Cahier n°4 : Dynamiques urbaines

ARRET

1 2 Sommaire

1. Evolution de l’urbanisation : une urbanisation galopante depuis la seconde moitié du XXème siècle……………………………………………………………….. 5 .

2. Morphologie et fonctionnement du territoire : une armature urbaine constituée mais fragilisée………….. 8

2.1 L’armature urbaine du territoire……………………………….… 8 2.2. Des centralités aux qualités inégales …………………………. 13

3. La consommation foncière…………….……………………….. 24

3.1. L’évolution de la consommation d’espaces : bilan…………. 24 3.2. L’évolution de la consommation d’espaces : perspectives.. 26

4. Transports et déplacements : une accessibilité optimale, mais des nuisances particulièrement fortes liées à l’accroissement des flux……………………………………….. 30

3 4 1. Evolution de l’urbanisation

La Tour du Pin 3800 1900 St Jean de S. 690

St Clair 1300 Le territoire, à dominante rurale, compte 19065 habitants, 1320 dont 8270 habitants sur les communes les plus importantes, le long de la RN6 (Cessieu, St Jean de Soudain, La Tour du St Didier 1160 Pin, St Clair et St Didier de la Tour) axe historique de La Chapelle 970 circulation traversant le territoire d’Ouest en Est, le long de la Bourbre. 670

Dolomieu 2200 A cette époque, les enveloppes urbaines sont réduites et « ramassées », dans le cadre d’une urbanisation contenue. Faverges 1050 Les villes et villages s’organisent autour d’un « noyau, » Le Passage 700 d’une rue (axe passant tel que la RD 1006, par exemple), d’un carrefour entre deux axes passants, ou sont St Victor de C. 1070 polynucléaires, constitués de plusieurs hameaux de taille Biol 1060 similaire. Ste Blandine 700 Si, du fait du relief chahuté des Vals du Dauphiné, la Montagnieu 580 structure polynucléaire, « dispersée » de l’urbanisation est prédominante sur l’ensemble du territoire, on distingue Torchefelon 480 toutefois quelques polarités plus significatives : 620 • Lieu de passage et d’étape dans la route reliant la vallée du Rhône aux Alpes, La Tour-du-Pin, sous- Montrevel 380 préfecture, compte déjà 3800 habitants et constitue la Belmont 315 principale polarité du territoire, organisée autour d’un noyau bien identifiable. . Noyau : tissu urbain dense • Dolomieu, bourg ancien, de 2200 habitants se distingue et rassemblé autour d’un également sur le plateau comme la deuxième centre commune la plus peuplée du territoire, ; . Polynucléaire : hameaux • Au Sud, dans la vallée de l’Hien, seules Biol et St-Victor- de même importance et de-Cessieu dépassent les 1000 habitants mais séparés par des espaces s’organisent en deux entités distinctes, créant de non urbanisés centralités à l’échelle des communes (organisation polynucléaire). . . Rue : tissu urbain dense sur un ou plusieurs axes

parallèles A contrario, les zones de marais sont encore préservées de l’urbanisation. . Carrefour : tissu urbain disséminé autour d’un croisement de routes 5 1950 La Tour du Pin 4200 St Jean de S. 550 Avec le développement de l’industrie liée à l’arrivée du St Clair 1850 chemin de fer, le début du XXème siècle est favorable au développement des polarités urbaines. Cessieu 1165 A dominante rurale, le territoire est marqué par un fort exode St Didier 900 des populations en quête d’emploi dans les grandes villes. L’ensemble des communes du territoire voit ainsi sa population La Chapelle 715 diminuer, à l’exception de la ville-centre, La Tour du Pin, de Rochetoirin 390 Saint-Clair-de-la-Tour, et de Saint-Victor-de-Cessieu, qui bénéficie du développement industriel qui s’amorce dans la Dolomieu 1315 basse vallée de l’Hien (cité ouvrière Giroud). Faverges 720

En 1950, le territoire ne compte plus que 16755 habitants, soit Le Passage 455 une diminution de 12% par rapport à 1950, toutefois plus St Victor de C. 1200 marquée dans les communes rurales (-25 %) hors centralité du val de Bourbre (+4,5 %). Biol 865

Ste Blandine 575 La Tour du Pin compte alors 4200 habitants. Montagnieu 500

Torchefelon 360

Doissin 485 1960-2015 Montrevel 265 Belmont 245 La seconde moitié du XXème siècle, par contraste, se caractérise par un fort développement de l’ensemble du territoire, qui voit sa population doubler.

Avec l’explosion de l’automobile, qui raccourcit les distances- temps avec les principaux lieux d’emplois, les communes rurales retrouvent une dynamique et bénéficient elles aussi d’une forte croissance. St-Victor-de-Cessieu Ce développement important et uniforme a eu un impact important sur le territoire, transfiguré, et perdant peu à peu ses caractéristiques rurales sous l’effet de l’aménagement de nouveaux quartiers d’habitat en extension des cœurs urbains anciens et des infrastructures de transports. St-Clair-de-la-Tour 6 2015 La Tour du Pin 8000

Ce développement extensif et fortement consommateur d’espaces a abouti : St Jean de S. 1580 - à la constitution d’un continuum urbain entre Cessieu et Saint-Clair-de-la-Tour St Clair 3400 de part et d’autre de la Tour-du-Pin. Cessieu 2935 Ce continuum est notamment marqué par la présence de zones d’activités artisanales, commerciales et tertiaires caractéristiques des entrées de villes qui St Didier 2020 s’est développée autour des anciens sites industriels historiques La Chapelle 1770 - à la forte extension, au profit, notamment, de l’habitat pavillonnaire et du renforcement des activités économiques, des anciennes polarités du plateau Rochetoirin 1125 de Dolomieu et de St Victor de Cessieu, pour former des zones urbaines quasi- Dolomieu 3125 continues, entrecoupées de zones agricoles de plus en plus morcelées Faverges 1390 - à d’importants développements pavillonnaires à proximité immédiate de la zone urbaine de la vallée : Ste-Blandine, St Didier-de-la-Tour, Le Passage (qui Le Passage 790 bénéficient de la proximité de St André-le-Gaz en plus de la Tour-du-Pin) St Victor de C. 2215 - au développement des communes de la haute vallée de l’Hien, qui bénéficie Biol d’une ouverture au Sud de la vallée : le secteur de plaine autour de la RD 51 1400 devient un nouveau support de développement urbain, et les zones de marais Ste Blandine 970 sont désormais asséchées et occupées Montagnieu 1055

De polynucléaires, les communes du territoire sont majoritairement devenues Torchefelon « satellitaires », voire « continues », sous l’effet du développement urbain extensif. 725 Les espaces non urbanisées sont de plus en plus morcelés, et les extensions Doissin 890 urbaines sont venues « diluer » les noyaux historiques. Quoique en croissance démographique depuis 1950, La Tour du Pin elle-même, Montrevel 455 sur la période récente, pâtit de ce développement extensif, comptant de Belmont 590 nombreux logements anciens et commerces vacants. VDD Ouest 34435

L’évolution récente de l’urbanisation, en extension (et en rupture) des enveloppes . Continu : urbaines historiques, a bouleversé le paysage des Vals du Dauphiné comme son pas de centre ou environnement. indifférenciable dans le Avec des distances importantes à parcourir et une dispersion de l’habitat et des tissu urbain lâche, diverses fonctions, elle a en outre engendré un fonctionnement spécifique, Saint-Jean-de-Soudain Dolomieu homogène et continu caractérisé par une dépendance à l’usage de l’automobile, et un détournement des centralités, jugés trop contraintes pour cet usage, et inadaptées aux attentes . Satellitaire : des ménages dont les modes de vie sont aussi façonnés par une urbanisation un type dominant qu’ils ont à l’origine suscité. (centre) et des La vacance se fait sentir dans les centres-villes et centres-villages, tandis que les hameaux satellitaires infrastructures sont venus accélérer leur mutation. séparés par des L’enjeu du PLUi consiste de ce point de vue à redonner de la lisibilité et de espaces non urbanisés l’attractivité aux centralités du territoire, et de rendre l’urbanisation plus cohérente . Dispersé : et moins extensive, au service d’une économie nécessaire et désormais pas de centre, tissu réglementairement imposée. urbain discontinu, ruralité 7 2. Morphologie et fonctionnement du territoire : une armature urbaine constituée mais fragilisée 2.1. L’armature urbaine

La prééminence historique de certaines communes (La Tour du Pin, St-Clair-de-la-Tour, St-Victor-de-Cessieu, Biol), leur poids démographique actuel, mais aussi leur degré d’équipement et leur niveau d’activités économiques, en lien avec le développement récent, permet toutefois, et malgré l’explosion urbaine récente du territoire, d’identifier différentes polarités constituant l’armature urbaine du territoire. Chaque commune présente ainsi un « poids », une influence différente à l’échelle du territoire, en ce qu’elle concentre plus ou moins de logements, de services et d’emplois générateurs d’attractivités et de flux sur son propre territoire. Les pôles d’équipements et de services

Les communes peuvent être classées en 3 catégories selon leur niveau d’équipement :

Niveau 1 : La-Tour-du-Pin (env. une trentaine d’équipements et un rayonnement intercommunal voire au- delà)

Niveau 2 : Saint-Victor-de-Cessieu ; Biol ; St-Clair-de-la-Tour, Cessieu, Dolomieu, La Chapelle-de-la-Tour (env. 10 à 15 équipements chacune et un rayonnement sur les communes limitrophes

Niveau 3 : Faverges-de-la-Tour,Rochetoirin, Saint- Jean-de-Soudain, Sainte-Blandine, Saint- Didier-de-la-Tour, Le Passage, Torchefelon, Montagnieu, Doissin, Montrevel, Belmont

8 Les zones d’activités Les polarités commerciales

Les principales zones d’activités présentes sur le territoire se répartissent On peut distinguer 4 niveaux de polarité commerciale selon le nombre de commerces de la manière suivante : présents sur chaque commune, mais aussi selon leur diversité et leur zone de chalandise, leur rayonnement. Le cœur urbain de La Tour-du-Pin/St Jean-de-Soudain/St-Clair-de-la-Tour se distingue ainsi par la présence de moyennes et grandes surfaces commerciales qu’on ne retrouve pas ailleurs sur le territoire, et, pour ce qui concerne La Tour-du-Pin, par une concentration importante de petites cellules commerciales en centre-ville (des cellules toutefois concurrencés par les grandes surfaces de périphérie, car moins adaptées aux nouveaux modes de déplacements et de consommation (stationnement contraint, surfaces de vente réduites…).

Niveau 1 La Tour du Pin (centre-ville), St Jean de Soudain 3 (10) (ZA), St Clair de la Tour (Carrefour) 4 (0) 4 (0) Niveau 2 4 (2) 3 (13) (12 - 15 commerces St Jean- de proximité, forains) de- St Victor de Cessieu, Soudain 1 St-Clair- Biol, Cessieu, St Clair (ZA) de-la-Tour 2 (13) (141) (Martinet) de la Tour (centre) 2 (15) 1 (34) 1 (20) Niveau 3 (5 - 10 commerces 3 (6) de proximité, forains) 4 (1) Dolomieu, La Chapelle de la Tour (centre), St Didier de 2 (14) (2) la Tour 4 (3) 4

Niveau 4 : 4 (2) (< 3 commerces) : St Jean de Soudain (village), Faverges de la Tour, Rochetoirin, 4 (2) Le Passage, 2 (15) Montagnieu, Ste Blandine, Doissin, Torchefelon, Belmont, Montrevel 4 (1) 4 (1) 9 La présence combinée d’équipements, de zones d’activités et de commerces permet d’identifier des polarités, qui sont aussi des générateurs de flux.

On peut hiérarchiser les polarités selon leur niveau d’équipements et d’activités.

On constate ainsi une concentration des équipements et activités autour de la Bourbre, dans le continuum urbain historiquement constitué autour de l’ancienne RN6 (RD 1006) et récemment renforcé autour de l’autoroute A 43, qui s’étend depuis Cessieu jusqu’à St-Clair- de-la-Tour, autour de la ville-centre historique de La Tour-du-Pin.

Deux pôles « satellites » émergent autour de cet axe de centralité : - Saint-Victor de Cessieu, qui a bénéficié de la dynamiquede développement industriel du territoire durant la première moitié du XXème siècle et compte, si on intègre la ZA de Sainte Blandine, à proximité, deux zones d’activités, - Saint-Didier-de-la-Tour, dans l’axe Cessieu-La Tour-du-Pin-Saint- André-le-Gaz-Les Abrets-en-Dauphiné

Enfin, les deux bourgs historiques Biol et Dolomieu, plus en retrait au Nord et au Sud de l’axe de centralité, demeurent identifiables, quoique plus confidentiels et rayonnant surtout à l’échelle des communes limitrophes.

Cette lecture du territoire, en lien avec les objectifs du SCOT du Nord Isère, permet d’identifier les enjeux d’intervention du PLUi, par Niveau d’équipements contraste avec l’évolution de l’urbanisation sur le territoire depuis les années 1960, extensive, dispersée, diluée et parfois anarchique. Zones d’activités Il convient ainsi de rendre le territoire plus lisible, de maintenir les économiques complémentarités entre les communes et à l’intérieur même des

Concentration communes, entre des secteurs résidentiels, d’activités économiques, commerciale et surtout de renforcer des polarités assises sur une mixité de fonctions plus ou moins rayonnantes. L’urbanisation future du territoire doit Poids démographique contribuer à lui redonner de la cohérence, au profit d’un fonctionnement plus économe en espaces, à l’impact paysager plus mesuré, et avec un fonctionnement moins dépendant de l’automobile. 10 Les objectifs du SCOT : « Consolider l’armature urbaine du territoire »

Le SCOT a retenu une armature urbaine composée de villes-centres et Le territoire des Vals du Dauphiné Ouest comporte 3 niveaux de polarités : communes périurbaines (formant les « pôles urbains »), de villes-relais, de - La ville-centre de La Tour du Pin et les communes périurbaines de Saint- bourgs-relais et de villages. Jean-de-Soudain, Saint-Clair-de-la-Tour et La Chapelle de la Tour, dans leur Chaque type de commune dispose d’orientations en fonction de son rôle partie agglomérée à la ville-centre (le « pôle urbain » ou « cœur urbain », dans la structuration d’ensemble du Nord-Isère et dans l’organisation du centralité du territoire bassin de vie. Les documents de planification sont compatibles avec les orientations retenues pour chaque type de commune de l’armature - Les bourgs relais de Saint-Victor-de-Cessieu et Biol urbaine (maîtrise des consommations foncières, préservation des espaces - Les villages, parmi lesquels certains disposent d’une prééminence agricoles et naturels, diversification de la typologie des logements, historique et, de fait, d’une taille significatives et de fonctions plus organisation de la mobilité et des déplacements). nombreuses et variées : Cessieu et Dolomieu, par exemple.

11 Les objectifs du SCOT : « Consolider l’armature urbaine du territoire »

Le SCOT du Nord Isère fixe pour chaque niveau de polarité des grandes orientations pour son développement : niveau de croissance démographique, économie de foncier, organisation spatiale, mixité fonctionnelle et sociale, promotion des déplacements doux non motorisés, valorisation des patrimoines et paysage, préservation des espaces naturels et agricoles…

Recouvrant, dans une approche transversale, l’ensemble de ces différentes thématiques, la revalorisation des centralités dans le cadre d’une urbanisation recentrée constitue une des orientations fortes du SCOT du Nord Isère.

Recentrer l’urbanisation dans une enveloppe multifonctionnelle Valoriser les centralités des villes, bourgs et villages

Cette orientation permet tout d’abord, en cohérence avec les orientations législatives visant à Outre la spatialisation du développement du territoire dans réduire la consommation d’espaces naturels et agricoles, d’identifier les communes prioritaires le cadre d’une armature urbaine hiérarchisée et réaffirmée, pour l’accueil du développement du territoire des Vals du Dauphiné, et même, au sein des cette orientation du SCOT recouvre aussi un ensemble communes, les secteurs prioritaires de développement. d’objectifs et d’actions thématiques visant à promouvoir un Ces secteurs prioritaires de développement recouvrent notamment les enveloppes urbaines urbanisme de qualité, durable, et produisant des espaces multifonctionnelles, porteuses de centralité parce qu’elles accueillent déjà des équipements et urbains attractifs. activités dont les habitants actuels et futurs bénéficieront dans leur proche environnement Il s’agit ainsi non seulement de réorienter le développement quotidien. urbain sur les centralités bien desservies et équipées et de C’est seulement si ces enveloppes urbaines « porteuses de centralité » ne permettent pas mettre un terme au mode de développement extensif, d’atteindre l’objectif de développement fixé en compatibilité avec le SCOT (un objectif qui définit fortement consommateur d’espaces agricoles et naturels, et un nombre de logements à construire sur la base d’une densité minimale à atteindre pour à l’impact paysager et fonctionnel important qui a prévalu favoriser l’économie d’espaces), si le foncier disponible pour accueillir de nouvelles constructions sur la période récente, mais aussi d’engager des actions ou le potentiel de renouvellement urbain (démolition/reconstruction ou densification de terrains d’ordre qualitatif, visant à rendre les centralités prioritaires déjà construits) ne permettent pas d’accueillir suffisamment de nouveaux logements, que, dès pour l’accueil du développement plus attractives, plus lors, les communes ou intercommunalités pourront envisager, dans leur document d’urbanisme, de agréables à vivre, de façon à ce que le marché, l’offre et programmer de nouveaux développements en extension (de manière maitrisée toutefois - au la demande de logements, s’oriente progressivement, et de moyen notamment d’Orientations d’Aménagement et de Programmation - et de préférence en lui-même, vers ces secteurs de développement pré- « greffes » des enveloppes de centralité). identifiés. Ainsi, au sein des communes périurbaines de Saint-Jean-de-Soudain, Saint-Clair-de-la-Tour et La En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de décréter Chapelle de la Tour, ce sont les espaces urbains agglomérés à la ville-centre de La Tour-du-Pin, où le développement du territoire pourra s’effectuer, il est dans le cadre du « pôle urbain » du territoire, de sa centralité principale, qui seront prioritaires pour aussi nécessaire de le rendre « acceptable » pour les accueillir de nouveaux logements, situés à proximité immédiates des principaux équipements, habitants actuels et futurs (« il ne faut pas se contenter de pôles d’activités et commerces présents sur le territoire. C’est seulement dans le cas où ces favoriser le fait d’habiter dans les centralités du territoire, il secteurs ne permettent pas d’accueillir le nombre de logements programmés dans le cadre de faut aussi faire en sorte d’y habiter dans de bonnes l’objectif de développement démographique fixé en compatibilité avec le SCOT que, dès lors, et conditions »). toujours en compatibilité avec ce dernier, de nouveaux développements pourront être envisagés (au sein des enveloppes urbaines des centres-villages ou en extension immédiate, par exemple.)

12 2. Morphologie et fonctionnement du territoire : une armature urbaine constituée mais fragilisée 2.2. Des centralités aux qualités inégales

On définira la centralité comme la concentration de plusieurs fonctions (activités et emplois, équipements, commerces) générant des flux de déplacements et une certaine attractivité et influence sur L’analyse d’une centralité peut permettre de distinguer la centralité réelle (nombre et densité un (des) territoire(s) environnant(s). d’habitants et de fonctions différentes - équipements, activités, commerces…- dans un périmètre donné) de la centralité perçue, qui, si elle dépend largement de la centralité réelle, peut être On pourra identifier plusieurs échelles de centralités : plus ou moins perceptible en fonction de l’organisation interne de la centralité, de ses - Faible : rayonnement d’un quartier ou centre-village à l’échelle caractéristiques et qualités d’usages, de la répartition des différentes fonctions… d’une commune ou partie de commune

Cet écart qui peut être ressenti entre centralité réelle et centralité perçue s’explique par les - Modérée : rayonnement à l’échelle d’une commune et des attributs morphologiques de la centralité, les formes urbaines et bâties, qui, en communes limitrophes accompagnement des fonctions présentes, favorisent la perception de la centralité. Au-delà des - Importante : rayonnement à l’échelle de plusieurs communes formes urbaines et bâties, ce sont aussi le traitement des espaces publics et le nombre et la typologie des liaisons entre les différents équipements, pôles d’activités ou de commerces, et - Majeure : rayonnement à l’échelle intercommunale voire au-delà zones d’habitat qui contribuent à se sentir « dans un centre-village ou un centre-ville ».

Outre la programmation d’un nombre de logements correspondant au niveau de développement souhaité dans le cadre de l’armature urbaine définie par le SCOT du Nord Isère, Niveau de Communes Polarités identifiées et leur localisation prioritaire dans les centralités ou à proximité immédiate, pour créer un « effet centralité masse » et renforcer les fonctions et services de proximité en lien avec la croissance démographique, la mise en œuvre de l’objectif de valoriser et renforcer les centralités passe Faible Montrevel, Belmont, aussi, dans le cadre du PLUi, par une réflexion sur l’amélioration des attributs morphologiques de Doissin, Montagnieu, la centralité. Il s’agit ainsi de travailler une programmation (plus spécifiquement de logements, Ste-Blandine, Faverges- mais aussi d’équipements et d’activités) en lien avec des formes urbaines et bâties , un maillage de-la-Tour, Torchefelon, urbain (voiries, cheminements, espaces publics) et un traitement qui favoriseront une perception Rochetoirin, St-Jean-de- positive et surtout l’appropriation de cette centralité. Soudain (village), Le Passage L’un des enjeux des politiques urbaines et du PLUi à venir pour mettre en œuvre cet objectif de Modéré Cessieu, Pôles satellites et réinvestir les centralités et rompre avec la logique de l’urbanisation extensive et fortement consommatrice d’espaces qui a prévalu ces dernières années consiste donc à redonner envie St-Clair-de-la-Tour communes intégrées aux ménages de venir habiter et vivre dans les centres-villages et centres-villes, en travaillant à (village), au continuum urbain leur embellissement, à l’amélioration de leurs qualités, tout en veillant à leur accessibilité et au La Chapelle-de-la-Tour, de la polarité majeure maintien d’une certaine mixité. St-Didier-de-la-Tour Important St-Victor de Cessieu, Pôles satellites et L’analyse des différentes centralités présentes sur le territoire peut permettre de dégager des Biol, Dolomieu indépendants enjeux de projet à mener, dans le cadre notamment des futures OAP du PLUi. Majeur La Tour-du-Pin, St-Jean- Ville centre du de-Soudain / St-Clair-de- continuum urbain de la-Tour (parties la polarité majeure « périurbaines ») 13 S’il y a, malgré quelques différences, une relative corrélation entre la centralité réelle sur le territoire et la centralité perçue, l’analyse croisée des fonctions et formes urbaines des différents centres-villes et villages permet de dégager des enjeux d’aménagement urbain dans le cadre du PLUi et des futures OAP.

Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) Faible Montrevel, Belmont, Doissin,

Faible Faible mais en cours Montagnieu, Ste-Blandine, d’affirmation grâce aux Faverges-de-la-Tour, opérations récentes ou en Torchefelon, Rochetoirin, projet Le Passage St-Jean-de-Soudain (village) Faible Modérée St-Clair-de-la-Tour (village), Modéré St-Didier-de-la-Tour, La Chapelle-de-la-Tour, Forte Cessieu, Dolomieu

Importante Forte St-Victor de Cessieu, Biol,

Forte La Tour-du-Pin St-Jean-de-Soudain / St-Clair- Forte de-la-Tour (parties « périurbaines »)

14 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes Sur les communes de Montrevel, Belmont et Doissin, trois des plus petites (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) communes du territoire, la centralité réelle est faible, avec quelques équipements de proximité servant quasi exclusivement aux habitants du village. Faible Faible Montrevel, Belmont, Doissin Si, à Doissin, la centralité réelle est un peu plus « fournie », du fait de la présence d’un commerce « multiservices » sur la RD 51 et de la zone d’activités, l’organisation du village, qui se divise, comme à Montrevel et Belmont, en deux Montrevel Belmont ensembles urbains distincts l’un de l’autre (centre historique sur le coteau, autour de l’église, du cimetière, de la Mairie, de l’école et de quelques logements collectifs sociaux, et pôle d’activité et d’habitat le long de la RD 51 au carrefour avec la voie montant au village), ne favorise pas la perception de cette centralité un peu plus affirmée. Les deux pôles fonctionnent distinctement l’un de l’autre, le centre-village historique rassemblant l’ensemble des équipements publics sur le coteau, mais se tenant à l’écart de la principale voie de desserte et de passage sur la commune, la RD 51, qui concentre les fonctions économique et les points d’accès au transport collectif (scolaire et bus interurbains). En termes de formes urbaines, le centre historique de Doissin se caractérise par une forte présence du « vide », où les équipements semblent être posés les uns à côtés des autres sans s’accompagner d’habitat ancien. Si la récente opération de logements sociaux et les équipements tels que la salle des fêtes ou l’entreprise présente dans le centre village sont venus renforcer la centralité, celle-ci, de part le relief, manque toutefois de densité bâtie : l’espace public Doissin semble hors d’échelle. A l’inverse, dans la vallée, le long de la RD 51, le bâti ancien, implanté à l’alignement (pignons sur rue) vient créer des contraintes de circulations notamment pour les modes doux qui, faute d’espace et de largeur de voie suffisante, peinent à trouver leur place aux côtés des flux véhicules et poids lourds caractéristiques d’une telle route départementale. Les constructions récentes, implantées en retrait, laissent davantage de Vue sur l’espace public central possibilités d’aménagements, mais contrastent, dans leur gabarit et leur non aménagé du bourg Vues de la vallée (RD 51) implantation, avec le bâti ancien. Les deux pôles du village manquent par ailleurs de liaisons entre eux, la montée au village pouvant s’avérer dangereuse pour les piétons.

A contrario, si, à Montrevel comme à Belmont, les récents développements urbains en extension ont étendu les enveloppes urbaines historiques comme pour les rapprocher l’une de l’autre, en revanche la forme des constructions édifiées entre ces deux enveloppes s’inscrit en rupture totale avec l’existant, et ne favorise pas le sentiment d’un ensemble urbain cohérent, et d’un même => Enjeux du PLUi et des futurs projets de constructions et d’aménagement cœur de village affirmé. Les maisons individuelles implantées en cœur de parcelle, en retrait des voies • Prioriser le développement d’un • Etoffer la centralité des centres-bourg historiques, à travers : et limites séparatives, s’inscrivent en contraste total avec les anciennes bâtisses pôle par rapport à l’autre et - Le développement de formes urbaines en cohérence avec le tissu implantées à l’alignement, parfois d’une limite à l’autre, et préservant des modérer le développement ancien - La modération du mitage espaces de jardins privatifs à l’extérieur. linéaire, peu favorable à l’affirmation d’une centralité - Une meilleure qualification des espaces publics, 15

- L’aménagement de liaisons modes doux entre les enveloppes urbaines Centralité « réelle » Centralité perçue Communes Les autres villages disposent, de la même manière, d’une centralité réelle (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) comme perçue plutôt faible, également caractérisée par : Faible mais en cours Montagnieu, Ste-Blandine, d’affirmation grâce aux Faverges-de-la-Tour, - une répartition des équipements relativement dispersée (au fond d’un Faible lotissement pavillonnaire à St-Jean-de-Soudain, avec une très forte opérations récentes ou en Torchefelon, Rochetoirin, présence du « vide » à Faverges de la Tour, en deux pôles distincts à projet Le Passage Torchefelon…) - une implantation bâtie qui ne permet pas de lire facilement la centralité (pavillons en retrait de l’espace public, faibles hauteurs et densités - des espaces publics faiblement qualifiés et une ambiance « routière » (Ste- Blandine, Montagnieu, Torchefelon) Toutefois, des opérations récemment engagées ou en cours devraient contribuer à renforcer la perception des centres-village :

MAIS : - Des opérations de logements collectifs sont récemment venues densifier les centres-villages de Rochetoirin, Faverges et Ste-Blandine. L’opération de Rochetoirin se dinstingue par ailleurs par l’aménagement d’un vaste jardin public et d’une aire de jeux d’enfants venant articuler l’opération de logements mixte récemment achevée et les bâtiments publics du centre- village (école) - De vastes parcelles sont encore disponibles au cœur ou à proximité immédiate des centres-villages (en général des zones AU des PLU communaux en vigueur)

- Un véritable projet de renforcement du centre-village (extension de Sainte-Blandine l’école, parc paysager, espaces publics) et un potentiel de réhabilitation du bâti ancien (café) à Ste-Blandine, l’inauguration d’un nouveau pôle d’équipements publics en cœur de village à Montagnieu (nouvel Mairie, espaces publics, services techniques et extension de l’école dans l’existant) - Le maintien, dans des locaux communaux (bâti ancien), d’un commerce multiservices et d’un restaurant et l’extension récente de l’école à Torchefelon ont contribué ou vont contribuer à conforter ces différentes centralités de proximité.

Ces évolutions permettent en outre de dessiner des perspectives pour de nouveaux projets de développement en « greffe » de ces centres, assis sur des formes urbaines et bâties proches du bâti ancien (volumétries, implantations…) et sur un maillage viaire, intégrant des cheminements piétons, directement connecté à l’existant, pour faciliter l’accès à la centralité actuelle. 16 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) Faible mais en cours Montagnieu, Ste-Blandine, d’affirmation grâce aux Faverges-de-la-Tour, Faible opérations récentes ou en Torchefelon, Rochetoirin, projet Le Passage

Le nouveau centre-village de Montagnieu (1900-1950) s’est aménagé autour de l’ancienne usine Plastim, nouveau centre- névralgique de Montagnieu, mais dans une logique spontanée plus qu’organisée, avec un parcellaire irrégulier et une faible densité (logique différente des projets de « cité ouvrière » autour de la Corderie, à St-Clair-de-la-Tour, ou du Giroud, à St-Victor-de- Cessieu). Un centre caractérisé par une mixité de fonctions (nouvelle mairie, nouvelle école, église...) mais une implantation de pavillons individuels en retrait le long de la voie de desserte principale (organisation plus rurale qu’urbaine), qui ne confère pas le sentiment de centralité du village)  Le sentiment d’un « hameau » ou d’un village rue à traverser A Ste-Blandine, la centralité est encore peu affirmée, mais une démarche de renforcement et de revalorisation plus que d’un centre-village affirmé : manque de densité, s’est amorcée à travers les actions suivantes : d’espaces publics, de liaisons autres que routières entre les - Construction d’un immeuble de logements collectifs à côté de la Mairie différentes fonctions du village. - Requalification des espaces publics autour de la Mairie

L’implantation du bâti autour de la place de l’église vient marquer Surtout, la commune a d’ores et déjà engagé une réflexion sur le développement du centre-village, intégrant la centralité, mais le traitement exclusivement fonctionnel du son projet de réhabilitation et d’extension de l’école dans un véritable de projet urbain de développement parking ne révèle pas le caractère patrimonial des lieux et d’une offre nouvelle de logements en « greffe » du centre-village, pour le conforter, avec aménagement d’un n’encourage pas à la flânerie. vallon paysager, espace ludique et récréatif entre la future école intégrée dans son nouveau quartier et l’actuel restaurant scolaire, au pied de l’église. L’aménagement paysager de ce vallon permettra en outre d’apporter plus de qualités urbaines au centre- village, de créer un véritable lieu de détente et de rencontre des habitants, tout en maintenant une continuité écologique importante à l’échelle de la commune (secteur identifié en tant que zone humide) . 2 1

Enjeux et pistes de travail : Poursuivre les démarches et réflexions engagées pour mieux qualifier les centralités et favoriser leur affirmation, en s’appuyant notamment : - Sur le potentiel de la friche Plastim et les terrains qui la jouxtent à Montagnieu - Sur le projet d’extension de l’école et d’aménagement d’un parc paysager à Ste-Blandine, en organisant le développement des terrains jouxtant l’école de manière cohérente et qualitative 17 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) Faible mais en cours Montagnieu, Ste-Blandine, d’affirmation grâce Faverges-de-la-Tour, Faible aux opérations Torchefelon, Rochetoirin, récentes ou en projet Le Passage

La configuration est un peu semblable à Rochetoirin, qui bénéficie toutefois de la présence d’une entreprise en centre-village, mais qui, à partir d’une faible centralité historique a développé des Le village de Torchefelon se caractérise par une faible aménagements récents qui sont venus étoffer le centralité historique (mairie, église, auberge et quelques centre-village et le rendre plus lisible et identifiable: maisons et fermes), mais s’appuie sur des aménagements - Le développement d’un nouveau quartier mixte et récents qui sont venus étoffer le centre-village et le rendre densifié au Nord de la RD 54 (école, pôle sportif, plus lisible et identifiable: habitat jumelé, petit collectif, - Maintien d’activités dans le centre-bourg (épicerie intergénérationnel…); organisé autour d’un vaste espace public central, qui articule les différentes multiservices, restaurant) dans le cadre d’un bâti ancien réhabilité fonctions et formes bâties - Renforcement du pôle d’équipements : extension du - Des requalifications de voiries en cœur de village groupe scolaire et locaux du CLSH, construction d’une pour valoriser les équipements et marquer la nouvelle salle des fêtes centralité par l’espace public (abords de la Mairie et de l’église) - Aménagement d’espaces publics et sportifs et de cheminements piétonsen lien avec ces équipements : - Le maintien des éléments identitaires (jeux de jeux de boules vers l’église, terrains de sport vers boules) et rénovation du patrimoine bâti (Cure, ancienne école…). l’école, prairie de jeux vers la salle des fêtes - Développement récent de logements collectifs autour Comme Torchefelon la commune de Rochetoirin de ces espaces publics et équipements conserve des ressources foncières propres au cœur de son enveloppe de centre-village. Si elles sont Malgré maintien de la compacité du centre-village, la aujourd’hui ponctuellement utilisées dans le cadre commune a en outre su conserver des ressources de manifestations, elles constituent un atout futur foncières (qui lui appartiennent) au cœur de la pour l’étoffer davantage, et venir se greffer sur les centralité », avec la perspective à venir de l’étoffer espaces publics existant (zone au Nord du village, davantage encore notamment)

 Enjeux et pistes de travail : Poursuivre les démarches et réflexions engagées pour mieux favoriser l’affirmation des centres-villages, en s’appuyant notamment sur les disponibilités foncières présentes : - Au Nord du vaste espace public structurant le bâti et les fonctions, à Rochetoirin, en veillant au travail de la frange Nord du centre-village (marquer les futures limites du centre-village) et à la préservation des qualités paysagères du secteur (alignement d’arbres) - Autour des logements collectifs et de la salle des fêtes à Torchefelon 18 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines)

St-Jean-de-Soudain Modérée Faible (village)

Le centre-village historique de St-Jean-de-Soudain est particulièrement restreint, et prend la forme d’un gros hameau rassemblant un ensemble de fonctions qui en font un centre-village : mairie, église, salle des fêtes, ancienne école et jeux de boules se rassemblent au carrefour de la route de St-Chef (RD 54) et de la rue du Buyat.

Dans la période récente, ce cœur de village s’est développé sous la forme de pavillons s’implantant en retrait le long de la route de St-Chef, puis dans le cadre d’opérations de lotissements en extension à l’Ouest.

Ce mode de développement « organisé » a généré l’aménagement d’un réseau de desserte locale formant une boucle connectée à la route principale (RD 54), sur laquelle est aménagé un cheminement piéton continu. Le pôle d’équipements sportifs et la nouvelle école de St-Jean sont venus s’implanter dans ce lotissement, y apportant une mixité de fonctions élargissant la centralité du village. Pour autant, la forme pavillonnaire, déconnectée des formes urbaines anciennes du cœur de village ancien, et coupée de l’espace public et des équipements (qui, hormis la voie de desserte et son cheminement, ne bénéficient d’aucun espace public de « mise en scène ») rendent la centralité difficilement perceptible.

 Enjeux et pistes de travail :

Poursuivre les démarches et réflexions engagées pour mieux qualifier les centralités et favoriser leur affirmation, en s’appuyant notamment sur les disponibilités foncières du village pour réfléchir à de nouveaux projets de développement venant renforcer le village et mieux relier l’école (diversité des formes bâties, connexion modes doux...) 19 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) Saint-Clair-de-la-Tour, La Chapelle de la Tour se caractérise, en tant que commune périurbaine, par : Modérée Faible La Chapelle de la Tour - la prédominance de la forme pavillonnaire, y compris autour des éléments marqueurs de centralité que sont la Mairie et l’église, tandis que l’habitat dense, en bordure de la RD 16, n’accueille aucune mixité de fonctions A Saint-Clair-de-la-Tour, les équipements sont disséminés entre RD 1516 et Bourbre, entrecoupés - une dispersion des équipements par des tissus divers (ancien, récent, pavillonnaire, collectif…), et mal reliés entre eux. Les espaces publics et cheminements pour relier les pôles créés dans le village sont peu - une faible qualification des espaces publics, donnant le sentiment de « vides », nombreux, et disposent d’un caractère très routier de la RD 1516. d’espaces fonctionnels dédiés au stationnement plus que de lieux de vie et

d’animation du village Le développement de l’industrie sur des secteurs excentrés du village (RD 1516 – Corderie) puis La combinaison de ces éléments donne le sentiment d’une centralité assez peu des commerces (Carrefour Market, Weldom) a accentué le sentiment de dilution de la perceptible. centralité, pour une commune qui se « fond » dans le continuum urbain du val de Bourbre (une centralité moins lisible que Cessieu)

 Enjeux et pistes de travail :

Mieux qualifier les centralités pour les rendre plus lisibles : - Aménagement des espaces publics bordant les principaux équipements - Requalification des voiries et développement des itinéraires « modes doux », en particulier à St-Clair-de-la-Tour, sur les bords de Bourbre, à prolonger jusqu’à la Tour-du-Pin, puis Cessieu - Développer des opérations de logements plus denses, venant marquer la centralité, en particulier autour des équipements publics et espaces publics requalifiés. - Redonner de la cohérence aux différentes opérations bâties, en développant des opérations de constructions plus en lien avec les caractéristiques du tissu ancien (rapport à la rue et à l’espace public, implantation moins homogène et sans retrait 20 systématique, volumétrie R+1 mini…) Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) Le centre-village de Dolomieu s’avère « éclaté » entre « ville haute » (qui date du début du XXème siècle) et « ville Modérée Forte Dolomieu, Cessieu basse » (plus ancienne)

Pour autant, la perception d’une centralité marquée se fait sentir, à travers : A Cessieu, la centralité réelle, de niveau équivalent à celle de Dolomieu, semble davantage perceptible encore. Si, comme Dolomieu, Cessieu, du fait - un tissu mixte (habitat, équipements, activités) et un de sa prééminence historique, bénéficie d’un tissu urbain dense acceuillant parcellaire irrégulier, hétérogène, peu « normé » et une mixité de fonctions qui a traversé les époque et résisté au temps, la épousant les réalités territoriales (relief, hydrologie, commune bénéficie en outre de la concentration de des équipements dans exposition…) un rayon de courte distance, et de leur connexion par un cheminement - une organisation urbaine plutôt dense : grosses maisons piéton et des espaces publics jalonnant les bords de Bourbre de village (toiture à quatre pans, style dauphinois, R+2), corps de fermes (murs en pisé apparents) et petits Le pôle d’équipements sportifs, un peu à l’écart du centre ancien, permet collectifs coexistent dans un ensemble cohérent : d’articuler les différentes formes urbaines et les quartiers d’habitat implantations à l’alignement de la rue, implantations périphérique, de forme pavillonnaire, et mixte, au tissu également plus mixte. avec léger retrait par rapport aux limites parcellaires, La commune semble ainsi avoir bénéficié de ses caractéristiques de lieu de pour rythmer la rue et créer des accès aux jardins et passage et de la présence de la rivière, même si quelques aménagements aux cours intérieurs- restent à travailler (services techniques municipaux, Champs de Mars) - un espace public majeur (Champs de Mars)

Toutefois, le fort impact de la voiture (nombreux stationnements aménagés sur les espaces publics) et les développements pavillonnaires le long des voies viennent atténuer la lisibilité de la centralité.

21 Centralité « réelle » Centralité perçue Communes (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) St-Victor de Cessieu, Importante Forte Biol

Bourg historique, Saint-Victor-de-Cessieu s’est démarqué durant la première moitié du XXème siècle, en étant l’une des seules communes du territoire à gagner des habitants. La commune a notamment bénéficié du développement de la cité ouvrière de Giroud autour de l’ancienne Société d’Emballage du Dauphiné sur la basse vallée de l’Hien, et ainsi tiré parti de la RD 51 et des facilités d’accès au val de Bourbre. Ce développement a contribué à créer une deuxième centralité dans la commune, qui dispose désormais d’un pôle d’équipements publics dans le bourg historique (église, Mairie, école), coupé du pôle d’activités et d’équipements sportifs récemment développé autour de la cité industrielle dans la vallée.

La centralité de Biol dispose d’un tissu mixte, avec un Développé indifféremment l’un et l’autre au fil du temps, chacun de ces deux pôles mixe parcellaire irrégulier et hétérogène, et une certaine aujourd’hui des formes urbaines anciennes avec du tissu pavillonnaire. densité, marquée par des alignements bâtis sur les Aujourd’hui, la commune mène une réflexion pour conforter ces deux centralités, afin notamment : rues principales (Grande Rue et rue des Halles). Le tissu devient plus poreux vers la périphérie : les - de réinvestir la friche du silo agricole dans le centre bourg ancien tout en améliorant le jardins en fond de parcelle se connectent avec les fonctionnement autour de l’école et en intégrant les nuisance de l’autoroute A 48 sur le village ; espaces ouverts ruraux, dans le cadre d’une transition - de renforcer les connexions modes doux et de valoriser le passage de l’Hien dans la centralité cohérente des densités depuis le cœur de village basse, afin de rapprocher les différents équipements récemment renforcés, les activités et les jusqu’à la périphérie, et d’une bonne lisibilité du tissu zones d’habitat, et d’améliorer la qualité des espaces publics, pour soutenir la vie de village. urbain, dont les formes denses correspondent Une réflexion sur la densification de certains tènements, de qualité médiocre, est également en globalement à la mixité des fonctions présentes. cours afin de redonner de la cohérence à la « centralité basse ».

En dépit d’une forme longitudinale peu favorable aux cheminements piétons et à la perception d’une centralité forte (sentiment de dispersion, de dilution), le réaménagement de la place des Halles et de la place de l’église, qui accompagne l’implantation d’un nouvel équipement, vient renforcer la centralité et compenser la relégation en entrée de village d’un  Enjeux et pistes de travail : marqueur emblématique qu’est la mairie. On peut d’ailleurs saluer l’harmonie entre les Poursuivre les démarches et réflexions engagées pour extensions contemporaines et les bâtiments anciens mieux qualifier les centralités et favoriser leur affirmation, par le choix des matériaux, les nuances des murs et en s’appuyant notamment : menuiseries, les volumes… qui confèrent à l’ensemble - à Biol, sur l’épaississement de la centralité autour de la un sentiment de qualité urbaine et une réelle halle et maison de santé (requalification de l’ancien cohérence d’ensemble, favorable à l’affirmation de la hôtel, mutation d’une friche industrielle sur le Picot…) et centralité. la poursuite des aménagements modes doux de la RD

pour sécuriser la traversée Nord Sud du village et L’aménagement de la voirie et des espaces publics raccrocher la Mairie au cœur de village sur les abords de ces équipements vient par ailleurs constituer un point d’appel dans la traversée du village - À St Victor, sur le renouvellement urbain de certaines depuis la RD 51, incitant les véhicules à ralentir au friches de la vallée et le développement de nouvelles profit d’un espace public aux usages plus équilibrés, polarités multifonctions ou logements dans le cadre au profit des piétons et habitants. d’un projet d’ensemble de qualification des espaces 22 publics (continuité val de l’Hien) La ville de la Tour du Pin se caractérise, de part son ancienneté Centralité « réelle » Centralité perçue Communes historique, par un hyper-centre ancien particulièrement étoffé, (nombre et concentration des fonctions) (formes urbaines) répondant aux caractéristiques suivantes : La Tour-du-Pin - Tissu mixte et dense (hauteurs bâties de R+2 à R+3) Forte St-Jean-de-Soudain / St-Clair-de-la-Tour Forte - Parcellaire en lanière / hétérogène (parties « périurbaines ») - Bâti implanté à l’alignement de la rue créant des fronts bâtis rythmés qui délimitent les espaces publics et rues principales Dans le centre-ville « élargi », le tissu urbain est moins dense et aéré par des grands (rue de la République, rue d’Italie, rue Aristide Briand…) espaces ouverts, caractéristique de la ville XIXème siècle puis industrielle. Le Bd Gambetta, la place du Champ de Mars, ou la place Carnot marquent un - Dans le centre ancien, les espaces publics minéraux servent à « seuil », une rupture morphologique entre hyper-centre et centre-ville élargi, qui, la mise en scène des bâtiments remarquables (Les Halles, lui-même, constitue une transition vers les tissus pavillonnaires des coteaux. Office du Tourisme) et présentent des alignements d’arbres

structurants (place Antonin Dubost, place du 8 mai 1945), ou Dans ce centre-ville élargi, s’implantent notamment les grands équipements et invitent à la flânerie (ilot Prunelle). anciennes industries (qui nécessitaient d’importants besoins fonciers), tandis que En dépit des pressions exercées sur le centre-ville, qui enregistre l’habitat change de forme : habitat bourgeois du XIXème, puis développements une vacance élevée du fait de la concurrence des nouveaux pavillonnaires et collectifs dans la seconde moitié du XXème siècle. quartiers de périphérie et des communes périurbaines ou rurales, Ce centre-ville « élargi » concentre d’importantes fonctions mais se veut moins porteur de la centralité, s’avère de moindre qualité urbaine (tissus hétéroclites, la ville-centre dispose d’une centralité riche de nombreux atouts, Place Prunelle aménagements fonctionnels et automobiles, peu d’espaces publics, présence de qu’il convient toutefois de préserver, voire de relancer, en Avant-Après enrayant la récente dynamique d’urbanisation extensive en bâtis dégradés et de friches…). concurrence.

 Enjeux • Poursuivre la reconquête de la centralité de la Tour-du-Pin pour « donner envie » d’y habiter, en menant une politique globale et phasée de requalification des espaces publics (« créer un effet levier ») • Rendre l’hyper-centre ancien plus attractif, via un traitement qualitatif de l’espace public, une réhabilitation du bâti ancien (travailler sur « l’image »), • Valoriser les liaisons entre l’hyper-centre ancien et le centre-ville élargi de la ville XIXème-XXème : - Atténuer les ruptures morphologiques par le traitement paysager de l’espace public et des voiries marquant l’entrée de l’hyper-centre - Créer une continuité modes doux des bords de Bourbre qui pénètre dans l’hyper-centre : un itinéraire via la rue Aristide Briand, la rue du Docteur Passage Romain Bouquet Place Antonin Dubost Paul Sage et la rue de la République à rendre plus lisible • Impulser le renouvellement urbain des ilots dégradés et friches • Maitriser le développement urbain en extension sur les communes proches 23 3. La consommation foncière L’évolution de la consommation d’espaces : bilan

Environ 177 ha consommés le territoire des Vallons de la Tour entre 2005 et 2016, toutes activités confondues

24 Environ 70,2 ha consommés sur le territoire de la Vallée de l’Hien entre 2005 et 2016, toutes activités confondues

 Entre 2005 et 2016, c’est donc un total de 247,2 ha qui ont été consommés sur les deux territoires des Vals du Dauphiné Ouest, pour un total de 2192 logements construits.  Le PLUi devra s’efforcer de réduire la consommation d’espaces, en tenant compte du nombre de logements programmés et des surfaces d’activités économiques développées à développer. 25 L’évolution de la consommation d’espace : perspectives

Outre l’obligation, légale, de modérer la consommation d’espaces par rapport aux 10 années précédant le lancement de la procédure d’élaboration du PLUi, il faudra également veiller à ce que le PLUi soit compatible avec le SCOT du Nord Isère en veillant à respecter ses objectifs chiffrés de modération de la consommation d’espaces en tenant compte du nombre de logements programmés au prorata du nombre d’habitants et de la densité attendue dans chaque commune selon son niveau de polarité dans l’armature urbaine générale.

Le SCOT approuvé fixe, pour la période 2013-2030, les objectifs suivants :

Typologie de l’armature Commune Nombre d’habitants Nombre de logements Nombre de logements Densité moyenne Surface urbanisable urbaine (SCOT) à produire/an à produire sur 12 ans minimale théorique sur 12ans (durée de vie du PLUi) Ville-centre La Tour-du-Pin 7922 95 (mini) 1140 (mini) 40 lgmts/ha 28,5 ha Saint-Jean-de-Soudain 1521 12,2 146 20 à 40 lgmts/ha Entre3,6 et 7,6 ha Communes Saint-Clair-de-la-Tour 3324 26,6 320 Entre 8 et 16 ha périurbaines Entre 4 et 8 ha La Chapelle-de-la-Tour 1724 13,8 165 St-Victor-de-Cessieu 2204 17,7 212 30 lgmts/ha 7 ha Bourgs relais Biol 1405 11,2 135 4,5ha Dolomieu 3035 18,2 219 20 lgmts/ha 11 ha Cessieu 2740 16,4 197 9,8 ha St-Didier-de-la-Tour 1892 11,35 136 6,8 ha Faverges-de-la-Tour 1261 7,5 90 4,5 ha Rochetoirin 1096 6,6 79 4 ha Le Passage 783 4,7 56 2,8 ha Villages Ste-Blandine 940 5,6 67 3,4 ha Montagnieu 960 5,8 69 3,5 ha Doissin 863 5,2 62 3,1 ha Torchefelon 675 4 48 2,4 ha Belmont 526 3,2 38 1,9 ha Montrevel 461 2,8 34 1,7 ha A noter que le SCOT du Nord Isère organise la possibilité d’une fongibilité des objectifs de logements d’une commune à l’autre au sein d’un même niveau de polarité (par exemple d’un village à un autre, d’un bourg relais à un autre ou de la ville-centre aux parties agglomérées à la ville-centre (pôle urbain) des communes périurbaines ) en cas d’impossibilité pour une commune à remplir l’objectif du SCOT. 26 En tenant compte des logements réalisés sur la période 2013-2017, avec une estimation du nombre de logements commencés sur l’année 2018, on aboutit au reste à produire ci- dessous, par commune. Certaines communes ayant connu un rythme de construction supérieur au rythme fixé par la commune, celles-ci voit le reste à produire abaissé par rapport à l’objectif initial théorique sur 12 ans. A l’inverse, les communes qui, comme La Tour-du-Pin, Saint-Jean-de-Soudain, Saint-Clair-de-la-Tour, Dolomieu, Biol ou encore Saint- Victor-de-Cessieu ont produit moins de logements que ne le leur autorisait le SCOT (ou l’exigeait, comme à la Tour du Pin, qui a un nombre minimal de logements à produire), voit leur reste à produire augmenté sur les 12 prochaines années de mise en œuvre du PLUi.

Ce reste à produire engendre mécaniquement un réajustement à la hausse ou à la baisse des surfaces urbanisables d’ici 2030 :

Typologie de l’armature Commune Nombre d’habitants Nombre de logements Nombre de logements Densité moyenne Surface urbanisable urbaine (SCOT) à produire/an à produire sur 12 ans minimale théorique sur 12ans (durée de vie du PLUi) Ville-centre La Tour-du-Pin 7922 95 (mini) 1370 (mini) 40 lgmts/ha 28,5 ha Saint-Jean-de-Soudain 1521 12,2 212 20 à 40 lgmts/ha Entre3,6 et 7,6 ha Communes Saint-Clair-de-la-Tour 3324 26,6 370 Entre 8 et 16 ha périurbaines Entre 4 et 8 ha La Chapelle-de-la-Tour 1724 13,8 159 St-Victor-de-Cessieu 2204 17,7 272 30 lgmts/ha 7 ha Bourgs relais Biol 1405 11,2 160 4,5ha Dolomieu 3035 18,2 267 20 lgmts/ha 11 ha Cessieu 2740 16,4 166 9,8 ha St-Didier-de-la-Tour 1892 11,35 106 6,8 ha Faverges-de-la-Tour 1261 7,5 79 4,5 ha Rochetoirin 1096 6,6 74 4 ha Le Passage 783 4,7 56 2,8 ha Villages Ste-Blandine 940 5,6 33 3,4 ha Montagnieu 960 5,8 62 3,5 ha Doissin 863 5,2 71 3,1 ha Torchefelon 675 4 49 2,4 ha Belmont 526 3,2 37 1,9 ha Montrevel 461 2,8 42 1,7 ha

 Au final, pour être compatible avec le SCOT du Nord Isère, le PLUi des Vals du Dauphiné Ouest devra limiter les surfaces ouvertes à l’urbanisation à un total compris entre 110,5 et 126,5 hectares (contre 92,2 à 105,4 ha à l’origine, sans tenir compte des logements initialement prévus par le SCOT sur la période 2013- 2018, mùais finalement non produits). 27 Le potentiel urbanisable, c’est-à-dire les surfaces qu’il est possible d’ouvrir à l’urbanisation pour atteindre l’objectif de construction fixé doit, dans le cadre du respect de l’objectif légal de modérer la consommation d’espaces et plus encore de la compatibilité du PLUi avec le SCOT du Nord Isère, être analysé au regard du potentiel foncier disponible au sein des documents d’urbanisme communaux en vigueur.

Dit autrement, quelles sont aujourd’hui les surfaces disponibles, non construites, et ouvertes à l’urbanisation dans le cadre des documents d’urbanisme en vigueur, et qu’est-ce que cela sous-entend au regard des obligations réglementaires du PLUi ?

Sur le territoire des Vallons de la Tour, on a dénombré un total d’environ 310 ha disponibles, hors La Tour-du-Pin (toutes activités, avec des surfaces à vocation économique toutefois marginales), dont : - 167 ha de « dents creuses » directement urbanisables

- 110 ha de terrains classés en AU strict ou indicé soumis à une opération d’ensemble (réserves foncières) - environ 33 ha de divisions possibles dans le cadre du foncier bâti (hors rétention foncière), soit un potentiel théorique d’environ 500 logements supplémentaires (hypothèse de densité 15 lgmts/ha), sous réserve que l’ensemble des parcelles déjà construites viennent à être effectivement divisées, ce qui semble peu probable compte tenu de la faible pression foncière exercée sur le territoire.

Sur la seule commune de La Tour du Pin, on dénombre un total d’environ 34,5 ha disponibles (10% du total disponible sur les Vallons de la Tour), dont : - 14 ha de « dents creuses » directement urbanisables - 13,7 ha de terrains classés en AU strict ou indicé soumis à une opération d’ensemble , situés pour l’essentiel sur le plateau, aux conditions difficiles d’accès depuis la centralité - environ 3,8 ha de divisions possibles dans le cadre du foncier bâti (hors rétention foncière), soit un potentiel théorique d’environ 60 logements supplémentaires (hypothèse de densité 15 lgmts/ha), sous réserve que l’ensemble des parcelles déjà construites viennent à être effectivement divisées, , ce qui semble peu probable compte tenu de la faible pression foncière exercée sur le territoire. 28 Sur le territoire de la Vallée de l’Hien, on a dénombré un total d’environ 255 ha disponibles, hors La Tour-du-Pin (toutes activités, avec des surfaces à vocation économique toutefois marginales), dont : - 119 ha de « dents creuses » directement urbanisables

- 83 ha de terrains classés en AU strict ou indicé soumis à une opération d’ensemble (réserves foncières)

- environ 53 ha de divisions possibles dans le cadre du foncier bâti, soit un potentiel théorique d’environ 800 logements supplémentaires (hypothèse de densité 15 lgmts/ha) sous réserve que l’ensemble des parcelles déjà construites viennent à être effectivement divisées, ce qui semble peu probable compte tenu de la faible pression foncière exercée sur le territoire.

Sur l’ensemble du territoire des Vals du Dauphiné Ouest, on totalise ainsi 600 ha disponibles (toutes activités, avec des surfaces à vocation économique toutefois marginales), dont environ : - 300 ha de « dents creuses » directement urbanisables

- 210 ha de terrains classés en AU strict ou indicé soumis à une opération d’ensemble (réserves foncières)

- 90 ha de divisions possibles dans le cadre du foncier bâti, soit un potentiel théorique d’environ 800 logements supplémentaires (hypothèse de densité 15 lgmts/ha) sous réserve que l’ensemble des parcelles déjà construites viennent à être effectivement divisées, ce qui semble peu probable compte tenu de la faible pression foncière exercée sur le territoire.  La compatibilité avec le SCOT du Nord Isère nécessitera ainsi de diviser par 5 le potentiel foncier urbanisable disponible au sein de l’ensemble des documents d’urbanisme en vigueur, pour passer d’environ 600 ha constructibles à un total d’environ 110 à 126 ha (hors foncier à vocation économique). 29 4. Transports et déplacements : une accessibilité optimale, mais des nuisances particulièrement fortes liées à l’accroissement des flux

« Structurer une offre de déplacement durable » : une autre orientation forte du SCOT du Nord Isère.

Aux côtés d’une urbanisation resserrée et participant à la revalorisation des centralités, la réduction des nuisances paysagères, environnementales ou encore sonores lié à un mode de développement centré sur l’usage de l’automobile doit également jouer un rôle au service d’un développement urbain vertueux et qualitatif; Le SCOT explore ainsi les pistes d’intervention suivantes pour les PLU et PLUi :

Limiter l’augmentation des déplacements automobiles en maîtrisant le développement urbain

Le SCOT fixe les orientations suivantes : • Les opérations d’urbanisme (programme d’habitat, commerces, services, équipements…) sont accessibles aux piétons, aux cyclistes et aux transports collectifs, • Les équipements et services de proximité sont localisés en priorité dans le coeur des villes et dans le tissu résidentiel, en pied d’immeuble et/ou en mitoyenneté des logements, • Le développement urbain s’inscrit en continuité des espaces bâtis pour en faciliter l’accès par les modes doux, et les urbanisations linéaires ou isolées le long des axes routiers sont proscrites,

• L’urbanisation doit être évitée à proximité immédiate des contournements et déviations réalisés,

Faciliter les déplacements de proximité

• Développer un réseau d’espaces publics piétons (places, rues, cheminements) avec des aménagements offrant un confort d’usage pour les modes doux. • Matérialiser des pistes cyclables entre les espaces urbains proches (5 km environ) chaque fois que cela est possible, et adapter les vitesses de circulation automobile pour faciliter la cohabitation entre les modes.

Adapter le réseau routier principal

• Ne pas créer d’urbanisation linéaire le long des axes (profitant d’un « effet vitrine »), mais veiller à une urbanisation plus compacte autour des points d’échange • Adapter le traitement qualitatif des voies et de leurs abords (implantation des bâtiments, marge de recul, plantations, contrôle de la publicité) à la typologie des espaces urbains et des paysages traversés 30 Le réseau viaire

Carrefour de deux autoroutes, traversé par deux grands axes routiers, le territoire des Vals du Dauphiné Ouest est particulièrement concerné par les objectifs du SCOT en matière d’adaptation du réseau routier principal.

Parmi les voies principales, figurent :

• Le réseau autoroutier : - l’A43 reliant Lyon à Chambéry, qui dessert directement le territoire à travers deux sorties : La Tour-du-Pin (Saint-Jean-de-Soudain) et La Tour du Pin-Est (Saint-Didier-de-la-Tour) - l’A 48, qui, passant par Saint-Victor-de-Cessieu, Torchefelon et Montrevel, relie le territoire à sans toutefois proposer un accès direct

• Le réseau départemental primaire : - la RD 1006, ancienne Route Nationale 6 reliant Paris à l’Italie via Lyon et la Savoie, support historique du développement du territoire, traverse le territoire d’Ouest en Est dans le val de Bourbre, et relie les principales polarités entre elles. Elle circule notamment en centre- ville des communes de Cessieu, La Tour du Pin et Saint-Didier de la Tour, ainsi que dans la partie « périurbaine » de Saint-Jean-de- Soudain et les zones d’activités de Cessieu et Rochetoirin.

- au départ de La Tour du Pin (carrefour avec la RD 1006 au niveau du Champs de Mars), la RD 1516 relie le territoire au Bugey, et circule dans La Tour-du-Pin et Saint-Clair-de-la-Tour.

• Plusieurs voies secondaires structurantes à l’échelle du territoire : - la RD 16 en direction de et l’axe -Ambérieu via La Chapelle et Dolomieu - la RD 51 irriguant la vallée de l’Hien du Nord (sortie A 43 La Tour-du- Pin / Ste-Blandine) au Sud (Doissin/Montrevel) - la RD 520 reliant la RD 51 via Biol en direction de l’axe Bourgoin- Jallieu/ aéroport de St-Etienne de St-Geoirs

31 Comptages routiers (source CCVT- Mai 2015)

1. Flux VL > 10 000/j - Flux PL > env. 200/j

2. Flux VL > 7000/j - Flux PL > 150/j Vitesses excessives relevées

3. Flux VL > 7000/j - Flux PL > 250/j

4. Flux VL > 4550/j - Flux PL > 70/j

La RD 1006 est soumise aux dispositions relatives au bruit, et 6 7 classée à grande circulation (retrait minimal de 75 m en dehors des espaces urbanisés) 1 5 4 2 5. Flux VL > 5 000/j - Flux PL > 90/j

6. Flux VL > 5000/j - Flux PL > 70/j

7. Flux VL > 3300/j - Flux PL > 60/j 3 8. Flux VL > 2700/j - Flux PL > 30/j

Sur la RD 1516, le trafic s’avère deux fois moins intense que sur la portion Cessieu-La-Tour-du-Pin,. Ce trafic se caractérise par une nette diminution à l’Est du carrefour avec les routes de Faverges et St-Didier-de-la-Tour.

Sur les deux axes, une vitesse moyenne excessive de 60 km/h dans les zones 50, et 40 km/h dans les zones 30 est relevée.

2 1 4 7 6 3

5 8

32 Les flux mesurés confirment le caractère de polarité de la zone du Val de Bourbre, qui concentre la majeure partie des déplacements (hors autoroutes).

En lien avec sa fonction d’axe structurant pour la desserte du territoire et, au-delà, la liaison routière entre vallée du Rhône et Alpes, l’axe RD 1006- RD1516 dispose d’aménagements adaptés à un fort trafic, avec des caractéristiques très routières, peu sécurisantes et attrayantes pour les piétons ou Rte de la Bourbre cyclistes, qui crée une véritable fracture dans le St-Jean-de-Soudain paysage urbain, et ne valorise pas le cadre de vie (bruit, pollution) et l’image du territoire. L’axe du Val de Bourbre, fortement circulé et par ailleurs bordé d’une alternance de constructions à usage industriel, artisanal ou de pavillons, constitue un espace où l’on n’a pas envie de flâner, s’arrêter, que l’on ne s’approprie pas. Il s’git d’un espace très fonctionnel, conçu pour gérer les flux automobiles, autour duquel s’est pourtant développée l’urbanisation, et la vie économique et urbaine.

En cohérence avec les objectifs du SCOT, il s’agirait désormais : - de limiter l’urbanisation linéaire autour de l’axe RD 1006 – RD1516 et préserver les coupures d’urbanisation qui offrent des ouvertures visuelles sur le grand paysage (coteaux ou marais de Cessieu), viennent « animer » la traversée urbaine et joue aussi un rôle écologique important (corridors faunistiques ou continuités fonctionnelles entre coteaux et vallée) - impulser sa requalification, via des aménagements urbains (rééquilibrage de la voirie au profit des cheminements modes doux ou élargissement pour création d’un véritable axe modes doux continu et sécurisé,) ou paysagers (végétalisation des abords) complémentaires - développer des itinéraires modes doux alternatifs - favoriser le renouvellement urbain des éventuelles friches et constructions vacantes, toutefois moins nombreuses que sur la partie Est des Vals du Dauphiné, mais en développement sur la ville-centre de La Tour du Pin (tissu ancien dense proposant majoritairement des logements dépourvus de confort extérieur que ne viennent pas compenser la voirie et l’espace public)

Avenue de Savoie (RD 1516) - St-Clair-de-la-Tour 33 Les transports en commun • Le réseau TER

Le territoire bénéficie d’une bonne desserte ferroviaire, traversée par la voie ferrée reliant Lyon à Chambéry et Grenoble, dans le Val de Bourbre, parallèlement à l’axe RD 1006/A43 et en amont du nœud ferroviaire de St-André-le-Gaz.

Il est desservi par deux gares principales : La Tour-du-Pin, en son cœur, et Saint-André-le-Gaz, en limite Est, et par une halte secondaire à Cessieu.

Le réseau TER jouit en outre de services en gare de type garages à vélos sécurisés pour les abonnés TER, et de parkings récemment aménagés, ainsi que d’une fréquence et d’un cadencement des trains plutôt incitatifs : - jusqu’à 55 A/R en direction de Lyon ou Grenoble depuis la gare de la Tour du Pin, et jusqu’à 15 A/R depuis la gare de Cessieu - jusqu’à 14 A/R en direction de Chambéry, depuis La Tour du pin ou St-André-le-Gaz

• Le réseau de car interurbains Trans’Isère géré par le Département de l’Isère Chacune des 3 gares est en outre desservie par la ligne régionale intercités Trans’Isère 1410 reliant Le Pont-de-Beauvoisin à Saint-Laurent-de-Mûre via Bourgoin- Jallieu et L’Isle d’Abeau. Le centre-village de Saint-Didier-de-la-Tour est également desservi. Le territoire des Vals du Dauphiné Ouest est en outre desservi par trois lignes régionales intercités supplémentaires du réseau Trans’Isère : - la ligne 1000 reliant La Tour-du-Pin aux Avenières - la ligne 1010 reliant La Tour-du-Pin à Morestel - la ligne 1130 reliant Bourgoin-Jallieu au Grand Lemps via Biol et Montrevel

En complément du réseau de voiries principales, qui accueille des flux régionaux, nationaux et  La qualité de la desserte du Val de Bourbre (axe Cessieu-Saint- même internationaux, les réseau TER et Trans’Isère placent les grandes métropoles régionales André-le-Gaz) doit permettre de prioriser le développement du (Lyon, Grenoble, Chambéry) entre 40 min et 1h00 de trajet, avec une durée équivalente en territoire sur cet axe, afin de favoriser les courtes distances vis-à- transports en commun et en voiture. vis des points d’accès aux transports en commun ou des accès autoroutiers, tout en veillant à conserver, et dans certains cas Le territoire se démarque en outre par sa proximité avec l’aéroport international de Lyon-St restaurer, la qualité de vie et la qualité environnementale et Exupéry, à moins de 30 min en voiture (l’accès étant moins aisé en transports en commun, dont paysagère dans un axe qui, en corollaire de ses atouts, le réseau converge vers la Métropole de Lyon), ce qui lui confère de réels atouts en termes concentre aussi de nombreuses nuisances. d’attractivité. Ces points d’accès doivent en outre s’accompagner d’aménagements modes doux et d’une offre de stationnement adaptés pour favoriser l’inter-modalité ou le covoiturage. 34