HERAULT – PRESENTATION DU BASSIN HOUILLER DE GRAISSESSAC IRSP n°34117.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers
Réseaux du bassin houiller de Graissessac
Code INSEE – Commune(s)
34038 – Le Bousquet-d’Orb 34049 – Camplong 34055 – Castanet-le-Haut 34117 – Graissessac 34235 – Rosis 34257 – St-Geniès-de-Varensal t 34260 – S -Gervais-sur-Mare 34312 – La Tour-sur-Orb Hérault
N°RSU N° officiel Intitulé Ouverture Fermeture 12282.03N 722 000 TOURNEMIRE > LA TOUR SUR ORB 1872 En service 34117.01N 729 000 GRAISSESSAC - Etréchoux-le-Vieux > GRAISSESSAC 1858 1978 GRAISSESSAC - Etréchoux-le-Vieux > St-GENIES-DE- 34117.02N 729 000 VARENSAL – Plaisance Gare 1924 1978 LA TOUR SUR ORB - Le Four à Chaux > GRAISSESSAC - 34312.01N 729 000 Estréchoux le Vieux 1858 1978 multiples / Réseaux à voies étroites des mines 1849 1993
1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025
Le haut pays minier : histoire et technique – Gilbert Crepel – ESPACE SUD Houillères de Graissessac Exxplore.fr Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers - 1974 Gallica NuméroCausses et Cévennes : revue du Club cévenol – 1973 Gallica Étude du bassin houiller de Graissessac (Hérault) – 1843 Google-Books Rapports et délibérations / Conseil général de l'Hérault Gallica Rapport adressé à M. le ministre de l'Agriculture et du commerce - 1873 Gallica Sur les traces du bassin houiller de Graissessac PHLV Statistiques du département de l’Hérault - 1824 google Livres TECTONIQUE DES BASSINS HOUILLERS DE LA BORDURE ORIENTALE DU MASSIF CENTRAL - 1954 Graissessac, autrefois… saga-geol.asso.fr Historique de la mine à Graissessac DPetDC Dans le vallon de l’Espaze Camplong34
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IRSP – 3 février 2019 1
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Le bassin houiller de Graissessac1 forme, entre Castanet-le-Haut et le Bousquet d’Orb, une bande d’environ deux kilomètres de large, allongée d'est en ouest sur une trentaine de kilomètres. L'extraction commence au Moyen-âge, par des exploitations artisanales à ciel ouvert, appelées baumes.
34117.01N
ROSIS
Carte géomorphologique du bassin houiller de Graissessac. En noir, chemin de fer à écartement normal en service. En rose, chemin de fer à écartement normal abandonné. Les points jaunes et verts indiquent l’emplacement des entrées de mine, respectivement détruites et conservées.
La chronologie de création des concessions et des compagnies est résumée ci-dessous. En 1946, les exploitations charbonnières sont nationalisées et la Compagnie des Mines de Graissessac est intégrée dans les Houillères du Bassin du Centre et du Midi (HBCM). Elle exploita le charbon du bassin de Graissessac sous le nom sous Groupement Sud-Est des HBCM, Unité d'exploitation de l'Hérault.
1 Au XIXème siècle, le bassin portait le nom de Saint-Gervais. IRSP – 3 février 2019 2
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Avant d’aborder les réseaux miniers, quelques mots sur les chemins de fer traversant le bassin houiller de Graissessac.
L’histoire commence en 1838, avec l’étude de l’ingénieur des Mines FELIX-NAPOLEON GARELLA (1809-1858), évoquant l’idée d’établir un chemin de fer entre le bassin houiller de Graissessac et Béziers2. Il faut attendre le 14 mai 1853 pour que les travaux débutent, sous la direction de la Cie du Chemin de Fer de Graissessac à Béziers, créée le 26 février 1853. La ligne est mise en service pour les marchandises le 20 septembre 1858 de Béziers à Bédarieux puis le 28 décembre 1858 jusqu’à Graissessac (Estréchoux). La ligne ouvre aux voyageurs le 1er septembre 1859. Extrait carte Michelin n°83 – 1938
Le chemin de fer de Graissessac est racheté le 1er mai 1863 par la Cie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, avec l’objectif de créer une ligne nouvelle jusqu’à Millau. Mise en service le 11 mai 1872, cette dernière se greffe à la précédente au sud de La Tour-sur-Orb, à la sortie nord le tunnel du Four Pascal. A cette date, elle est limitée au Bousquet-d’Orb ; Millau étant atteint le 18 octobre 1874.
Gare du Bousquet-d‘Orb
Gare de Graissessac, vue en direction du sud
Un prolongement d’Estréchoux à Castanet-le-Haut est projeté dès 1879 (ligne n°156). Celui-ci est finalement limité à Plaisance et réalisé tardivement. Sa construction ne débute qu’en 1910. En 1917, les travaux sont pratiquement terminés mais les ponts métalliques de Vérénoux et Estréchoux ne sont toujours pas livrés. La Cie du Midi ne pouvant poser la voie, les mines de Plaisance et Andabre se mettent d'accord afin d'utiliser la plateforme pour le transport du charbon jusqu’à Estréchoux. Elles y posent une voie métrique et construisent des ponts provisoires en bois. Débutée en avril 1917, la pose de cette voie a dû s’achever fin juillet 1918. La mise en service définitive à voie normale entre Estréchoux et Plaisance- Andabre a lieu le 13 octobre 1924.
Le 1er novembre 1954, la branche La Tour-sur-Orb – Plaisance ferme aux voyageurs, puis en 1978 aux marchandises.
Gare de Plaisance-Andabre
2 Etude du bassin houiller de Graissessac. Le chemin de fer devait suivre Le Clédou, La Mare puis L’Orb jusqu’à Béziers. IRSP – 3 février 2019 3
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Afin d’analyser au mieux les réseaux ferroviaires de surfaces, mis en service dans les différentes concessions, le bassin a été divisé en 5 secteurs listés ci-dessous. Les liens permettent d’accéder aux fiches correspondantes, sauf pour les deux secteurs de Camplong et la Tour sur Orb qui n'ont pas ou peu possédé de voies ferrées minières et sont traités dans la présente fiche.
Secteur Concession(s) Commune(s) Fiche Castanet-le-Haut Plaisance Plaisance Rosis 34257.1 Saint-Geniès-de-Varensal Saint-Gervais Graissessac Graissessac Devois de Graissessac Saint-Etienne-Estréchoux 34117.1 Boussagues Saint-Gervais-sur-Mare Camplong Boussagues Camplong Présente fiche Boussagues Le Bousquet-d’Orb Le Bousquet d’Orb 34038.1 Le Bousquet-d’Orb La Tour-sur-Orb Camplong La Tour-sur-Orb La Tour-sur-Orb Présente fiche La Tour-sur-Orb
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Présentation Le secteur de Camplong n’a pas connu de réseau de surface significatif et n’a jamais été un centre de traitement du minerai. Il aurait pu se développer, si le projet évoqué au début des années 1860 d’établir un embranchement particulier au départ de la halte d’Espaze (gare de Camplong) avait abouti.
Deux secteurs furent exploités : le premier autour du Puits Durand (ovale rouge) et le second sur les flancs du Cap Nègre (ovale jaune).
Les archives consultées n’indiquent rien sur l’existence de réseaux de surface du côté du Cap Nègre. Quand bien même ce serait le cas, le secteur ayant été intensément exploité en découverte, il n’en resterait aucune trace.
Il n’en est pas de même dans le secteur du puits Durand où au moins un plan incliné est signalé.
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Autour du Puits Durand Le Puits Durand est signalé ci-contre par le rond orange. Mine Poupon Plusieurs mines sont répertoriées de part et d’autre du ruisseau de L’Espaze. Deux d’entre elles sont localisées ci-contre : la Mine Poupon et la Mine Vigne-Cave.
Stade
Mine Vigne Cave
Un plan incliné est mis en service en 1865 au départ de la mine Poupon. Il existe très peu d’informations à son sujet et aucune des cartes, cadastres et plans consultés n’indiquent son orientation et extrémité. De même, les vues aériennes ne permettent pas d’en retrouver la trace. Il devait certainement rejoindre l’emplacement de l’actuel stade communal. De là, le minerai était évacué à dos de mulets. Au début des années 1880, un câble aérien relia les mines de la rive gauche à la mine Poupon. Le Puits Durand Le puits Durand est foncé en 1873 jusqu’à 110 mètres. Sur la carte postale ci-contre, un plan incliné est visible (pointillés bleus).
A cette époque, les wagonnets sont remontés à la surface et rejoignent les usines de Graissessac par une galerie située au nord du puits. Celle-ci débouche dans le vallon du Clédou par la galerie de la mine Saint-Joseph. Il est donc possible que le minerai de la mine Vigne-Cave, située sur l’autre rive et ouverte également en 1873, suivait le même itinéraire en empruntant le plan incliné visible sur la photo.
Ci-contre et ci-dessous, le vallon de l’Espaze avec le carreau de la mine pointé par la flèche.
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Le puits Durand communiquait à moins 18 m avec la mine Adèle, à moins 68 m avec le travers-banc Durand et à moins 92 m avec la recette et la salle des pompes.
En 1963, à la fermeture des galeries souterraines pour une exploitation à ciel ouvert, le gisement fut divisé en cinq compartiments correspondant chacun à un massif montagneux. Ces secteurs furent nommés d'Ouest en Est : − Les Salles (non exploité mais reconnu) ; − Rive Droite ; − Rive Gauche (Carrière des Padènes) ; − Cap Nègre ; − L'Orb.
Le puits Durand continua d'être utilisé pour relier par une voie souterraine de 6,5 km (travers-banc 250), les concessions du Devois de Graissessac et de Boussagues au carreau Debay (Le Bousquet-d'Orb). Le puits était utilisé telle une trémie. Au fond, le convoi était formé de 15 wagons (contenant 6 m3 de charbon) tractés par une locomotive électrique, formant un train de 100 m de long. Il effectuait 14 voyages par jour.
La galerie souterraine et est indiquée ci-dessous, sur la carte schématique des différents quartiers exploités par les H.B.C.M.
Estréchoux
Ci-contre, le chevalement du puits Durand est l’un des derniers vestiges visibles de l’exploitation de charbon.
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La concession de La Tour-sur-Orb exploitait un petit secteur de l’Aire Raymond situé dans l’environnement du tunnel ferroviaire du même nom (voir fiche ITFF 34312.2), indiqué en pointillés ci-dessous.
Il existait certainement quelques voies permettant d’évacuer les stériles et sortir le minerai mais aucune des cartes, cadastres et plans consultés n’indiquent leur présence.
Puits n°3 du tunnel Descenderies Vidal
Galeries n°1 et n°2
Bureaux Galerie n°4 En cherchant bien, il est encore possible de Galerie Graff retrouver quelques vestiges. Galerie Jambert n°5 Graff Ci-contre, la localisation des puits, galeries Descenderie Louriac et descenderies en 1903. Le puits n°3 au- Puits n°1 dessus du tunnel intrigue par sa situation. Ne s’agirait-il pas plutôt d'une cheminée d’aération du tunnel ferroviaire n’ayant rien Puits n°5 (proche PN n°16 D23) ↘ à voir avec l’exploitation minière ?
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