relatifs à l'alimentation, à la sécurité alimentaire, à la bonne gouvernance, aux respects de droits de l'homme, des enfants et des femmes, et à la lutte contre la pauvreté.

Plusieurs stratégies et actions sont conduites par le gouvernement et ses partenaires pour apporter des réponses aux menaces environnementales, mais elles ont été compromises ces dernières années par :

a) les multiples crises économique, sociale, financière, politique et armée que le pays a connues ;

8 b) l’insuffisance de synergie et d’harmonie entre les actions du gouvernement d’une part et d’autre part entre les actions du Gouvernement et celles menées par le secteur privé et les organisations de la société civile liée à leur caractère sectoriel ; c) une diminution drastique de l’aide publique au développement d’environ 53,8 % entre 1991 et 2001, d) l’incidence d’importants services et arriérées de dettes extérieurs et intérieurs.

II – 4 Plans/stratégies régionaux et sous régionaux

La RCA est partie prenante à plusieurs initiatives sous régionales parmi lesquelles :

II – 4.1 - L’inventaire des tendances à la dégradation des sols et eaux dans l’écosystème du bassin du lac Tchad

La Commission du Bassin du Lac Tchad assure la gestion communautaire des ressources transfrontalières en eaux et en terres, au niveau du bassin conventionnel du lac Tchad. A cet effet, elle a initié un projet d’inventaire dont l’objectif global consiste à élaborer et mettre en œuvre des mesures qui assurent la durabilité du lac Tchad par la voie d’une gestion concertée et intégrée de ses ressources en terres et en eaux inter reliées. Pour ce faire, un plan d’action stratégique régional est élaboré comprenant deux phases à savoir a) l’élaboration et la mise à l’essai d’un ensemble de mécanismes institutionnels et de méthodologies d’exécution qui relient explicitement les initiatives régionales, nationales et locales de gestion des ressources en terres et en eaux et; b) l’appui à la mise en application du plan stratégique dans sa totalité.

2 – Le Plan de Convergence de la Conférence des Ministres en Charge des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) (Cameroun, Centrafrique Rép., Congo RD, Congo Rép. Guinée Equatoriale, Gabon, Tchad).

C’est un plan de convergence pour la gestion durable de ces écosystèmes qui a pour vision la gestion durable et de manière concertée des ressources forestières pour le bien- être des populations, la conservation de la biodiversité et la contribution à la sauvegarde de l’environnement mondial. Pour atteindre ces objectifs généraux, dix axes stratégiques orientent les actions : i) l’harmonisation des politiques forestières et fiscales ii) la connaissance des ressources iii) l’aménagement des écosystèmes et reboisement forestier iv) la conservation de la diversité biologique v) la valorisation durable des ressources forestières vi) le développement des activités alternatives et réduction de la pauvreté vii) le renforcement des capacités, la participation des acteurs, l’information et la formation viii) la recherche-développement ix) le développement des mécanismes de financement et, x) la coopération et le partenariat.

3 - Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale (PRGIE)

Ce projet s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les Etats de l’Afrique Centrale pour la mise en œuvre de la convention sur la biodiversité. Il a pour objectifs de : i) contribuer au développement de la production, de l’échange, de la diffusion et de l’utilisation de l’information environnementale en vue d’un développement durable, ii) appuyer toute politique de gestion durable de l’environnement des pays signataires du protocole d’accord par la fourniture d’une information fiable iii) appuyer les initiatives visant à améliorer l’information environnementale pour une meilleure gestion des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale iv) diffuser à travers les Réseaux Nationaux d’Information Environnementale les résultats d’analyse et d’observation au bénéfice des décideurs et des gestionnaires de l’environnement, tout en proposant des voies de solutions aux problématiques reconnues et analysées v) contribuer à la mise en place des systèmes et

9 mécanismes efficaces de gestion de l’information vi) entreprendre toute coopération avec les institutions privées ou publiques nationales, régionales et internationales en matière d’information environnementale.

4 - Projet de Conservation et d’Utilisation Rationnelle des écosystèmes Forestiers en Afrique Centrale (ECOFAC) –

Projet sous-régional avec 6 pays de la sous région. – 2 composantes pour la RCA, forêt de Ngotto au sud-ouest et les zones cynégétiques villageois du nord – est préservation de l’équilibre écologique, conservation et gestion des écosystèmes forestiers tropicaux- aménagement, conservation, développement rural et recherche.

L’ensemble de ces programmes et stratégies aurait pu engager les pays de la sous - région dans une dynamique et un partenariat renforcés. Malheureusement, l’expérience montre qu’à cause de facteurs endogènes prédominants, ces pays ne s’impliquent pas pleinement dans le processus de protection de l’environnement et de lutte contre la désertification au même niveau que ceux des autres zones géographiques. Cela s’explique essentiellement par la faible synergie entre ces différents pays et par le manque de concertation permanente et au caractère sectoriel des actions. Ce sont aussi ces faiblesses au niveau de la sous région qui constituent des défis à relever.

10 CHAPITRE III

MESURES INSTITUTIONNELLES PRISES POUR METTRE EN ŒUVRE LA CONVENTION, Y COMPRIS DES CADRES OU DISPOSITIFS LEGISLATIFS ET INSTITUTIONNELS, DES LIENS ET DES SYNERGIES AVEC D’AUTRES CONVENTIONS SUR L’ENVIRONNEMENT ET, LE CAS ECHEANT, AVEC DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT NATIONALES

III - 1 Programmes d’action nationaux (PAN) dans le cadre des plans nationaux de développement économique social et protection de l’environnement.

Le Ministère en charge de l’Environnement vient de réorganiser le Comité National de Pilotage de la Convention de Lutte contre la Désertification en y incluant des personnes ressources des différents secteurs dont le secteur privé. Les deux points focaux des Conventions de RIO y sont également intégrés. Dans le cadre de la préparation du PAN, il est prévu un ensemble d’initiatives à intégrer au Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP) notamment aux domaines prioritaires du PANLCD/LCP en y recherchant les cohérences, les synergies et les convergences comme cela a été mentionné ci-dessus. En outre, il est mis en place au sein de l’équipe technique d’élaboration du CSLP un groupe thématique environnement devant servir d’interface pour toutes les questions de Lutte Contre la Désertification. Le processus national de Lutte contre la Désertification collabore avec plusieurs programmes sous régionaux et régionaux en cours, à travers le Ministère en charge de l’environnement, qui intègre des volets de protection de l’environnement et de lutte contre la désertification. On déplore toutefois que ces programmes n’aient pas un cadre de convergence de leurs actions. Les volets d’actions en matière de lutte contre la Désertification restent fragmentaires au sein de ces stratégies et plans sectoriels. Il sera nécessaire d’assurer la convergence entre les documents déjà formulés (PNAE, Plan et Stratégies sur la Biodiversité) et à formuler (Plan d’Action National de lutte contre la désertification et Plan des mesures sur les Changements climatiques) d’une part et d’autre part entre ces derniers et le Cadre Stratégique de Réduction de la Pauvreté. Il en sera de même avec les autres Plans et stratégies déjà formulés ou à formuler pour ce qui concerne les secteurs sociaux.

III - 2 Liens établis avec les Programmes d’Action Sous - Régionaux et Régionaux.

Des liens opérationnels existent déjà avec l’ADIE en ce qui concerne la lutte contre les feux de brousse et le suivi des informations environnementales. Le plan de convergence de la COMIFAC prévoit également de renforcer les liens en matière de protection des ressources naturelles ainsi que la CBLT pour la gestion durable de l’eau et des terres dans le bassin conventionnel du Lac Tchad. En l’absence de réseaux scientifiques appropriés au niveau de la sous région d’Afrique Centrale, la RCA a bénéficié d’un appui technique ponctuel du CILSS. Au niveau national, plusieurs institutions et activités de lutte contre la désertification et la dégradation des terres existent. Elles ne sont pas organisées en un réseau scientifique et technique.

III - 3 Organe de Coordination National (OCN) créé et opérationnel.

L’OCN est un organe sous tutelle du Ministère en charge de l’Environnement, et à travers ce dernier, il participe au processus d’élaboration des politiques et lois qui concernent les différents domaines du développement durable et entretient des relations étroites avec le Ministère du Plan, de l’Economie et de la Coopération Internationale qui est représenté en son sein.

11 L’OCN ne jouit pas d’une autonomie financière et matérielle ; toutefois il dispose d’un compte bancaire qui facilite la réalisation de ses activités. Ses membres sont toujours organiquement liés à leur institution d’origine. Le Secrétariat permanent est organisé au sein de l’OCN en tant que structure technique d’appui sous la responsabilité du Point Focal qui assure le rôle de Secrétaire Permanent et dispose de cadres techniques et d’un secrétariat. La République Centrafricaine ne dispose pas encore d’un Centre National de liaison. Celui-ci est assuré par le Ministère en charge de l’Environnement qui ne dispose pas de site web.

III – 3.1 Statut juridique.

Le cadre juridique et institutionnel ainsi que les opérations de gestion des ressources du sol sont actuellement très peu développés. L’OCN a la mission de promouvoir des concertations et la synergie entre les acteurs de gestion des sols. Dans ce cadre, il contribue à :

- Elaborer une stratégie de gestion intégrée et durable des terres - Elaborer un cadre, des mécanismes pour renforcer les dispositifs institutionnels actuels pour une gestion concertée et décentralisée des terres ; - Encourager la réforme du Code Foncier en y intégrant des dispositions relatives à la législation foncière agricole et rurale, à la législation agraire et la mise en place des lois et réglementation en matière de protection et gestion durables des systèmes agroécologiques ; - Encourager la mise en place des instruments technique et institutionnel de gestion durable des terres ; - Promouvoir le renforcement des capacités nationales ; - Assurer la synergie entre le volet de gestion durable des sols avec les autres composantes de gestion durable de l’environnement ; - Promouvoir la synergie des aspects de la désertification et dégradation des terres intégrés aux autres Plans sectoriels.

A cet effet, les compétences et les capacités techniques de ces membres et cadres ainsi que ceux des institutions impliquées devraient être renforcées.

III – 3.2 Ressources

Comme il a été mentionné dans le précédent rapport, l’OCN ne dispose pas d’un budget autonome compte tenu des difficultés financières de l’Etat. Toutefois, des opérations de lutte contre la désertification, disposant d’un accord de financement stipulant expressément la mise en place d’une contre partie financière, matérielle et logistique de l’Etat, peuvent être financées dans le cadre du budget extraordinaire en capital (BEC) de l’Etat. Il en est de même des ressources humaines et des locaux qui pourraient le cas échéant être mis à la disposition des programmes et projets sous forme de contribution en nature. Le Ministère en charge de l’Environnement envisage ouvrir parmi les lignes budgétaires inscrites au budget de fonctionnement une ligne pour le fonctionnement de l’OCN au cours des prochains exercices budgétaires. Plusieurs membres actuels de l’OCN sont également membres du Comité thématique environnement de CSLP et peuvent assurer la cohérence du PAN avec les stratégies de lutte contre la pauvreté. Dans ces deux processus, il est prévu de mettre en place des cadres interministériels de suivi et évaluation des opérations. L’OCN veillera à la synergie entre les deux cadres et encouragera la concertation.

12 D’un point de vue spécifique, pour la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation du PAN, l’OCN, à travers le cadre de concertation (cadre participatif et cadre consultatif ) prévu d’être mise en place, définira des modalités conceptuelle et opérationnelle pour assurer une participation intégrale des parties prenantes nationales et extérieures. Au regard de la mission dévolue à l’OCN, ses besoins plus immédiats sont : - Disposer d’un centre d’information et de communication relié au Web, - Renforcer les capacités techniques des membres et cadres notamment dans des domaines thématiques pertinents, leadership et négociation de partenariat et en utilisation des Nouvelles Technologies d’Information et de Communication (NTIC) et multimédia, - Promouvoir un réseau interactif des parties prenantes, - Mettre en place un SIG, d’une base de données et des connaissances informatisées en matière de lutte contre la désertification et la dégradation des terres - Avoir un appui logistique et matériel - Appuyer la préparation du Plan et Programme de communication et de plaidoyer,

III – 3.3 Caractère transversal et pluridisciplinaire

Il a été procédé, dans le cadre de la réorganisation de l’OCN, à l’intégration de la société Civile, du secteur privé, à une implication plus étroite des points focaux des principales Conventions de Rio. Près du tiers (1/3) de ses membres est constitué de femmes et 40 % de membres non étatiques.

III – 3.4 Composition et mode de fonctionnement

Les membres de l’OCN et les groupes qu’ils représentent ne disposent pas à l’heure actuelle d’un réseau de communication et de travail formellement établi. Certaines administrations et parties prenantes disposent d’équipements informatiques connectés ou non à Internet, munis d’application pouvant les mettre en réseau. La participation du secteur privé et des chambres consulaires est prévue dans le cadre de la réorganisation de l’OCN. Par contre les ONG y sont déjà membres. Des dispositions sont entrain d’être prises pour une meilleure intégration des coordinations des trois conventions issues de Rio et, au-delà, aux différentes actions du gouvernement impliquant des questions relatives à la protection de l’environnement. Par exemple les Points focaux des différentes conventions sont désormais impliqués dans chacun des organes de coordination respectifs. Des efforts restent à déployer pour assurer globalement la synergie entre les activités des trois conventions au niveau national et pour l’harmonisation de leur participation aux activités similaires au niveau sous régional. Les membres de l’OCN sont désignés par les organisations membres et leur nomination est entérinée par un Arrêté du Ministre en charge de l’Environnement.

III – 3.5 Situation concernant les données

Les capacités techniques actuelles de l’OCN ne permettent pas de développer une organisation ni de gérer un système d’information. Toutefois, le Centre de Liaison (METAES) a ouvert deux connections Internet et de mettre en place une cellule informatique, accessibles à l’OCN pour ses échanges d’information avec les partenaires. Mais l’OCN ne dispose pas à l’instant d’une base de données ni des moyens de communication interne et externe propres. Comme il a été mentionné précédemment, l’OCN aura besoin d’un renforcement de capacités en matière de recherche, d’ingénierie et de construction de système d’information et de connaissances, en matière d’administration de réseau, de communication en réseau et à la maîtrise des logiciels concernés de lutte contre la désertification et la dégradation des terres puis de se mettre progressivement en réseau avec d’autres systèmes similaires ou complémentaires existants ou à développer.

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III – 4 Cadre institutionnel pour une lutte cohérente et fonctionnelle contre la désertification

III – 4.1 Mesures prises pour modifier ou renforcer le cadre institutionnel depuis le rapport précédent.

Il n’existe toujours pas un mécanisme formel de coordination et d’harmonisation des mesures visant à lutter contre la désertification, c’est pourquoi les structures traitent cette question de manière sectorielle et isolée. Mais lesdites structures intègrent de plus en plus dans leurs programmes et projets la question de la désertification notamment au niveau de la planification et des actions sectorielles. Le CSLP vient d’inclure cet aspect dans un cadre macroéconomique global. Une des contraintes majeures à un échange efficient des informations au niveau national est le faible développement des systèmes de communication et de production, gestion et diffusion de l’information, des connaissances et du savoir-faire. L’ensemble des coordinations nationales des conventions est confronté au même titre à ce problème qui est stratégiquement national. Afin de dynamiser les échanges d’information entre les parties prenantes au niveau local et national, il conviendrait d’organiser et structurer les acteurs locaux et nationaux de la LCD, dans le cadre des mesures d’application du futur PAN, puis de définir et mettre en place des dispositifs et mécanismes appropriés de communication, production, gestion concertée et partage des informations. Il importera également de renforcer les capacités humaines, institutionnelles des structures/LCD et d’assurer leur réseautage. Il a été créé un Ministère en charge de l’Environnement à part entière qui s’occupe exclusivement des questions de l’environnement et du Développement Durable. Ce Ministère a mis en chantier plusieurs actions qui sont entre autres : l’introduction dans la constitution du droit à un environnement sain, l’élaboration de la loi-cadre de l’environnement, le renforcement des capacités des points focaux, l’harmonisation des législations environnementales de la sous région, le projet Bérengo et le projet du triangle Pissa-Mbaïki et Mbata. La perspective d’un retour durable de la paix et de la stabilité est un facteur déterminant pour la réussite des actions préconisées dans le cadre de la protection de l’environnement et de la lutte contre la désertification. Avec l’appui de la communauté internationale, on peut être optimiste pour l’avenir de la RCA dans la mesure où une feuille de route du Gouvernement prévoyant l’organisation d’ élections libres et transparentes en 2005 a été approuvée et fait déjà l’objet d’une mise en œuvre.

III – 4. 2 Mesures prises pour renforcer les institutions existantes aux niveaux local et national depuis le rapport précédent

Les capacités humaines et institutionnelles ont été renforcées tant au niveau local que national mais de manière ponctuelle à travers les ateliers, les séminaires et les conférences internationales. Dans certains cas, ce renforcement n’était pas spécifique à la désertification. Depuis le précédent rapport, on constate qu’il y a désormais une bonne internalisation du concept de désertification tant au niveau du Centre de Liaison, de l’OCN que des autres conventions ainsi que du public en général. Cette situation résulte des efforts de sensibilisation déployés par le Comité de Pilotage, les Ministères et les radios nationales, privée et locale pour informer le public sur le concept et les enjeux. La réaction des parties prenantes est de plus en plus positive du fait qu’elles admettent désormais que le concept de désertification propre à la RCA n’a pas le même contenu qu’au Sahel mais relève des actions anthropiques et de la pauvreté.

14 III – 5 Cadre juridique et réglementaire cohérent et efficace

III – 5.1 Analyse de la législation sur l’environnement et les domaines connexes.

La loi cadre sur l’environnement est en cours d’élaboration. Toutefois, des textes sectoriels existent et traitent d’une manière directe ou indirecte des questions relatives à la désertification. On note également une volonté manifeste des pouvoirs publics d’intégrer de plus en plus les questions de l’environnement dans les Plans, stratégies et législations sectoriels. Plusieurs mesures législatives sectorielles intègrent des aspects de protection de l’environnement mais sont très peu connues du public, par conséquent pas régulièrement respectées. L’amélioration du respect de la législation nécessite le renforcement des capacités institutionnelles aux fins de leur application et leur vulgarisation auprès du public. A cet effet, il importera d’aider à la mise en place des nouvelles règles, à la restauration de l’autorité des pouvoirs traditionnels sur les terres et au renforcement des capacités humaines et institutionnelles pour mieux vulgariser le contenu des textes et leur meilleure prise en charge opérationnelle. Le régime foncier a connu une légère évolution depuis le précédent rapport du fait de la mise en chantier de plusieurs lois qui intègrent la protection de l’environnement et la conservation des sols. A titre d’exemple, le code minier qui vient d’être promulgué en 2004 soulève en son article 82, des questions relatives à la protection et gestion de l’environnement, dans la mise en oeuvre des activités minières.

III- 5.2.- Mesures visant à adapter la législation actuelle ou à adopter de nouvelles dispositions

Plusieurs textes en cours d’élaboration ou d’adoption confèrent à la population des possibilités de participer activement à la prise de décision relative à la lutte contre la désertification, telle que l’Ordonnance fixant les conditions de participation des communautés de base à la gestion forestière en RCA. D’autres textes spécifiques (Loi cadre sur l’environnement, code minier, code de pêche, code forestier, code de l’électricité, code de protection de la faune sauvage, code pastoral, code de l’eau, code d’hygiène) en cours de préparation ou promulgués font référence à ces mesures. Les besoins en matière de sensibilisation des populations locales dans le domaine de ces lois consistent à développer des outils et actions d’IEC, à réaliser des séminaires/ateliers spécifiques, à renforcer la capacité du personnel judiciaire et des ONG oeuvrant dans le cadre de l’environnement.

Il faut toutefois souligner que les lois mentionnées ci-dessus auront besoin d’une harmonisation, d’une actualisation et un cadre de convergence en vue d’une meilleure gouvernance des ressources.

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CHAPITRE IV

PROCESSUS CONSULTATIF A L’APPUI DE L’ELABORATION ET DE LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES D’ACTION NATIONAUX ET DES ACCORDS DE PARTENARIAT AVEC LES PAYS DEVELOPPES PARTIES ET LES AUTRES ENTITES INTERESSEES, EN PARTICULIER MOBILISATION ET COORDINATION DE RESSOURCES TANT NATIONALES QU’INTERNATIONALES

IV -1 Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération

IV – 1.1 Degré de participation des partenaires internationaux.

La République Fédérale d’Allemagne a été identifiée pour jouer le rôle de chef de file dans la mise en œuvre de la convention. Mais suite aux crises militaro-politiques qu’a connues le pays, celle-ci a suspendu sa participation. Entre temps, le PNUD, à la demande du Ministère en charge de l’environnement, a marqué son accord pour jouer le rôle de chef de file intérimaire. D’autres initiatives ont permis de conclure un cadre de coopération technique avec CUBA et la LIBYE. Les termes de références de la future coopération ont été élaborés. Avec la FAO, les discussions sont très avancées, ce qui pourrait donner lieu très prochainement à un accord de soutien. La convention travaille actuellement avec huit institutions : le Secrétariat Exécutif de la Convention, le Mécanisme Mondial, le CILSS, l’IEPF, le FEM et le PNUD. Le Secrétariat Exécutif de la Convention, le Mécanisme Mondial, l’IEPF et le FEM appuient financièrement le processus tandis que le CILSS et le PNUD apportent au processus un appui technique. Au regard des besoins du pays pour mettre en œuvre la convention, l’appui attendu de la communauté internationale est très important. Cela justifie l’espoir d’un engagement beaucoup plus soutenu des partenaires au développement. Surtout que le processus du PAN est déjà engagé et a bénéficié des fonds d’incitation du Mécanisme Mondial qui a permis d’élaborer la feuille de route avec le concours du CILSS et de la soumettre à l’accord de financement du FEM dont les ressources ne sont toujours pas décaissées. Les principaux obstacles à la mobilisation de ressources concernent la lourdeur des procédures du FEM, l’inexistence du cadre consultatif et la situation politique et géographique du pays. Comme la plupart des accords de partenariat sont en cours d’établissement, les mesures pour les appliquer ne sont pas encore en place. L’organe consultatif n’étant pas encore institué, il n’existe pas pour le moment un chef de file consultatif.

IV – 1.2 Mise en place d’un mécanisme informel de consultation et d’harmonisation des activités entre les pays partenaires.

Le mécanisme de consultation n’existe pas encore mais les consultations se font de manière directe en attendant la formulation d’un cadre avec le PNUD

Les réunions de consultation avec des partenaires se font à un rythme aléatoire et sans fréquence précise. Au cours de ces réunions consultatives directes des questions de désertification sont discutées ce qui est une évolution positive au regard du précédent rapport. Lors des réunions spécifiques à la désertification, le centre de Liaison et l’OCN jouent le rôle de facilitateur dans les débats. La contribution du Mécanisme Mondial et du Secrétariat Exécutif à l’organisation des consultations peut être envisagée dans le cadre des appuis techniques et financiers

16 respectivement pour la préparation, le secrétariat et la finalisation des résultats de la consultation multipartenaire. Il est également souhaitable de prendre en charge une partie des coûts et l’accompagnement technique relatifs aux négociations. Le Centre de Liaison du FEM, les organismes d’exécution et le Centre de Liaison national commencent à avoir de bons rapports de collaboration et communiquent à travers les documents de projets, les échanges de courriers, les réunions et d’autres contacts informels directs.

17 CHAPITRE V

MESURES PRISES OU PRÉVUES DANS LE CADRE DES PROGRAMMES D’ACTIONS NATIONAUX, NOTAMMENT POUR AMÉLIORER LE CLIMAT ÉCONOMIQUE, L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE, LA CONNAISSANCE DU PHÉNOMÈNE DE DÉSERTIFICATION POUR CONSERVER LES RESSOURCES NATURELLES ET POUR SURVEILLER ET ÉVALUER LES EFFETS DE LA SÉCHERESSE

V – 1 DIAGNOSTIC ET ANALYSE DES CONTEXTES INSTITUTIONNEL ET ECONOMIQUE DE LA R.C.A

V –1.1 Du Contexte Institutionnel

Depuis mars 2003, la R.C.A est un pays en transition politique vers un nouvel ordre constitutionnel. Après une longue période de crise démocratique, la vie publique centrafricaine est dominée par la recherche de la sécurité et de la stabilité sans lesquelles aucun projet durable ne peut être réalisé. En tirant les leçons d’un passé politique caractérisé par la division et la discrimination, les autorités de la transition ont mis l’accent sur le consensus national comme gestion des principales institutions de la transition (Gouvernement, Conseil National de transition, etc.…). C’est sur la base de ce consensus qu’ont été prises les grandes mesures destinées à améliorer l’organisation institutionnelle du pays.

V – 1.2 Du Contexte Economique

Lié au contexte institutionnel, le climat économique de la R.C.A reste encore tributaire des facteurs défavorables du passé et assujetti à l’exigence d’organisation des élections libres et transparentes. Il convient en effet de rappeler que depuis 1991, la situation économique du pays ne s’est guère améliorée de manière durable. Non seulement les longues périodes de grève mais aussi les mutineries successives et la rébellion armée ont détruit le tissu économique et dégradé l’efficience des services de l’administration publique et du secteur privé. Le PIB réel a connu une baisse importante de 6% environ suite à une importante chute de la production des cultures de rente (café, Coton, Tabac). Les échanges extérieurs ont considérablement régressé contribuant à une détérioration des termes de l’échange. Le déficit budgétaire s’est aggravé du fait du faible taux de recouvrement des recettes de l’Etat. L’endettement du pays s’est accru voire aggravé en passant de 122 Milliards de Francs CFA en 1984 à 618,3 Milliards en 2003. C’est cette crise économique et financière persistante que le Gouvernement de Transition s’est attelé à atténuer sinon à résorber à travers des mesures d’assainissement et de relance économique vigoureuses.

V – 2 MESURES PRISES OU PREVUES POUR L’AMELIORATION DU CONTEXTE INSTITUTIONNEL ET DU CLIMAT ECONOMIQUE

V – 2.1 Mesures Institutionnelles

L’organisation d’un Dialogue National regroupant toutes les composantes de la société centrafricaine en vue de poser un diagnostic sans complaisance de la situation du pays après 44 ans d’indépendance et de tracer la voie de la réconciliation nationale et de la paix, conditions sine qua non du développement a été un grand événement au plan institutionnel. Outre les recommandations pertinentes visant la résolution des conflits récurrents, le Dialogue National a défini les grandes orientations d’une nouvelle constitution et d’un nouveau code électoral et a arrêté le calendrier des élections à l’issue desquelles le pays devrait s’installer dans un système démocratique de gouvernance. Evidement, toutes les

18 recommandations destinées à changer durablement le fonctionnement des institutions nationales ont été précédées par un diagnostic des expériences des régimes qui se sont succédés de 1960 à mars 2003. Il convient en outre de noter que le dialogue National a recommandé l’organisation d’un séminaire national sur l’environnement et le développement durable en vue de définir de nouvelles stratégies dans ces domaines.

V – 2.2 Mesures Economiques

Au plan économique, l’état des lieux du pays fait en décembre 2003 -janvier 2004 et qui s’est inspiré des travaux du Dialogue National de Septembre 2003 ainsi que des différents Etats généraux (Mines, Eaux et Forêts, Economie et Finances) a permis de définir les grandes orientations du programme de relance économique. Dans ce cadre, des actions concrètes ont été retenues pour réduire le train de vie de l’Etat, relancer la production et lutter contre la corruption et l’impunité, ainsi que l’assainissement des finances publiques et éradiquer la pauvreté. On peut citer à titre d’exemple la mise en place du Comité Interministériel ouvert à la société civile et aux ONG chargé de proposer au gouvernement les grandes orientations stratégiques de relance économique dénommé cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ( CSLP) . Pour l’essentiel, ces mesures rentrent dans les programmes de relance de l’économie soumis aux bailleurs de fonds internationaux (FMI et BM) en vue de l’admission du pays au titre de pays en situation de post-conflit et du programme PPTE. Le retour à une vie démocratique normale constitue pour la RCA la condition à un retour de la sécurité qui conditionne la relance de l’économie et l’appui nécessaire de la coopération internationale.

V - 3 PROGRAMME ET PROJETS FONCTIONNELS INTEGRES POUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

V – 3.1 Programmes et projets antérieurs à l’élaboration du PAN

Notons que l’élaboration du PAN est encore en préparation. Malgré cela de nombreux programmes et projets ont déjà intégré la lutte contre la désertification parmi leurs activités. On peut citer entre autre : le plan National d’Action Environnemental, le Code Forestier, le Code Minier, le plan de développement durable, la Journée Nationale de l’arbre visant le reboisement des sites dégradés, le plan agricole, le plan National d’action de l’éducation pour tous, le programme de Gestion Participative des Ressources Naturelles, le code de l’électricité et le schéma directeur pour l’eau et l’assainissement.

V – 3. 2 Programmes d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifiés par la convention

Directement au indirectement, de nombreux programmes et projets prennent déjà en compte ces priorités. On peut citer entre autres : le Programme de Gestion Participative des Ressources Naturelles (PGPRN), les activités du centre de pédologie et de conservation de sols, le Plan National pour l’Action Environnementale (PNAE), le plan national de développement Touristique (PNDT), le Pôle Régional de Recherche et d’Appui aux Savanes d’Afrique Centrale (PRASAC), le Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale (PRGIE).

V – 3.3 Nouvelles actions et mesures Prévues

19 Toutes les actions et mesures déjà prévues n’ayant pas été mises à exécution ou conduites à leur terme, il est question ici de les reconduire en les adaptant au nouveau contexte. Il en est ainsi de : l’application scrupuleuse des dispositions contenues dans les cahiers de charges des sociétés forestières en ce qui concerne notamment le reboisement, les campagnes de sensibilisation des communautés de base et des responsables des services publics et privés sur les dangers du phénomène de désertification, la recherche scientifique sur la prévention de la dégradation des sols, les changements climatiques et sur la spécificité du phénomène de désertification en RCA, ainsi que ses conséquences néfastes, le plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partenaires en développement pour une prise de conscience plus accrue du phénomène de la désertification et ses conséquences à court, moyen et long termes ; le partenariat avec les organisations de la société civile et les ONG dans la lutte contre la désertification.

20 CHAPITRE VI

RESSOURCES FINANCIÈRES ALLOUÉES AU TITRE DU BUDGET NATIONAL POUR APPUYER LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION ET AIDE FINANCIÈRE ET COOPÉRATION TECHNIQUE, Y COMPRIS LEURS APPORTS. PROCÉDURES UTILISÉES POUR DÉFINIR LES BESOINS, LES DOMAINES DE FINANCEMENT ET FIXER L’ORDRE DE PRIORITÉ

VI - 1 Ressources financières allouées au titre du budget national

Le cadre macro-économique de la RCA est celui qui a été succinctement présenté ci- dessus. Cette situation particulière a eu pour conséquence majeure au plan budgétaire une insuffisance notoire de mobilisation des ressources inscrites aussi bien au titre des recettes que des dépenses voire des investissements. Les difficultés relatives à l’exécution du budget ont conduit à faire voter par le parlement de transition des collectifs budgétaires. Par conséquent, il est plus juste d’insister sur la bonne volonté politique du gouvernement qui, en connaissance de cause des enjeux environnementaux et des conséquences dommageables du phénomène de la désertification pour un pays essentiellement agricole et pastoral comme la R CA, n’a ménagé aucun effort pour consacrer une part toujours en évolution à tout ce qui touche à l’environnement dans son budget national. Le tableau ci-dessous en témoigne éloquemment. Part de l’environnement dans le budget national

Services Bénéficiaires Budget de Fonctionnement en million (FCFA) Pourcentage (%) 2003 2004 MEDDES 7.150 26. 323 +268 MEFCP 38.630 48. 068 +24 MDMR 134.020 114. 229 -19 MDE 14.150 40.106 + 183

Toujours au niveau gouvernemental, la perspective en cours de création d’un fonds National de l’Environnement est une mesure susceptible de mobiliser durablement les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la convention. On peut aussi mentionner à l’actif du budget national, la prise en charge du point de vue salarial des membres du Comité National de Pilotage ainsi que l’affectation et l’équipement d’un local pour les activités du comité. Enfin, il est important de noter que les activités du PAN sont déjà inscrites dans la loi des finances au titre du budget des investissement à travers le CAS/DFT qui finance les programmes de développement des secteurs forestier, faunique et touristique et assure la prise en charge des contributions nationales et au financement des contreparties de projets . VI - 2 Analyse des flux d’investissement destinés à la mise en valeur des terres Dans le cadre de la gestion de l’environnement liée à la mise en valeur des terres, certaines activités ponctuelles de recherche et d’études sur la conservation des sols et de la pédologie ont été d’une grande utilité par les investissements accrus consentis par les partenaires au développement (FAO, PNUD, FIDA, GTZ et BM) pour soutenir les projets d’appui aux institutions agricoles (PAIA) La mise en œuvre des programmes financés à travers le PDSV et le PDRB se mesure par l’impact financier sur les villageois qui ont bénéficié d’un encadrement avec un effet positif sur l’augmentation de la production agricole.

21 Le financement de la Cartographie de mise en valeur des terres a constitué ces dix dernières années un atout technique aux paysans qui ont bénéficié des conseils sur le choix de terres fertiles et aptes à leurs activités avec une dimension de la protection de l’environnement. VI - 3 Aides Financières et Coopération Technique

L’appui financier et technique des partenaires extérieurs a jusque là permis au processus de mise en œuvre de la convention d’avancer, même si cet appui est subordonné à la politique générale du gouvernement en la matière. Une aide financière et /ou technique a ainsi été reçue des organismes de coopération suivants, Secrétariat Exécutif de la convention, Mécanisme Mondial, CILSS, OIF, PNUD, FAO et IEPF. Analyse des flux d’investissements destinés à la mise en valeur des terres arides Depuis le retrait de l’ORSTOM, aucune étude suivie et permanente n’a été effectuée sur le processus et la dynamique de la dégradation des terres, l’ICRA ne disposant pas de moyens d’investigation à cet effet. Les études ponctuelles et très peu suivies ont été faites dans le cadre de surpâturage dans deux zones d’élevage à climat soudano- Guinéen. Le déficit pluviométrique prolongé et l’augmentation de la température provoquée par les actions anthropiques entraînent la sécheresse qui se manifeste négativement sur les ressources par les feux de brousses, l’assèchement des cours d’eau, la désorganisation de la chaîne alimentaire découlant de la biodiversité. La contribution des médias, des points focaux ainsi que le projet de réhabilitation des sites sont des signaux forts qui constituent pour la RCA une prise de conscience du phénomène de la désertification. La mise en place des cadres juridiques et réglementaires, l’organisation des états généraux assortis de recommandations fortes sont autant de dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre des actions en la matière. La création au sein du gouvernement d’un ministère de l’environnement prouve à suffisance cette prise de conscience sur la désertification. Une fois de plus, l’instabilité politique récurrente du pays n’a pas permis de conduire à terme des études scientifiques qui étaient prévues par certaines structures comme l’I C R A, le bureau national de pédologie et de conservation des sols, le laboratoire de cartographie de l’université de Bangui. Il en a résulté que la plupart des projets sur ces thèmes sont restés à l’état embryonnaire sinon à mi-chemin faute de budget conséquent pour leur réalisation. Il en est de même pour la collaboration technique et scientifique avec des structures similaires de la sous région ou dans les pays comme le Soudan, le Tchad et le Cameroun avec lesquelles des missions conjointes de terrain auraient pu être organisées mais qui malheureusement n’ont jamais vu le jour pour certaines et ont pu être réalisées dans des rares cas (PRASAC). Par contre, une collaboration scientifique Nord-Sud exemplaire a été mise en œuvre au sein du Département de Géographie et de celui de géologie avec des missions sur terrain financées par la coopération Française dans le cadre de l’ex-ORSTOM d’abord et ensuite dans le cadre des accords de coopération avec l’université de BOURGOGNE. Ces missions ont été effectuées dans le cadre de la préparation des mémoires de DEA, de thèses de doctorat et des thèses d’habilitation à diriger les recherches. Les accords de coopération technique et culturelle avec des pays comme le Tchad, le Cameroun et le Soudan prévoient également des activités conjointes de recherche qui malheureusement n’ont toujours pas vu le jour pour diverses raisons . En attendant que ces mécanismes prévus soient opérationnels pour favoriser l’échange d’information ainsi que le transfert de technologie et de savoir faire technique, il est possible de formuler de nouveaux indicateurs en se fondant sur certaines études de terrain comme celles du projet ECOFAC/ RCA, du Comité National pour le Développement

22 Durable (CNDD), les objectifs relatifs à la lutte contre la faim et la pauvreté de l’OMD et des mesures spécifiques en matière de Développement Durable inscrites dans le NEPAD. La prise en compte des recommandations du comité de la science et de la technologie va d’ailleurs dans le même sens. Ces indicateurs sont les suivants : le surpâturage, les pratiques agricoles néfastes, la déforestation, les feux de brousse, la raréfaction des ressources naturelles, le changement de comportement des communautés locales, l’Introduction de nouvelles pratiques agricoles, le développement d’initiatives agricoles et le renforcement capacités des ONG.

23 CHAPITRE VII

PROFIL DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

VII - 1 - CLIMAT

VII – 1 - Indice d’aridité

La moyenne mensuelle de l’ETP (mm), calculée selon la formule de Penman pour quelques stations types varie de 105 mm à 200 mm.

Tableau : 1 Moyenne mensuelle de l’ETP (mm) par station type, calculée selon la formule de Penman

Station Coordonnées J F M A M J J A S O N D Bangui N4°24 , E18°31 142 139 162 142 134 113 104 111 112 118 122 136 N6°30 E18°16 204 173 151 143 135 111 109 105 113 125 159 186 N10°17, E22°47 154 156 195 193 181 149 129 127 138 156 145 138 N50°51, E20°39 147 152 161 144 142 113 112 117 119 126 136 143 N5°24, E26°30 140 141 153 140 137 117 109 114 120 127 127 134 Source/ Direction de la Météo, 2002

La variation spacio-temporelle de la pluviométrie en République Centrafricaine est de l’ordre de 0 mm à Birao en Janvier et de 263 mm à en août.

Tableau 2 Moyenne mensuelle de la pluviométrie (mm) par station de 1950 à 2003

Station Altitude Coordonnées J F M A M J J A S O N D 447 m N5°3, E21°12 15 49 107 131 163 167 195 232 214 212 83 19 Bambari 492 m N50°51, E20°39 8 29 89 107 173 174 204 237 214 211 44 11 Bangassou 449 m N4°44 , E22°50 20 37 106 154 224 181 187 208 192 263 93 30 Bangui 381 m N4°24 , E18°31 19 42 116 125 169 147 184 231 190 195 89 30 Berbérati 582 N4°15 E15°48 16 45 89 133 151 162 143 186 218 240 86 22 Birao 463 m N10°17, E22°47 0 0 4 19 80 107 191 196 152 38 1 0 463 m N5°16, E17°38 3 8 41 86 138 157 225 302 239 186 19 1 Bossembélé 675 m N5°16, E17°38 10 31 87 118 148 181 221 272 227 213 51 11 Bouar 1020 m N6°30 E18°16 3 18 68 111 139 163 192 283 168 178 29 5 Bria 583 m N6°32, E21°59 6 15 78 111 178 176 220 260 235 188 42 4 Ndélé 510 m N8°24 , E20°39 0 4 29 57 132 139 198 250 249 159 12 2 Obo 650 m N5°24, E26°30 11 16 79 120 173 198 179 201 203 187 49 7 601 m N6°30 E23°16 8 16 66 107 165 202 239 236 271 219 34 5 Sources ASECNA, Bangui - 2003

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2 - VEGETATION ET UTILISATION DES TERRES

2.1. Indice différentiel de végétation normalisée (NDVI) pour 2003 :

9 pour 2003 cet indice n’est pas encore disponible.

NB : possibilité d’accepter le NDVI des années antérieures car aucune étude récente n’a pu être effectué à ce jour.

2. 2. Couvert végétal (en pourcentage de la superficie totale) :

9 Environ 84 % de la superficie totale (soit 84 % des 623000 km2).

2.3. Utilisation des terres

Tableau 3 Utilisation des terres (i. e. des 623000 km2)

Utilisation des terres 1990 – 1999 2000 - 2003 Terres cultivables 79,45 % 78,30% a. Irriguées 0,01 % 0,01 % b. Non irriguées 79,44 % 78,29 % Pâturages 50 % 45 % Forêts et terres boisées 37,3 % 36,8% Autres terres (terres protégées) 0,09 % 0,09 %

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2.3. ALBEDO DE LA SURFACE : 9 Données indisponibles

3 - RESSOURCES EN EAU

Les ressources en eau potable produites par la Société de Distribution d’Eau en CentrAfrique (SODECA) sont dans l’ordre de 700 million de m3 au cours de l’année 2003. La consommation par habitant se situe autour de 0,23 m3 et celle du secteur industriel est de l’ordre de 30 000 m3 par mois.

Tableau 4 Disponibilité en eau potable en RCA en 2003

Ressources en eau J F M A M J J A S O N D 3.1.Disponibilité en eau potable (millier m3) 720 670 767 679 711 728 782 753 726 764 703 741 3.2.Ressources en eau potable/habt (m3) 0,237 0,220 0,252 0,220 0,230 0,237 0,254 0,246 0,236 0,248 0,228 0,241 Consommation à usage industriel (millier m3) 46 29 29 26 29 30 29 29 29 31 50 28 Source, SODECA, 2004

4. ENERGIE

4.1 Sources d’énergie renouvelables, à l’exclusion des énergies renouvelables combustibles et des déchets

L’énergie hydraulique est la principale source d’énergie non fossile en République Centrafricaine. Sa production est assurée par la société para étatique Energie Centrafricaine (ENERCA) à hauteur de 120 066 MWh en 2003

Tableau 6 Mesures en pourcentage de la production totale en 2003

26

Mois J F M A M J J A S O N D Production (%) 0,083 0,079 0,080 0,081 0,085 0,082 0,085 0,084 0,082 0,086 0,084 0,087

4.2 Consommation industrielle

Le secteur industriel est très peu développé et n’a presque pas fonctionné correctement au cours de l’année 2003 en raison de la guerre, la consommation totale est dans l’ordre 110 306 MWh

Tableau 7 Part du secteur industriel en pourcentage de la consommation totale à Bangui en 2003

Mois J F M A M J J A S O N D Consommation (%) 0,020 0,023 0,025 0,021 0,023 0,025 0,023 0,023 0,024 0,024 0,024 0,025

4.3 Consommation du secteur logement

La part du secteur de logement varie légèrement d’un mois à l’autre.

Tableau 8 Part du secteur de logement en pourcentage de la consommation totale à Bangui en 2003

Mois J F M A M J J A S O N D Consommation (%) 0,002 0,029 0,023 0,029 0,025 0,023 0,012 0,034 0,030 0,021 0,027 0,044 MEFCP, 2003

Tableau 9 Situation de l’électricité de 1991 à 1993 (Production, consommation, rendement et abonnement)

PRODUCTION (1000 kwh) 1991 1992 1993 2000 Production brute 93.826 101.188 94.770 96.000 Hydraulique 65.820 98.215 92800 nd Thermique Bangui 26.571 1.705 840 nd Thermiques centres secondaires 1.435 1.705 1.136 nd Variation annuelle (%) 93,90 107,80 94 nd Production disponible 90.916 99.255 Nd nd Production nette 85.117 90.868 85.140 nd Rendement production (%) 90,70 89,80 90 nd

CONSOMMATION (1000 kwh) Consommation des auxiliaires 1.461 60.205 59.875 Consommation totale 59.730 60.205 59.875 Basse tension 26.461 29.717 29.333 Moyenne tension 33.269 3O.488 30.542 Centres secondaires 693 770 690

RENDEMENT (%) 63,70 59,50 63,20

ABONNEMENT (nb. abonnés) Moyenne tension 86 83 87 Basse tension 8.376 7.426 8.417 Total abonnement 8.462 7.509 9.705 Source : Annuaire statistique 1993-Ministère des Finances, du Plan et de la Coopération Internationale, 2000

5. TYPES DE DEGRADATION DES TERRES

27 les dégradations liées aux vents

Cette forme de dégradation touche les parties septentrionales de la République Centrafricaines, et précisément la région de Birao, caractérisée par un domaine phytogéographique de type sahélien. Le degré de dégradation est léger, mais affecte 12 % de la superficie totale de la zone.

Tableau 10 Dégradation liée aux vents

DOMAINES PHYTOGEOGRAPHIQUES 1990 – 1999 2000 - 2003 Millions d’hectares % superficie totale Millions d’hectares % superficie totale Domaine Centrafricain 0 0 0 0 Domaine Oubanguien 0 0 0 0 Soudanien 0 0 0 0 Domaine sahélien 0,31 12 0,31 12

Dégradation liée à l’érosion hydrique

Ce type de dégradation affecte tous les champs cultivés dans la zone où la culture de coton est pratiquée. Il représente 5 % de la superficie de la zone totale

Tableau 11 Dégradation liée à l’érosion hydrique

Districts phytogéographiques 1990 - 1999 2000 - 2003 Millions d’hectares % superficie totale Millions d’hectares % superficie totale District de la Kotto Mpoko 0,620 5 0,620 0 District de l’Ouh 0,25 5 0,25 0 District de Wake Gribingui 0,71 5 0,71 0 MEFCP, 2003

Dégradation physique

Ce type de dégradation concerne le surpâturage et se fait par le tassement du sol. Cela affecte environ 10 % des zones d’élevage notamment les districts de la Kotto Mpoko, de Yadé, de l’Ouh et le district central de Waka Gribingui.

Tableau 12 Dégradation liées aux facteurs physiques

1990 - 1999 1990 – 1999 Districts phytogéographiques Millions d’hectares % superficie totale Millions d’hectares % superficie totale Kotto Mpoko 0,12 10 0,12 10 Yadé 0,04 10 0,04 10 Ouh 0,03 10 0,03 10 Waka Gribingui 0,17 10 0,17 10

Dégradation Chimique

C’est la perte en éléments nutritifs par lessivage. Elle affecte 50 % de la superficie du pays soit environ 32 millions d’hectares.

Dégradation biologique

Ceci concerne les feux de brousse et les abattages incontrôlés et excessifs des arbres. Environ 80 % de la superficie du territoire centrafricain ( 49 millions) est affecté par ce type de dégradation.

6. LA RESTAURATION DES TERRES

28 Le reboisement, le classement des forêts et les terrains de culture mis en jachères constituent les seules méthodes de restauration des terres.

Situation des Forêts classées

Tableau 13 Situation des forêts classées

FORETS CLASSEES SUPERFICIE (HA) Centrafrique 3 045,7 MEFCP, 2004

Situation des périmètres reboisés

Tableau 14 Situation des périmètres reboisés

REGIONS SUPERFICIE (HA) Centrafrique 1703 Service de Statistique MEFCP, 2003

Tableau 15 Parcs et réserves nationaux

CATEGORIES SUPERFICIE (en Km²) Proportion/ Terr National (%) Réserves intégrales (2) 1310 1,9 Parcs nationaux (4) 31.000 45,8 Réserve spéciale (1) 3159 4,7 Parc présidentiel (1) 1700 2,5 Réserves de biosphère (2*) 146 0,2 Réserves de faune (7) 30300 44,8 Total existant: 67.615 11,0

7. POPULATION ET ECONOMIE

Tableau 16 Données de population

No Profil Paramètres socio-économiques Grandeur à mesurer Période 7.1 Population totale 3 151 072 2003 7.1 Population urbaine 37,92 % 2003 7.1 Population rurale 62,08 % 2003 7.2 Croissance de la population 1,4 % 2001* 7.3 Espérance de vie ( années) 39,5 2001* 7.4 Taux de mortalité infantile (/ 1000 naissances vivantes 115 2001* 7.5 PIB (milliards $ USA) 1 2001* 7.6 PIB par habitant ($ USA) 257 2001* 7.7 Proportion des pauvres (en % de la population) 66,6 2001* 7.8 Productions vivrières (tonnes métriques) 960 000 2001-2002 7.9 Production animale (têtes bovins, ovins, caprins) 6 900 000 2001-2002 Source : Rapport Mondial sur le Développement humain

8. DEVELOPPEMENT HUMAIN

Tableau 17 Indicateurs économiques

No profil Paramètres économiques Grandeur à mesurer Période 8.1 Taux de scolarisation ( Enseignement Primaire) 55 % 2001* 8.2 Nombre de femmes rurales 985 657 2003 8.3 Chômage en % total 52,49 2001* 8.4 Taux de chômage des jeunes ( effectifs de 15 – 24 ans ) 50 % 2001* 8.5. Proportion d’analphabètes ( % de 15 ans et plus) 51,8 % 2001* 8.6 Hommes analphabètes 39,2 % 2001* 8.7 Femmes analphabètes 60,8 % 2001* Source : Rapport Mondial sur le Développement humain Pas en bibliographie

29 Les données surmontées d’astérisques (*) proviennent du Rapport Mondiale sur le Développement Humain 2003 et sont estimées à partir des données 2001 pour la période 2001 - 2015

SCIENCE ET TECHNOLOGIE

Tableau n° 18 Nombre (total) d’institutions scientifiques travaillant sur la désertification en RCA : 7

Institutions scientifiques travaillant sur la désertification en Actualisation des données en 2004 RCA 1. Institut Centrafricaine de Recherche Agronomique (ICRA) Ok 2. Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) Ok 3. Institut de Recherche et de Développement (IRD, ancien ORSTOM) Ok 3. Programme régional de Gestion de l’information environnementale (PRGIE) Ok 4. Pôle régional de Recherche Appliquée aux savanes d’Afrique Centrale (PRASAC) Ok 5. Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Economie Ok Sociale (MEDDES) 6. Université de Bangui (U. B.) Ok 7. Service de Conservation des Sols (SCS) Ok

9. DONNEES AUXILIAIRES

Données démographiques sur la population

PREFECTURES SOUS PREFECTURES COMMUNES Pop Urbaine Pop Rurale NDELE DAR EL KOUTI 8552 15593 BANGORAN MBOLO KPATA 3791 BAMINGUI VASSAKO 5355 MOBAYE 5451 30611 MBELIMA OUAMBE 15167 YABONGO 11169 ALINDAO ALINDAO 10532 BAKOU 16059 GUILIGUI 11277 BASSE KOTTO YAMBELE 6883 BANGUI KETE 7801 KOTTO OUBANGUI 16651 KEMBE KEMBE 7095 11257 MBOUI 11554 SELIBA 5568 KOTTO 8736 SIRIKI 6129 PAOUA 16386 10128 Bah Bessara 16260 Nana Barya 12516 MIA PENDE 18991 BIMBI 13117 BANH 21575 MOM 12398 MALE 7111 BOZOUM 16703 PENDE KOAZO 5103 DANA YERIN 3561 BINON 13865 BIRVAN BOLE 7526 DAN GBABIRI 7296 BOCARANGA 13504 31959

30 LOURA 8833 PENDE 9573 DILOUKI 16447 KODI 20322 YEME 9368 LIME 17097 KOUI 21894 GBAWI TEDOA 10603 9119 YORO SAMBA BE 6078 BOUAR BOUAR 29775 ZOTOA BAGUEREM 13596 YENGA 7489 DOAKA KOURSOU 10328 NIEM YELEWA 17900 HERMAN BROUSSE 15031 NANA MAMBERE BEA NANA 5286 BABOUA BABOUA 4429 13023 GAUDROT 4273 BINGUE 5001 KOUNDE 5007 FO 7575 ABBA ABBA 11658 NADZIBORO 3777 BRIA BRIA 29818 12021 DABA 5996 HAUTE KOTTO DAHO MBOUTOU 3676 MAIKAGA OUADDA 6190 OUANDJA KOTTO 7867 YALINGA YALINGA 3985 OBO OBO 4593 3044 MBOKI 20109 HAUT ZEMIO 6579 6368 LILI 2254 DJEMAH DJEMAH 1413 NOLA NOLA 22312 22916 BILOLO 7630 SANGHA MBAERE SALO 9004 YOBE SANGHA 7638 MBAERE 8338 BAMBARI BAMBARI 32603 PLADAMA 21237 NGOUGBIA 7764 DANGA GBOUDOU 18682 HAUTE MBAIDOU 9609 OUAKA GRIMARI 8922 2257 POUYAMBA 5062 LISSA 5079 KOBADJA 8992 KOUANGO 5393 10575 COCHIOTOULOU 20561 AZENGUEMINDOU 17536 IPPY 11521 3653 YEGOU 10855 BAINDOUNGOU 5918 BAKALA KOUDOUBEKOU 6877 BANGASSOU BANGASSOU 25263 VOUNGBA BALI FONDO 5931 SAYO NIAKARI 9284 ZANGADOU MADA 10743 RAFAI RAFAI 10752

31 MBOMOU BAKOUMA 16153 OUANGO GBANDINGA 17463 OUANGO 14429 GAMBO NGANDOU 7835 GAMBO 8451 BIMBO BIMBO 91754 63258 DAMARA DAMARA 5230 19661 YALOKE YALOKE 10425 10638 GUEZELI 15201 OMBELLA MPOKO BOSSEMBELE BOSSEMBELE 8586 12342 LA MBI 8151 BOGANGOLO 7675 BOALI BOALI 21726 SIBUT 17770 NGOUMBELE 12478 NDOUKOU GALAFONDO 11268 GALABADJA 11250 KEMO DEKOA 9735 846 GUIFA 6536 TILO 10682 MALA MALA 10631 MBAIKI MBAIKI 15705 1700 18145 LESSE 5057 MOBOMA 12455 BOGONGO GAZA 6370 PISSA 17625 NOLA 10812 LOBAYE MBATA 18714 BALELOKO 16319 MONGOUMBA 15951 BODA BODA 18470 BOGANDA BOGANDA 10904 BOGANAGONE BOUTELOSSI 21891 BIRAO REDJINA 6036 17269 OUANDJIA 13943 OUADDA DJALLE VOKOUMA 2994 KAGA BANDORO KAGA BANDORO 21332 NDENGA 24035 BOTO 7832 NANA GRIBIZI GRIVAI PAMIA 8750 NANA OUTA 12834 MBRE MBRE 15948

BOSSANGOA BOSSANGOA 31723 NDORO MBOLI 24213 OUHAM BAC 11478 SOUMBE 6107 BENZAMBE 16772 KORO M POKO 6917 NANA BAKASSA NANA BAKASSA 32511 NANGA BOGUILA 18469 MARKOUNDA 13549 SIDO 12212 13420 OUHAM OUAKI 8036 OUASSI 7055 BAKASSA 5791 HAMA 3292

32 BEDE 16344 BATANGAFO 12959 BOUCA BOUCA BOBO 12840 5842 FAFA BOUNGOU 7290 OUHAM FAFA 4617 LADY GBAWI 12902 BERBERATI BERBERATI 56867 HAUTE BATOURI 6097 16966 BASSE MBAERE 13308 OUAKANGA 7520 BASSE BATOURI 7558 CARNOT CARNOT 37217 16743 SINKPA MBAERE 13790 MAMBERE KADEI GAZI TOPIA 36259 MBALI 13283 AMADA GAZA HAUTE BOUMBE 11516 BASSE BOUMBE 11185 10039 SOSSO NAKOMBO BASSE KADEI 8991 DEDE MOKOUBA HAUTE KADEI 13592 BANGUI ARRONDISSEMENT 1 10924 ARRONDISSEMENT 2 52775 ARRONDISSEMENT 3 79831 ARRONDISSEMENT 4 76602 BANGUI ARRONDISSEMENT 5 107474 ARRONDISSEMENT 6 66938 ARRONDISSEMENT 7 34362 ARRONDISSEMENT 8 64915 TOTAL URBAIN 1149998 1 863 827 POPULATION TOTALE 3013825 NOMBRE DE VILLE 39 COMMUNES 169

33 Figure 2 : Divisions administratives

34 LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

1. ADIE, Stratégie de l’ADIE pour la période 2004-2009, 2003. 35 p 2. Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Programme d’Ajustement Structurel I, Déclaration de Politique de développement du gouvernement - Bangui 1986 - 58 pages 3. Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Programme d’Ajustement Structurel II, Déclaration de Politique de développement du gouvernement - Bangui 1986 - 37 p 4. OULD DADDAH A, 1989. Rapport d’évaluation du PAS I et II - Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan - Bangui 5. Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, 1986. Programme de Développement Economique et Social 1986-1990, 357 p 6. SONGUET-YOKO (J-E) 1994. Le bilan des PAS I et II dans le cadre du Plan quinquennal 1986-1990 de la RCA, 78 pages. Mémoire de fin d’études en 2ème cycle en Droit Public. 7. Plan National de développement de l’Education 2000-2010, MENARES –144 pages. 8. P. R.G.I.E, 1996, Description de projet, 50 p 9. Ministère de la Santé Publique et de la Population, 1994 - Plan à moyen terme de lutte contre le SIDA et le MST 1995-1999, 39 p. 10. Ministère de la Santé Publique et de la Population, 2002. Plan cadre stratégique de lutte contre le VIH/SIDA, 103 p 11. 2000. Inversion des tendances à la dégradation des sols et des eaux dans l’écosystème du Bassin du Lac Tchad, Fiche de Projet du GEF - Commission Bassin du Lac Tchad, 50 p 12. Projet du Code minier de la République – 2004 - 13. Rapport de l’évaluation internationale du Programme National de lutte contre le SIDA en RCA, 1993 - 45 p 14. Schéma directeur pour l’eau et l’assainissement, 2000 – Bangui - 155 p 15. Ministère de la Santé Publique et de la Population, 2002. Processus de planification stratégique de lutte contre le VIH/SIDA : Phase 3 : Plan cadre stratégique, 104 p. 16. COMIFAC, 1999. Sommet des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale sur la conservation et la gestion durable des forêts tropicales, Déclaration de Yaoundé du 17 mars 1999, 5 p 17. COMIFAC, 2002 Déclaration des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale sur la conservation et la gestion durable des forêts, 7 p 18. PRGIE/ADIE, 2003. Protocole relatif à la coopération en matière d’information environnementale entre les Etats du Bassin du Congo, Libreville, mars 2003, 9 pages. 19. MEDDES, 2004. Renforcement des capacités juridico institutionnelles de lutte contre la désertification et la dégradation des sols, 35 p. 20. Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, 1999. Plan Directeur du Développement du Tourisme, 66 p. 21. Ministère des Affaires Sociales, de la Promotion des Femmes chargé de la Réinsertion des Handicapés, 2002. Plan d’action pour la promotion de la femme 2002-2006, 33 p 22. COMIFAC, 2004. Plan de convergence pour la conservation et la gestion des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, 35 p 23. COMIFAC, 2004. Traité sur la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, 22 p 24. Ministère de la communication. Politique Nationale de la Communication pour le Développement, Rapport de synthèse, 35p 25. PNUD, 2004. Rapport de la mission de revue et d’appui stratégique à la politique de décentralisation et de régionalisation à la RCA, 37 p 26. MEEFCP, 2000. Stratégie Nationale et Plan d’Action en matière de Diversité Biologique en RCA, 51 p 27. MEEFCP, 2000. Premier rapport national de la RCA à la Conférence des Parties, 114 p 28. RCA, 2002. Plan Directeur Agricole, Plan d’action des pêches et pisciculture 2003-2012, 53 p 29. RCA, 2002. Plan Directeur Agricole, Plan d’action des ressources forestières et fauniques 2003-2012, 52 p 30. RCA, 2002. Plan Directeur Agricole, Plan d’action des ressources forestières et fauniques 2003-2012, 52 p 31. RCA, 2002. Plan Directeur Agricole, Plan d’action de la production végétale, 2003-2012,

35 Tableaux et figures

Tableau : 1 Moyenne mensuelle de l’ETP (mm) par station type, calculée selon la formule de Penman Tableau 2 Moyenne mensuelle de la pluviométrie (mm) par station de 1950 à 2003 Tableau 3 Utilisation des terres Tableau 4 Disponibilité en eau potable en RCA en 2003 Tableau 5 Mesures en pourcentage de la production totale en 2003 Tableau 6 Mesures en pourcentage de la production totale en 2003 Tableau 7 Part du secteur industriel en pourcentage de la consommation totale à Bangui en 2003 Tableau 8 Part du secteur de logement en pourcentage de la consommation totale à Bangui en 2003 Tableau 10 Dégradation liée aux vents Tableau 11 Dégradation liée à l’érosion hydrique Tableau 12 Dégradation aux dégradations physiques Tableau 13 Situation des forêts classées Tableau 14 Situation des périmètres reboisés Tableau 15 Parcs et réserves Tableau 16 Données de population Tableau 17 Indicateurs économiques

Figure 1 Zones Climatiques Figure 2 Divisions administratives

36