Album de Croÿ — 1600 Avec l'autorisation de S.M. Léopold III Reflets du passé Michel/éoise./ /

Préfaces Dans cet ouvrage, Michel Boise renoue avec la tradition que nous léguèrent les vieux maîtres d'école de la Ille République dont Alfred Jennepin fut un des modèles. C'est le même esprit, le même amour de la terre qui les inspirent, les attachent à l'histoire de ce sol que leurs pères ont « défriché, fécondé et défendu ». R. AssEMAN I.D.E.N. - I.

Monsieur Boise a suivi magnifiquement l'exemple de Piérard, Minon, Jennepin, Lutaud et bien d'autres. Sa monographie témoigne de la même rigueur scientifique et de la même recherche exhaustive des documents de nos archives régionales. Il avait déjà, à Beaufort, fait un travail similaire et qui avait été fort apprécié. Voici maintenant une monographie de , et celle-ci intéressera de nombreux lecteurs, puisque Boussois est comme un microcosme où se retrouve l'histoire tout entière de notre région. Les aventures de la famille Bady appartiennent tout autant à l'Avesnois qu'à la vallée de la Sambre. L'histoire du fort de Boussois représente les épisodes glorieux et sanglants du siège de Maubeuge au cours des deux dernières guerres. Et l'histoire des industries de Boussois, la métallurgie et les Glaces forme l'un des éléments les plus importants de l'évolution industrielle du siècle dernier et du début de ce siècle. Tout cela montre combien le sujet était complexe et difficile. Cette synthèse, M. Boise l'a entreprise et c'est une réussite. ME MOSSAY Président de la Société Historique et Archéologique d'Avesnes.

Maire de Boussois, je félicite M. Boise de sa recherche très objective, très instructive, très fouillée. Je puis affirmer que ce livre est très attachant, émouvant par la description des anciens commerces et différents corps de métier. Ceci nous donne envie de parcourir les rues de Boussois à la recherche des vestiges du passé. G. WOIVRÉ Maire de Boussois.

Introduction

A notre fils Vincent,

Pouvais-je être nommé dans ce grand village sans m'y attacher très rapide- ment, tant je ne puis renier la qualité de mes origines ni vanter assez sa langue familière que je connais si bien ? Cette année qui marque le tricentenaire du rattachement de la commune à la ne pouvait-elle être mieux choisie pour faire connaître à tous son histoire ? Que soient remerciés ici ceux qui ont préfacé mon modeste travail, tous les « anciens » qui m'ont aidé de leurs souvenirs, M. Louis Cordelier-Duchêne, Monsieur le Conservateur des Archives Départementales, la Société Historique et Archéologique d'Avesnes ainsi que la Municipalité de Boussois. Sans vouloir tout savoir, j'espère intéresser le lecteur qu'il soit de Boussois ou non. Si ce but est atteint, il m'aura suffi. Pour la suite... place à d'autres. Boussois, 1970-1978.

REPÈRES HISTORIQUES — 50 : La Nervie est occupée puis intégrée dans la Gaule Belgique. 407 : Bavai est détruite par les Barbares. 496 : Clovis fait assassiner Ragnacaire. 640-760 : Fondation des quatre abbayes. 843 : Traité de Verdun; nous relevons de la Lotharingie. 870 : Traité de Mersen; la région revient à Charles le Chauve. 879 : Le Hainaut est dévolu à l'empereur Louis III de Saxe. L'abbaye d' est pillée par les Normands. 881 : L'abbaye de subit le même sort. La région est désertée. 953 : Nouveaux ravages par les troupes hongroises de Conrad de Lorraine, suzerain de Hainaut.

Dynasties régnantes 880-1037 : Régnier au long col et ses descendants. 1037-1216 : Les Bauduin de Hainaut. 1216-1356 : Les Avesnes. 1356-1436 : La maison de Bavière. 1436-1482 : Les Ducs de Bourgogne. 1482-1556 : La maison d'Autriche. 1556-1678 : La maison d'Espagne. Quatorze septembre 1678, traité de Nimègue : rattachement à la France. Article XI : « Ledit Seigneur Roy retiendra et demeurera saisi et jouira effectivement tant de tout le Comté de Bourgogne vulgairement appelé Franche- Comté et des places, villes et pays en dépendans, y compris la ville de Besançon et son district, comme aussi des villes de et ses dépendances, et ses dépendances, quoique cy-devant prétendue membre de la châtellenie d'Ath, Cambray et le Cambraisis, Aire, Saint-Omer et leurs dépen- dances, Ypres et sa châtellenie; Warwick, sur la Lis, Poperingue, Bailleul et Cassel et leurs dépendances, et Maubeuge avec leurs dépen- dances ». ORIGINES Il est raisonnable d'avancer que Boussois naquit le long de la voie romaine de Bavai à Trèves, passant par , , le Bois Brûlé (villa, rue F. Réquilé), et le gué de . En prenant pour base : un mille romain = 2 222 m, l'origine serait une statio ou une mutatio située au septième miliaire en partant de Bavai et située sur la pente du Warimé descendant vers le village.

Preuves 1) Vers 1840, on retira du sein de fondements en maçonnerie une statue grossièrement taillée, en pierre du pays. La tête, conservée avec soin, servait d'enseigne à un cabaret du pays. 2) En 1846, en extrayant du fer sur l'emplacement de la chaussée Brunehaut, un ouvrier trouva sous une pierre, dans un petit vase brun, renflé par le ventre, une grande quantité de pièces romaines, les unes en argent, les autres en bronze (effigies des empereurs, périodes des Césars et des Antonins). 3) Le long de la Havette (ancienne chaussée romaine : toponyme jamais rencontré) existent des substructions. 4) Au Warimé, on découvre des monnaies dans un vase. D'après les comptes du Chapitre St-Aldegonde, le Pape Alexandre III, le 3 janvier 1171, confirme la donation de l'autel de Boussois par Nicolas, évêque de , sous l'abbesse Frehesende (dépendance ). Cette bulle ne semble pas avoir été conservée, même au Vatican.

Graphies BUXEIDE : xe siècle (?). BOUSSOIT : 1133; Tit. de St-Aubert. BUSSOI : 1184; id. BOUSSOI : 1186; Jacques de Guyse (erreur homonymique ?). BUSSETUM : 1201; Premier cartulaire du Hainaut. BUXERIA : 1211; cartulaire de l'abbaye d'Aine (?). BOUSSOY : 1292; Tit. de St-Aubert. BOUSSOIS : 1299; id. REGHIGNIES cum BOISSCOT : 1390; pouillé de Malines. BOSSOIT : 1410; pouillé de Bruxelles. RIKEGNIES et BOUSSOIT : 1445; pouillé de Malines. REKIGNIES et BOISOIT : xvie : pouillé de Mons. BOUSSOIT : 1579; carte Jacobo Surhonio Montano. BOUSSOIT-SUR-SAMBRE : 1719; cartulaire du dîmage Ste-Aldegonde. Pour les graphies douteuses, voir le chapitre « Château ». Plus de près de nous, voici comment apparaissait notre commune vers 1825 : « En approchant de cette dernière commune, nous fûmes étourdis par les cris des friandes grives qui s'appelaient pour dévaster les nombreux cerisiers, dont le fruit attrayant commençait à se colorer du pourpre le plus vif. Boussois est baigné au midi par la Sambre qui le sépare de Recquignies; sa situation sur une colline, dont la pente aboutit à la rivière, les prairies verdoyantes qui l'entourent sont d'un effet très pittoresque, de nombreux vergers remplis de pommiers et de poiriers, doivent rendre ce village très agréable au moment de la floraison, et très attractif à l'époque de la maturité des fruits... » LE CHATEAU Preuves et souvenirs 1473-1474 : Gille de Bousenson tient un fief d'Elesmes consistant en une maison, yestre, thourette et entrepresure, enclose d'eauwes, situés à Boussois (Bruxelles - Vue n° 5 - Exposition, août 1978 - L'Épine). 1600 : vue de l'album de Croÿ. 1614 : le château Sainte-Borgne (?). 1649, 29 septembre : Philippe d', chevalier, baron de Crévecœur, possède trois fiefs amples à Boussois, relevant de la seigneurie d'Elesmes, appartenant à Charles de Inusse, baron de Creusanctem. Le premier est une thour ci-devant clause d'eau, avec trois bonniers de pret allenthour d'icelle. 1840-1850 : logement de l'instituteur puis du curé dans le château. 1908 : on cite encore l'ancien château. 1914 : est ainsi appelé un groupe de quatre maisons situé en face de chez Mme Busthof, rue du château. Propriété des Glaces, il fut acheté par M. Moulin, de Recquignies. Trois logements furent détruits en 1914. Il ne reste plus que le plus éloigné de la chaussée. Le logement central comportait un perron en demi-cercle et une embrasure de porte cintrée. 1928 : en construisant la nouvelle église, le sous-sol révèle d'anciennes fondations (cf. 1473). Confusion Ce n'est qu'après l'an 1300 que l'on commença à distinguer Boussoit-sur Sambre et Boussoit-sur-Haine. Auparavant, on ne distinguait rien : c'était Boussois. Réfutation de l'hypothèse d'un château, rue du château La simple comparaison des deux dessins différents des albums de Croÿ réduit cette hypothèse à néant. Toutes les vues représentent les bâtiments les plus importants des villes et villages concernés. C'est en effet le cas pour ces deux vues : - Boussoit-sur-Sambre : l'église; - Boussoit-sur-Haine : le château. Il y a une énorme différence entre notre tourette et ce château décrit comme suit : « Bâtie sur une butte factice, défendue par un large et profond fossé, cette forteresse offrait au centre un donjon ou tour massive, qui servait de résidence au châtelain. Le rez-de-chaussée converti en magasin, n'était éclairé que par des meurtrières. Aux premier et deuxième étages, la lumière arrivait par trente-et-une ouvertures plus larges dont vingt regardaient la cour. L'enceinte de la forteresse était flanquée de tours : la tour du chevalier, al chuwige, la grande tour et la tour du dragon. La porte était munie de tours, herse et pont-levis. Située près du donjon, la chapelle castrale était placée sous la dédicace de Saint Martin, évêque de Tours ». NOMS DES SEIGNEURS DE BOUSSOIS 1211 : Guillaume de Boussoit (famille de Barbençon). 1222 : Gilles de Boussoit (à rapprocher de Ide, conclavite de l'abbesse de Ste- Aldegonde) - Famille de Barbençon. 1228 : Nicolas de Boussoit, fils de Gilles (famille de Barbençon). Les trois précédents étaient seigneurs de . 1313 : Ide de Boussoit, épouse de Nicolas de Barbençon, seigneur de Villers. 1445 : Jean de Boussoit, bâtard de Houdaing. 1462 : Morlet (ou Moreau) de Bouzanton (ou Bousanson), seigneur de Boussoit. xve • Gérard de Buath, seigneur de Boussoit. 1498 : Marie de Gognies, dite de Boussoit, dame de Neuville les , épouse de Gilles III d'Éclaibes. 1500 : Jeanne de La Croix, dame de Mairieux et Boussois. 1528 : Nicolas de Boussois, seigneur de Longueval. 1538 : Monseigneur de Preux. 1566 : Louis de Sivry, dit de Buath, chevalier, seigneur de Pottes, Méricourt, Boussois, prévôt de la ville de Maubeuge. Gilles de Ruellin, seigneur de Bry, par héritage de son père Gilles. 1591 : Jacques d'Anneux, seigneur d'Abencourt, gouverneur d 'Avesnes, époux de Marie de Bourgogne. 1603 : Antoine de Ruellin, écuyer, seigneur d'Eth, frère de Gilles. 1649 : Philippe d'Anneux, baron de Crévecœur, seigneur de Warlu, gouverneur de Tournai, premier pair du Cambraisis, châtelain héréditaire de Cambrai, seigneur de Grand Wargnies, Buath, Lablan, Boussoit-sur-Sambre, Abencourt, Rumillies, Saint-Souplet, Clermont, Fontaine-au-Pire, - d'Aigle, Hogincourt et Assele, du conseil de guerre des Pays-Bas, maître de camp d'infanterie walonne, gouverneur d'Avesnes, marquis. 1683 : Guillaume, Joseph, Théodore de Bréaugies, prévôt de Barbençon. 1714 : Ildefonse, Joseph Lemaire, écuyer - Mons. 1726 : Antoine, François, Joseph Bady comte de Normont et Rainsart. 1737 : Philippe, Louis, Joseph, Athanase Balicq, seigneur de Sivry, officier au régiment de Bourbonnais, échevin de Maubeuge, époux de Dame Sabine, Claire de Saint Thomas, veuve de Christophe, François, Joseph de Mauraige, seigneur de Warlu, lieutenant-général au bailliage d 'Avesnes. DESCRIPTION DES FIEFS ET ARRIÈRE-FIEFS 1228 : Lettre de l'hommage et dou dénombrement que le sires de Sémeries tient dou Conte de Blois, dont li teneurs est tels : « ... Alard de Lovegnies est me homes liges; detient il de moy Nicholon de Boussoit et si entient une dime qui bien vaut seize muis que blé que avène ». 1244 : Dame Helwide de Boussoit tient le fief de Marpeniel du chapitre de Cambrai. 1265 : Le comte de Hainaut perçoit des revenus à Boussoit. xme : Williame de la Motte, bourgeois, possède quatre fiefs. 1301 : Le Comte de Hainaut cède en fief à Gérard de Virue, sire de Roke, les mousnants qu'il a es ville de Boussoit, au droit accoutumé du vingtième, à condition que s'il meurt sans enfants, ces droits retournent au Comte. 1368-1369 : Le Chapitre de Maubeuge a construit un hangar à la ferme de Boussoit. 1382 : Possessions de l'abbaye de la Thure. xive : Williame de la Motte, de Boussoit, tient un fief ample gisant à Boussoit, se comprendant en pluisieurs parties si comme en 25 chappons, XXXV sols blancs, III oysons, et 28 garbes retorses moitié blé moitié avoine — item en 7 sols 6 deniers d'autre rente Xe — plus un autre fief qui fut à Jean de Lassus, comprendant en un terraige audit Boussoit, valant X muids de grain ou environ et est assit que Jean de la Motte de Boussoit, lan XI, releva ces deux fiefs à cause de baill de Willame de la Motte, son neveu. Jean de la Motte, fils de Willame, un fief se comprendant en le moitié de le porte, et le moitié de sadit maison mannant de lad. porte a le ruelle de le grange et le moitiet de ses fosses — Item 4 bonniers de bos — Item 2 journels de pasturaiges tenant audit bos — Item un journel de terre ahannable — Item 6 crouwées. Il appartient à Grard de Buat, de Maubeuge. Fief relevant de consistant en la moitiet de la porte et de la maison, cour, jardin, quon dit la maison de la Motte, à Boussoit, et 4 bonniers de pature et 2 journels et demi de pré. 1402 : Jacquemart du Broecq se déshérite d'un fief de 11 bonniers de labour et en fut adhérité Jean Gaillard. 1423 : Jean Asquilloit, fief ample consistant en un terrage sur 26 bonniers de labour, vendu à Jean de Cambraÿ. 1448 : Agnès de Previsies, fille d'un bourgeois de Mons, épouse Jacques de et apporte en dot un fief à Mauwardet, valant 6 livres 10 sols. Elle le possédait encore à la mort de son époux en 1473 et se remaria en 1502 avec Pierre de Laval, bourgeois de Maubeuge. 1464 : On remarque les fiefs suivants : - de la seigneurie du Duc de Bourgogne; - de la tenance de Mgr Hernut de Carnières; - de la tenance des héritiers de Gilles de Previsies; - de la tenance de Moreau de Bousenton, dit de Croy; - de la tenance de Guillaume de la Motte. 1466, 24 juillet : Don à Morlet de Bouzenson d'un fief maison... assiz à Boussois lez Maubeuge escheu a Mgr par le trespas de Jehan, bastard de Housdaing, seigneurie d'Elesmes. « C'est assavoir une viese maison enclose de fossez ou il a une tourelle petite alaquelle sont et appartiennent environ 4 bonniers de pré et 17 journaux de terre et... seze livres de rente en avoinne et chappons... soit 38 livres de monnoye Haynnau par an ». 1473-1474 : Gille de Bousenson tient un fief d'Elesmes consistant en une maison, yestre, thourette et entrepresure, enclose d'eauwes, situés à Boussois... Valeur ann... 28 L. 1481 : Jaquemart Fiefvet, raport d'un fief de 11 bonniers de labour pour seureté de pension — demi quind a condition de le rabatre sur le plan droit en cas de vendition dud. fief. 1500 (vers) : Jacquemart Fiefvet, fief de 11 bonniers de labeur vendu à Grard Buteau — quind denier dont fait à rabattre pour la déshéritance quil a fait cy devant dus. fief pour seureté d'une pension de 12 livres. 1502 : Demiselle Marya Bruneau, vesve de feu Jean du Mont demorant à Maubeuge, tient de Mgr le Comte un fief ample... se comprendant en charge de XXVI bonniers de terre en deux roies l'une en le faisse du Moulin au bout de l'autre en le faisse de Benibes au terrage de 9 gerbes du cent à mener en la grange de la seigneurie foncière, valant 7 livres 10 sols de blé par an. 1516 : Nouvelle mention des terres de Sainte Aldegonde. 1528, 15 octobre : Denombrement Jehan le Velu, marchand de Mons, de son fief de Marpeneau tenu de la Croix et Sgr de Marrech : « Un fief ample... maison estre grange marescauchie courtil gardin et entrepresure et 40 bonniers de terres labourables, pretz et pasturaiges appendant à ladite maison. Avoec 9 bonniers de bois que Ion dist les grant et petit faigniezt. En 41 solz de rente héritière due à Nicolas de , ancien propriétaire, par la ville de Maubeuge. Et une charge de 20 livres de rente due à Jean Malapert, de Mons. Ce fief valant 10 muys de bled, mesure de Maubeuge par an ». 1538 : La seigneurie de Boussois appartient au Comte de Hainaut. On y trouve encore : - les possessions de Mgr de Preux; - les possessions de Michel de la Motte. 1543 : Toujours de l'Empereur, Boussois relève du chef-lieu de Mons. 1546 : Christophe Gonnion, bourgeois de Mons, tient de Sa Majesté un fief ample de plusieurs terres labourables (10 bonniers et un journel). Loys de Sivry dict de Buach tient de Sa Majesté un fief ample de 3 journels 3 quarterons de terres labourables en la fache de La Motte. Christophe Gonnion, clerc à Mons, se déshérite de son fief Les Marpent pour douaire de sa femme Simonne de Ghiventrau si elle survit son mari. xvic : Louis de Scivery, fils de Robert, dit de Buath, tient la moitié de la porte, maison, cour, mauscauchie, gardin, fossés, eauwwes, quon dit la maison de la Motte, audit Boussois. 1564-1573 : Gilles de Ruelin, escuyer, seigneur de Bry, tient de Sa Majesté, par héritage de son père Gilles, un fief ample de 12 ha 3 a 7 ca en 7 pièces, valant 400 livres par an. 1569 : L'abbaye de la Thure possède « la terre à corbau ». 1566 : Louis de Sivry, dit de Buath, chevalier, seigneur de Pottes, Méricourt, prévost de la ville de Maubeuge, tient de Sa Majesté un fief ample, situé à Boussois-sur-Sambre. 1577, 7 novembre : Pour subvenir à l'entretien et au licenciement de ses gens de guerre, Sa Majesté Philippe III vend à Loys de Sivry, chevalier, seigneur de Méricourt, la haute, moyenne et basse justice à Boussois, y compris les droits de morte-main, arrentement du four à ban et ghesquerrage et se réservant le droit de pêche, pour la somme de 500 livres. 1579, 17 juillet : Louis de Sivry, chlr, Sgnr de Méricourt — Relief d'un fief lige acheté le 5 novembre 1577 à Sa Majesté pour 500 livres tournois, de 40 gros, monnoye de Flandre. 1583, 2 septembre : Marie de Sivry relève deux fiefs qui lui sont échus par la mort de son père Louis de Sivry, chlr, sgnr de Méricourt, arrivée en 1580 : Le premier qui est lige comprend la terre, justice et seigneurie de Boussois. 1588 : Christophe Gonnion vend son fief de 10 bonniers à François le Gentil, mayeur de Cuesmes. 1591, 24 avril : Jacques d'Anneux, chlr, Sgnr de Warlu, Boussoit-sur-Sambre, Boutonville, comme mari de fait de Marie de Montigny, dite de Sivry, se fait relief de la terre et seigneurie dudit Boussoit tenu en fief liège de Sa Majesté. 1593, mai : Nouveau relief du même fief par Jacques d'Anneux. 1593, juin: Noble homme Jacques d'Anneux, sgnr de Warlu, Boutonville, Boussoit-sur-Sambre, Pottes, en action de madame Marie de Montignies, sa femme, par suite de la mort de dame Anneke de Louverval, veuve de feu Louis de Montignies, Sgnr de Méricourt, il est échu en héritage à ladite femme, quatre fiefs tenus de la terre d'Aymeries et Quartes : 1) 3 rasières de terre à la croisette d'Aymeries; 2) 6 rasières de terre aussi à Aymeries ; 3) fief ample tenu de Quartes, gisant à Boussoit-sur-Sambre, et consistant en la moitiet de la porte, maison, cour, gardin, marecauchie et fosset à eauwe que l'on dit la maison de la Motte, emprès ledit Boussoit, et à prendre ladite moictiet aulez vers ladite maison... (l'autre moitié paraît être tenue de Ghomegnies) ; 4) des terres de labour tenant à la Croisette d'Aymeries. Jacques d'Anneux avait requis que, suivant relief qu'en avait fait la dame Anne de , comme tenant le bail de sadite femme, il le reçut aussi à relief, ce qui fut fait le 26 juin 1593. 1596 : Gilles de Ruelin, écuyer, Sgner de Bry, s'est déshérité de biens féodaux qu'il possédait à Boussois-sur-Sambre. 1603, 15 mai : Antoine de Ruelin, écuyer, Sgnr d'Eth, a fait relief d'un fief ample tenu du comté de Hainaut, se composant de 7 à 8 bonniers de prés et terres labourables, gisant à Boussois-sur-Sambre et qui lui est échu par le trépas de Gilles de Ruelin, sgnr de Bry, son frère, advenu en avril 1603. 1605, 9 mai : Maître Martin Gockart, procureur de Eustache le Gentil, laboureur, demeurant à Cuesmes, a connu avoir vendu à toujours, parmi le prix de 3 000 livres tournois, à Jean Préseau, mayeur de Boussoit-sur-Sambre, un fief ample tenu du comté de Hainaut audit lieu et consistant en 9 ou 10 bonniers de terre dont ledit Préseau a été adhérité le 9 mai 1605. 1615, 3 janvier : Jacques d'Anneux, chlr, sgr de Warlu, Boussois-sur-Sambre, sur recours public tenu ce jour à Mons, il a été adjugé à Jean Préseau, mayeur dudit Boussoit, au prix de 3 700 florins, d'un fief ample tenu de la cour de Mons, et consistant en quelques propriétés situées à Boussois- sur-Sambre. Mais ledit Préseau a dénommé comme son commanditaire ledit sgr de Warlu qui a été adhérité dudit fief le 23 octobre 1615. 1615 : Gilles de Ruelin, escuier, Seigneur de Bry, a vendu à recours un fief ample de 7 bonniers 2 quartrons de labeur et préz à Jean Préseau, mayeur du lieu, lequel fief avait esté déshérité passées quelques années par ledit Gilles de Ruelin. Quint payé, bien remis. 1627 : Acquisition de biens par l'abbaye de Bonne Espérance. Sa Majesté Philippe IV consent à ce que le seigneur Jacques d'Anneux et ses héritiers puissent jouir et user paisiblement de maison, thour, héritaige et rentes situés à Boussois. 1630 : Le Chapitre acquiert au Seigneur de Warlu le fief de la cense des Mottes. 1633 : Robert du Chastel de la Howardrie, sgr d'Inglinghen, la Glisoel, Lisseroel, Boussois, Mairieux, âgé de 15 ans sonnés le jour St-Pierre 1633, héritier de son frère André du Chastel. 1641, 2 octobre : Jacques d'Anneux, sgr de Warlu, Boussois-sur-Sambre... etc., par le trépas de Marie de Schimay, dit de Montignies, veuve de messire Jacques d'Anneux, en son vivant sgr de Boussois, mort le 31 octobre 1640, a hérité de deux fiefs tenus du Roi : 1) le premier liège, consistant en haute, moyenne et basse justice sur la terre et seigneurie de Boussois-sur-Sambre avec le droit de morte-main et le revenu de 40 sols blancs monn. de Hainaut, que paie chacun an la communauté à cause de l'arrentement du four à ban, illec avec le droit de ghesquerage et 2) le second en plusieurs biens... dont il a fait relief. 1641 : Comparut personnellement Michel Préseau, laboureur, demeurant à Strépy, qui dit que le 21 de ce mois, il a vendu au Sr d'Orgement, dit de Crepin, sgr de Carcamp, un fief à Boussois-sur-Sambre dont il s'est déshérité en sa faveur en 1641. 1642, 7 mars : Jacques d'Anneux, chlr, sgr de Warlu, Boussoit-sur-Sambre, Boutonville... etc., demeurant à Maubeuge, a fait rapport, ce jour, d'un fief ample tenu de la terre de La Porqueries ou Quartes, gisant à Boussoit, se comprendant en la moitié de la porte et maison, court, marescauchie, fosset à eauwe, que l'on dit de la Motte, audit Boussoit, à prendre la dite moitié au lez vers la dite maison. 1642, 14 mai : Messire Jacques d'Anneux se déshérite de 11 rasières de terres. 1644 : Même pièce de Michel Préseau, laboureur, de Strépy. 1647 : Mémoire de rapport de 31 bonniers de terre à Boussoit. Fief par seureté de 14 muids de bled, fait par Michel Préseau vers la dame du Maisnil par quoy estoit deu demi droit seigneurial mais refuté par plusieurs personnes. Ce fief avoit été rapporté pour caution. 1649 : Le baron de Crévecœur a acheté par recours des testamenteurs du seigneur de Warlu trois fiefs : 1) Le premier consistant en la justice sur une partie de la seigneurie de Boussois ; 2) Le deuxième en 3 journels 3 quartrons de prez et terres — Quint payé par moitié remis; 3) Le troisième en 21 journels et 3 quartrons de prez et terres. Ce baron est Philippe d'Anneux, frère du Sgr de Warlu. 1649, 29 septembre : Philippe d'Anneux, chlr, baron de Crévecœur, possède trois fiefs amples à Boussois, relevant de la seigneurie d'Elesmes, appar- tenant à Charles de Inusse, baron de Creusanctem. Il en fit le relief et fournit le dénombrement ce jour : 1) Le premier est une thour cy-devant close d'eau avec 3 bonniers de pret allenthour dicelle; 2) et 3) de peu d'importance. 1673 : André Paul, bourgeois de Mons possède un fief ample tenu de la cour de Mons et lui provenant d'acquêt, et se composant en 10 bonniers 1 journel de terres. 1686, 23 mars : Afin d'acquitter le legs pieux de son frère, le baron de Crévecœur, chanoine de Cambrai, décédé, le marquis de Wargnies vend pour 23 000 florins la seigneurie de Boussois au Chapitre Ste-Aldegonde, avec haute, moyenne et basse justice, soit : 1) Un fief ample qui est la moitié de la maison de la Motte, relevant de la terre d'Aimeries, avec dépendances, cour, jardin et fosse d'eau; 4 bonniers de pature auparavant en bois; 2 journaux et demi de prés; un pré dit «le rivage »; 5 journaux de terre; 2 journaux de pature; un arrière-fief de 7 journaux tenu par Jacquemart de Rouvroit. 2) Un fief de 5 bonniers d'entrepresure et 7 journaux de terres. 3) Un fief de 8 journaux et un quarteron de terres. 4) Un fief de trois journaux de terres. 5) Un fief de trois journaux 2 quarterons de terres et 2 paturaiges de main-ferme. 6) Un fief de six livres de rente. 7) Cette maison, cinq journaux de prés et 28 journaux de terres et prés formant cette seigneurie. 8) Enfin, la moitié de la maison de la Motte relevant de la terre de Gommegnies. 1691, 30 août : A la mort d'André Paul, le fief est vendu et acquis par Mr Bante de Bréaugies, prévôt de Barbençon, pour 3 101 livres monnaie de Hainaut, plus 80 livres pour les frais de la vente. 1706, 13 novembre : Pierre et Charles-Joseph Bady abandonnent leurs droits sur le fief acheté en 1686 au Chapitre. Dépôt légal 4P trimestre 1978

Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*

La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia ‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.