SG Environnement Bureau d’études techniques en Environnement S.A.R.L. au capital de 50 000 Euros RCS 510 013 212 APE-NAF : 7112B TVA Intracommunautaire : FR60510013212

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT Département de la

Commune de ORCHES Zonage des techniques d’assainissement des eaux usées

Dossier d’enquête publique

SGE 1718 226 v4 – Mars 2019

Bureau d’études SG Environnement Verrières – 86 400 CHAMPNIERS Tel : 05-49-87-25-01 – Email : [email protected] SOMMAIRE

NOTE DE SYNTHESE ...... 4 I. COORDONNEES ...... 5 II. OBJET DE L’ENQUETE ...... 5 III. L’ASSAINISSEMENT ACTUEL SUR LA COMMUNE ...... 6 1. L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ...... 6 2. L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 6 IV. ETUDES COMPARATIVES DU ZONAGE D’ASSAINISSEMENT ...... 7 V. CHOIX DE LA COMMUNE ...... 7

CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET TECHNIQUE DE L’ASSAINISSEMENT ...... 8 I. OBJECTIFS ...... 9 II. LE ZONAGE D’ASSAINISSEMENT ...... 9 III. LE CHOIX DES TECHNIQUES D’ASSAINISSEMENT ...... 10 IV. LES PRINCIPALES OBLIGATIONS DES PARTICULIERS ET DES COLLECTIVITES ...... 11 A) L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 11 B) L'ASSAINISSEMENT COLLECTIF ...... 14 V. L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 16 A) L’ORGANISATION SUR LA COMMUNE : LE SPANC ...... 16 B) LES CRITERES TECHNIQUES DES INSTALLATIONS ...... 17 C) ESTIMATIF FINANCIER ...... 20 VI. L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ...... 21 A) L’ORGANISATION DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ...... 21 B) DESCRIPTIF TECHNIQUE ...... 22 C) ESTIMATIF FINANCIER ...... 24

LA COMMUNE DE ORCHES ET SON ASSAINISSEMENT ...... 25

SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ...... 26 I. PRESENTATION GENERALE ...... 26 II. DONNEES DEMOGRAPHIQUES ...... 26 III. URBANISME ...... 26

CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 28 I. RESEAU HYDROGRAPHIQUE ...... 28 II. ZONE INONDABLE ...... 28 III. PERIMETRE DE PROTECTION EAU POTABLE ...... 28 IV. GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE ...... 28 V. ZONES NATURELLES ...... 30

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 2 SGE 1718 226 v4 CONTEXTE PEDOLOGIQUE ...... 31 I. OBJECTIF DE L'ETUDE DES SOLS ...... 31 II. LES SOLS ...... 31 III. APTITUDE A L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 33 IV. CONCLUSIONS SUR LES SOLS ET LES APTITUDES ...... 33

L’ASSAINISSEMENT SUR LA COMMUNE ...... 35 I. ASSAINISSEMENT COLLECTIF ...... 35 II. ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 35

ETUDE DES SCENARIOS D’ASSAINISSEMENT ET ETUDE COMPARATIVE ...... 36 I. PERIMETRE « PETIT BOURG » ...... 38 II. PERIMETRE « GRAND BOURG » ...... 42 III. SYNTHESE ...... 45

ZONAGE RETENU SUR LA COMMUNE ...... 47

CONCLUSION ...... 49

ANNEXES ...... 51

ANNEXE 1 : DESCRIPTIF DES FILIERES, EXTRAIT DE « ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF - GUIDE D’INFORMATION A DESTINATION DES USAGERS DE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF – SEPTEMBRE 2012 » ...... 53

ANNEXE 2 : CARTE D’APTITUDE DES SOLS A L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ...... 54

ANNEXE 3 : CARTE DE ZONAGE DES TECHNIQUES D'ASSAINISSEMENT ...... 55

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COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 4 SGE 1718 226 v4 I. COORDONNEES

Maitre d’ouvrage :

Nom : GRAND CHATELLERAULT Adresse : 78 Boulevard de Blossac 86100 Châtellerault

Téléphone : 05 49 20 30 70

Web : https://www.grand-chatellerault.fr Mail : [email protected]

Commune :

Nom : Commune de ORCHES Adresse : 2, rue des Erables 86230 ORCHES

Téléphone : 05.49.90.71.76 Mail : [email protected]

Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) :

Nom : EAUX DE VIENNE – SIVEER Pôle Assainissement Adresse : 55, rue de Bonneuil-Matours 86 000 POITIERS

Téléphone : 05.49.61.61.38. Mail : [email protected]

II. OBJET DE L’ENQUETE

L'enquête publique a pour but de présenter le zonage d'assainissement de la commune de Orches.

Elle vise : - à informer le public en présentant le projet avec les conditions de son intégration dans le milieu d’accueil ; - à recueillir, sur la base d'une présentation, les avis, les suggestions et les éventuelles contre-propositions des citoyens ; - à élargir les éléments nécessaires à l'information du décideur et des autorités compétentes avant toute prise de décision ;

La mise en place du zonage d’assainissement intervient dans un objectif sanitaire et de protection de l’environnement. Il amène les communes, après enquête publique, à délimiter conformément à l’article L.2224-10 1° et 2° du Code Général des Collectivités Territoriales : * les zones d'assainissement collectif "…où elles sont tenues d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées" ; * les zones d'assainissement non collectif "…où elles sont seulement tenues, afin de protéger la salubrité publique, d'assurer le contrôle des dispositifs d'assainissement et, si elles le décident, leur entretien ; (…)."

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Pour l’assainissement pluvial, cet article précise la nécessité de déterminer Les zones dans lesquelles des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement. Le présent dossier ne concerne pas l’assainissement pluvial.

La carte de zonage constitue la conclusion de l’étude du zonage d’assainissement. Elle est le fruit de la réflexion menée par la collectivité, avec le soutien technique et financier des services de l’Etat et de l’assistant au Maître d’ouvrage.

III. L’ASSAINISSEMENT ACTUEL SUR LA COMMUNE

1. L’assainissement collectif

La compétence Assainissement collectif est gérée par GRAND CHATELLERAULT.

La commune de Orches ne dispose actuellement d’aucun réseau de collecte d’eaux usées ni de système de traitement d’eaux usées collectif.

2. L’assainissement non collectif

La commune de ORCHES a transféré la compétence Assainissement non collectif au syndicat Eaux de Vienne - SIVEER.

210 installations d’assainissement non collectif ont été référencées sur la commune.

Les premiers diagnostics des installations existantes d'Assainissement Non Collectif ont été réalisées en 2018. Sur les 210 installations, 36 n’étaient pas à diagnostiquer (installation récente, contrôle récent ou maison abandonnée). Sur les 174 diagnostics à réaliser, 167 installations ont été contrôlées et 7 absences.

Il ressort de ce diagnostic, pour les 167 installations diagnostiquées : - 17 installations ne présentant pas de défaut (10,2 %) ; - 11 installations présentant des défauts d’entretien (6,6 %) ; - 136 installations non conformes (81,4 %) ; - 3 absences d’installations (1,8 %).

Le nombre d’installations non conformes s’explique par : - des installations incomplètes, ce qui se traduit par des rejets d’eaux usées non traitées ou insuffisamment traitées dans le milieu hydraulique superficiel (principalement des fossés) d’où un impact sur le milieu et un risque sanitaire ; - la présence d’installations dangereuses sur le plan physique avec des défauts de structure ou de fermeture des ouvrages.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 6 SGE 1718 226 v4 IV. ETUDES COMPARATIVES DU ZONAGE D’ASSAINISSEMENT

La synthèse des couts estimatifs des scénarios présentés dans le rapport est présentée dans le tableau ci- dessous :

PERIMETRESCENARIO COUT GLOBAL HT

MAINTIEN ASSAINISSEMENT SCENARIO 1 180 909 € NON COLLECTIF "PETIT BOURG" PASSAGE ASSAINISSEMENT SCENARIO 2 357 875 € COLLECTIF

MAINTIEN ASSAINISSEMENT SCENARIO 3 252 727 € NON COLLECTIF "GRAND BOURG" PASSAGE ASSAINISSEMENT SCENARIO 4 441 250 € COLLECTIF

V. CHOIX DE LA COMMUNE

Compte tenu :

• de l’absence d’assainissement collectif, • de l'habitat diffus sur le territoire communal, • de l’aptitude des sols à l’assainissement autonome, • des possibilités de réhabilitation des installations d’assainissement non collectif existantes et non conformes, • du coût d'investissement important pour la mise en place d’un assainissement collectif.

GRAND CHATELLERAULT A CHOISI DE PLACER EN

ZONE D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

TOUT LE TERRITOIRE COMMUNAL

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COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 8 SGE 1718 226 v4 I. OBJECTIFS

Le contexte réglementaire fixant les orientations en matière d'assainissement est lié à la loi sur l'Eau de 2006, aux divers codes (Santé publique, environnement, urbanisme, collectivité territoriale, construction et habitations), aux arrêtés et circulaires nationaux et aux règlements locaux. L'assainissement concerne donc les collectivités territoriales mais également les particuliers qui ont des obligations et responsabilités.

En premier lieu, ces règlements ont pour objectif la protection de l'Eau. La Loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 a consacré l'eau comme "patrimoine commun de la nation". Ce principe a été codifié à l’alinéa 1er de l’article L210-1 du Code de l’Environnement : "Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l'air, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation".

II. LE ZONAGE D’ASSAINISSEMENT

La mise en place du zonage d’assainissement intervient dans un objectif sanitaire et de protection de l’environnement. Il amène les communes, après enquête publique, à délimiter conformément à l’article L.2224-10 1° et 2° du Code Général des Collectivités Territoriales :  les zones d'assainissement collectif "…où elles sont tenues d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées" ;  les zones d'assainissement non collectif "…où elles sont seulement tenues, afin de protéger la salubrité publique, d'assurer le contrôle des dispositifs d'assainissement et, si elles le décident, leur entretien ; (…)."

Pour l’assainissement pluvial, cet article précise la nécessité de déterminer :  Les zones dans lesquelles des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement.

La carte de zonage constitue la conclusion de l’étude du zonage d’assainissement. Elle est le fruit de la réflexion menée par GRAND CHATELLERAULT, en lien avec la commune, avec le soutien technique et financier des services de l’Etat et de l’assistant au Maître d’ouvrage Eaux de Vienne SIVEER. Les secteurs en assainissement collectif et ceux en assainissement non collectif seront définis par un arrêté de ZONAGE de GRAND CHATELLERAULT. Ce zonage est intégré aux documents d'urbanisme s'ils existent. Il permet la prise en compte des problèmes posés par l'assainissement des eaux usées et ainsi de rationaliser le développement communal. Les choix opérés par la collectivité, en matière de zonage des techniques d'assainissement, intègrent un certain nombre de paramètres :  Les types de sols présents, plus ou moins favorables à la mise en œuvre des techniques individuelles,  les possibilités techniques de mise en œuvre des filières individuelles avec notamment la prise en compte des problèmes posés par la superficie, la topographie, l'occupation des parcelles et la présence d'exutoire,  la sensibilité du milieu, c'est-à-dire la nécessaire protection des ressources en eau (nappes, rivières, ruisseaux, étangs),  les problèmes relevant de l'hygiène publique : notamment les écoulements des eaux usées conduisant à des nuisances sanitaires et olfactives,  les perspectives de développement communal, tant au niveau de l'urbanisation individuelle que des zones d'activités,  les aspects financiers liés à la réalisation pratique des différentes solutions envisageables.

Le zonage défini sur ces principes est un compromis qui doit permettre de répondre aux exigences imposées par la protection du milieu, la salubrité publique et le développement futur, tout en restant compatible avec le montant de la redevance « assainissement ».

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 9 SGE 1718 226 v4 L'étude du schéma d'assainissement doit être validée par un document de zonage, soumis à enquête publique (préalable à tous travaux d’assainissement). Le déroulement de cette enquête respectera les articles R123-1 à R123-23 du chapitre III du code de l’environnement. Ainsi, la prise en compte des problèmes posés par l'assainissement des eaux usées permettra de rationaliser le développement communal.

Article R2224-9 du Code Général des Collectivités Territoriales Modifié par Décret n°2007-1339 du 11 septembre 2007 - art. 1 JORF 13 septembre 2007 « Le dossier soumis à l'enquête comprend un projet de délimitation des zones d'assainissement de la commune, faisant apparaître les agglomérations d'assainissement comprises dans le périmètre du zonage, ainsi qu'une notice justifiant le zonage envisagé. »

Article L2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales Modifié par LOI n°2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 240

« Les communes ou leurs établissements publics de coopération délimitent, après enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement : 1° Les zones d'assainissement collectif où elles sont tenues d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées ; 2° Les zones relevant de l'assainissement non collectif où elles sont tenues d'assurer le contrôle de ces installations et, si elles le décident, le traitement des matières de vidange et, à la demande des propriétaires, l'entretien et les travaux de réalisation et de réhabilitation des installations d'assainissement non collectif ; 3° Les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l'imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement ; 4° Les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu'elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l'efficacité des dispositifs d'assainissement. »

Le dossier d’enquête publique justifie les différents aspects du souhait de la collectivité au niveau des zones d'assainissement collectif et des zones d'assainissement non collectif. Il est tenu à la disposition de la population au moment de l’enquête afin que chaque citoyen de la Commune dispose lui-même de tous les éléments d’information et adhère en toute connaissance de cause à ce zonage.

III. LE CHOIX DES TECHNIQUES D’ASSAINISSEMENT

Le choix des techniques d’assainissement se réalise selon les critères présentés dans le code général des collectivités territoriales.

Article R2224-6 du Code Général des Collectivités Territoriales : Une "agglomération d'assainissement" est une zone dans laquelle la population et les activités économiques sont suffisamment concentrées pour qu'il soit possible de collecter les eaux usées pour les acheminer vers une station d'épuration ou un point de rejet final ;… »

Article R2224-7 du Code Général des Collectivités Territoriales : « Peuvent être placées en zones d'assainissement non collectif les parties du territoire d'une commune dans lesquelles l'installation d'un système de collecte des eaux usées ne se justifie pas, soit parce qu'elle ne présente pas d'intérêt pour l'environnement et la salubrité publique, soit parce que son coût serait excessif.’’

Article R2224-11 du Code Général des Collectivités Territoriales : « Les eaux entrant dans un système de collecte des eaux usées doivent, sauf dans le cas de situations inhabituelles, notamment de celles dues à de fortes pluies, être soumises à un traitement avant d'être rejetées dans le milieu naturel, dans les conditions fixées aux articles R. 2224-12 à R. 2224-17.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 10 SGE 1718 226 v4 Il s’agit donc de définir le choix de la technique de l’assainissement selon des critères technico-économiques les plus favorables. Quelque soit la technique d’assainissement utilisée pour assainir les eaux usées, le particulier ou la collectivité ont une responsabilité à tenir. Quelques extraits de textes précisant la responsabilité des uns et des autres sont cités dans les chapitres suivants.

IV. LES PRINCIPALES OBLIGATIONS DES PARTICULIERS ET DES COLLECTIVITES

A) L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

L'assainissement non collectif ou individuel est l'assainissement des eaux usées produites dans une maison par des dispositifs d'assainissement installés dans le terrain de l'usager, donc dans le domaine privé.

1. Responsabilités et obligations de la collectivité

Le code général des collectivités territoriales confère aux communes ou à l’établissement public auxquels ces compétences ont été déléguées, de nouvelles compétences en matière d’assainissement non collectif.

Textes réglementaires :

Article L2224-8 alinéa 3 du Code Général des Collectivités Territoriales : Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 159 Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 161

" Pour les immeubles non raccordés au réseau public de collecte, la commune assure le contrôle des installations d'assainissement non collectif. Cette mission consiste :

1° Dans le cas des installations neuves ou à réhabiliter, en un examen préalable de la conception joint, s'il y a lieu, à tout dépôt de demande de permis de construire ou d'aménager et en une vérification de l'exécution. A l'issue du contrôle, la commune établit un document qui évalue la conformité de l'installation au regard des prescriptions réglementaires ;

2° Dans le cas des autres installations, en une vérification du fonctionnement et de l'entretien. A l'issue du contrôle, la commune établit un document précisant les travaux à réaliser pour éliminer les dangers pour la santé des personnes et les risques avérés de pollution de l'environnement.

Les modalités d'exécution de la mission de contrôle, les critères d'évaluation de la conformité, les critères d'évaluation des dangers pour la santé et des risques de pollution de l'environnement, ainsi que le contenu du document remis au propriétaire à l'issue du contrôle sont définis par un arrêté des ministres chargés de l'intérieur, de la santé, de l'environnement et du logement.

Les communes déterminent la date à laquelle elles procèdent au contrôle des installations d'assainissement non collectif ; elles effectuent ce contrôle au plus tard le 31 décembre 2012, puis selon une périodicité qui ne peut pas excéder dix ans.

Elles peuvent assurer, avec l'accord écrit du propriétaire, l'entretien, les travaux de réalisation et les travaux de réhabilitation des installations d'assainissement non collectif prescrits dans le document de contrôle. Elles peuvent en outre assurer le traitement des matières de vidanges issues des installations d'assainissement non collectif.

Elles peuvent fixer des prescriptions techniques, notamment pour l'étude des sols ou le choix de la filière, en vue de l'implantation ou de la réhabilitation d'un dispositif d'assainissement non collectif.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 11 SGE 1718 226 v4 Les dispositifs de traitement destinés à être intégrés dans des installations d'assainissement non collectif recevant des eaux usées domestiques ou assimilées au sens de l'article L. 214-2 du code de l'environnement et n'entrant pas dans la catégorie des installations avec traitement par le sol font l'objet d'un agrément délivré par les ministres chargés de l'environnement et de la santé. "

L'arrêté du 7 mars 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 : Arrêté technique qui définit les prescriptions techniques applicables à la mise en place de ces installations.

L'arrêté du 27 avril 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités de l’exécution de la mission de contrôle des installations d’assainissement non collectif : Arrêté technique qui définit les modalités de contrôle des installations.

L'arrêté du 7 mars 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre 2009 définit les modalités d’agrément des personnes réalisant les vidanges et prenant en charge le transport et l’élimination des matières extraites des installations d’assainissement non collectif. Arrêté technique qui définit les modalités d'agrément pour la réalisation des vidanges des installations.

La norme XP 16-603 de mars 2007 (AFNOR DTU 64-1) : Elle constitue le cadre normatif des installations d’assainissement non collectif. Son respect est indispensable pour définir le caractère conforme d’une installation. Les spécificités locales du règlement sanitaire départemental ou du règlement du Service Public d’Assainissement Non Collectif (S.P.A.N.C.) sont également pris en compte dans la réalisation des filières.

Article L1331-11 du Code de la Santé Publique : Modifié par LOI n°2011-525 du 17 mai 2011 - art. 37 (V)

« Les agents du service d'assainissement ont accès aux propriétés privées :

1° Pour l'application des articles L. 1331-4 et L. 1331-6 ;

2° Pour procéder à la mission de contrôle des installations d'assainissement non collectif prévue au III de l'article L. 2224-8 du code général des collectivités territoriales ;

3° Pour procéder à l'entretien et aux travaux de réhabilitation et de réalisation des installations d'assainissement non collectif en application du même III ;

4° Pour assurer le contrôle des déversements d'eaux usées autres que domestiques et des utilisations de l'eau assimilables à un usage domestique.

En cas d'obstacle mis à l'accomplissement des missions visées aux 1°, 2° et 3° du présent article, l'occupant est astreint au paiement de la somme définie à l'article L. 1331-8, dans les conditions prévues par cet article. »

Article L1331-4 du Code de la Santé Publique : Modifié par Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 46 JORF 31 décembre 2006

« Les ouvrages nécessaires pour amener les eaux usées à la partie publique du branchement sont à la charge exclusive des propriétaires et doivent être réalisés dans les conditions fixées à l'article L. 1331-1. Ils doivent être maintenus en bon état de fonctionnement par les propriétaires. La commune en contrôle la qualité d'exécution et peut également contrôler leur maintien en bon état de fonctionnement. »

Article L1331-5 du Code de la Santé Publique : Modifié par Loi n°2001-398 du 9 mai 2001 - art. 3 JORF 10 mai 2001

« Dès l'établissement du branchement, les fosses et autres installations de même nature sont mises hors d'état de servir ou de créer des nuisances à venir, par les soins et aux frais du propriétaire. »

Article L1331-6 du Code de la Santé Publique : Modifié par ORDONNANCE n°2014-1335 du 6 novembre 2014 - art. 19

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 12 SGE 1718 226 v4 « Faute par le propriétaire de respecter les obligations édictées aux articles L. 1331-1, L. 1331-1-1, L. 1331-4 et L. 1331-5, la commune peut, après mise en demeure, procéder d'office et aux frais de l'intéressé aux travaux indispensables. »

Les attributions réglementaires des communes en regard de la Loi sur l’Eau se traduisent donc par :  une compétence obligatoire de contrôle de la conformité et du bon fonctionnement des installations d’assainissement non collectif,  une compétence optionnelle relative à l’exploitation et à l’entretien de ces installations.

2. Responsabilités et obligations des propriétaires

Textes réglementaires :

Article L1331-1-1 du Code de la Santé Publique : Les immeubles non raccordés au réseau public de collecte des eaux usées sont équipés d'une installation d'assainissement non collectif dont le propriétaire assure l'entretien régulier et qu'il fait périodiquement vidanger par une personne agréée par le représentant de l'Etat dans le département, afin d'en garantir le bon fonctionnement.

Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 modifié par l’Arrêté du 7 mars 2012 : L'installation comprend : ― Un dispositif de prétraitement réalise in situ ou préfabriqué ; ― Un dispositif de traitement utilisant le pouvoir épurateur du sol. … Les eaux usées domestiques sont traitées par le sol en place au niveau de la parcelle de l'immeuble, au plus prés de leur production, selon les règles de l'art, selon différentes conditions qui nécessite une étude à la parcelle spécifique. Les caractéristiques techniques et les conditions de mise en œuvre des dispositifs de l'installation d'assainissement non collectif visée par le présent article sont précisées en annexe 1 de l’arrêté du 7 septembre 2009 modifié par l’article 21 de l’arrêté du 7 mars 2012.

Article L1331-1-1 du Code de la Santé Publique : En cas de non-conformité de l’installation : « Le propriétaire fait procéder aux travaux prescrits par le document établi à l'issue du contrôle prévu au III de l'article L. 2224-8 du code général des collectivités territoriales, dans un délai de quatre ans suivant la notification de ce document ».

Article L1331-6 du Code de la Santé Publique : « Faute par le propriétaire de respecter les obligations édictées aux articles L. 1331-1, L. 1331-1-1, L. 1331-4 et L. 1331-5, la commune peut, après mise en demeure, procéder d'office et aux frais de l'intéressé aux travaux indispensables ».

Article L1331-8 du Code de la Santé Publique : « Tant que le propriétaire ne s'est pas conformé aux obligations prévues aux articles L. 1331-1 à L. 1331-7, il est astreint au paiement d'une somme au moins équivalente à la redevance qu'il aurait payée au service public d'assainissement si son immeuble avait été raccordé au réseau ou équipé d'une installation d'assainissement autonome réglementaire, et qui peut être majorée dans une proportion fixée par le conseil municipal dans la limite de 100 %. »

Article L216-6 alinéa 1 du Code de l’Environnement : « Le fait de jeter, déverser ou laisser s'écouler dans les eaux superficielles, souterraines ou les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales, directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont l'action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune, à l'exception des dommages visés aux articles L. 218-73 et L. 432-2, ou des modifications significatives du régime normal d'alimentation en eau ou des limitations d'usage des zones de baignade, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Lorsque l'opération de rejet est autorisée par arrêté, les dispositions de cet alinéa ne s'appliquent que si les prescriptions de cet arrêté ne sont pas respectées. »

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 13 SGE 1718 226 v4 La réhabilitation de l'assainissement non collectif est la mise en conformité des assainissements individuels selon des techniques adaptées à la nature des sols et conformes notamment à la réglementation de l'arrêté du 7 septembre 2009 modifié par l’arrêté du 7 mars 2012.

Dans le cadre de cette réhabilitation, et dans l’hypothèse où la maîtrise d'ouvrage est assurée par la Collectivité, il y a lieu d’obtenir :  une signature de convention entre le particulier et la collectivité,  une inscription aux hypothèques afin de garantir, en cas de changement de propriétaire, la continuité de l’entretien.

Afin de garantir le bon fonctionnement des dispositifs de traitement, la réalisation des travaux et de l’entretien des installations peut être assurée, par exemple, par la collectivité (possibilité offerte par la loi sur l’Eau de 1992). Les frais d’entretien communaux seront alors facturés au particulier au prorata du volume d’eau consommé.

La Loi sur l'Eau du 30 décembre 2006 ouvre la possibilité aux collectivités, si elles le décident, d'intervenir sur la réhabilitation des installations sur le domaine privé.

B) L'ASSAINISSEMENT COLLECTIF

Article L1331-1 du Code de la Santé Publique Modifié par LOI n°2007-1824 du 25 décembre 2007 - art. 71 « Le raccordement des immeubles aux réseaux publics de collecte disposé pour recevoir les eaux usées domestiques et établit sous la voie publique à laquelle ces immeubles ont accès soit directement, soit par l'intermédiaire de voies privées ou de servitudes de passage, est obligatoire dans le délai de deux ans à compter de la mise en service du réseau public de collecte. Un arrêté interministériel détermine les catégories d'immeubles pour lesquelles un arrêté du maire, approuvé par le représentant de l'État dans le département, peut accorder soit des prolongations de délai qui ne peuvent excéder une durée de dix ans, soit des exonérations de l'obligation prévue au premier alinéa. Il peut être décidé par la commune qu'entre la mise en service du réseau public de collecte et le raccordement de l'immeuble ou l'expiration du délai accordé pour le raccordement, elle perçoit auprès des propriétaires des immeubles raccordables une somme équivalente à la redevance instituée en application de l'article L. 2224-12-2 du code général des collectivités territoriales. La commune peut fixer des prescriptions techniques pour la réalisation des raccordements des immeubles au réseau public de collecte des eaux usées et des eaux pluviales. »

1. Responsabilités des propriétaires

Dispositions induites par le Code de la Santé Publique :

Article L1331-4 modifié Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 – art.46 « Les ouvrages nécessaires pour amener les eaux usées à la partie publique du branchement sont à la charge exclusive des propriétaires et doivent être réalisés dans les conditions fixées à l'article L. 1331-1. Ils doivent être maintenus en bon état de fonctionnement par les propriétaires. La commune en contrôle la qualité d'exécution et peut également contrôler leur maintien en bon état de fonctionnement. »

Article L1331-5 Modifié par Loi n°2001-398 du 9 mai 2001 - art. 3 JORF 10 mai 2001 « Dès l'établissement du branchement, les fosses et autres installations de même nature sont mises hors d'état de servir ou de créer des nuisances à venir, par les soins et aux frais du propriétaire. »

Article L1331-6 Modifié par ORDONNANCE n°2014-1335 du 6 novembre 2014 - art. 19 « Faute par le propriétaire de respecter les obligations édictées aux articles L. 1331-1, L. 1331-1-1, L. 1331-4 et

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 14 SGE 1718 226 v4 L. 1331-5, la commune peut, après mise en demeure, procéder d'office et aux frais de l'intéressé aux travaux indispensables. »

Les propriétaires des immeubles ont donc à leur charge le raccordement au réseau d'assainissement collectif et l'entretien des installations privatives (canalisations, branchements, poste de relevage, …).

2. Responsabilités de la commune

Article L2224-8 alinéa 1 et 2 du Code Général des Collectivités Territoriales : « I.- Les communes sont compétentes en matière d'assainissement des eaux usées. Dans ce cadre, elles établissent un schéma d'assainissement collectif comprenant, avant la fin de l'année 2013, un descriptif détaillé des ouvrages de collecte et de transport des eaux usées. Ce descriptif est mis à jour selon une périodicité fixée par décret afin de prendre en compte les travaux réalisés sur ces ouvrages.

II.- Les communes assurent le contrôle des raccordements au réseau public de collecte, la collecte, le transport et l'épuration des eaux usées, ainsi que l'élimination des boues produites. Elles peuvent également, à la demande des propriétaires, assurer les travaux de mise en conformité des ouvrages visés à l'article L. 1331-4 du code de la santé publique, depuis le bas des colonnes descendantes des constructions jusqu'à la partie publique du branchement, et les travaux de suppression ou d'obturation des fosses et autres installations de même nature à l'occasion du raccordement de l'immeuble.

L'étendue des prestations afférentes aux services d'assainissement municipaux et les délais dans lesquels ces prestations doivent être effectivement assurées sont fixés par décret en Conseil d'Etat, en fonction des caractéristiques des communes et notamment de l'importance des populations totales agglomérées et saisonnières. ».

Article R2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales : Modifié par Décret n°2007-1339 du 11 septembre 2007 - art. 1 JORF 13 septembre 2007 « Les communes dont tout ou partie du territoire est compris dans une agglomération d'assainissement dont les populations et les activités économiques produisent des eaux usées dont la charge brute de pollution organique est supérieure à 120 kg par jour doivent être équipées, pour la partie concernée de leur territoire, d'un système de collecte des eaux usées.

Un arrêté des ministres chargés de la santé et de l'environnement fixe les prescriptions techniques minimales qui permettent de garantir sans coût excessif l'efficacité de la collecte et du transport des eaux usées ainsi que celle des mesures prises pour limiter les pointes de pollution, notamment celles dues aux fortes pluies. »

Article R2224-11 du Code Général des Collectivités Territoriales : Modifié par Décret n°2007-1339 du 11 septembre 2007 - art. 1 JORF 13 septembre 2007 « Les eaux entrant dans un système de collecte des eaux usées doivent, sauf dans le cas de situations inhabituelles, notamment de celles dues à de fortes pluies, être soumises à un traitement avant d'être rejetées dans le milieu naturel, dans les conditions fixées aux articles R. 2224-12 à R. 2224-17 ci-après.

Un arrêté des ministres chargés de la santé et de l'environnement fixe les prescriptions techniques minimales qui permettent de garantir l'efficacité de l'épuration des eaux usées, en ce qui concerne notamment la " demande biochimique en oxygène " (DBO), la " demande chimique en oxygène " (DCO), les matières en suspension (MES), le phosphore et l'azote.

Lorsque l'installation est soumise à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-2 à L. 214-6 du code de l'environnement, les prescriptions techniques minimales prévues à l'alinéa précédent peuvent être complétées ou renforcées par les arrêtés préfectoraux pris en application des articles 13 et 15 du décret n° 93- 742 du 29 mars 1993 ou les mesures édictées en application des articles 31 et 32 du même décret. »

La commune, par la communauté d’agglomération de Grand Châtellerault, doit prendre en charge les dépenses relatives à l'assainissement collectif (le réseau, la station, les déchets, …).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 15 SGE 1718 226 v4 V. L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

A) L’ORGANISATION SUR LA COMMUNE : LE SPANC

La Loi sur l'Eau a précisé les compétences des collectivités dans le domaine de l'assainissement non collectif :  Contrôle des systèmes d'assainissement non collectif obligatoire,  Entretien des systèmes d'assainissement non collectif facultatif.

La commune peut si elle le souhaite prendre ou déléguer la compétence Service Public d'Assainissement Non Collectif, ou SPANC. Ce transfert éventuel de compétence ne décharge : • les maires de leur pouvoir de police en cas de nuisances ou de pollution avérées, • les particuliers d'être responsables de la conception, de la réalisation, de l'entretien et de la réhabilitation de leur système, • les installateurs de respecter les exigences techniques des arrêtés du 7 septembre 2009 modifié par l’arrêté du 7 mars 2012 et les Directive Technique Unifiée (DTU) et normes AFNOR qui régissent les règles de l'art dans ce domaine.

Ces prestations doivent donc s'organiser dans un service public d'assainissement non collectif (SPANC) qui est notamment financé par une redevance perçue auprès des usagers bénéficiant de ce service.

Conformément à l’article L.2224-12 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), la commune doit donc établir et soumettre à la Commission Consultative des Services Publics Locaux, un règlement de service d’assainissement non collectif. Ce règlement a pour objectif de définir, en fonction des circonstances locales, les prestations assurées par les services ainsi que les obligations respectives de l’exploitant et des usagers de ces services. Leur objectif est de protéger l'hygiène publique et de respecter notre environnement, conformément à l’ensemble de la réglementation en vigueur. Après son adoption par le Conseil Municipal, il devra être obligatoirement tenu à la disposition des usagers. Dans l’attente du réseau de collecte et du centre de traitement, les particuliers doivent avoir un dispositif non collectif et l’entretenir. Ils seront donc soumis au règlement du S.P.A.N.C.

1. Le contrôle

Il s'agit de la prestation minimum que la Collectivité fournit aux abonnés du service d'assainissement non collectif. Ce service rendu fait l'objet d'une redevance. Les modalités du contrôle sont définies dans un arrêté datant du 7 septembre 2009 modifié par l’arrêté du 27 avril 2012 qui est entré en application le 1er juillet 2012 :  vérification de la conformité des installations neuves,  vérification du bon état de fonctionnement de toutes les installations (tous les 10 ans au minimum) et en cas de plainte sur des installations existantes.

La visite des installations existantes peut être réalisée une fois tous les 10 ans. Le premier contrôle devait être effectué avant le 31 décembre 2012.

Article L2224-8 du CGCT Pour les immeubles non raccordés au réseau public de collecte, la commune assure le contrôle des installations d’assainissement non collectif. Cette mission consiste :  Dans le cas des installations neuves ou à réhabiliter, en un examen préalable de la conception joint s’il y a lieu, à tout dépôt de demande de permis de construire ou d’aménager en une vérification de l’exécution. A l’issue du contrôle, la commune établit un document qui évalue la conformité de l’installation au regard des prescriptions réglementaires ;  Dans le cas des autres installations, en une vérification du fonctionnement et de l’entretien. A l’issue du contrôle, la commune établit un document précisant les travaux à réaliser pour éliminer les dangers pour la santé des personnes et les risques avérés de pollution de l’environnement.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 16 SGE 1718 226 v4 Les critères de bon fonctionnement portent sur les aspects suivants : - vérification du bon état des installations, - vérification de l’accessibilité des ouvrages, - vérification du bon écoulement des effluents vers un dispositif d’épuration, - vérification de l’accumulation normale des boues dans la fosse toutes eaux, - vérification des opérations d’entretien, sauf si la Collectivité a décidé sa prise en charge. L'inadéquation à un de ces critères suffit pour déclarer une installation défaillante et justifier qu’elle fasse l’objet d’une réhabilitation.

L’arrêté du 27 avril 2012 vise essentiellement à clarifier les conditions dans lesquelles des travaux sont obligatoires pour les installations existantes. En effet, la loi Grenelle 2 distingue clairement le cas des installations neuves, devant respecter l’ensemble des prescriptions techniques fixées par arrêté, des installations existantes dont la non-conformité engendre une obligation de réalisation de travaux, avec des délais différents en fonction du niveau de danger ou de risque constaté. Cette prestation se concrétise par une visite des installations existantes qui peut être réalisée une fois tous les 10 ans. Le premier contrôle doit être effectué au plus tard le 31 décembre 2012.

2. L’entretien

L’entretien est une compétence optionnelle que la collectivité peut proposer aux abonnés du service d’assainissement non collectif. Quoi qu'il en soit, le particulier doit assurer l'entretien de son dispositif. L'entretien d'une installation d'assainissement non collectif comprend les prestations de petits travaux de remise en état et la vidange de la fosse toutes eaux. La réglementation préconise que la fosse toutes eaux doit être entretenue régulièrement et vidangée périodiquement, si la hauteur de boues dépasse 50% du volume utile de la fosse toutes eaux. Pour les décanteurs (microstations), la vidange est à prévoir quand le décanteur est rempli au 1/3 de sa capacité.

La vidange des fosses toutes eaux doit être réalisée par une entreprise agréée. Certains installateurs agréés de filières compactes proposent également des contrats d’entretien de l’installation.

B) LES CRITERES TECHNIQUES DES INSTALLATIONS

1. Composition d’une installation

Une installation d’assainissement non collectif désigne toute installation d’assainissement assurant la collecte, le transport, le traitement et l’évacuation de l’ensemble des eaux usées domestiques (à l’exception des eaux pluviales).

Dans tous les cas, l’installation doit être adaptée, à la capacité d’accueil de l’immeuble à assainir, à la perméabilité du sol, à la surface dédiée et à l’environnement du site.

L’installation est composée par (cf schéma ci-dessous) :

1. La collecte et le transport des eaux usées en sortie d’habitation sont réalisés d’une part par des dispositifs de collecte (boîte (plus couramment appelé regard) etc.), puis par des canalisations ;

2. Le traitement des eaux usées est réalisé : ・ soit par le sol en place, ou par un sol reconstitué à lʼaval dʼune fosse septique toutes eaux ; ・ soit par un dispositif de traitement agréé par les ministères de la Santé et de l’Écologie ;

3. L’évacuation des eaux usées domestiques traitées est réalisée en priorité par infiltration (A) dans le sol ou irrigation souterraine soumise à condition et à défaut, après autorisation par rejet vers le milieu hydraulique superficiel (B) (cours d’eau, …).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 17 SGE 1718 226 v4

2. Les différentes filières

Un descriptif de ces filières est présenté en annexe, extrait de « Assainissement non collectif - Guide d’information à destination des usagers de l’assainissement non collectif – septembre 2012 » réalisé par le Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

Les filières classiques :

Le document de référence en matière de mise en œuvre des dispositifs d’assainissement non collectif est le DTU 64.1 de mars 2007, modifié courant 2006 essentiellement au niveau des annexes, nature et origine des matériaux (Document Technique Unifié – norme expérimentale XP P16-603-1-1 et -1-2 de l’Association Française de Normalisation).

Chaque habitation nouvelle doit traiter ses eaux usées selon des techniques conformes à la réglementation du 7 septembre 2009 modifié par l’arrêté du 7 mars 2012, qui reconduit les éléments proposés par la réglementation de 1996 et a apporté des précisions sur d’autres points. Elle doit comporter au moins :

 un prétraitement Il s'agit généralement d'une fosse toutes eaux collectant l'intégralité des eaux usées de l'habitation (cuisine, salle de bain, WC), dont le volume est fonction de la capacité d'accueil de l'habitation.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 18 SGE 1718 226 v4  un traitement adapté à la nature des sols. Il peut s'agir :

o de tranchées d'épandage (ou tranchées filtrantes). Ce dispositif sera préconisé prioritairement. Il nécessite néanmoins la présence d’un sol suffisamment épais et perméable et d’un sous-sol perméable. o d'un filtre à sable vertical non drainé (ou sol reconstitué). Ce dispositif est mis en place quand le sol est inapte à l'épuration (sols peu épais) et le sous-sol apte à la dispersion (suffisamment perméable). o d'un filtre à sable drainé. Ce dispositif est identique au précédent mais comporte des drains de reprise des eaux à leur base pour pallier l'imperméabilité du sous-sol. Il inclut donc dans sa conception une infiltration des eaux traitées en surface ou un rejet au milieu hydraulique superficiel (fossé, réseau pluvial, ...), autorisé à titre exceptionnel. o d'un tertre d'infiltration non drainé. Ce dispositif utilise également un matériau d'apport granulaire comme système épurateur. Il peut s'appuyer sur une pente, être en partie enterré ou être totalement hors sol, en particulier s'il est alimenté par un poste de relevage. Ce dispositif est en particulier adapté aux sols dans lesquels une nappe est présente à faible profondeur (zones alluviales avec remontées de nappes).

Les autres filières :

Les eaux usées domestiques peuvent être également traitées par des installations composées de dispositifs agréés par les ministères en charge de l'écologie et de la santé, à l'issue d'une procédure d'évaluation de l'efficacité et des risques que les installations peuvent engendrer directement ou indirectement sur la santé et l'environnement.

Le portail sur l’assainissement non-collectif (assainissementnoncollectif.gouv.fr) publie la liste des dispositifs de traitement agréés. Le nombre d’agrément évolue constamment.

A ce jour, on distingue plusieurs types de filières :

 Les filtres compacts avec un prétraitement par fosse toutes eaux et traitement compact par filtration sur un support : ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le principe de la culture fixée sur des supports filtrants. Les massifs filtrants compacts sont des massifs pour lesquels le matériau de filtration accompagnés de son système de distribution et de récupération des eaux usées traitées est mis dans une boîte qui l’isole du sol environnant. Les massifs filtrants compacts sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

 Micro-station à culture libre : ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le principe de la dégradation aérobie (avec oxygène) de la pollution par des microorganismes (bactéries) en culture libre. Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui dégradent les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) permet l'oxygénation et la mise en suspension de la biomasse dans les eaux à traiter. Les micro-stations à culture libre de type boues activées sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

 Micro-station à culture fixée : ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le principe de la dégradation aérobie de la pollution par des micro-organismes en culture fixée. Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui vont dégrader les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) permet l'oxygénation de la biomasse et les supports favorisent le développement de cette dernière dans les eaux à traiter. Ce sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

 Fosse et filtre à massif de zéolithe : Le traitement des eaux usées se fait en 2 étapes : une phase de prétraitement et une phase de traitement par un massif de zéolithe.

 Massif filtrant planté (avec ou sans fosse) : ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 19 SGE 1718 226 v4 eaux usées domestiques selon le principe de la culture fixée sur des supports filtrants. Les massifs filtrants plantés sont constitués d’un ou de plusieurs étages contenant un massif filtrant sur lequel des végétaux sont plantés. Le rôle de ce massif filtrant est prépondérant dans l’épuration et permet le développement du végétal. Le végétal n’a pas de rôle épurateur en tant que tel mais permet la bonne aération du massif filtrant et a un pouvoir décolmatant. Les massifs filtrants plantés sont soumis à la procédure d’agrément ministériel

 Toilettes sèches : fonctionnant sans eau de dilution ni de transport, les résidus des toilettes sèches sont traités sur la parcelle par compostage. L’utilisation de toilettes sèches doit être associée à une filière de traitement des eaux ménagères.

L'agrément de ces dispositifs de traitement porte seulement sur le traitement des eaux usées (eaux ménagères et eaux vannes) d’une habitation individuelle (de 3 à 20 EH selon les modèles). De nombreux modèles existent. Il est préconisé de réaliser une étude au cas par cas.

C) ESTIMATIF FINANCIER

1. Investissement

Nous prenons en compte le coût moyen habituellement rencontré pour ce type d'opération variant de 7 000 à 10 000 € HT selon les solutions techniques, le dimensionnement, les contraintes particulières de la parcelle, de la topographie, l'aménagement, la position des sorties d'eaux usées, ... En zone non collective, l’investissement et les frais d’entretien seront assumés par le propriétaire du dispositif d’assainissement autonome. De ce fait, il ne sera pas assujetti à la redevance assainissement qui pourra s’appliquer aux abonnés d’une zone collective.

2. Fonctionnement

Un bon entretien d’une installation est indispensable pour assurer la pérennité de la filière. Cet entretien consiste à :  une vidange régulière de la fosse septique toutes eaux. De par sa conception, la fosse toutes eaux est faite pour se remplir de boues, provenant de la sédimentation de matières et d'un important développement bactérien. Les éléments flottants (graisses en particulier) sont également piégés. La fréquence de vidange est donc fonction de la taille de la fosse et de l'utilisation qui en est faite. Une fosse doit être vidangée lorsque le niveau de boues atteint 50 % de son volume. (En absence de vidange, la fosse est susceptible de relâcher des quantités non négligeables de matières en suspension, risquant de colmater le dispositif de traitement).  une visite régulière et un nettoyage éventuel (tous les 2 à 3 mois) des équipements annexes de prétraitement (bac dégraisseur, préfiltre),  une surveillance du bon écoulement des effluents dans les canalisations,  l'entretien des bouches de décharges, dans l'hypothèse de filières drainées,  es frais d’énergie en cas de dispositif le nécessitant.

Les vidanges de fosses toutes eaux doivent être réalisées par une entreprise agréée devant donner la destination des matières de vidange.

Le coût de fonctionnement des installations d‘assainissement non collectif peut être estimé à 200 € par an et par habitation (hors pompe de relevage et autres dispositifs consommant de l’énergie). Ce montant se décompose comme suit : • L’entretien des dispositifs et principalement, la vidange de la fosse toutes eaux ; le tarif de cette intervention dépend de la capacité de la fosse et de son accessibilité, auquel s’ajoute généralement un forfait de déplacement. Le coût moyen peut être estimé à environ 220 € TTC par vidange. • Le service de contrôle de bon fonctionnement et de bon entretien des installations. C’est le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) qui assure cette mission sur son territoire. • Les frais liés au renouvellement du matériau filtrant tous les 15 à 20 ans. Le coût moyen peut être estimé à environ 2 000 à 3 000 € TTC par installation (dépose et repose des canalisations, remplacement du sable et évacuation des matériaux).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 20 SGE 1718 226 v4 Les nouveaux dispositifs agréés (microstations, filtres compacts…) peuvent nécessiter un entretien plus régulier qu’une filière classique d'assainissement non collectif. Certains ouvrages doivent être vidangés tous les 6 mois. Ainsi, le coût de fonctionnement et d’entretien peut s’élever à 300 voire 400 € /an. De même, certaines filières agréées ou postes de relevage sollicitent de l’électricité pour leurs fonctionnements. Le coût de fonctionnement s’avérera donc encore plus élevé.

VI. L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

A) L’ORGANISATION DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

1. Gestion de l’assainissement collectif

Conformément à l’article L2224-1 du Code Général des Collectivités Territoriales, les budgets des services publics à caractère industriel ou commercial exploités en régie, affermés ou concédés par les communes, doivent être équilibrés en recettes et en dépenses. Il est interdit aux communes de prendre en charge dans leur budget propre des dépenses au titre des services publics visés à l'article L. 2224-1, sauf : 1° Dans les communes de moins de 3 000 habitants et les établissements publics de coopération intercommunale dont aucune commune membre n'a plus de 3 000 habitants, aux services de distribution d'eau et d'assainissement ; 2° Quelle que soit la population des communes et groupements de collectivités territoriales, aux services publics d'assainissement non collectif, lors de leur création et pour une durée limitée au maximum aux cinq premiers exercices. Conformément à l’article L2224-5 du Code Général des Collectivités Territoriales, le maire présente au conseil municipal ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale présente à son assemblée délibérante un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public destiné notamment à l'information des usagers. Cela concerne l’assainissement collectif et l’assainissement non collectif.

2. Exploitation d’un service d’assainissement collectif

Le service public à caractère industriel et commercial (Art. L. 2224-12 du code général des collectivités territoriales) est financé par une redevance correspondant au coût du service rendu (égalité des usagers devant le service). Certains éléments du fonctionnement de ce service sont indiqués ci-dessous :

o une seule redevance sera appliquée pour l’ensemble des abonnés de la commune, o les abonnés dépendent du service public de l’assainissement collectif dès lors que le réseau d’assainissement communal dessert leur parcelle, o les travaux de branchements à réaliser en partie privée sont à la charge du propriétaire (de l’habitation à la limite de propriété), o les abonnés desservis par les réseaux d’assainissement ont l’obligation de se raccorder. Les abonnés nouvellement desservis disposent d’un délai de deux ans pour se raccorder. Le Maire peut, par délibération municipale, repousser ce délai à 10 ans, selon des critères précis. Une majoration de la redevance pourra être appliquée, passé ce délai, puis une mise en demeure, o dans l’attente du passage d’un réseau, les particuliers ne sont pas dispensés d’être équipés d’un assainissement individuel conforme.

Seules les eaux usées domestiques (eaux vannes et eaux ménagères) sont raccordables dans le cas de réseaux d’assainissement collectif séparatifs (dessertes récentes et futures). Le raccordement d’eaux usées issues de processus industriels ou agricoles sera soumis à autorisation de déversement, au regard de la compatibilité de ces effluents avec le bon fonctionnement du système d’assainissement collectif. Une convention de rejet définira les conditions d’acceptabilité. Le modèle de règlement du service d'assainissement (fixé par le décret du 16 octobre 1981 (D. 16 oct. 1981 : JONC 23 oct. 1981 et rectif. Du 27)), définit les relations existantes entre l'exploitant de ce service et les usagers

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 21 SGE 1718 226 v4 domestiques et industriels. Il précise notamment le régime des contrats de déversement, les dispositions techniques relatives aux branchements et les conditions de versement de la redevance et des participations financières qui peuvent être dues au titre du service public de l'assainissement. Le règlement est arrêté d'un commun accord entre le fermier et la collectivité, après délibération de cette dernière. Un rapport annuel sur le prix et la qualité des services publics de l'eau potable et de l'assainissement doit être présenté par le maire ou le président de l'établissement public de coopération intercommunal.

B) DESCRIPTIF TECHNIQUE

Un projet d’assainissement collectif est caractérisé par :  un réseau de collecte des eaux usées (gravitaire ou non),  une station d’épuration soumise à un niveau de traitement minimum,  un rejet d’eaux traitées vers le milieu récepteur naturel.

L'arrêté du 21 juillet 2015 fixe les règles concernant la collecte, le transport et le traitement des eaux usées des agglomérations.

1. Le réseau d’assainissement collectif

Les travaux concernant la mise en place d’un réseau d’assainissement sont les suivants : • depuis les habitations à la boîte de branchement (domaine privé) : ✗ suppression des installations d’assainissement non collectif existantes, ✗ pose d’une canalisation de 110 mm de diamètre jusqu’à la boîte de branchement. • de la boîte de branchement au collecteur (domaine public) : ✗ boîte de branchement avec tabouret à passage direct, ✗ canalisation de 160 mm de diamètre pour raccordement au collecteur. • le collecteur principal (domaine public) ✗ 200 mm de diamètre (dans le cadre d’un réseau d’eaux usées strictes) avec regard de visite généralement tous les 50 mètres.

Les travaux de pose des collecteurs incluent également la tranchée, la fourniture de sable, les surprofondeurs, les travaux de blindage, la démolition des chaussées et leur réfection. Il fonctionne généralement en gravitaire mais un poste de refoulement peut être mis en place en cas de difficulté topographique. Un poste de refoulement se compose d’une bâche au sein de laquelle sont placés les groupes de pompes immergées. Le poste devra être dimensionné en fonction du débit d’effluent et de la hauteur à relever. Le refoulement s’effectuera au sein d’une canalisation sous pression. Le choix du diamètre de cette conduite devra prendre en compte le temps de séjour des effluents. Un séjour prolongé des eaux usées favorise la formation d’hydrogène sulfuré. Ce gaz est corrosif en milieu humide et présente une forte toxicité. De plus, il dégage des odeurs nauséabondes. Des traitements adaptés peuvent être mis en œuvre. Le réseau devra être parfaitement étanche et la mise en place d'un poste de relèvement ou refoulement supposera généralement pour son bon fonctionnement soit l'installation d'un ouvrage de protection hydraulique type déversoir d'orage, soit la mise en place d'un réseau séparatif, l'ouvrage ne recevant que des eaux usées.

2. L’unité de traitement

Les types d’unité de traitement sont très variées selon la capacité de traitement, la qualité du rejet, l’emplacement dédié, la filière boues, le choix des élus, etc. Nous présentons ci-après un tableau extrait du dossier : « Les procédés d’épuration des petites collectivités du bassin RHIN-MEUSE » permettant de comparer les différents types de station.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 22 SGE 1718 226 v4 Tableau comparatif des filières de traitement extrait du dossier : « Les procédés d’épuration des petites collectivités du bassin RHIN-MEUSE » 3. Réglementation pour les rejets après unité de traitement

Concernant le rejet des ouvrages d’assainissement vers le milieu récepteur, rappelons le décret n° 2007-397 du 22 mars 2007 relatif à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30/12/2006 : Rubrique 2.1.1.0. : Stations d'épuration des agglomérations d'assainissement ou dispositifs d'assainissement non collectif devant traiter une charge brute de pollution organique au sens de l'article R. 2224-6 du code général des collectivités territoriales : Supérieure à 600 kg de DBO5 …………………………………………. AUTORISATION Supérieure à 12 kg, mais inférieure ou égale à 600 kg de DBO5 : …. DECLARATION

Rubrique 2.1.2.0. : Déversoirs d'orage situés sur un système de collecte des eaux usées destiné à collecter un flux polluant journalier : Supérieur à 600 kg de DBO5 : ……………………………… … AUTORISATION Supérieur à 12 kg, mais inférieur ou égal à 600 kg de DBO5 : … . DECLARATION

C) ESTIMATIF FINANCIER

Les calculs des projets ont été réalisés à partir d'un bordereau de prix dont nous donnons ci-dessous les prix Unitaires :

Réseau gravitaire (ø 200) 200 € HT / ml

Poste de refoulement 40 000 € HT / unité

Réseau en refoulement (ø 80) 250 € HT / ml

Station 80 EH 70 000 € HT / unité

Station 100 EH 80 000 € HT / unité

Les coûts indiqués sont les coûts de programme établis hors sujétions particulières et par référence à des ouvrages similaires. Il est nécessaire de réaliser les Avants Projets correspondants pour définir de façon plus précise les coûts des travaux. Pour définir les enveloppes budgétaires, il est souhaitable de tenir compte d’une moyenne d’incertitude de 15 %.

Il faut également prendre en compte l’acquisition du foncier et la desserte dans le coût de la mise en place des installations de traitements collectifs.

Pour l’assainissement collectif, l’investissement est calculé sur les bases d’un emprunt au taux de 2 % sur 25 ans. Les coûts retenus varient donc en fonction des stations dans une gamme de 5 à 30 €/EH pour leur entretien et leur fonctionnement. Nous nous en tiendrons à la fourchette supérieure, considérant que des contraintes de rejet particulières, demandées au cours des procédures "loi sur l'eau", peuvent imposer la mise en place de traitements performants. De plus, l'entretien de lagunes peut être aussi onéreux que celui d'une boue activée en cas de dysfonctionnement (algues rouges, lentilles, ….).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 24 SGE 1718 226 v2

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 25 SGE 1718 226 v2 I. PRESENTATION GENERALE

La carte de la commune sur fond IGN est présentée ci-après.

La commune de ORCHES est située dans le département de la Vienne à environ 20 km à l’Ouest de Châtellerault. Elle fait partie de la communauté d’agglomération de Grand Châtellerault.

Il s'agit d'une commune 19,2 km², dont la population est de 406 habitants en 2015.

L’altitude minimale est de 70 mètres et maximale de 167 mètres. Le paysage est constitué de plaines vallonnées et boisées. Nous pouvons noter également la présence de grottes au niveau des coteaux, essentiellement dans le sud-est de la commune.

II. DONNEES DEMOGRAPHIQUES

La commune compte 406 habitants et dispose de 226 logements d’après le dernier recensement de l’INSEE de 2015.

Le nombre moyen d’habitants par logement est donc de 1,8.

La répartition de ces 226 logements est la suivante :

- 167 résidences principales soit 73,9 %, - 23 résidences secondaires ou logements occasionnels soit 10,2 %, - 36 logements vacants soit 15,9 %.

L’habitat est très diffus sur tout le territoire communal. Seul le bourg, avec environ 40 logements et le lotissement de « Croix Vilvert » avec environ 30 logements, présentent un habitat plus dense. Il n’y a pas de gros village ou hameaux.

III. URBANISME

La commune ne possède pas de document d’urbanisme.

C’est donc le Règlement National de l’Urbanisme qui s’applique.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 26 SGE 1718 226 v2

Carte du territoire communal de ORCHES extrait du site internet « Géoportail »

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 27 SGE 1718 226 v2 I. RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La commune de ORCHES appartient au territoire de l'Agence de l'Eau Loire Bretagne, elle se situe dans les bassins versants : de la Vienne du Clain à la Creuse (37%) et de la Vienne de la Creuse à la Loire (63%) et est donc concernée par le SDAGE Loire Bretagne. Elle intègre les sous-bassins suivants : la Vienne de l’Ozon à l’Envigne et la Veude et ses affluents.

8,8 km de cours d’eau sont recensés sur la commune : - Le Mable sur une longueur de 4,8 km, - La Fontpoise sur une longueur de 2,8 km, - Le Font Giraud sur une longueur de 1,1 km. La commune est concernée par le périmètre du SAGE VIENNE.

II. ZONE INONDABLE

La commune est concernée par la présence d’une zone inondable qui traverse le territoire communal du Nord- Ouest jusqu’au centre de la commune le long du Mable.

III. PERIMETRE DE PROTECTION EAU POTABLE

La commune n’est concernée par aucun périmètre de protection lié à l’eau potable.

IV. GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE

1. Contexte géologique

Le secteur correspond aux formations d’origine marine du Crétacé supérieur (Cénomanien et Turonien) qui supportent localement des assises quaternaires continentales rarement bien développées.

Une nouvelle incursion marine se produit dès le début du Cénomanien supérieur et met en place des sédiments marneux et sableux passant, au Cénomanien terminal, à une craie glauconieuse annonçant la sédimentation carbonatée du Turonien. Les dépôts crayeux du Turonien inférieur reposent en concordance sur le Cénomanien et se chargent progressivement en éléments détritiques. Au Turonien supérieur, et par suite de mouvements tectoniques des bordures du Bassin parisien, les apports détritiques augmentent et un régime sédimentaire instable s'installe ; il se poursuit pendant une partie du Sénonien, période à laquelle se produit une émersion généralisée.

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Turonien :

Craie blanche Cénomanien : Sables et grès glauconieux

Turonien : Tuffeau

blanc micacé

Cénomanien : Calcarénites glauconieuses

Turonien : Argile sableuse

Extraits de la carte géologique du BRGM du secteur

Sur le secteur, nous observons plusieurs ensembles. Sur les parties Nord et Ouest s’étendent des formations du Cénomanien (sables et grès glauconieux à Huitres, calcarénites glauconieuses). Des formations sédimentaires du Turonien : le Tuffeau blanc micacé et la Craie blanche, s’étalent sur les parties Sud et Est de la commune. Enfin, au Sud du territoire communal apparaissent ponctuellement des formations du Turonien altéré (argile sableuse à dalles de calcarénite silicifiée).

Les principaux faciès géologiques rencontrés sur la commune sont constitués par des formations sédimentaires du Turonien, des formations altérées du Turonien (argiles sableuses) et des formations sableuses du Cénomanien.

2. Contexte hydrogéologique

La coupure géologique à Lencloître présente une certaine diversité au point de vue hydrogéologique. Il existe, en effet, cinq formations aquifères d'inégale importance sur son territoire. Ce sont, dans l'ordre stratigraphique : - les formations gréseuses et carbonatées du Lias moyen (Infratoarcien), - la barre des calcaires à silex du Jurassique moyen, - les calcaires fins, argileux, de l'Oxfordien supérieur, - les assises sablo-argileuses et les grès du Cénomanien inférieur et moyen, - la formation crayeuse d'âge turonien.

L'aquifère du Lias moyen est captif sur tout le territoire du secteur. Les aquifères du Jurassique moyen, de l'Oxfordien supérieur et du Cénomanien, libres dans leur partie occidentale en zone d'affleurement, deviennent captifs sous les formations peu perméables qui les recouvrent vers l'Est à la faveur du pendage général dirigé vers l'Est-Nord-Est.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 29 SGE 1718 226 v2 Enfin, la nappe de l'aquifère turonien retenue par les marnes du Cénomanien supérieur et la craie marneuse de la base de l'étage est en réalité constituée de petites nappes localisées, parfois perchées, correspondant à chacune des collines turoniennes.

V. ZONES NATURELLES

Les contraintes de ces zones de conservation consistent principalement en la surveillance de l’évolution de sites dont la qualité paysagère est reconnue du ressort de l'État. Ainsi, ont été recensés dans chaque département tous les sites rentrant dans le cadre de la protection des monuments naturels et des sites à caractère historique, artistique, scientifique, légendaire et pittoresque. Ces sites sont classés suivant l’ampleur des contraintes portées à l’utilisation des lieux.

L'origine des données est le site Internet de la DREAL Nouvelle-Aquitaine.

Sur la commune de ORCHES, sont recensés :

- sites classés et inscrits : aucun

- Zones de Protection Spéciale (NATURA 2000) : aucune

- Sites d'Importance Communautaire (NATURA 2000) : aucun

- Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux : aucune

- Zones Naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique de Type 1 :

540003289 MASSIF DE SERIGNY

- Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique de Type 2 : aucune

- Zones humides : Aucune

- Parcs Naturels Régionaux : Aucun

- Patrimoine Mondial de l'UNESCO : Aucun

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 30 SGE 1718 226 v2 I. OBJECTIF DE L'ETUDE DES SOLS

L'étude des sols a pour but de définir l'aptitude des sols à l'épuration et à la dispersion des eaux afin de préciser les dispositifs à mettre en place dans le cadre des dispositifs d'assainissement non collectif.

Ces données confrontées aux données générales sur le milieu physique, permettent de définir l'aptitude à l'assainissement non collectif des sites étudiés.

II. LES SOLS

METHODOLOGIE ET CLASSIFICATION

Tests de perméabilité

10 tests de perméabilité à 70 cm de profondeur ont également été répartis sur le territoire afin d’apprécier la perméabilité des sols (méthode de Porchet à niveau constant).

Les résultats des tests sont les suivants :

Charge Profondeur (en Diamètre du trou Perméabilité du sol (K) Localisation hydraulique (en Orientation de la perméabilité du sol m) (en m) m) en ml/min en mm/h

Bois Gilet 0,7 0,15 0,15 0 0 Absence de perméabilité

Tuileries 0,7 0,15 0,15 0 0 Absence de perméabilité

Cannetons 0,7 0,15 0,15 0 0 Absence de perméabilité

Baudière 0,7 0,15 0,15 30 20 Perméabilité médiocre

Le Bourg 0,7 0,15 0,15 120 81 Sol perméable

Clos Fleuri 0,7 0,15 0,15 250 170 Sol perméable

Marquetterie 0,7 0,15 0,15 150 102 Sol perméable

Laubardière 0,7 0,15 0,15 90 61 Sol perméable

Raboteaux 0,7 0,15 0,15 130 88 Sol perméable

Biarderie 0,7 0,15 0,15 200 136 Sol perméable

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 31 SGE 1718 226 v2 Sondages pédologiques

50 sondages pédologiques ont été réalisés sur le territoire communal à l’aide d’une tarière à main (profondeur maximale d’environ 1,20m).

Pour chaque sondage, les éléments pris en compte sont les suivants : - la nature et la profondeur d'apparition du substratum géologique (calcaires, marnes, colluvions...), - la succession verticale des différents horizons pédologiques, définis par leur texture (proportion d'argiles, limons, sables), leur couleur, leur pierrosité, etc..., - l'intensité et la profondeur d'apparition des manifestations d'excès d'eau (hydromorphie) taches rouille d'oxydation, concrétions ferro-manganiques, zones réduites de gley, etc...,

Les unités regroupent les sondages ayant les mêmes caractères morphologiques, donc des comportements hydrodynamiques semblables. Quatre critères ont été retenus pour leur définition : - le substrat géologique, - la profondeur du sol, - la succession des horizons, - l'hydromorphie.

L'appellation de l'unité cartographique est composée de quatre symboles qui sont successivement : - une lettre majuscule indiquant la nature de la roche mère, - un chiffre indiquant la profondeur du sol, - une lettre minuscule indiquant la succession des horizons, - un chiffre indiquant le degré d'hydromorphie (niveau d'engorgement).

Nature de la roche mère : En confrontant les données géologiques et le résultat de nos investigations, nous avons retenu les distinctions suivantes sur le territoire communal : Ca : Calcaire (Tuffeau), Marnes ; G : Grès, sables.

Profondeur du sol : La profondeur du sol est déterminée par la profondeur d’apparition du matériau défini précédemment. Elle est indiquée par des chiffres allant de 1 à 6. 1 : moins de 20 cm de profondeur ; 2 : entre 20 et 40 cm de profondeur ; 3 : entre 40 et 60 cm de profondeur ; 4 : entre 60 et 90 cm de profondeur ; 5 : entre 90 et 120 cm de profondeur ; 6 : supérieur à 120 cm de profondeur.

Successions des horizons : La succession des horizons définissant le type de sol est représentée par les lettres minuscules suivantes : b : sol brun ; bc : sol brun calcaire ;

L’hydromorphie : C’est la manifestation d’un engorgement en eau du sol. Les horizons ainsi affectés présentent des caractères particuliers, directement liés à l’intensité et à la permanence de l’excès d’eau (taches et bariolages gris et rouille, concrétions noirâtres, couleur gris bleuté généralisée avec taches rouille). Ce caractère est donc essentiel dans l’appréciation du comportement hydrique du sol. Nous avons défini les classes d’hydromorphie suivantes, numérotées de 0 à 6 : 0 : sol sain ; 1 : hydromorphie peu intense au-delà de 60 cm ; 2 : hydromorphie d’intensité moyenne se marquant à partir de 50 cm ; 3 : hydromorphie d’intensité moyenne à forte se marquant dès la base de l’horizon humifère ou labourée (30 cm) ; 4 : hydromorphie de forte intensité dès la base de l’horizon humifère (30 cm) et quelques taches d’oxydations dans le labour ; 5 : hydromorphie marquée dès la surface, mais la réduction n’affecte pas 50% de la matrice ; 6 : hydromorphie marquée dès la surface et réduction affectant plus de 50% de la matrice.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 32 SGE 1718 226 v2 III. APTITUDE A L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

Les cartes « Aptitude des sols à l'assainissement non collectif » est présentée en annexe 2.

Rappel de la LEGENDE DE LA CARTE L'APTITUDE DES SOLS A L'ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL :

VERT - CLASSE I : Aptitude globalement satisfaisante Sols profonds autorisant l'infiltration. Dispositif préconisé : Épandage souterrain par tranchées d'épandage à faible profondeur. Dispersion : In-situ par le sous-sol

JAUNE - CLASSE II : Aptitude moyenne Sols peu profonds autorisant l'infiltration Dispositif préconisé : Filtre à sable non drainé Dispersion : In-situ par le sous-sol

ORANGE - CLASSE III : Aptitude mauvaise Sols hydromorphes peu perméables Dispositifs préconisés : filtre à sable drainé Dispersion : Exutoire de surface

ROUGE - CLASSEE IV : Aptitude nulle Sols alluviaux hydromorphes de fonds de vallées – Zones inondables Dispositif préconisé : Tertre d'infiltration Dispersion : Exutoire de surface.

IV. CONCLUSIONS SUR LES SOLS ET LES APTITUDES

L’aptitude des sols à l’épandage souterrain des eaux usées prétraitées dépend de trois facteurs : la texture des matériaux, la profondeur du sol et l’hydromorphie.

Un sol présente la meilleure aptitude à l’infiltration et à l’épuration des eaux lorsqu’il est profond, à texture sableuse, et sain sur au moins 80 cm (sans traces d’hydromorphie avant le substrat géologique).

Un sol moyennement profond, sain et perméable, présente une aptitude moyenne à l’épuration des eaux. L’aptitude des sols à l’épuration est considérée comme faible à nulle dans le cas de sols superficiels, argileux, hydromorphes dès la surface, avec des affleurements rocheux ou en zone de remblais.

Lorsque les sols ne peuvent assurer ni l'épuration ni la dispersion des eaux prétraitées, celles-ci sont épurées dans un massif de sable, système du filtre à sable vertical drainé, avant d’être rejetées dans le milieu hydraulique superficiel.

Les résultats obtenus sont très hétérogènes dus à la variation des types de sols sur le territoire. Pour un même type de sols observé, il peut y avoir des variations de résultats sur les tests de perméabilité.

Un panachage de solutions peut être proposé sur le secteur. En effet d’importantes variations latérales du type de sol, variations non cartographiables à l’échelle de travail, peuvent être rencontrées en raison de la topographie très vallonée de la commune.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 33 SGE 1718 226 v2 Dans le tableau ci-dessous, nous présentons une correspondance entre les types de sol observés, les sondages pédologiques et les tests de perméabilité réalisés, l’aptitude à l’assainissement non collectif et l’installation préconisée.

Correspondance avec les Correspondance avec Installation Couleur d'aptitude sur Types de sol observés Sondages pédologiques les Tests de d'assainissement non la carte en annexe réalisés perméabilité réalisés collectif classique préconisé

G4b0 ‐ G4b2 37‐39 ‐ Biarderie Biarderie

G6b0 Le Bourg Le Bourg tranchées d'épandage à Verte faible profondeur Ca4bc0 Marquetterie Marquetterie

Ca6bc1 ‐ Ca3bc0 12 ‐ Laubardière Laubardière

G3b2 23

G6b1 ‐ G3b2 25‐28 Filtre à sable non drainé Jaune G6b0 ‐ G4b2 14‐17‐Clos Fleury Clos Fleury

Ca3bc0 1‐2‐3‐6

G6b3 38

Ca4bc0 ‐ Ca4bc0 19‐20‐22‐24 ‐ Baudière Baudière

Ca4bc2 ‐ Ca4bc3 ‐ Ca4bc4 21‐35‐36 Filtre à sable drainé Orange G6b2 ‐ G4b2 ‐ G5b3 15‐16‐18‐26‐27‐29‐Raboteaux Raboteaux

Ca6bc3 ‐ Ca6bc2 30‐31‐Bois gilet Bois gilet

Ca4bc0 ‐ Ca6bc1 ‐ Ca6bc2 ‐ Ca4bc3 ‐ 4‐5‐7‐8‐9‐10‐11‐13‐32‐33‐34‐ Cannetons ‐ Ca5bc3 ‐ Ca3bc4 ‐ Ca43bc4 ‐ Ca6bc4 40 ‐ Cannetons ‐ Tuileries Tuileries

Les sols d’aptitude moyenne et faible nécessitent de mettre en place des filières de traitement adaptées de type filtre à sable drainé.

Cette étude des sols permet de préconiser la filière classique la plus adaptée de sols, elle ne prend pas en compte les spécifiques de chaque propriété (surface disponible, sorties des eaux usées, contraintes, …). L’échelle de l’étude au niveau communal ne permet pas d’apprécier non plus les variations de sols sur une parcelle.

Afin de définir précisément la filière d’assainissement non collectif, classique ou agréée, la plus adaptée à un projet, il est donc nécessaire de réaliser une étude à la parcelle avant tous travaux.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 34 SGE 1718 226 v2 I. ASSAINISSEMENT COLLECTIF

La compétence Assainissement collectif est gérée par GRAND CHATELLERAULT.

La commune de Orches ne dispose actuellement d’aucun réseau de collecte d’eaux usées ni de système de traitement d’eaux usées collectif.

II. ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

La commune de ORCHES a transféré la compétence Assainissement non collectif au syndicat Eaux de Vienne - SIVEER. Le service SPANC (Service Public de l’Assainissement Non Collectif) est donc géré par le syndicat Eaux de Vienne – SIVEER qui assure le suivi des installations d'assainissement non collectif : - Diagnostic des installations existantes ; - Contrôle de conception des nouvelles installations et contrôles périodiques ; - Contrôle de bon fonctionnement en cas de vente immobilière.

Un des objectifs de la mise en place du Service Public d’Assainissement Non Collectif est de permettre la préservation et la reconquête de la qualité de l’eau et du milieu naturel.

210 installations d’assainissement non collectif ont été référencées sur la commune.

Les premiers diagnostics des installations existantes d'Assainissement Non Collectif ont été réalisées en 2018.

Sur les 210 installations, 36 n’étaient pas à diagnostiquer (installation récente, contrôle récent ou maison abandonnée). Sur les 174 diagnostics à réaliser, 167 installations ont été contrôlées et 7 absences.

Il ressort de ce diagnostic, pour les 167 installations diagnostiquées : - 17 installations ne présentant pas de défaut (10,2 %) ; - 11 installations présentant des défauts d’entretien (6,6 %) ; - 136 installations non conformes (81,4 %) ; - 3 absences d’installations (1,8 %).

Le nombre d’installations non conformes s’explique par : - des installations incomplètes, ce qui se traduit par des rejets d’eaux insuffisamment traitées dans le milieu hydraulique superficiel (principalement des fossés) d’où un impact sur le milieu et un risque sanitaire ; - la présence d’installations dangereuses sur le plan physique avec des défauts de structure ou de fermeture des ouvrages.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 35 SGE 1718 226 v2

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 36 SGE 1718 226 v2 L’habitat sur la commune est très diffus à part au niveau du bourg et du lotissement de la Croix Vilvert dont les premières constructions ont débuté au milieu des années 1980.

Des études comparatives ont été réalisées sur le secteur du bourg en prenant 2 périmètres différents : - Un périmètre d’étude nommé « Petit bourg », - Un périmètre d’étude nommé « Grand bourg ».

Pour ces deux périmètres, une étude comparative a été réalisée entre deux scénarios : - Maintien de l’assainissement non collectif, - Passer en assainissement collectif.

Afin de mener des études comparatives, il a été pris en compte : - Les contraintes topographiques du secteur - Les diagnostics d’assainissement non collectif - Les contraintes de chaque propriété - Les installations particulières : pour la mairie et l’école

L’état des lieux du périmètre global d’étude est présenté ci-dessous, sur fond cadastral de la commune.

Périmètre « Grand Bourg »

Périmètre « Petit Bourg »

2

1 Mairie Salle des fêtes 1 Poste Atelier municipal

Local chasseur

2 Ecole + cantine + logement

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 37 SGE 1718 226 v2 I. PERIMETRE « PETIT BOURG »

Le périmètre d’étude « Petit Bourg » prend en compte les logements du bourg jusque : - Avant « Le Château », rue des Tilleuls - Après l’école, rue des Erables direction Est - Avant le croisement avec la D757, rue des Erables direction Ouest.

Les caractéristiques des logements et le nombre d’habitants présents sur ce périmètre sont les suivants :

Nb EH actuel Nb EH (1,8 habitants / Nombre d'installations majoration 20 Logements concernés Capacité d'accueil logement et ANC % (évolution coeff selon 20 à 30 ans) activité) Logements résidentiels 19 34 34 41

Bar‐restaurant 1 10 couverts 3 3

Mairie 2 personnes 1 1

Salle des fêtes 230 places 8 9 1 Poste1 1 personne 1 1 Atelier municipal 1 personne 1 1

Local chasseur 25 places 1 1 48 enfants + 2 instituteurs + Ecole + cantine 1 19 22 2 2 ATSEM + 1 cuisinière logement 1 2 2 2

23 69 82

Pour chaque logement, il est pris en considération un nombre d’habitants moyen (selon le taux d’occupation INSEE de 1,8) ou un coefficient ramenant à un nombre « d’équivalents habitants » (EH), notamment pour l’école, la cantine, la salle des fêtes et le local de chasse.

1. Scénario 1 « petit bourg » : maintien de l’assainissement non collectif

La synthèse des diagnostics des installations non collectif réalisés sur ce périmètre est la suivante :

Nombre Nombre Nombre Nombre d'installations d'installations Logements concernés d'installations d'installations ANC NON ANC NON ANC ANC conformes conformes Article conformes Article 4 Cas c 4 Cas a Logements résidentiels 19 2 9 8 Bar‐restaurant 1 1 Mairie Salle des fêtes 1 Poste 11 Atelier municipal Local chasseur Ecole + cantine 1 1 2 logement 1 1 23 2 12 9

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 38 SGE 1718 226 v2 Les installations NON conformes diagnostiquées sont classées : - « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète. Dans ce cas, et conformément à la réglementation, le propriétaire fait l’objet d’une préconisation de travaux à réaliser visant à améliorer le fonctionnement de l’installation d’assainissement non collectif sans délai de mise en œuvre, - « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure. Dans ce cas et conformément à la réglementation, le propriétaire a l’obligation de procéder à la réalisation des travaux de mise en conformité de l’installation d’assainissement non collectif dans un délai maximum de 4 ans.

Pour les deux classements, dans le cas d’une vente, le délai de réalisation des travaux de réhabilitation est d’1 an.

Pour le calcul financier de ce scénario, il a été pris en compte les diagnostics des installations non collectif réalisés et le montant estimatif de réhabilitation individuel pour les installations non conformes.

Pour les installations à réhabiliter il a été pris en compte les 18 logements résidentiels (dont le bar-restaurant) classés « Installations NON conforme » et les ensembles « 1 » et « 2 » constitués de bâtiments et logements communaux.

Les couts estimés sont les suivants :

Scénario "Petit Bourg" Cout Assainissement Non Collectif

Poste Quantité Cout € HT

Réhabilitation ANC : Logements résidentiels non coformes + Bar‐ 18 140 909 € Restaurant Réhabilitation ANC : Salle des fêtes + 1 (15 EH) 15 000 € mairie ( 1 ) Réhabilitation ANC : Ecole + cantine + 1 (25 EH) 25 000 € logement ( 2 )

TOTAL 180 909 €

Ces coûts sont répartis selon les classements des installations :

- Installations « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète - Travaux à réaliser sans délai de mise en œuvre : o 11 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 99 545 € HT,

- Installations « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure - Travaux de mise en conformité dans un délai maximum de 4 ans : o 9 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 81 364 € HT,

Les couts de réhabilitation ont été estimés à partir des diagnostics réalisés et des contraintes de réhabilitation pour chaque propriété.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 39 SGE 1718 226 v2 2. Scénario 2 « petit bourg » : passage à l’assainissement collectif

Pour le calcul financier de ce scénario, il a été pris en compte les travaux à réaliser pour mettre en place un assainissement collectif sur ce périmètre :

- Création d’un réseau d’assainissement gravitaire pour desservir tous les logements, - Création d’un poste de refoulement (nécessité de refouler les eaux usées jusqu’à terrain approprié pour une unité de traitement), - Création d’une conduite de refoulement du poste jusqu’à l’unité de traitement, - Création d’une unité de traitement de capacité 80 EH, - Etudes nécessaires en amont et pendant les travaux, - Acquisition foncière du terrain pour l’unité de traitement.

Les travaux à réaliser sont présentés sur le plan ci-dessous :

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 40 SGE 1718 226 v2 Les couts estimés pour la collectivité sont les suivants :

Scénario "Petit Bourg" Cout Assainissement Collectif

Poste Quantité Cout € HT

Unité de traitement 80 EH 70 000 €

Terrassement, fourniture et pose 470 ml 117 500 € de canalisation gravitaire (o 200) Poste refoulement 1 40 000 € Terrassement, pose de 300 ml 75 000 € canalisation de refoulement Divers (études, essais, plans et 15% 45 375 € imprévus) Foncier ? 10 000 €

TOTAL 357 875 €

Les travaux de mise en place de l'assainissement collectif ne sont éligibles à aucune subvention à l'heure de l'étude (11ème programme de l'agence de l'eau 2019-2024 comme Département de la Vienne).

Il est à noter que dans cette estimation, les coûts à la charge des propriétaires pour se raccorder au réseau ne sont pas pris en compte. Ces coûts peuvent être très variables : selon les sorties d’eau usées à raccorder, nécessité éventuelle d’une pompe de refoulement, …

Le service public d'assainissement collectif étant doté d'un budget dédié et équilibré à l'échelle de Grand Châtellerault, les recettes doivent permettre de financer les dépenses engagées. Les propriétaires devront s'acquitter à l'occasion du passage en assainissement collectif :

- Au moment de la création du branchement d'assainissement : du montant du branchement individuel (à titre d'exemple il est, pour Châtellerault au 01/01/2019, de 1918,75 € TTC pour une habitation existante), - Au plus tard deux ans après la mise en service de l'assainissement collectif : de la taxe de participation à l'assainissement collectif (à titre d'exemple elle est, pour Châtellerault au 01/01/2019, de 1 000 € TTC), - Chaque année : de la redevance assainissement, proportionnelle à la consommation d'eau potable (à titre d'exemple il est pour Châtellerault, au 01/01/2019 et sur la base de 120 m3/an, de 2,12 € TTC/m3, soit 255 € TTC/an).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 41 SGE 1718 226 v2 II. PERIMETRE « GRAND BOURG »

Le périmètre d’étude « Grand Bourg » prend en compte les logements du bourg jusque : - Le « Haut Bourg » au Nord du bourg, - « La Folie » à l’Ouest du bourg, - La maison après l’école à l’Est du bourg.

Les caractéristiques des logements et le nombre d’habitants présents sur ce périmètre sont les suivants :

Nb EH actuel (1,8 habitants / Nb EH majoration Nombre Logements concernés Capacité d'accueil logement et 20 % (évolution d'installations ANC coefficient selon 20 à 30 ans) activité) Logements résidentiels 30 54 54 65

Bar‐restaurant 1 10 couverts 3 3

Mairie 2 personnes 1 1

Salle des fêtes 230 places 8 9 1 Poste1 1 personne 1 1 Atelier municipal 1 personne 1 1

Local chasseur 25 places 1 1 48 enfants + 2 instituteurs + Ecole + cantine 1 19 22 2 2 ATSEM + 1 cuisinière

logement 1 2 2 2

34 88 106

Pour chaque logement, il est pris en considération un nombre d’habitants moyen (selon le taux d’occupation INSSE de 1,8) ou un coefficient ramenant à un nombre « d’équivalents habitants » (EH), notamment pour l’école, la cantine, la salle des fêtes et le local de chasse.

1. Scénario 3 « grand bourg » : maintien de l’assainissement non collectif

La synthèse des diagnostics des installations non collectif réalisés sur ce périmètre est la suivante :

Nombre Nombre Nombre Nombre d'installations d'installations Logements concernés d'installations d'installations ANC NON ANC NON ANC ANC conformes conformes conformes Article 4 Cas c Article 4 Cas a Logements résidentiels 30 3 15 12

Bar‐restaurant 1 1

Mairie

Salle des fêtes 1 Poste 11 Atelier municipal

Local chasseur

Ecole + cantine 1 1 2

logement 1 1

34 3 18 13

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 42 SGE 1718 226 v2 Les installations NON conformes diagnostiquées sont classées : - « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète. Dans ce cas, et conformément à la réglementation, le propriétaire fait l’objet d’une préconisation de travaux à réaliser visant à améliorer le fonctionnement de l’installation d’assainissement non collectif sans délai de mise en œuvre, - « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure. Dans ce cas et conformément à la réglementation, le propriétaire a l’obligation de procéder à la réalisation des travaux de mise en conformité de l’installation d’assainissement non collectif dans un délai maximum de 4 ans.

Pour les deux classements, dans le cas d’une vente, le délai de réalisation des travaux de réhabilitation est d’1 an.

Pour le calcul financier de ce scénario, il a été pris en compte les diagnostics des installations non collectif réalisés et le montant estimatif de réhabilitation individuel pour les installations non conformes.

Pour les installations à réhabiliter il a été pris en compte les 28 logements résidentiels (dont le bar-restaurant) classés « Installations NON conforme » et les ensembles « 1 » et « 2 » constitués de bâtiments et logements communaux.

Les couts estimés sont les suivants :

Scénario "Grand Bourg" Coût Assainissement Non Collectif

Poste Quantité Cout € HT

Réhabilitation ANC : Logements résidentiesl non coformes + Bar‐ 28 212 727 € Restaurant Réhabilitation ANC : Salle des 1 (15 EH) 15 000 € fêtes + mairie ( 1 ) Réhabilitation ANC : Ecole + 1 (25 EH) 25 000 € cantine + logement ( 2 )

TOTAL 252 727 €

Ces coûts sont répartis selon les classements des installations :

- Installations « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète - Travaux à réaliser sans délai de mise en œuvre : o 17 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 133 182 € HT,

- Installations « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure - Travaux de mise en conformité dans un délai maximum de 4 ans : o 13 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 119 545 € HT,

Les couts de réhabilitation ont été estimés à partir des diagnostics réalisés et des contraintes de réhabilitation pour chaque propriété.

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 43 SGE 1718 226 v2 2. Scénario 4 « grand bourg » : passage à l’assainissement collectif

Pour le calcul financier de ce scénario, il a été pris en compte les travaux à réaliser pour mettre en place un assainissement collectif sur ce périmètre :

- Création d’un réseau d’assainissement gravitaire pour desservir tous les logements, - Création d’un poste de refoulement (nécessité de refouler les eaux usées jusqu’à terrain approprié pour une unité de traitement), - Création d’une conduite de refoulement du poste jusqu’à l’unité de traitement, - Création d’une unité de traitement de capacité 100 EH, - Etudes nécessaires en amont et pendant les travaux, - Acquisition foncière du terrain pour l’unité de traitement.

Les travaux à réaliser sont présentés sur le plan ci-dessous :

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 44 SGE 1718 226 v2 Les couts estimés pour la collectivité sont les suivants :

Scénario "Grand Bourg" Coût Assainissement Collectif

Poste Quantité Cout € HT

Unité de traitement 100 EH 80 000 € Terrassement, fourniture et pose 900 ml 180 000 € de canalisation gravitaire (o 200) Poste refoulement 1 40 000 €

Terrassement, pose de 300 ml 75 000 € canalisation de refoulement Divers (études, essais, plans et 15% 56 250 € imprévus) Foncier ? 10 000 €

TOTAL 441 250 €

Les travaux de mise en place de l'assainissement collectif ne sont éligibles à aucune subvention à l'heure de l'étude (11ème programme de l'agence de l'eau 2019-2024 comme Département de la Vienne).

Il est à noter que dans cette estimation, les coûts à la charge des propriétaires pour se raccorder au réseau ne sont pas pris en compte. Ces coûts peuvent être très variables : selon les sorties d’eau usées à raccorder, nécessité éventuelle d’une pompe de refoulement, …

Le service public d'assainissement collectif étant doté d'un budget dédié et équilibré à l'échelle de Grand Châtellerault, les recettes doivent permettre de financer les dépenses engagées. Les propriétaires devront s'acquitter à l'occasion du passage en assainissement collectif :

- Au moment de la création du branchement d'assainissement : du montant du branchement individuel (à titre d'exemple il est, pour Châtellerault au 01/01/2019, de 1918,75 € TTC pour une habitation existante), - Au plus tard deux ans après la mise en service de l'assainissement collectif : de la taxe de participation à l'assainissement collectif (à titre d'exemple elle est, pour Châtellerault au 01/01/2019, de 1 000 € TTC), - Chaque année : de la redevance assainissement, proportionnelle à la consommation d'eau potable (à titre d'exemple il est pour Châtellerault, au 01/01/2019 et sur la base de 120 m3/an, de 2,12 € TTC/m3, soit 255 € TTC/an).

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 45 SGE 1718 226 v2 III. SYNTHESE

La synthèse des couts estimatifs des scénarios est présentée dans le tableau ci-dessous :

Nombre de Coût par PERIMETRESCENARIO Coût global HT branchements / branchement / installations installation (HT)

MAINTIEN ASSAINISSEMENT SCENARIO 1 180 909 € 23 7 866 € NON COLLECTIF "PETIT BOURG" PASSAGE ASSAINISSEMENT SCENARIO 2 357 875 € 23 15 560 € COLLECTIF

MAINTIEN ASSAINISSEMENT SCENARIO 3 252 727 € 34 7 433 € NON COLLECTIF "GRAND BOURG" PASSAGE ASSAINISSEMENT SCENARIO 4 441 250 € 34 12 978 € COLLECTIF

Pour le scénario 1, les coûts sont répartis selon les classements des installations :

- Installations « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète - Travaux à réaliser sans délai de mise en œuvre : o 11 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 99 545 € HT,

- Installations « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure - Travaux de mise en conformité dans un délai maximum de 4 ans : o 9 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 81 364 € HT,

Pour le scénario 3, les coûts sont répartis selon les classements des installations :

- Installations « Non Conforme – art 4 cas c » - Installation incomplète - Travaux à réaliser sans délai de mise en œuvre : o 17 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 133 182 € HT,

- Installations « Non Conforme – art 4 cas a » - Installation présentant un défaut de sécurité sanitaire ou un défaut de structure - Travaux de mise en conformité dans un délai maximum de 4 ans : o 13 installations concernées pour un coût de réhabilitation estimé à 119 545 € HT,

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 46 SGE 1718 226 v2

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 47 SGE 1718 226 v2

Les seuls critères pour « justifier le zonage » d'une commune sont d'ordre environnemental et économique. Toute autre argumentation s'éloignerait de ce que le législateur a prévu et serait, à ce titre, sans objet dans le cadre de l'enquête publique. Ce décret constitue donc le règlement de constitution du zonage.

Les zones d’assainissement non collectif sont donc justifiées : - soit parce que l'assainissement collectif ne présente pas d'intérêt particulier pour l'environnement. On admet que les techniques d'assainissement non collectif, sur des systèmes bien conçus, bien réalisés et régulièrement entretenus offrent les mêmes performances que des stations d'épuration collectives et limitent le risque de pollution accidentelle en cas de défaillance des ouvrages, - soit parce que l'assainissement collectif est d'un coût excessif. Cette notion de « coût excessif » est assez relative et le présent dossier doit permettre aux administrés de comprendre les orientations proposées par la Municipalité sur l’étendue de l’assainissement collectif.

L'expérience montre que le coût de l'assainissement collectif et notamment le coût des réseaux de collecte est inversement proportionnel à la densité d'habitat. En effet, pour un montant d'investissement correspondant à un linéaire de réseau donné, la répartition par branchement est d'autant plus faible que le nombre de foyers raccordés est important.

Compte tenu :

• de l’absence d’assainissement collectif, • de l'habitat diffus sur le territoire communal, • de l’aptitude des sols à l’assainissement autonome, • des possibilités de réhabilitation des installations d’assainissement non collectif existantes et non conformes, • du coût d'investissement important pour la mise en place d’un assainissement collectif.

GRAND CHATELLERAULT A CHOISI DE PLACER EN

ZONE D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

TOUT LE TERRITOIRE COMMUNAL

Si l’avenir devait apporter des modifications substantielles des éléments d’analyse (tels que densification de l’urbanisation, évolution du régime de subvention, taux d’intérêt plus faibles) susceptibles de remettre en cause cette conclusion, le zonage d’assainissement pourrait alors faire l’objet d’une procédure de révision.

Le plan du zonage d'assainissement est placé en annexe 3

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 48 SGE 1718 226 v2

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 49 SGE 1718 226 v2 L’assainissement est un élément de la lutte contre la pollution en général, qu’il convient de ne pas négliger. La commune de Orches, par le biais de ce dossier d’enquête, a déterminé un zonage d’assainissement adapté techniquement et économiquement au territoire, ce qui permettra de maîtriser à terme les rejets des eaux usées de la commune.

La réglementation établit des obligations pour la collectivité et les particuliers, quelque soit le mode d’assainissement considéré. Nous proposons de rappeler ces obligations :

RESPONSABILITE DU MAIRE POUR L’ENVIRONNEMENT ET L’HYGIENE DANS SA COMMUNE

L’article L.2212-1 et –2 du Code Général des Collectivité Territoriales fait obligation au Maire d’intervenir, au titre de la Police Municipale, quand le mauvais fonctionnement d’un équipement sanitaire, public ou privé, compromet la salubrité publique. Le rôle du Maire est de : • Assurer l’entretien et le contrôle de la conformité des branchements au réseau de collecte, • Mettre en place un règlement d’assainissement communal, • Signaler les rejets importants dans les cours d’eau à l’Administration, • Assurer le contrôle technique des installations d’assainissement non collectif.

Le Maire a la possibilité de déléguer sa maîtrise d’ouvrage et ses compétences en assainissement collectif et non collectif à un syndicat. Il n’y a pas délégation possible des pouvoirs généraux de Police du Maire. Ces compétences s'appliqueront en fonction des décisions prises quant au zonage d'assainissement, ce dernier prenant effet sur arrêté préfectoral, après enquête publique (validation conseillée du zonage par délibération municipale avant l'enquête publique).

RESPONSABILITE DES PARTICULIERS

L’article 46 de la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques n°2006-1772 du 30 décembre 2006 précise : « En cas de non-conformité de son installation d'assainissement non collectif à la réglementation en vigueur, le propriétaire fait procéder aux travaux prescrits par le document établi à l'issue du contrôle, dans un délai de quatre ans suivant sa réalisation ».

L’article 15 de l’arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques minimales applicables aux systèmes d'assainissement non collectif modifié par l’arrêté du 7 mars 2012 complète : Les installations d'assainissement non collectif sont entretenues régulièrement par le propriétaire de l'immeuble et vidangées par des personnes agréées par le préfet selon des modalités fixées par arrêté des ministres chargés de l'intérieur, de la santé, de l'environnement et du logement, de manière à assurer :  Leur bon fonctionnement et leur bon état, notamment celui des dispositifs de ventilation et, dans le cas où la filière le prévoit, des dispositifs de dégraissage ;  Le bon écoulement et la bonne distribution des eaux usées prétraitées jusqu'au dispositif de traitement ;  L’accumulation normale des boues et des flottants et leur évacuation. Les installations doivent être vérifiées et entretenues aussi souvent que nécessaire. La périodicité de vidange de la fosse toutes eaux doit être adaptée en fonction de la hauteur de boues, qui ne doit pas dépasser 50 % du volume utile. Les installations, les boîtes de branchement et d'inspection doivent être fermées en permanence et accessibles pour assurer leur entretien et leur contrôle. »

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 50 SGE 1718 226 v2

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 51 SGE 1718 226 v2

ANNEXES

ANNEXE 1 : DESCRIPTIF DES FILIERES, EXTRAIT DE « ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF - GUIDE D’INFORMATION A DESTINATION DES USAGERS DE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF – SEPTEMBRE 2012 »

ANNEXE 2 : CARTE D’APTITUDE DES SOLS A L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

ANNEXE 3 : CARTE DE ZONAGE DES TECHNIQUES D'ASSAINISSEMENT

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 52 SGE 1718 226 v2

ANNEXE 1 : DESCRIPTIF DES FILIERES, EXTRAIT DE « ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF - GUIDE D’INFORMATION A DESTINATION DES USAGERS DE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF – SEPTEMBRE 2012 »

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 53 SGE 1718 226 v2

Fic he 9

DESCRIPTIFS DES FAMILLES D’INSTALLATION

FICHE 9-1 : Fosse et épandage souterrain dans le sol en place

FICHE 9-2 : Fosse et épandage souterrain dans un sol reconstitué (filtre à sable)

FICHE 9-3 : Fosse et filtre à massif de zéolithe

FICHE 9-4 : Fosse et massif filtrant compact

FICHE 9-5 : Massif filtrant planté (avec ou sans fosse)

FICHE 9-6 : Micro-station à culture libre

FICHE 9-7 : Micro-station à culture fixée

FICHE 9-8 : Toilettes sèches

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Fiche 9-1

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION FOSSE ET EPANDAGE SOUTERRAIN DANS LE SOL EN PLACE

Principe de fonctionnement

Le traitement des eaux usées se fait en 2 étapes : une phase de « prétraitement » et une phase de traitement par le sol.

 Traitement primaire (couramment appelé « prétraitement ») Il est constitué d'une fosse toutes eaux (anciennement appelée fosse septique). Si nécessaire, elle peut être complétée par un préfiltre et/ou un bac dégraisseur. Une fosse septique toutes eaux est une cuve étanche qui reçoit l'ensemble des eaux usées brutes, c'est à dire les eaux-vannes et les eaux ménagères. Son rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants mais aussi de liquéfier les matières polluantes. Elle est équipée d'une ventilation assurant l'évacuation des gaz de fermentation. Le préfiltre piège les matières solides non retenues par la fosse. Il est constitué de matériaux filtrants (pouzzolane ou autres). Souvent intégré à la fosse, il est parfois indépendant et placé entre la fosse et l'épandage. Il n’a pas de fonction épuratoire. Le bac dégraisseur ou bac à graisses retient les matières solides, graisses et huiles contenues dans les eaux de cuisine, de salle de bain, de machines à laver (eaux ménagères). Compte tenu des contraintes d'entretien (nettoyage fréquent nécessaire), il n'est préconisé que dans les cas suivants :  si la longueur de canalisation entre l'habitation et la fosse est supérieure à 10 m ;  en cas d’activités spécifiques.

 Traitement secondaire Un épandage souterrain dans le sol en place est constitué de tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) disposés dans des tranchées ou dans un lit (en cas de terre trop meuble) de faible profondeur remplis de graviers.

 Évacuation Grâce à ses propriétés, le sol en place est utilisé comme support épurateur du fait des bactéries naturellement présentes et comme moyen d'évacuation des eaux usées traitées.

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Fiche 9-1

Illustration - Coupe

Caractéristiques principales

 Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur  Installation possible pour toute taille d’habitation en respectant un dimensionnement adapté. Volume de la fosse fonction de la taille de l’habitation : 3 m3 jusqu’à 5 pièces principales puis 1 m3 par pièce supplémentaire  Installation possible en intermittence  Emprise au sol supérieure à 100 m²  Installation en zones à usages sensibles possible sauf dispositions locales en vigueur  Nécessite un sol adapté au traitement et à l’évacuation des eaux usées (en particulier la perméabilité)  Pas d’imperméabilisation, de passage de véhicules ni de plantation sur la surface d’épandage  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Cette filière nécessite peu d’entretien. L’éventuel bac dégraisseur, le préfiltre et les regards doivent être vérifiés régulièrement et entretenus autant que de besoin. Il convient de vérifier le bon écoulement des effluents dans la boite de répartition et l'absence d’eaux stagnantes dans la boîte de bouclage. La fosse doit être vidangée par une personne agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.

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Fiche 9-22

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION FOSSE ET EPANDAGE SOUTERRAIN DANS UN SOL RECONSTITUE (FILTRE A SABLE)

Plusieurs filières existent selon les cas :

Cas rencontré Filière adaptée

Lit filtrant vertical Cas 1 : le sol naturel a une perméabilité trop importante pour non drainé traiter les eaux usées (« filtre à sable »)

Cas 2 : le sol naturel a une perméabilité insuffisante pour traiter Filtre à sable les eaux usées vertical drainé

Cas 3 : le sol naturel a une perméabilité insuffisante pour traiter les eaux usées et la parcelle (pente, topographie...) ne permet Lit filtrant à flux pas l'implantation d'un filtre à sable vertical drainé (pas assez de horizontal pente pour atteindre l'exutoire)

Principe de fonctionnement

Le traitement des eaux usées se fait en 2 étapes : une phase de « prétraitement » et une phase de traitement.

 Traitement primaire (appelé « prétraitement ») Le prétraitement est constitué d'une fosse toutes eaux (anciennement appelée fosse septique). Si nécessaire, celle-ci peut être complétée par un préfiltre et/ou un bac dégraisseur. Une fosse septique toutes eaux est une cuve étanche qui reçoit l'ensemble des eaux usées, c'est-à- dire les eaux vannes et les eaux ménagères. Son rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants mais aussi de liquéfier les matières polluantes. Elle est équipée d'une ventilation assurant l'évacuation des gaz de fermentation. Le préfiltre piège les matières solides non retenues par la fosse. Il est constitué de matériaux filtrants (pouzzolane ou autres). Souvent intégré à la fosse, il est parfois indépendant et placé entre la fosse et l'épandage. Il n’a pas de fonction épuratoire. L’éventuel bac dégraisseur ou bac à graisses retient les matières solides, graisses et huiles contenues dans les eaux de cuisine, de salle de bain, de machines à laver (eaux ménagères). Compte tenu des contraintes d'entretien (nettoyage fréquent nécessaire), il n'est préconisé que dans les cas suivants :  si la longueur de canalisation entre l'habitation et la fosse est supérieure à 10 m ;  en cas d’activités spécifiques.

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Fiche 9-2 Fiche 9-2

 Traitement secondaire Un filtre à sable vertical est constitué d'un massif de sable siliceux lavé qui remplace le sol naturel. Des tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) sont placés dans une couche de graviers qui recouvre le sable répartissant ainsi l'effluent sur le massif. Les eaux usées sont alors traitées par les micro-organismes fixés aux grains de sable. Dans le cas où la nappe phréatique est trop proche de la surface du sol, le filtre à sable vertical peut être réalisé au-dessus du sol en place sous la forme d'un tertre. Un lit filtrant à flux horizontal est constitué d'une succession horizontale de matériaux graveleux et sableux. Les eaux usées sont réparties en tête du filtre par un drain rigide enrobé de graviers. Elles transitent ensuite à travers les différentes couches de matériaux de plus en plus fins où elles sont traitées par les micro-organismes, puis elles sont collectées à l'aval par un drain avant d’être rejetées dans le milieu superficiel.

 Évacuation Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :  soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;  soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel ;  Soit, après avoir constaté l’impossibilité d’avoir recours aux modes d’évacuation précités, après une étude hydrogéologique et autorisation du maire de la commune, évacuées vers un puits d’infiltration.

Illustrations

Lit filtrant vertical non drainé

Filtre à sable vertical drainé

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Fiche 9-2

Lit filtrant à flux horizontal

Caractéristiques principales

 Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur  Installation possible pour toute taille d’habitation en respectant un dimensionnement adapté. Volume de la fosse fonction de la taille de l’habitation : 3 m3 jusqu’à 5 pièces principales puis 1 m3 par pièce supplémentaire - Surface des filtres à sable au moins égale à 5 m² par pièce principale, avec une surface minimale de 20 m²  Installation possible en intermittence  Emprise au sol à partir de 40 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées  Installation en zones à usages sensibles possible sauf dispositions locales en vigueur  Nécessite l’utilisation d’un sable aux propriétés spécifiques dit sable d’assainissement (visé par le « prNF -DTU 64.1 »)  Pas d’imperméabilisation, de passage de véhicules ni de plantation sur la surface d’épandage  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Cette filière nécessite peu d’entretien. L’éventuel bac dégraisseur, le préfiltre et les regards doivent être vérifiés régulièrement et entretenus autant que de besoin. Il convient de vérifier le bon écoulement des effluents dans le regard de répartition et l'absence d’eaux stagnantes dans le regard de bouclage. La fosse doit être vidangée par une personne agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.

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Fiche 9-3

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION FOSSE ET LIT FILTRANT DRAINE A FLUX VERTICAL A MASSIF DE ZEOLITHE

Principe de fonctionnement

Le traitement des eaux usées se fait en 2 étapes : une phase de prétraitement et une phase de traitement par un massif de zéolithe.

 Traitement primaire (appelé « prétraitement ») Le prétraitement est constitué d'une fosse toutes eaux/fosse septique de 5 m3 minimum. Si nécessaire, elle peut être complétée par un préfiltre et /ou un bac dégraisseur. Une fosse septique toutes eaux est une cuve étanche qui reçoit l'ensemble des eaux usées, c'est-à- dire les eaux vannes et les eaux ménagères. Son rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants mais aussi de liquéfier les matières polluantes. Elle est équipée d'une ventilation assurant l'évacuation des gaz de fermentation. Le préfiltre piège les matières solides non retenues par la fosse. Il est constitué de matériaux filtrants (pouzzolane ou autres). Souvent intégré à la fosse, il est parfois indépendant et placé entre la fosse et l'épandage. Il n’a pas de fonction épuratoire. L’éventuel bac dégraisseur ou bac à graisses retient les matières solides, graisses et huiles contenues dans les eaux de cuisine, de salle de bain, de machines à laver (eaux ménagères). Compte tenu des contraintes d'entretien (nettoyage fréquent nécessaire), il n'est préconisé que dans les cas suivants :  si la longueur de canalisation entre l'habitation et la fosse est supérieure à 10 m ;  en cas d’activités spécifiques.

 Traitement secondaire Le massif est constitué d’un matériau filtrant à base de zéolithe naturelle de type chabasite, placé dans une coque étanche. Il se compose de deux couches, une de granulométrie fine en profondeur, et une de granulométrie plus grossière en surface. Le système d’épandage et de répartition de l’effluent est bouclé et noyé dans une couche de graviers roulés lavés.

 Évacuation Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :  soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;  soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel ;  soit, après avoir constaté l’impossibilité d’avoir recours aux modes d’évacuation précités, après une étude hydrogéologique et autorisation du maire de la commune, vers un puits d’infiltration.

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Fiche 9-3

Illustrations

Caractéristiques principales

 Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur  Installation possible pour les habitations comportant au maximum 5 pièces principales (PP). La fosse septique toutes eaux doit être d'un volume minimal de 5 m3 et la surface minimale du filtre doit être de 5 m2  Au-delà de 5 PP, il existe des dispositifs ayant le même principe de fonctionnement parmi les dispositifs agréés  Installation possible en intermittence  Emprise au sol en général inférieure à 20 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées  Installation interdite en zones à usages sensibles  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Le bac dégraisseur, le préfiltre et les regards doivent être vérifiés régulièrement et entretenus autant que de besoin. Il convient de vérifier le bon écoulement des effluents dans le regard de répartition et l'absence d’eaux stagnantes dans le regard de bouclage. La fosse doit être vidangée par une personne agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse. Le renouvellement du matériau filtrant (zéolithe) doit être effectué selon la fréquence définie par le fabricant.

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Fiche 9-44

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION MASSIF(S) FILTRANT(S) COMPACT(S)

es dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le C principe de la culture fixée sur des supports filtrants. Les massifs filtrants compacts sont des massifs pour lesquels le matériau de filtration accompagnés de son système de distribution et de récupération des eaux usées traitées est mis dans une boîte qui l’isole du sol environnant.

Les massifs filtrants compacts sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

Principe de fonctionnement

 Traitement primaire Le traitement primaire dit « prétraitement » est le plus souvent une fosse septique toutes eaux équipée d’un préfiltre.

 Traitement secondaire Le massif filtrant (zéolithe, copeaux de coco, laine de roche, sable, etc.) reçoit l’ensemble des eaux usées domestiques prétraitées (effluents septiques). Un système de distribution peut assurer leur répartition sur l’ensemble du média filtrant. Celui-ci est utilisé comme système épurateur, permettant le développement de l’activité bactérienne. Le traitement secondaire des effluents septiques s’y fait grâce à la percolation de l’eau dans le massif filtrant (rétention de la biomasse produite au sein du massif). Les eaux usées traitées récupérées en fond de massif filtrant sont ensuite rejetées.

 Évacuation Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :  soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;  soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel.

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Fiche 9-4

Illustration

Caractéristiques principales

 Prescriptions particulières à chaque dispositif – se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr  Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalents-habitants et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée  Installation possible en intermittence  Emprise au sol du traitement inférieure à 20 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées  Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Les équipements doivent être vérifiés régulièrement et entretenus autant que de besoin. Il convient de vérifier le bon écoulement des effluents. Le traitement primaire doit être vidangé par une personne agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse. Le renouvellement du matériau filtrant doit être effectué selon la fréquence définie par le fabricant.

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Fiche 9-5

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION MASSIF(S) FILTRANT(S) PLANTE(S) (AVEC OU SANS FOSSE)

es dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le C principe de la culture fixée sur des supports filtrants. Les massifs filtrants plantés sont constitués d’un ou de plusieurs étages contenant un massif filtrant sur lequel des végétaux sont plantés. Le rôle de ce massif filtrant est prépondérant dans l’épuration et permet le développement du végétal. Le végétal n’a pas de rôle épurateur en tant que tel mais permet la bonne aération du massif filtrant et a un pouvoir décolmatant.

Les massifs filtrants plantés sont soumis à la procédure d’agrément ministériel.

Principe de fonctionnement

Le traitement des eaux usées brutes ou prétraitées (le plus souvent avec une fosse septique toutes eaux équipée d’un préfiltre), se fait grâce à la succession de deux étages : un premier à écoulement vertical et un second à écoulement horizontal. Dans le massif à écoulement vertical, constitué d’un ou plusieurs casiers, se produit une filtration mécanique des particules sur le support filtrant avec une dégradation biologique de la pollution par les micro-organismes aérobies (bactéries) qui s’y développent. Le massif à écoulement horizontal fonctionne, avec des mécanismes épuratoires aérobies (avec oxygène) et anaérobies (sans oxygène). Les eaux usées traitées récupérées en fond de massif filtrant sont ensuite rejetées.

Illustration

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Fiche 9-5

Caractéristiques principales

 Prescriptions particulières à chaque dispositif – se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr  Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalents-habitants et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée.  Installation possible en intermittence  Emprise au sol inférieure à 100 m2  Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage  Filière pouvant mettre à l’air libre des effluents (équipement adapté à prévoir selon information indiquée dans l’avis d’agrément)  Filière éligible à l’éco-PTZ

Entretien

En cas de traitement primaire par fosse septique, celui-ci doit être vidangé par une personne agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié de son volume utile. Le faucardage des végétaux et le curage des bassins sont nécessaires - se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr.

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Fiche 9-66

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION MICRO-STATION A CULTURE LIBRE

es dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le C principe de la dégradation aérobie (avec oxygène) de la pollution par des micro- organismes (bactéries) en culture libre. Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui dégradent les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) permet l'oxygénation et la mise en suspension de la biomasse dans les eaux à traiter.

Les micro-stations à culture libre de type boues activées sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

Principe de fonctionnement

Les micro-stations à culture libre de type boues activées fonctionnent avec de l’énergie, selon un schéma commun qui comprend dans la grande majorité des cas, trois phases (dans une ou plusieurs cuves) :

 Traitement primaire Le traitement primaire, appelé « prétraitement » ou « décanteur primaire » assure la séparation des phases (solides et flottantes) des eaux usées domestiques brutes pour délivrer un effluent (liquéfié) adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur. Cette phase de traitement est présente dans la majorité des systèmes à culture libre de type boues activées ou parfois combinée avec la phase de traitement secondaire.

 Traitement secondaire Le traitement secondaire, appelé « réacteur biologique » est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. Les eaux usées prétraitées ou décantées sont aérées par un générateur d’air assurant également le brassage du volume concerné. La mise en contact des bactéries épuratrices en suspension dans l’eau, de l’oxygène dissous apporté et de l’effluent à traiter permet l’abattement de la pollution. Cette dégradation génère notamment de l’eau, des gaz et des boues.

La séparation des boues produites par le traitement secondaire de l’eau usée traitée est réalisée dans un compartiment ou une cuve spécifique appelée clarificateur ou décanteur secondaire. Ces boues accumulées dans le clarificateur sont généralement recirculées vers le réacteur biologique. L’excès de boues produites est extrait pour être stockés dans le prétraitement ou décanteur primaire avec les boues primaires. Cette extraction permet d’éviter la surcharge du réacteur biologique et le relargage de matières en suspension (boues) vers le milieu naturel. Les eaux usées traitées sont ensuite rejetées.

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Fiche 9-6

Dans le cas des micro-stations de type SBR (Sequencing Batch Reactor/Réacteur Biologique Séquentiel), la réaction biologique et la clarification se font dans un même compartiment par le biais d’une succession de phases de traitement répétées.

 Évacuation Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :  soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;  soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel.

Illustration type boues activées

Caractéristiques principales

 Prescriptions particulières à chaque dispositif - se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr  Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalent-habitant et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée  Installation impossible en intermittence, sauf avis contraire dans l’avis d’agrément  Emprise au sol du traitement inférieure à 10 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées  Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément  Filière émettant un faible bruit et consommant de l’énergie  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière non éligible à l’éco-PTZ

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Fiche 9-6

Entretien

Le changement des pièces d’usures doit se faire suivant les prescriptions du fabricant (se référer au guide). Lorsque le volume dédié au stockage des boues atteint 30 %, il doit être procédé à la vidange par une personne agréée.

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Fiche 9-77

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION MICRO-STATION A CULTURE FIXEE

es dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le C principe de la dégradation aérobie de la pollution par des micro-organismes en culture fixée.

Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui vont dégrader les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) permet l'oxygénation de la biomasse et les supports favorisent le développement de cette dernière dans les eaux à traiter.

Ce sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

Principe de fonctionnement :

Les micro-stations à culture fixée fonctionnent avec de l’énergie, selon un schéma commun qui comprend dans la grande majorité des cas, trois phases (dans une ou plusieurs cuves) :  Traitement primaire Le traitement primaire, appelé « pré traitement » ou « décanteur primaire » assure la séparation des phases (solides et flottants) des eaux usées domestiques brutes pour délivrer un effluent adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur.  Traitement secondaire Le traitement secondaire, appelé « réacteur biologique » est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. Les eaux usées prétraitées sont aérées par un générateur d’air. La mise en contact des bactéries épuratrices (biomasse) fixées sur les supports avec de l’oxygène dissous et avec l’effluent à traiter permet l’abattement de la pollution. Cette dégradation génère notamment de l’eau, des gaz et des boues.

La clarification est réalisée dans un compartiment ou cuve spécifique appelé clarificateur ou décanteur secondaire. Les boues en excès sont extraites vers le traitement primaire pour y être stockées avec les boues primaires. Cette extraction des boues permet d’éviter le relargage de matières en suspension (boues) vers le milieu naturel. Les eaux usées traitées sont ensuite rejetées.  Évacuation Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :  soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;  soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel. Guide d’information à destination des usagers de l’assainissement non collectif – septembre 2012

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Fiche 9-7

Illustration

Caractéristiques principales

 Prescriptions particulières à chaque dispositif - se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr  Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalent-habitant et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée  Installation impossible en intermittence, sauf avis contraire dans l’avis d’agrément  Emprise au sol du traitement inférieure à 10 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées  Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément  Filière émettant un faible bruit et consommant de l’énergie  Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents  Filière non éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Le changement des pièces d’usures doit se faire suivant les prescriptions du fabricant (se référer au guide). Lorsque le volume dédié au stockage des boues atteint 30 %, il doit être procédé à la vidange par une personne agréée.

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Fiche 9-8

DESCRIPTIF DES FAMILLES D’INSTALLATION TOILETTES SECHES ET TRAITEMENT PAR COMPOSTAGE

onctionnant sans eau de dilution ni de transport, les résidus des toilettes sèches sont traités F sur la parcelle par compostage. L’utilisation de toilettes sèches doit être associée à une filière de traitement des eaux ménagères.

Principe de fonctionnement :

D’un point de vue pratique on distingue deux principaux types de toilettes sèches : les toilettes sèches sans séparation dites « unitaires » et celles avec séparation à la source des urines et des matières fécales.

 Les toilettes unitaires Le principe des toilettes unitaires repose sur la récupération et le traitement conjoint des urines et des fèces.  Dans les toilettes unitaires à sciure ou Toilettes à Litière Biomaîtrisée (TLB), les excréments (urines et matières fécales) tombent par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle. L’ajout de litière avant la mise en service ainsi qu’après chaque utilisation a notamment pour effet d’absorber les liquides et de bloquer les odeurs.

 Dans le cas des toilettes unitaires à séparation gravitaire, les excréments tombent aussi par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle. Les urines percolent vers le bas du composteur où elles sont évacuées vers un dispositif de traitement (aires de compostage ou filière de gestion des eaux ménagères). Les matières fécales sont hygiénisées par compostage ou lombricompostage à l’intérieur du réceptacle ou de la chambre de compostage ou sur une aire extérieure.

 Les toilettes à séparation à la source Les urines sont récupérées séparément des matières fécales par des cuvettes spécifiques. Les toilettes à séparation à la source permettent d’espacer les fréquences de vidange en ne nécessitant pas d’ajout de matière carbonée (litières) et en évacuant par gravité les urines qui représentent environ 90 % du volume de nos excréments. Les urines sont évacuées vers une zone de traitement (aire de compostage ou dispositif d’assainissement des eaux ménagères) ou vers un réservoir de stockage (bidon, cuve). Les fèces sont collectées dans un réservoir de stockage, à vidanger sur une aire de compostage. Les urines peuvent être valorisées seules ou traitées par compostage en les (ré)-associant aux matières fécales.

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Fiche 9-8

Illustration

Caractéristiques principales

 Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur  Installation possible pour toute taille d’habitation suivant dimensionnement adapté. les toilettes sèches nécessitent généralement un dispositif de ventilation forcé notamment pour assurer le contrôle des odeurs. Certains modèles nécessitent un vide sanitaire, une cave au-dessous ou à côté pour y placer le réceptacle des matières. Les eaux ménagères doivent être traitées dans une filière spécifique et adaptée  Installation possible en intermittence  Emprise au sol du traitement des eaux ménagères variable suivant la filière choisie (voir fiches précédentes). L’aire de compostage doit être étanche et dimensionnée pour permettre un temps de maturation-hygiénisation suffisant  Installation possible en zones à usages sensibles sauf réglementations locales spécifiques  Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage ou choix d’une filière de traitement des eaux ménagères des fiches 9-6 ou 9-7  Filière pouvant mettre à l’air libre des effluents (équipement adapté à prévoir)  Filière éligible à l’éco-PTZ (hors traitement des eaux ménagères si dispositif correspondant aux fiches 9-6 ou 9-7)

Entretien

Les fréquences de vidanges d’une toilette sèche varient en fonction de la taille du réceptacle des matières. Le compost sera utilisé à maturation et l’aire de compostage sera entretenue afin de respecter la réglementation en vigueur. Guide d’information à destination des usagers de l’assainissement non collectif – septembre 2012

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ANNEXE 2 : CARTE D’APTITUDE DES SOLS A L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 54 SGE 1718 226 v2

ANNEXE 3 : CARTE DE ZONAGE DES TECHNIQUES

D'ASSAINISSEMENT

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE GRAND CHATELLERAULT (86) Bureau d’études SG Environnement Commune de ORCHES - Zonage des techniques d'assainissement 55 SGE 1718 226 v2