AssociationASME de Sauvegarde des Moulins à Eau de Loir-et-Cher et départements limitrophes

Année 2003 Bulletin n°3 Bulletin d’information de l’ASME année 2003 2 3 A.S.M.E. Association de Sauvegarde Sommaire du bulletin n°3 des Moulins à Eau de Loir-et-Cher et départements limitrophes. • Couverture Le moulin du bourg à Chémery, Siège social : Mairie de Suèvres 41500 photo de Mme Claudine JACQMIN http://asme.infographist.com • Editorial Association Loi 1901, créée en 1990. 2003 : Bicentenaire Prosper Mérimée Page 2 • Un moulin en Sologne : Chémery Page 3 Président • Estimation du 6 juin 1944 Page 8 André LACOUR • Plan : La rivière de Rennes Page 10 • Plan : Moulin de Chémery Page 11 Vice-président • Dossier technique : Produire son électricité Page 12 Michel WILLEMS • Protection des berges Page 13 • La vie de l’Association Page 16 Trésorier • Le Cormier Page 18 Jean-Luc BERBEYER • Les petites annonces Page 19 • Le Moulin de Chémery, le boitard Page 20 Secrétaire Photos T. Simoneau et A. Proust Françoise LACOUR

Bulletin numéro 3 Conception Dominique AYBES-GILLE Éditorial Mise en page Marc AYBES avec la participation de 2003 : Bicentenaire de la naissance de Prosper Mérimée, écrivain Mesdames et créateur des « Monuments Historiques ». Grâce à lui l’opinion Nicole FIOT publique a pris conscience de l’importance de défendre le Patrimoine. Claudine JACQMIN Il a su créer un mouvement qui ne s’est jamais démenti, dont nous Messieurs lui sommes reconnaissants et auquel nous participons. Dans ce André LACOUR contexte historique, le décès de Faustin Rabier est survenu. En 1994, Alain LECHAT avec son frère Jean Limousin, ils avaient fait don à l’Association Alain PROUST du Moulin de Rochechouard, à Suèvres. Cette donation, tout à fait d’actualité, nous permet d’entreprendre la sauvegarde d’un bien de La sélection des plantes a été faite par notre patrimoine. Nous leur rendons hommage pour cette décision Monsieur BRETON, horticulteur aux et leur clairvoyance : ils nous ont offert les ressources suffi santes à Jardins du Luxembourg (Paris) son entretien et sa mise en valeur. Notre Association doit poursuivre cette œuvre : la prochaine Assemblée générale se prononce sur la La reproduction des articles mise en place du programme de réhabilitation de Rochechouard. est interdite sans autorisation Ce troisième numéro met donc l’accent sur la Sauvegarde du de l’A.S.M.E. Patrimoine, meunier, avec la présentation du Moulin de Chémery, deux articles sur la réglementation des micro-centrales et le Les articles publiés dans la revue maintien des berges, et naturel, avec deux autres articles, le premier engagent la seule responsabilité sur la fl ore utilisée pour protéger les berges, le second sur le cormier, de leurs auteurs. arbre en voie de disparition de nos régions, son bois très dur servait en meunerie. Vous trouverez aussi les comptes-rendus de nos Soutien à la publication : activités en 2002. Merci à tous les participants pour la réalisation de 1 parution, 1/8 de page = 38 € ce bulletin, et bonne lecture. André LACOUR Bulletin d’information de l’ASME année 2003 2 3 Un moulin en Sologne : Chémery près le « Vieux Moulin de par Jean Belaut paroissien de Chémery. actions d’Anne HAMEL sa femme elle Tréhet », situé à l’ouest du Dans ces archives (AD 41 - 30 H 31), il héritière de deffunt Françoise HAMEL Adépartement de Loir-et-Cher, est également indiqué : « Bail de moulin à sa sœur en son vivant femme de Pierre du près de la Rivière le Loir, dont l’histoire vent à Soing par André Trotignon fermier Tellieu, lequel au dit nom et qualité que dit a été racontée dans le premier bulletin de la seigneurie de Corbrande paroisse de dessus a reconnu et confessé etre a present de l’Association, puis le Moulin de Soing. » vray seigneur propriétaire et jouissant du Rochechouard, à Suèvres, dans le centre, ais, ce n’est qu’au début du XVIIIe moulin du bourg dudit Chémery assis en près de la Rivière la Loire, qui a fait l’objet Msiècle que le Moulin de Chémery la paroisse duduit Chémery ce consistant de notre deuxième bulletin, et afi n de réapparaît dans les Archives. D’ailleurs, les en : « chambre de maison ayant cheminée rester fi dèles à la tradition maintenant bâtiments actuels semblent dater de cette et une autre chambre à côté avec une établie, pour notre troisième bulletin, époque, à part l’un d’entre eux, construit écurie à chevaux y tenant et une autre voici l’histoire du Moulin de Chémery, dans le prolongement d’un bâtiment déjà chambre où sont meulles tournantes et situé lui au centre-sud du département, existant à une date assez récente, fi n XIXe virantes dudit moulin plus pardevant une près de la Rivière le Cher. siècle ou début XXe … Ainsi, on peut lire chambre servant de boutique, et un cellier e Moulin de Chémery se trouve à dans un acte du 14 février 1703 : au bout ; une grange et un autre cellier Ll’entrée du bourg de Chémery, entre « Pour Jean BIGOT marchand meunier à le tout se tenant les cours et courières et la Rivière la Renne et le Ruisseau La Chémery au nom et comme ayant acquis avec un jardin derrière ledit moulin le Pissette, non loin du Château. les droits de Marc VIEUR et Françoise tout couvert en tuilles s’offre un cellier LHUILLIER sa qui tient à ladite grange qui est couvert femme, le moulin de chaume et contenant une boisselée ou est décrit : environ, item un grand pré et une pièce « c h a m b r e de terre labourable contenant 5 arpents du moulin de (100 perches x 20 pieds = 42,20 ares), maison ayant moins une boisselée (7 à 15 ares) joignant c h e m i n é e lesdits bâtiments et héritages d’une part couvert de tuiles, aux fossés par ou descendent les eaux de une chambre la Pissette dans le vivier du galssegrault ou servant d’écurie, gallagrault d’autre part au pré de la veuve et une étable dame Joseph Druillon, d’autre part au pré servant d’écurie de Jacques Sauger et à une terre qui était avec une autre à Jean Dubreuil (illisible) lesquels moulins chambre de batimens et héritages sont chargés et maison ayant hypothèqués et redevables par chacun A l’origine, le Château de Chémery, cheminée et an de 5 septiers de bled modure valant XIIIème siècle, était la propriété du duc four, et autre devant ledit moulin avec un segle mesure de Saint Aignan de rente de Beauvilliers, il a appartenu à la Famille appentil servant de cellier le tout couvert foncière et perpétuelle envers le prieur de de Talleyrand, au Prince de Chalais et de tuiles, les cours, en dernier au Marquis de La Roche- etc. contenant cinq Aymon, qui possède encore actuellement arpents … » le Château de Saint-Aignan, puis à la Puis, dans un acte famille du chanteur Alain Souchon. Nous du 21 juin 1731, la remercions son propriétaire actuel, Axel description s’étoffe : Fontaine, architecte spécialisé dans la « Par devant Nicolas restauration des demeures anciennes, pour C h a r b o n n i e r ces renseignements. Cependant, rien dans Notaire au duché et les Archives ne prouve que le Moulin ait pairie de Chémery fait partie, à un moment ou à un autre, des colloqué au bourg terres du Château… de Chémery et de ors de ses recherches aux Archives Mehers demeurant LDépartementales du Loir-et-Cher, audit Chémery le Nicole Fiot a trouvé mention pour la 21 juin 1731 fut première fois d’un moulin à Chémery présent Etienne Chémery… » au XVe siècle : « 1447, Cession d’un pré Charbonnier marchand meunier Et, le 27 juillet 1746 : « Acte de sur la rivière de Chémery au dessous du demeurant à Chémery au moulin du bourg reconnaissance d’hypothèque par Etienne moulin de Guillaume de Mathefelon et paroisse de Chémery le quel tant en BIGOT envers le prieur curé de Chémery faite à Pierre Thubert prieur de Chémery son nom que comme mary et maistre des Jacques FERRE… » Bulletin d’information de l’ASME année 2003 4 5 Un moulin en Sologne : Chémery Et encore, le 9 juin 1774 : « Acte passé anciens titres reconnus par feu Etienne BIGOT est mort le 23 mars 1811 et la devant le Notaire Auduché de Saint BIGOT père par acte passé devant Fillet succession a été faite pour ses héritiers Aignan résidant au bourg de Chémery notaire à Chémery le 27 juillet 1746 … » Jeanne Judith BIGOT épouse de Sivestre fut présent Etienne BIGOT meunier (AD 41 - étude 67:123) CHECHEREAU et Marie Jeanne BIGOT propriétaire au moulin de Chémery veuve Rémy GAUCHER. La vente est au nom et comme héritier d’Etienne faite pour la somme de 13 779 F. Le BIGOT son père qui était aussi héritier 19 mai 1811, le moulin a été adjugé à de son grand-père lequel en cette qualité a Marie Jeanne BIGOT pour 14 300 F à la reconnu estre vrai possesseur propriétaire suite du décès de son père. jouissant du moulin du bourg de Chémery « 24 juin 1828 : bail par Jean VAILLANT consistant en meulles meulage, roue rouet à Jean ANON du Moulin de Chemery tournant et virant, et autres ustensiles dudit pour 700 F. Le fermier s’est permis de moulin chambre de maison (…) joignant couper par le pied une haie vive qui sépare lesdits bâtiments et héritages d’une part les héritages du moulin du pré appartenant aux fossés par où descendent les eaux à Trotignon Monthenay ainsi que plusieurs du ruisseau de Pissette dans le vivier ou arbres et ormeaux, ledit Vaillant le fi t gallevaux d’autre part aux prés des hoirs de citer par exploit devant Rivon huissier Joseph Drouillon d’autre part au pré de … à Saint Aignan, ledit Rivon a renvoyé (illisible) d’autre bout aux hoirs d’Etienne l’affaire devant Paul Boncour maire de Charbonnier et le biez qui est sous ledit Chemery et a transigé : « ledit ANON moulin lesquels bâtiments et héritages SOUCHAY reconnaît devoir payer 25 F sont chargés affectés et hypothéqués et et VAILLANT renonce à poursuivre redevables de cinq setiers de bled modure ANON SOUCHAY ». ous n’avons aucune trace du Moulin valant seigle mesure de Saint Aignan de « Juillet 1828 : prisée du moulin par Jean de Chémery pendant la période rente foncière annuelle et perpétuelle par N ANON. troublée de la Révolution française de chacun an envers Claude Chardon de « 19 novembre 1829 : quittance du 1789, il semble que la famille Bigot en Beauvais très digne prêtre prieur curé de fermage du moulin par Jean VAILLANT soit restée propriétaire, sans diffi culté, car, Chémery demeurant au presbytère audit à Jean ANON d’une somme de 700 F, et au tout début du XIXe siècle le moulin lieu cy présent et acceptant pour icelle 6 poulets, 6 canards et 6 douzaines d’œufs, est vendu, puis des baux nombreux nous cure pour grand service fondé en laditte pour une année de fermage. renseignent sur les différents meuniers église paroisse Martin de Beaujeu suivant « 16 mai 1830 : bail par Jean VAILLANT qui vont s’occuper tour à tour du Moulin le titre passé devant maître Charbonnier propriétaire demeurant au moulin de de Chémery. Nous apprenons cette vente notaire à Chémery le 4 février 1703 que Chemery et Jean ANON SOUCHAY par un Acte du 16 juin 1811 (le Premier ledit curé et ses successeurs doit dire par fermier du moulin. Empire va bientôt s’achever) : chacun an et chaque quatre temps de « Vente par Marie Jeanne l’année à l’intention du repos de l’âme BIGOT veuve Rémy dudit feu Martin de Beaujeu payable iceux GAUCHER à Jean VAILANT setiers de bled mouture valant seigle par et Catherine BONAN son chaque quatre temps de l’année en quatre épouse un moulin à eau situé payements égaux de 15 boisseaux (soit à Chemery dont le prisage 195 litres - mesure de Paris) en chaque s’élève à 720 F consistant en terme que ledit reconnaissant a promis un seul corps de bâtiment et s’oblige de payer audit curé … au composé de celui contenant presbytère ledit reconnaissant promet et le moulin, deux chambres s’oblige d’entretenir le moulin et bon état à feu, une écurie se tenant, de toutes réparations et de tout dommage cour devant un autre corps de et intérêt et en outre ledit reconnaissant bâtiment composé d’un toit à affecté et hypotèqué tous les autres biens bestes, grange, boulangerie, toit meubles et immeubles venu et à venir, « Mars 1831 : bail pour 9 ans du Moulin à porcs, cabinet, et deux petits celliers, le reconnaît ledit Bigot qu’il sera toujours par VAILLANT à Louis Gilles GRENON tout couvert de tuiles plus un jardin de 82a permis au sieur curé et à ses successeurs de et Marie BROSSIER pour 700 F et 3ca de pré et un placeau avec cave voutée prendre l’eau des biefs dudit moulin toutes faisances. derrière les bâtiments et un petit jardin de les fois que ledit curé et ses successeurs en « Avril 1831 : cession du bail du moulin 63a 38ca et 98a 76ca de vigne. Le curé de auront besoin, pour remplir le vivier et par Jean HANNON SOUCHAY à Chémery a droit de prendre l’eau dans la fossés du galliveaux par le lieu accoutumé Louis GRENON à la charge de faire des Pissette selon l’acte de1703. qu’il a droit suivant et conformément les réparations dans le moulin moyennant « Le père de Marie Jeanne, Etienne 345 F qu’il recevra dudit HANON. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 4 5 Un moulin en Sologne : Chémery « Mai 1831 : résiliation du bail par Marie et par lequel on y communique, grenier en « 19 octobre 1842 : Visite des lieux par M. BROSSIER veuve GRENON et nouveau partie carrelé au-dessus du cellier, petite Dumas. bail par VAILLANT à François LENOIR écurie ouvrant au levant sur ladite cour, « 19 novembre 1842 : Procès-verbal de la visite des lieux. et Hélène PROUTEAU sa femme pour grange ensuite ouvrant au nord sur la cour, « 1er mars 1845 : Plan du moulin et de ses 9 ans pour 700 F, 6 poulets, 6 canards, 6 étable à vaches à côté de la grange, grenier abords et rapport de l’ingénieur et projet de douzaines d’œufs. au-dessus. Une loge ouverte à carrelles règlement. ouvrant au nord sur la « 2 octobre 1845 : Ordonnance royale cour, plus des terres : portant règlement du moulin. une boisselée derrière « 28 octobre 1848 : Procès-verbal de le premier corps de recolement. bâtiment au nord « 16 octobre 1854 : Plan des abords de duquel se trouve une Chémery. « 17 octobre 1854 : Rapport de l’ingénieur cave voûtée par laquelle sur une demande de partage des eaux du il existe une (illisible) ruisseau de la Pissette en amont de l’usine ; et de pressoir en pierres de projet de règlement. taille (…) Origine de « 16 mars 1855 : Lettre au maire pour la propriété : le moulin l’informer de la visite des lieux et lettre au et ses dépendances sieur Henault. appartiennent à « 22 mars 1855 : Procès-verbal de la visite VAILLANT comme des lieux. faisant partie de la « 30 mai 1855 : Rapport de l’ingénieur et projet de règlement. « Janvier 1832 : distributions des deniers communauté de biens avec sa défunte dépendants de la succession GRENON, « 27 septembre 1855 : Arrêté préfectoral femme Catherine BONNEAU … Ils ont réglant le partage des eaux de la Pissette. et, quittance du bail à LENOIR. acquis ce moulin de Marie Jeanne BIGOT « 15 juin 1858 : Lettre du maire de Chémery. « Avril 1834 : Bail à Louis Gilles veuve de Rémi GAUCHER propriétaire « 14 mars 1859 : Rapport du conducteur GRENON du moulin pour 650 F et les demeurant au village de suivant Leroy sur l’état des lieux, rapport proposant suffrages pour 6 ans. acte passé devant le notaire Louis François une mise en demeure. « Mars 1835 : inventaire de Catherine Paul Boncour à Chemery, le 16 août 1811. « 6 avril 1859 : Arrêté de la mise en demeure BONNEAU épouse décédée de Jean La vente est faite pour le prix de 13 779 F. de compléter les travaux. VAILLANT, et en avril, état et situation « Le bail fait à LENOIR s’arrête en juin « 11 août 1859 : Le maire demande un état des lieux et le ... des biens de Catherine BONNEAU. 1840. VAILLANT se réserve le droit « 11 août 1836 : Vente du moulin de « 27 août 1859 : Il informe que les travaux d’avoir six canards dans la cour du moulin. sont exécutés. Chemery pour 20 000 F par Joseph La vente est faite pour 20 000 F. » « 2 mai 1860 : Procès-verbal de recolement. VAILLANT à Louis HENAULT de Bien sûr, le Moulin de Chémery ne peut « 19 juin 1860 : Arrêté préfectoral autorisant Soing. Par devant le notaire Faucheux, la réception défi nitive des travaux pour le Jean Vaillant ancien meunier veuf de PETITION de M. Louis HENAULT partage des eaux. Catherine Bonneau et sans enfant, a du 2 août 1842 « 18 décembre 1866 : Le propriétaire se vendu à Louis Hénault propriétaire « Louis Henault meunier propriétaire fait une plaint du tort causé à son usine par le curage demeurant au bourg de Soing, le moulin de pétition et expose qu’il fait réparer le moulin de la Renne. Chemery et ses dépendances consistant en et qu’au nombre de celles-ci se trouve le « 18 janvier 1867 : Rapport du conducteur chenal ou chemin du moulin qui fi xe le niveau un corps de bâtiment dont les ouvertures Menon, et réclamation de Hénault au sujet de l’eau mais il ne peut faire la répartition d’un barrage exécuté sur la Renne par la sont au midi, de la cour qui se trouve entre sans en avoir obtenu l’autorisation ; donc il commune de Chémery. ces corps de bâtiments et celui ci-après demande l’envoi d’un ingénieur des ponts et « 11 février 1867 : Délibération du Conseil indiqué consistant en : une chambre à feu chaussées pour inspecter les lieux. municipal de Chémery émettant qu’il y a lieu carrelée et solivée actuellement habitée de rejeter la réclamation de Henault. par le vendeur, écurie au levant de ladite « 20 avril 1867 : Rapport de l’ingénieur chambre, grenier regnant sur lesdites concluant au rejet de la réclamation de chambres et écurie, une autre chambre Henault. servant d’habitation au meunier grenier « 20 mai 1867 : Rapport de l’ingénieur au au-dessus dont l’ouverture est pratiquée sujet de la plainte de Henault. « 28 août 1872 : Le propriétaire demande dans la halle du moulin ci-après ; halle du l’autorisation de creuser la rivière ; rejet de moulin ensuite dans laquelle se trouvent la demande. » les meules, toit à porcs en appentil du midi Ces documents cités entre de la halle, un autre corps de bâtiment en guillemets font partie de la Série des face et au midi de celui ci-dessus, composé « Nécessité d’une enquête auprès de la Archives Départementales du Loir-et-Cher d’un cellier ouvrant sur le nord sur la cour, population via la mairie. 7 S 1268 un autre cellier au fond de celui-ci ci-dessus Bulletin d’information de l’ASME année 2003 6 7 Un moulin en Sologne : Chémery échapper à la tradition des procès et Moulin de Chémery au XXe siècle, c’est autres différents opposant les propriétaires modifi cations que M. Raguin Pays veut faire Madame Simoneau qui nous l’a raconté, de moulins à leurs voisins : l’eau est un … « déclare protester contre l’abaissement pour la rédaction de cet article. sujet de litige inépuisable, et Chémery de la rivière attendu que l’entrée de mon pré Elle se souvenait de ce qui suit : en connaît deux, exemplaires. Le premier serait inaccessible en raison d’un abaissement 1911 : Achat du moulin et de la ferme par débuté en août 1842 ne prendra fi n qu’en de 21 cm en sus de la pente qui a déjà lieu et Monsieur Léon GROENINCK et Madame août 1872, soit 30 ans plus tard ! et en lui serait ainsi préjudiciable ». Olivia BESSE son épouse. déclenchera un autre en août 1872 qui « Avis du maire de la commune qui proteste 24 juin 1923 : Décès de M. Léon sera rondement mené car en février 1873 contre l’abaissement de la rivière en créant un GROENINCK, les deux fi ls se partagent la requête sera rejetée … (voir encadrés) danger en abaissant de 45 cm et créant ainsi l’héritage de leur père, le moulin est repris e désastre de Sedan a eu lieu en 1870, un contrebas de 45 cm en rive du chemin de par Gérard GROENINCK, tandis que son Lnous avons suivi l’histoire du Moulin Chémery à à l’extrémité couchant frère hérite de la ferme. Des fariniers, c’est de Chémery pendant pratiquement deux des jardins de la Croix Blanche où ce chemin ainsi que sont appelés les employés, font forme coude et n’a qu’une largeur de 5 m, tourner le Moulin. PETITION DE M. RAGUIN PAYS largeur insuffi sante et qui a déjà occasionné râce à Madame Thérèse SIMONEAU, du 18 août 1872 des accidents qui deviendront plus fréquents Gla propriétaire actuelle du Moulin « 18 août 1872 : Pétition de M. Raguin Pays si l’autorisation est accordée à M. Raguin de Chémery, nous avons eu accès à un de Saint Georges canton de Montrichard Pays, à moins qu’il ne soit établi des travaux document très intéressant, aussi bien qui demande à creuser le lit de la rivière préventifs et que le chemin reçoive une pour les meuniers de notre Association à de la Renne aux abords de son moulin, augmentation de largeur d’au moins deux qui cela ne manquera pas d’évoquer des depuis l’aval du moulin de Chémery qui mètres. souvenirs que pour les propriétaires de lui appartient jusqu’au gué du chemin de « 17 décembre 1872 : Enquête. moulins qui ont découvert leur vocation Couddes. L’utilité de cette opération est « 14 février 1873 : Réponse à l’enquête, de « meuniers » à la suite de l’achat de leur facile à saisir : elle aurait pour effet d’accroître « Vu les objections (qui sont reprises dans moulin en tant que résidence de retraite la chute de l’usine de Chémery. Rien ne la lettre) qui sont fondées et comme le ou secondaire. Il s’agit de l’inventaire s’opposerait à cette amélioration si M. Raguin demandeur ne fait aucune réponse et ne qui a été dressé le 6 juin 1944, lors de Pays était propriétaire des deux rives sur toute présente aucune proposition de nature à l’Estimation du Moulin de Chémery, fait l’étendue … mais il n’en est pas ainsi (voir le sauvegarder les intérêts en jeu nous sommes par Monsieur Léo BISSEUIL mécanicien plan) d’où la nécessité de faire une enquête de d’avis qu’il n’y a pas lieu d’autoriser à en moulins à Saint Aignan sur Cher, à approfondir le lit de la Renne en aval de ce la demande conjointe du propriétaire moulin. » M. G. GROENINCK et du fermier Ces documents font partie de la Série des entrant M. MATIGNON. Souvent, les Archives Départementales 41 : 7 S 1096 moulins sont appelés « usines », il suffi t de lire la liste impressionnante dressée par cet siècles, de la fi n du Premier Empire (1811) expert pour comprendre le bien-fondé de à la fi n du Second Empire (1873). Les cette nomination (voir pages 8 et 9). archives ne nous livrent pas d’informations t 10 ans plus tard, Mme et M. plus récentes, les documents que nous avons ESIMONEAU-POURRAY arrivent au pu consulter sont les documents privés Moulin de Chémery, le propriétaire, M. que possèdent les propriétaires actuels G. GROENINCK leur accorde un bail le 20 jours dans la commune. du Moulin de « M. Raguin veut creuser la rivière sur un Chémery, eux mètre de profondeur mais ne veut rien aussi ont fait changer au sujet de la largeur. comme leurs « Soumission et réponse : prédécesseurs : « M. Paul Boncour ancien notaire demeurant ils ont à Chémery propriétaire d’un morceau de c o m m e n c é pré au lieu dit du gué en aval du moulin par être les de Chémery en bordant au sud est et nord meuniers du ouest la rivière qui fait tourner le moulin moulin, puis dont l’entrée avec voiture se trouve à niveau ils l’ont acheté ou plutôt avec une légère pente du côté du au propriétaire pré et du côté du chemin de Chémery à dont ils avaient Couddes traversant ladite rivière à l’angle été d’abord les sud est dudit pré dans l’endroit le plus facile fermiers. et le plus commode pour l’exploitation de cet e que nous immeuble après avoir pris connaissance des Csavons du Bulletin d’information de l’ASME année 2003 6 7 Un moulin en Sologne : Chémery 19 avril 1954 : PINAULT à M. Serge SIMONEAU et démarcheurs. En 1987 les SIMONEAU y « Le Moulin à eau, monté sur 8 cylindres Mme Thérèse POURRAY. reviennent pour y passer leur retraite. appelé « Moulin de Chémery » situé au « Le MOULIN DE CHEMERY sis en la En 1992, grâce à des habitants de Seigy, bourg de Chémery, avec roues cylindres, commune de Chémery et consistant en : ils apprennent l’existence de notre agrès et généralement tournants, virants Un premier bâtiment ayant ouvertures Association et depuis 1ors le Moulin et travaillants et toutes dépendances soit : au midi et qui en allant de l’est à l’ouest de Chémery est ouvert à la visite, une Un corps de bâtiments, deux étages, comprend locaux d’habitation composés première fois pour les « Journées du formant le moulin proprement dit, attenant de une chambre et cabinet de toilette en Patrimoine », puis chaque année pour la à ce bâtiment au nord, un hangar couvert arrière, salle à manger, cuisine, buanderie, « Journée des Moulins ». De plus, il est en tôles, au midi à six mètres du moulin greniers sur le tout à la suite de la ouvert le 3ème dimanche de juin pour un autre bâtiment à usage d’habitation buanderie, le moulin avec ses tournants la FNACEM. En outre, une exposition pour le preneur et comprenant : une et travaillants. Un deuxième bâtiment en de poterie y a eu lieu le 15 juin 2002, grande pièce à feu, une petite chambre et retour d’équerre du précédent, s’appuyant et le Conseil général y a organisé une une cuisine, un grenier au-dessus, porche au moulin ouvrant à l’est et comprenant : exposition sur « la Chasse en Sologne ». entre les deux corps de bâtiment, magasin en partant du nord une remise, le logement ous tenons à remercier très vivement à grain au-dessus du porche avec toit en du farinier composé d’une chambre avec NMadame Thérèse SIMONEAU de terrasse. Cour devant l’habitation, jardin autre chambre et cuisine en arrière ; l’aide qu’elle nous a apporté pour rédiger de vingt ares environ au midi le long de poulailler à la suite. Remise, magasin et cet article : elle n’a pas hésité à nous prêter la rivière, puits commun avec la ferme, buanderie à l’est de la cour. Puits à eau. les documents en sa possession ainsi que un baraquement en bois, couvert en tôles Cour et jardin. ondulées, galvanisées, près de la rivière, Placeau au au midi des bâtiments d’habitation et nord avec cave servant de cellier, clapier et poulailler. Par voûtée ouvrant devant Maître BEAUJOUAN, notaire à sur le chemin Chémery, canton de Saint-Aignan-sur- rural n°116 dit Cher (Loir-et-Cher). » « du moulin » Les SIMONEAU viennent en tant que d e s s e r v a n t fariniers, ils sont tous les deux issus de les bâtiments familles de meuniers : Monsieur Serge présentement SIMONEAU du « Petit Moulin » de vendus. Le Chateauvieux et Madame Thérèse tout d’un seul POURRAY du « Moulin de Rouzeau » à tenant traversé . Ils font de la farine de blé pour par la rivière les boulangers de Chémery et ils ont des « La Renne » clients à façon. et joignant de ept ans passent, et ils deviennent tous côtés M. Spropriétaires du Moulin de Chémery : Garnier … « Vente du 7 août 1961 par M. Gérard « Origine de propriété : Succession de M. des photographies auxquelles elle et ses GROENINCK et Mme Lucienne Léon Groeninck décédé le 24 juin 1923, enfants tenaient beaucoup, qu’ils en soient en son vivant propriétaire agriculteur et également remerciés. Sa seule demande, minotier et donation partage de Mme en hommage à son mari maintenant Gabrielle Bessé, veuve Groeninck. » décédé, de bien vouloir faire fi gurer dans e Moulin de Chémery cesse de moudre l’article une photographie le représentant, Lle blé en 1961, Monsieur SIMONEAU ce que nous avons fait bien volontiers : il allant travailler à la Coopérative agricole est sur la belle photo dans la barque sur le de Contres. Jusqu’en juin 1964, Madame bief devant « son » moulin. SIMONEAU-POURRAY fera tourner, seule, le moulin, qui produira de la pâtée pour animaux, avec des céréales secondaires : maïs, orge et avoine ; notamment pour les poulaillers. Puis ils Texte rédigé par D. AYBES-GILLE partent à comme gérants de (d’après les recherches de Nicole Fiot) la coopérative agricole, où ils s’occupent N.B. L’orthographe des textes cités est celle des céréales, des engrais et des produits des documents originaux. phytosanitaires. De 1964 à 1987, le Moulin de Chémery est loué à la coopérative comme habitation des Bulletin d’information de l’ASME année 2003 8 9 Estimation du Moulin de Chémery - 6 juin 1944 Estimation du Moulin de Chémery (Loir-et- et pignon à dents droites, le tout en état de godets de 80 état de service 2/3 d’usure. Les Cher) appartenant à M. G. Groeninck, dressé service. poulies réception commande ont 400 x 90. le 6 juin 1944 par M. Léo Bisseuil, Mécanicien Art. 10 ter : Pour mémoire, Une bascule de Art. 17 : Un élévateur à son, boiserie bon en Moulins à Saint-Aignan-sur-Cher (Loir- meule inutilisée, mais scellée en place. état, coussinet bronze à bague, poulie fonte et-Cher), expert choisi d’un commun accord Art. 11 : Une transmission de 2,30 m longueur, 270 x 110, état de service. Sangle inexistante. par M. G. Groeninck, Propriétaire, et M. D. 55, suspendue sur 2 chaises en fer avec Art. 18 : Un élévateur à blé sale, la poulie Matignon, Fermier entrant. Ledit Expert coussinet bronze, bain d’huile, boîte en fonte réceptrice a 250 x 90, -boiserie en bon état a procédé, en date de ce jour, à la présente sur cette transmission – 1 pignon en fonte – coussinet fonte à bague – poulie fonte 270 estimation. recevant commande – 1 poulie en fonte de 400 x 110, état de service. Attenant à l’élévateur, x 120 commande transmission un distributeur à palette pour le blé sale avec … 1 poulie en bois de 350 x 120 sa poulie réceptrice commande de 400 x 70, la recevant commande du moteur, commande prise sur le pied de l’élévateur par 1 poulie en fonte de 360 x 110 une poulie de 80 x 70. Une trémie conique inutilisée, 1 poulie en fonte en parquet d’une contenance d’environ 3 de 550 x 110 commandant la quintaux alimente ce service ; le tout en état transmission de cylindres, 1 de service, sangle de 100 godets de 100, bon poulie en bois de 750 x 150 état de service. commandant une scie à bois, Art. 19 : Une boîte recevant les produits du état de service. trieur à semence. Sur cette boîte deux bouches Art. 12 : Une transmission ensachoir en fonte munies de leur sangle en commandant les cylindres, état de service. longueur 4,10 m D. 5, montée Art. 20 : Une bouche ensachoir en fonte sur 3 paliers coussinets avec conduit en bois recevant les produits de bronze, bain d’huile sur cette l’aplatisseur, munie de sa sangle, en état de transmission, 1 poulie de 550 service. x 110 recevant commande, 1 Art. 21 : A l’extérieur, du côté aval, un moteur Art. 1 : Vanne de roue composée d’une vanne poulie de 420 x 120 commande convertisseur, à naphtaline BRUNEAU force 10/12 cv en bois 3/4 usure, mue par 2 crémaillères en bon 1 poulie de 380 x 120 commande convertisseur, présumé en état de service, avec son réservoir état de service, les orifi ces en fonte également 2 poulies de 600 x 120 commande de broyeur, à naphtaline, son réservoir à essence et son en bon état, la traverse tenant ces orifi ces est à 1 poulie en bois de 1,10 m x 160 commande réservoir à eau. 1/2 usure, le chapeau en bon état ainsi que son Dynamo. Art. 22 : Une transmission de 3m D. 45 mécanisme de commande en bon état. Art. 13 : Un broyeur TEISSET C. BRAULT mm, servant de renvoi pour le moteur. Cette Art. 2 : Une roue hydraulique à augets 1/2 à 4 cylindres de 350 x 205 – 350 x 205 transmission montée sur des chaises en fer usure, les deux manchons ont 10 mm de jeu – 350 x 210 – 350 x 215, le cylindre de scellées dans le mur, muni d’un palier bronze sur l’arbre. distribution du 1 et 3 est rayé, les cannelures à bague et d’un palier à graisse, 1 poulie fonte Art. 3 : Un arbre hydraulique D. 160 mm avec sur les cylindres sont au 3/4 d’usure ; il est 2 pièces de 750 x 120 mm reçoit commande ses 3 coussinets, ceux-ci en bon état, la portée, surmonté d’une trémie conique tenant aux du moteur, 1 poulie fonte de 300 x 120 mm côté roue, est rayée. solives. L’ensemble de la machine est en inutilisée, 1 poulie fonte de 350 x 150 mm Art. 4 : Une roue d’angle fonte en 2 pièces de état de service. commande la transmission à l’intérieur du 156 dents de 20 mm d’épaisseur à la pointe Art. 14 : Un convertisseur ROBIN à 4 moulin, 1 poulie bois de 750 x 200 mm et au milieu, celle-ci en bon état comporte 4 cylindres de 500 x 190 – 500 x 190 – 500 commande d’une pompe. dents écornées. x 185 – 500 x 185, usure générale état de Art. 23 : Une pompe centrifuge Art. 5 : Un pont d’arc avec ses vis, boîte à huile service. Il est surmonté d’une trémie en « AMERICAN » montée sur chaise et couvercle en état de service. parquet tenant aux solives. Un côté du en bois et toute sa tuyauterie d’arrivée Art. 6 : Un vertical D. 125 mm, longueur 2 convertisseur ne sert plus depuis et de départ, présumée en état mètres, terminé par une pointe en état de longtemps, les cylindres de service, mais 2/3 d’usure. service. sont très rouillés et les Art. 23 bis : Un Art. 7 : Un pignon d’angle en fonte de 45 racloirs absents. cylindre de rechange de dents, en état de service. Art. 15 : Un élévateur 350 x 215, cannelure Art. 8 : Un hérisson de 280 dents de 10 mm double desservant le 1/2 usure, un cylindre de d’épaisseur à la pointe, denture en bon état broyage, boiserie bon état, rechange de 350 x 208, sans comportant 3 dents écornées. coussinet en fonte à bague, cannelure, un cylindre de 350 Art. 9 : Un boistard du vertical, état de poulie fonte état de service, x 205, usé. service. les sangles de 90 godets, Art. 24 : Une dynamo 15 Art. 10 : Un vertical recevant commande de ceux-ci ont été ouverts sur le ampères 110 volts, état de la roue et la transmettant à la transmission devant et elles n’ont qu’une service, avec son tableau : du moulin, celui-ci monté sur une bascule de seule jonction, 1 de 100 Voltmètre, Ampèremètre, meule avec son garant et son couvercle, un godets de 100 tous les 40 Rhéostat interrupteur. pignon à 30 dents recevant commande, une cm – Etat de service. Inventaire 1er étage roue d’angle de 60 dents de 18 mm d’épaisseur, Art. 16 : Un élévateur simple Art. 25 : Une meule à grains de le boistard le tout en état de service. desservant le convertisseur, boiserie 1,50 m, épaisseur du gîte 45 mm Art. 10 bis : Un vertical de meule avec sa bon état, coussinet à bague en fonte, poulie pour aller au cercle, épaisseur de la courante 27 bascule, garant, boîte à huile couvercle pointe fonte 270 x … état de service – sangle 90 mm avec l’archure en bois, la trémie, l’augette, Bulletin d’information de l’ASME année 2003 8 9 Estimation du Moulin de Chémery - 6 juin 1944 le frayant ainsi que l’entrée en tôle de l’oeillard, de 150 x 100. Le râteau a 1, 50 m de diamètre de service ; boiserie bon état. Cette vis reçoit le tout en état de service usure générale ; la par 1, 55 m de haut, monté sur 3 pieds, il est commande par la tête de l’élévateur à farine par potence, sa vis, son cercle, bon état. entièrement en bois ainsi que le distributeur ; une poulie fonte de 300 x 70 à une joue reçue Art. 26 : Une transmission de 9 mètres, D. l’ensemble est en état de service. sur une poulie fonte de 150 x 80. 45 mm, 6 chaises en fer avec palier bronze, Art. 30 : Un aplatisseur à grains, marque « F. Art. 43 : Une chambre à farine de 2,80 m graissage à bague, 1 poulie fonte de 250 x 120, TURNER », rouleau aplatisseur de 100 mm de x 3,05 m hauteur 2,55 m. Cette chambre commande râteau, 1 poulie fonte de 800 x 120, large, appareil en bon état de marche. est faite et plafonnée mi-bois, mi-plâtre ; réception de commande, 1 poulie fonte de 200 Art. 31 : Un trieur à grains de semences, l’ensemble en bon état de service. A l’intérieur x 90, commande bluterie à son, 1 poulie de 400 commande d’angle poulie réceptrice de 500 x se trouve un tambour de bluterie ronde devant 50, graines longues, graines rondes, les alvéoles servir de bluterie de sûreté. Longueur 1,55 m ont un peu d’usure, plusieurs endroits de la tôle diamètre 55, ledit tambour n’a aucun coffre sont très minces. Sur les 6 goulottes de sortie, une manque, deux autres sont un peu cassées. L’ensemble est en état de service. Art. 32 : Un élévateur à farine, boiserie en bon état, palier fonte à bague, poulie 270 x 100 fonte, bon état de service ; sangle de 90 godets 90 en bon état. Art. 33 : Un ensachoir conique en tôle à bouche fonte clé d’ensachoir servant à la farine, état de service. Art. 34 : 7 empochoirs fonte avec conduit en bois munis de leur clé d’empochoir servant au service de la mouture, 3 sous la bluterie diviseur centrifuge, 4 sous la bluterie à boulange. Bon état. Art. 35 : Une meule à affûter les marteaux D. 710 x 100 montée sur châssis bois, auge en bois recevant commande du moulin par une x 105, à joue, commande tire-sacs, 1 poulie poulie de 350 x 85 n’est pas très ronde. Etat fonte de 110 x 80, commande vis à farine, de service. 1 poulie fonte de 220 x 95, avec une joue Art. 36 : Une boîte à 3 goulettes recevant commande vis à farine. 1 poulie fonte de 200 x déchets du nettoyage. Mauvais état. 75, commande élévateur, 1 poulie fonte de 600 Art. 37 : Une trémie destinée à recevoir le blé et n’a pas servi depuis longtemps (mauvais x 95, commande centrifuge, 1 poulie fonte de sale 780 x 720 avec grille intérieure en fer rond état de service). La réception de commande à 200 x 75, commande élévateur convertissage, montée sur traverse en bois. l’extérieur par une poulie fonte de 600 x 90. 1 poulie fonte vis à semoule, 1 poulie fonte de Inventaire 2ème étage Art. 44 : Un tire-sacs châssis bois, tambour 200 x 90, inutilisée. 1 poulie bois de 400 x 85, Art. 38 : Un nettoyage LHUILLIER N° bois, fl asques en tôle de chaque bout. Poulie commande élévateur broyage, 1 poulie fonte 1, usure générale, toile épointeuse bon fonte à joue de 620 x 110 recevant commande. de 180 x 75, commande bluterie à boulange, état. Trieur usure aux alvéoles ; tringles de Le tambour est monté sur 2 coussinets ainsi que 1 poulie fonte de 180 x 75, inutilisée. 1 poulie ramassage usées ; la grille de l’émotteur est en le tendeur, celui-ci en fonte monté sur fourche fonte de 900 x 10, commande nettoyage, 1 état de service. L’ensemble état de service. en fer, coussinets en cormier ; état de service. poulie fonte, 2 pièces, de 300 x 90, commande Art. 39 : 2 diviseurs à pans dans le même coffre, La corde du tire-sacs état de service, D. 16 mm, aplatisseur. 1 manchon à frettes servant de longueur 1,50 m, circonférence 1,80 m. Toile longueur 13,50 m sans épissure ; deux poulies à commande à l’élévateur à blé sale, 1 poulie métallique en état de service. gorge en fonte de 300 mm servent à la guider. de 600 x 110 inutilisée . 1 poulie de 200 Art. 40 : Une centrifuge marque « CARRON » Art. 45 : Toutes les courroies nécessaires à x 75, commande trieur à semence. Ladite avec son diviseur dans le même coffre, longueur la marche du moulin, soit 39 commandes, transmission en état de service. 2,56 x 1,65 m, bon état. Diviseur 2,53 x 1,80 et 1 attaque moteur longueur 8 m, Balata Art. 27 : Un d’un pourtour de 6,60 m m. Soies usées. Bon état de service, celui-ci mauvais état. (Si cela intéresse les « mordus » divisé en 3 compartiments : 1 reprise – 1 blé commandé par la centrifuge ; la brosse de la liste sur demande à la rédaction du bulletin de propre – 1 semoule. Sur un bout, un entourage centrifuge, bon état. l’Association.) surmonte la trémie du convertisseur. Art. 41 : Une bluterie à boulange inutilisée, Art. 46 : Outillage et matériel non utilisé se Art. 28 : 3 vis servant sur la mouture : 1 de 2,50 longueur 3,70 m x 3,30 m non garnie, en trouvant dans le moulin, grenier au-dessus de m servant au blé propre, 1 de 3 m servant à la mauvais état. l’habitation du meunier, hangar Nord attenant semoule, 1 de 2 m servant à la farine. Art. 42 : Une vis à boulange de 3,20 m au moulin, magasin sous la terrasse, sacherie. Art. 29 : Un râteau mélangeur avec sa alimentant la bluterie à boulange. Etat de (Idem : liste fournie sur demande.) commande par renvoi et pignon d’angle, le service. Cette vis reçoit commande par la tête renvoi monté sur 2 chaises en fer avec palier de l’élévateur du broyage. Poulie fonte à joue fonte, graissage à bague. Sur ce renvoi, la de 300 x 100 sur la tête de l’élévateur ; poulie LADITE EXPERTISE est CLOSE. poulie réception de commande de 650 x 100. fonte de 250 x 70 une seule joue sur la vis ; le Faite en double exemplaire au moulin de Une poulie de 110 x 90 commandant un conduit prenant sous la vis et alimentant la Chémery, le 6 juin 1944. distributeur situé dessous le râteau, celui-ci bluterie à son n’existe plus. Une vis à farine SAINT-AIGNAN, le 7 décembre 1944, signé recevant sa commande par une poulie en bois de 4,20 m allant à la chambre à farine, état L. Bisseuil. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 10 11 La rivière de Rennes - 18 décembre 1866

Extrait du Plan d’une partie de la Rivière de Rennes et de ses affl uents dans la Commune de Chémery pour répon- dre à la Pétition du sieur Henault-Galloux en date du 18/12/1866 - Archives Départementales 41-7 S 1268 - Bulletin d’information de l’ASME année 2003 10 11 Le Moulin de Chémery - 20 mai 1867

Plan d’une partie de cette Rivière et de ses affl uents à joindre au Rapport de ce jour, sur la Pétition du sieur Henaut-Galloux - Archives Départementales du Loir-et-Cher 7 S 1268 - 20 mai 1867 - Bulletin d’information de l’ASME année 2003 12 13 Une vie simple de Moulin Produire de l’électricité les contraintes techniques à respecter débit. Là, c’est moins simple. Il est pour une connexion au réseau, cependant possible, par l’application pour son propriétaire. contraintes en fait assez limitées (des de quelques formules, de connaître la es moulins ont été au cours des relais de minimum/maximum de puissance maximum que permet une Lsiècles des lieux de vie, d’échange tension et fréquences). installation, en considérant la hauteur pour leurs occupants, les meuniers, Ainsi, des procédés simples, trop peu de chute et la forme du passage d’eau et pour les communautés qui les connus, utilisés depuis longtemps (du vannage par exemple). entouraient. par quelques initiés de façon un En effet, quel que soit le débit de la C’étaient aussi des machines peu clandestine, font l’objet d’une rivière, par une certaine ouverture, nécessaires, toujours en mouvement, plus large diffusion. La consultation il ne peut passer qu’une certaine qui réclamaient attention, entretien, des sites http://www.edf.fr et http: quantité d’eau au niveau de la roue, réparation parfois, et dont les //www.rte-.com permettra de et pas plus. contraintes, acceptées au même titre connaître le détail de ces textes. Prenons quelques situations en que toutes celles qui sont liées à ur le plan technique, et sans exemples : l’existence, fi nissaient par faire partie Sreprendre le contenu d’un L’emplacement d’une vanne motrice naturellement de la vie de tous les précédent article sur ce sujet, disons de 1 m de large, avec une langue d’eau jours. qu’un moteur asynchrone (de 3 à 11 en déversoir de 0,75 m d’épaisseur et Ces moulins peuvent continuer KW), un branchement EDF triphasé, une hauteur totale de chute de 1 m à vivre, c’est-à-dire à être des un coffret de couplage/découplage laissera passer 1,150 m3/s soit : machines utiles qui exigent entretien, agréé EDF, et une sécurité de vannage P maximum = 1,150 m3/s X 0,625 X surveillance et une présence pour que par circuit hydraulique seront assez 9,81 = 7,05 KW (avec 2 m de large, tout fonctionne bien. Ces moulins simples à installer s’il est possible 14,10 KW) peuvent aujourd’hui, tout en gardant d’utiliser au moins une partie du Une roue à arrivée d’eau en dessous, leur âme et leur aspect du passé, mécanisme existant (rouet et avec une largeur de vanne de 1 m, produire de l’électricité pour l’usage pignon). S’il n’y a plus de mécanisme, vanne ouverte de 0,40 m et une de leur propriétaire, sans pollution en des problèmes plus délicats sont à hauteur de chute totale de 1,50 m ayant la satisfaction de contribuer à la surmonter (les couples très importants laissera passer 1,220 m3/s soit : protection de l’environnement, qui est à la roue) et s’il n’y a ni mécanisme, ni P maximum = 1,220 m3/s X 1,30 X devenue une préoccupation majeure, roue … il faut en avoir très envie, mais 9,81 = 15,55 KW même si aujourd’hui dans les faits il y c’est tout à fait possible. Ces puissances sont des puissances a encore loin de l’idée à l’action, mais Le coût ? Comme pour la restauration théoriques calculées qu’il faut nous progressons. d’une grange (ou d’un moulin). Si multiplier par le rendement de la roue Pour la production de l’électricité par vous faîtes tout vous-même, c’est un pour avoir la puissance réelle à la roue. nos moulins, depuis quelques mois certain prix, si vous faîtes faire, c’est Conservons notre dernier exemple : nous avons bien avancé : EDF, dans davantage … Puissance calculée 15,55 KW, le cadre européen du développement rendement 0,7, Puissance réelle à la des énergies nouvelles, a publié La question de la roue : 15,55 KW X 0,7 = 10,88 KW de nouveaux textes qui régissent (ou 14,78 CV). Si cette énergie est les relations avec les producteurs puissance d’un moulin. destinée à produire de l’électricité, il d’électricité. es meuniers et les pêcheurs, aux nous faut prendre en considération Ces textes du 13 mars 2002 et du 1er Lamours chaotiques, ont au moins le rendement du multiplicateur (0,8) août 2002 fi xent la procédure à suivre un point en commun, quand il s’agit et de la génératrice (0,85). Notre pour revendre de l’électricité à EDF, y de parler de la puissance de leur puissance à la roue de 10,88 KW nous compris pour des puissances inférieures moulin ou de la taille de leur prise : ils permettra de chauffer notre habitation à 10 KW. Même si, avec une roue à eau voient grand … avec 10,88 X (0,8) X (0,85) soit il est peu envisageable de revendre de Bien sûr, il y a la formule simple : 7,40 KW. Ce qui est largement l’électricité, le principe de l’existence Puissance (KW) = Débit (m3/s) X suffi sant. de ces micro-installations est enfi n Hauteur (m) X 9,81 reconnu. Ces textes précisent en outre Mais encore faut-il connaître le Alain PROUST Bulletin d’information de l’ASME année 2003 12 13 La protection des berges es berges de nos cours - choisir des blocs anguleux, Pour éviter l’éclatement des d’eau méritent toute notre durs (le calcaire convient bien piquets en les enfonçant , mettre Lattention, exposées à des dans notre région), d’un poids une simple boîte de conserve sur forces d’érosion permanentes suffi sant, en fonction du débit la tête du piquet, ou bien, enrouler et à des agressions ponctuelles, du cours d’eau. Ces pierres ne autour de la tête 7/8 tours de gros fi l qu’il convient de repérer, il faut doivent pas être extraites du de fer bien serré, ou encore, de gros surveiller : lit de la rivière afi n d’éviter anneaux coupés dans des tubes de de créer des turbulences qui la même dimension : c’est effi cace ! •les ouvrages d’art dont l’intrusion perturberaient le courant. Conseil de M. LECHAT du Moulin dans le cours d’eau provoque des de Champ-Martin. tourbillons accentuant l’érosion Les anciens ignorant le béton, des berges, utilisaient des pieux en acacia pour • les changements de direction où maintenir les pierres de fondation. l’un des bords est directement M. LECHAT, membre de notre attaqué, Association, s’est trouvé confronté • la présence de terriers et de au problème lors de la restauration galeries creusés par les ragondins de son bief, il nous fait part de ou les rats musqués. son expérience : « Les pieux Comment protéger effi cacement doivent être montés de manière les berges sans perturber le à être immergés quelle que soit cours de la rivière ni défi gurer Croquis N°1. la saison, les pierres de fondation l’environnement ? • La protection en enrochements servant de support pour monter le Il est recommandé de privilégier maçonnés mur. Attention, lors du curage des la mise en œuvre de la technique Cette technique consiste à faire un rivières dont les berges sont ainsi de protection végétale, cependant, mur vertical en pierres maçonnées. protégées, il faut veiller à ne pas quand les forces d’érosion sont Elle prend moins de place et est déterrer les pieux. » Le croquis ci- très fortes il vaut mieux utiliser la plus esthétique que la précédente, dessous montre cette réalisation. pierre. mais sa mise en œuvre est plus diffi cile. Si on en a la possibilité, Protection en pierres il est préférable d’utiliser des Pour les techniques de protection à matériaux modernes (béton) qui base de pierres, deux possibilités de sont d’une solidité indiscutable. réalisation existent : On procède alors comme indiqué • la protection en enrochements dans le croquis ci-dessous. libres Cette technique peut être fi able à condition de respecter trois règles simples : - réaliser une protection assez longue débordant largement, Croquis N°3. surtout en aval, pour protéger Pour empêcher la poussée du gel les zones de remous, l’hiver, placer des sacs de sable de - prévoir une pente de talutage 20 x 30 le long du mur côté berge, et de la protection inférieure à pour neutraliser la poussée latérale, 1, sinon il faut maçonner les faire du poids dans le fond avec de enrochements, voire épaissir la gros blocs de pierres. Croquis et protection si elle a un rôle de murs faits à Champ-Martin (Cher) Croquis N°2. soutènement, en 2001. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 14 15 La protection des berges Protection végétale Crataegus oxyacantha : Aubépine. Rhus Typhina : Sumac de M. BRETON, ardent défenseur Arbuste épineux. Cultivars à Virginie. Connu mais mal utilisé. A du patrimoine et horticulteur fl eurs roses, blanches ou rouges planter en groupe et à laisser aux jardins du Luxembourg, a parfumées. Petits fruits, rouge drageonner afi n sélectionné pour nous des plantes brillant en automne. Exposition : d’obtenir bien adaptées à la protection soleil ou mi-ombre. u n des berges, il préconise des végétaux qui concilient le beau maintien des berges grâce à leur massif système radiculaire, avec la beauté a u x de leur feuillage, de la couleur t e i n t e s de leur bois et de leur fl oraison. superbes à Ils s’adaptent en terrain frais l’automne. Bon et humide, en exposition enracinement. Peut ensoleillée, à l’ombre ou à la s’exposer au soleil et atteindre mi-ombre. Ainsi, votre bief, à 3 m de haut. chaque saison, offrira une palette Sambuscus Nigra : Sureau noir. de couleurs différente. Classique. Intéressant pour sa fl oraison, son Arbres et arbustes feuillage et ses fruits noirs. Voici des végétaux adaptés à notre Euonymus Alatus : Fusain ailé Fait partie des végétaux communs à région, connus ou méconnus : au bois ailé. Mérite d’être connu. notre région. Cornus Alba : Cornouiller . Arbuste de 2 m de haut au feuillage Arbuste à feuillage caduque. en petites folioles, rouge vif en Aspect frappant dû au contraste automne. A planter au bord de lumineux des jeunes tiges rouges l’eau par groupe de 3 minimum. avec la verdure d’un contexte Exposition au sud. Peu délicat. aquatique. Refl ets dans l’eau. Bouturage facile. Exceptionnel. Taille de rajeunissement à la fi n de Ilex Aquifolium : Houx commun. l’hiver. Très connu. Bon enracinement. Très apprécié dans une forme conique. Beau sujet été comme hiver.

Cercidiphyllum : Japonicum. Petit arbre ressemblant à l’arbre de Judée. Très ramifi é. Son beau feuillage offre de belles teintes d’automne. Odeur de caramel très caractéristique. Enracinement superfi ciel important le prédisposant Osmanthus armatus : Voisin au maintien des berges. du houx. Très beau feuillage Malus Everest : Pommier à fl eurs. légèrement piquant. Fleurs blanches Arbuste d’ornement intéressant très parfumées. Intéressant. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 14 15 La protection des berges pour sa fl oraison rose au printemps, Millepertuis : Enracinement juin à septembre quelle que soit suivie d’une fructifi cation orangée, très bon. Fleurs jaunes l’été. Très l’exposition. Plante très rustique à comestible, étalée de septembre à résistant. Taille une fois l’an. installer à 40/200 cm de fond. janvier. Iris pseudacorus : Iris des marais. Phyllostachys : Bambou. Il existe Exposition soleil ou mi-ombre. divers cultivars au bois jaune, noir, Fleurs jaune vif en mai et juin. vert, panaché. Système radiculaire Atteint 90 cm de haut. important favorisant le maintien Matteucia stuthiopteris : Fougère des berges. d’Allemagne. A planter en bordure de rivière, par taches. Grandes Plantes vivaces et frondes vert clair se dressant à 70 petits arbustes cm. Exposition soleil, mi-ombre Vinca Major ou Minor : ou ombre. Bel élément de décor Pervenche. Plante tapissante à près des moulins. Fait le succès fl eurs bleues. Taille une fois l’an. des cascades dans les jardins Exposition : soleil ou mi-ombre. anglais. Ruscus Aculeatus : Petit houx. Hosta : Plante à ample feuillage Feuillage et fruits ronds décoratifs. vert clair ou plus foncé de 50 A planter en masse dans les cm de haut. Fleurs couleur bordures. Exposition mi-ombre. blanc ou lilas. Attention, Atteint 50 cm de haut. les escargots en sont très Iris Germanica : Iris des jardins. friands. Excellent pour retenir les N é n u p h a r : Anémona : Anémone. berges. Coloris multiples. Les Feuilles vert Très fl orifère l’été. Fleurs rouges ou établissements CAYEUX à Poilly- brillant en forme de roses. Excellente plante en masse. les-Gien sont les spécialistes de cœur, petite fl eur jaune d’or Alors, n’hésitez plus, demandez des cette plante. émergeant un peu de l’eau. Très boutures à d’autres jardiniers … ou Hedera helix : répandu dans les étangs et rivières sillonnez les pépinières. Lierre commun. calmes. Floraison s’étalant de Bonne réussite ! André LACOUR Forme un tapis que l’on tond assez haut une fois en mars.

Primula Offi cinalis : Coucou. Plante champêtre à semer en été. Très menacée dans nos prairies par les engrais chimiques. Rheum Palmatum : Rubarbe. Plante à grand feuillage et hampe fl orale rouge/rose. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 16 17 La vie de l’association ette année, à ambiance conviviale, Melle magnifi ques cèdres du Liban, l’invitation de Seneau et M. le Maire nous nous avons découvert un large CMelle Seneau, notre ont servi de guides, pour notre panorama sur la vallée, et dans randonnée d’automne nous randonnée de découverte de le parc à l’anglaise contigu, un a conduits à Châteauvieux. 6 km. groupe de chevaux s’est offert en spectacle. Bref, nous en avons eu plein les yeux ! Puis nous sommes descendus tranquillement dans la vallée afi n de rejoindre cette mystérieuse maison des balances, où nous avons admiré l’extrême ingéniosité dans la conception et la performance de cette petite machine. Actuellement en mauvais état, elle va renaître grâce à la municipalité qui a voté des crédits pour sa restauration, car des esprits « modernes » l’avaient Situés sur un éperon rocheux, L’intendant du château, remplacée en 1950 par un le château de style renaissance qu’il en soit remercié, nous moteur électrique. et l’église du XIIIe siècle a autorisés à traverser le Cette très sympathique dominent cette petite domaine. Depuis l’esplanade journée s’est terminée au commune agricole, viticole et du château sous les deux « Grand Moulin », après sa forestière. Le Ruisseau de la Place, affl uent du Cher voisin, serpente dans la vallée. Son cours est bordé de moulins dont le « Grand Moulin » et le « Petit Moulin » ainsi que de petites bâtisses anciennes, l’une d’entre elles abrite le « balancier », machine hydraulique du XIXe siècle qui alimenta le château d’eau du village jusqu’en 1950. Dans ce cadre charmant et dans une Bulletin d’information de l’ASME année 2003 16 17 La vie de l’association visite commentée, autour Le balancier hydraulique est Son fonctionnement est d’un « gamay » fort gentiment constitué de deux pistons ingénieux : quand le premier offert par Melle Seneau, que reliés par un balancier, ces plateau est en haut, il se nous remercions vivement, deux pistons ayant pour remplit avec l’eau du ruisseau ainsi que M . le Maire. fonction de pomper l’eau du par l’arrivée en amont pendant puits et de l’acheminer vers que le second en bas, se vide le château sis 40 mètres en aval. Le premier plateau, plus haut. Chaque piston maintenant plus lourd, actionné directement par descend pour se vider faisant une force correspondant au alors remonter le second qui poids de l’eau du ruisseau va se remplir à son tour. Ce contenu dans les plateaux balancement continu permet du balancier remplit par aux deux pistons de pomper gravité alternativement les l’eau du puits et ensuite de la deux plateaux. L’arrivée de refouler vers le château. l’eau motrice se fait par une Une bonne nouvelle pour les vanne dans le bief en amont défenseurs du Patrimoine : du système et ensuite elle se grâce à une subvention de la déverse dans le cours d’eau municipalité, le balancier sera en aval. restauré cette année.

e balancier hydraulique. A l’origine, cette pompe Lservait à puiser l’eau dans un puits pour la monter au château. Ce procédé de balancier pratiquement unique, il n’en existait que trois en France et celui-ci, le seul entièrement conservé, appartient au patrimoine industriel français. La mise en place du système a été effectuée par la société SAMAIN de en 1850 et il a fonctionné 100 ans. Bulletin d’information de l’ASME année 2003 18 19 Le Cormier Dans les mécanismes de nos moulins, les alluchons (dents amovibles des roues d’engrenage) sont taillés dans du cormier. Cet arbre majestueux, de la famille des sorbiers, très recherché pour la haute valeur de son bois, a été pillé et est devenu très rare dans nos régions, ce qui le classe maintenant dans les essences à protéger. Originaire du bassin méditerranéen il peut atteindre 15 à 20 mètres de hauteur. Doté d’une très grande longévité, selon certains auteurs, il peut vivre 600 ans. Il pousse très lentement, ne fructifi ant qu’après plusieurs dizaines d’années. Dans la nature on peut le reconnaître grâce aux caractéristiques suivantes : -un tronc très droit à l’écorce noirâtre et écaillée ressemblant à celle du poirier, -des feuilles alternes composées possédant 13 à 21 folioles à fi nes dents, -des fl eurs blanches formant bouquets, bisexuées elles sont butinées par les abeilles, -des fruits se présentant comme de petites poires de 2 cm de diamètre. Le cormier fructifi e en octobre. Son fruit, la corme, n’est comestible qu’après complet blettissement. Dans cet état, sa saveur est sucrée et agréable ; c’est un fruit de distillerie apprécié et utilisé pour confectionner une boisson fermentée semblable au cidre ou au poiré. On peut également en faire des fruits séchés à la façon des pruneaux. Son bois homogène, dur, dense, à grain très fi n, du brun-rouge au violacé, prend un beau poli. Grâce à ses propriétés, on l’utilise encore aujourd’hui en ébénisterie, m a r q u e t e r i e , gravure, sculpture, lutherie et pour la fabrication des outils de menuiserie, et des crosses de fusil. Ce bois de premier ordre très apprécié se vend jusqu’à 7 500 Euros le m3. Beaucoup planté dans la région au XIXe siècle, il a été victime de ses qualités, handicapé par sa pousse très lente, il est menacé. Un sujet de 2,60 m de circonférence existe sur la commune de Morée, il est planté sur un coteau caillouteux très exposé au vent. Un programme de replantation du cormier (ou alisier) est en cours en France comme pour le merisier. Si vous voulez participer au programme de reconquête du cormier, vous pouvez vous procurer des plants chez le pépiniériste Bauchery à Crouy-sur-Cosson 41220 près de , investissant ainsi dans le très long terme … Bulletin d’information de l’ASME année 2003 18 19 Petite annonce

Information : un 21ème moulin de l’Association à visiter

Le Moulin à Tan de M. Roger MARIÉ - 60, route de Chabris à Valençay (Indre) Bulletin d’information de l’ASME année 2003 20

Le Moulin de Chémery