DEPARTEMENT DE LA

ENQUETE PUBLIQUE

relative à l’ELABORATION des

PLANS de PREVENTION du RISQUE INONDATION de la rivière LE CERN

sur les communes de : - - - SAINT RABIER - LE LARDIN-SAINT LAZARE

A/ RAPPORT D’ENQUETE

Mercredi 13 novembre au vendredi 13 décembre 2019 inclus

Commissaire enquêteur, Christian BARASCUD

SOMMAIRE

- PREAMBULE

I – LE RAPPORT D’ENQUETE

1 / PRESENTATION DE L’ENQUETE ET DU PROJET 1.1. ) Nature et objet de l’enquête 1.2. ) Contexte réglementaire 1.3. ) Nature et caractéristiques du projet 1.4. ) Information, Concertation préalable et Consultation

2. / ORGANISATION DE L’ENQUETE : 2.1. ) Désignation du Commissaire enquêteur 2.2. ) Réunions préalables et visites préliminaires 2.3. ) Arrêté d’ouverture et avis d’enquête 2.4. ) Publicité et information du public 2.5. ) Le dossier d’enquête

3. / DEROULEMENT DE L’ENQUETE : 3.1. ) Mise à disposition des dossiers et du registre 3.2. ) Permanences du commissaire enquêteur 3.3. ) Entrevues avec les maires et les P.O.A 3.4. ) Visites sur le terrain 3.5. ) Clôture de l’enquête

4. / OBSERVATIONS du PUBLIC : 4.1. ) Participation du public 4.2. ) Analyses des observations

II – CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

1. / CONCLUSIONS MOTIVEES

2. / AVIS du COMMISSAIRE ENQUETEUR

PREAMBULE

Le département de la Dordogne possède un réseau hydrographique très dense qui s’étend sur environ 4 500 km.

Environ 250 communes sont particulièrement inondables.

Pour les cours d’eau principaux, les caractéristiques morphologiques du département associées à l’influence du climat atlantique dominant, induisent principalement un type d’inondation dit « de plaine » avec une montée des eaux plus ou moins lente et de vastes champs d’inondation.

Cependant, des pluies d’intensité exceptionnelle sur les bassins versants de petits cours d’eau peuvent engendrer localement des crues rapides.

C’est la raison pour laquelle, la Préfète de la Dordogne a prescrit, par l’arrêté en date du 2 août 2017, l’élaboration des Plans de Prévention du Risque Inondation (P.P.R.I) sur les 5 communes, riveraines de la rivière Le Cern, que sont : Azerat, La Bachellerie, Saint Rabier, * et Le Lardin-Saint Lazare.

En application du code de l’environnement, le P.P.R.I vise à assurer la sécurité des personnes et à réduire la vulnérabilité des biens et activités dans les zones exposées au risque.

 Nota : Lors des études, il est apparu que la commune de PEYRIGNAC n’est pas significativement touchée par la zone inondable retenue. Aussi, il ne sera pas établi de P.P.R.I. pour cette commune et l’atlas des zones inondables demeurera le document de référence en la matière.

I – LE RAPPORT D’ENQUETE

1. PRESENTATION DE L’ENQUETE ET DU PROJET :

1.1. ) Nature et objet de l’enquête

Il s’agit de soumettre à l’avis du public, le projet des Plans de Prévention du Risque Inondation (P.P.R.I.) portant sur 4 communes de la vallée du Cern (Dordogne) : - AZERAT, LA BACHELLERIE, SAINT RABIER et LE LARDIN SAINT LAZARE.

Les objectifs essentiels des P.P.R.I. sont : - d’une part localiser, caractériser et prévoir les effets du risque inondation dans le souci d’informer et sensibiliser le public, - d’autre part, définir les mesures de prévention nécessaires, de la réglementation de l’occupation et de l’utilisation des sols jusqu’à la prescription de travaux de prévention.

L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public, ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l’élaboration du projet. Les observations et propositions recueillies au cours de l’enquête sont prises en considération par le maître d’ouvrage et peuvent conduire à modifier le projet avant son approbation par le Préfet.

1.2. ) Contexte réglementaire :

➢ Le cadre juridique :

Les P.P.R.I constituent une déclinaison des Plans de Prévention des Risques Naturels (P.P.R.N) créés par la loi du 2 février 1995, dite loi BARNIER, relative au renforcement de la protection de l’environnement. Les P.P.R.I sont établis à l’initiative du Préfet et sous son autorité par les services de l’Etat en concertation avec les communes concernées. A l’issue de la période d’étude et d’élaboration, le projet de P.P.R.I fait l’objet d’une concertation avec le public, dans le cadre d’une enquête publique et est soumis à l’avis des conseils municipaux et des Personnes et Organismes Associés (P.O.A) conformément aux articles R.562-7 et R.562-8 du code de l’environnement.

Suivant l’article L.562-4 du même code de l’environnement, dès qu’il est approuvé par arrêté préfectoral, le P.P.R.I devient opposable aux tiers. Il vaut servitude d’utilité publique et, à ce titre, doit être annexé au document d’urbanisme en vigueur sur la commune.

➢ Les principaux textes législatifs et réglementaires concernant les P.P.R.I sont énumérés ci-après :

- Loi du 2 février 1995, dite loi BARNIER, - Loi du 30 juillet 2003, relative à la prévention des risques technologiques et naturels. Depuis cette loi, les maires dont les communes sont couvertes par un P.P.R.I. ont obligation d’informer la population sur les risques, au moins une fois tous les 2 ans. - Loi du 13 août 2004, relative à la modernisation de la sécurité civile. Cette loi institue les Plans Communaux de Sauvegarde (P.C.S) à caractère obligatoire pour les communes dotées d’un P.P.R.I dans un délai de 2 ans. - Les textes législatifs et réglementaires relatifs aux P.P.R.I. sont aujourd’hui codifiés aux : • articles L.562-1 à L.562-8 et R.562-1 à R.562-11-4 du code de l’environnement (élaboration et contenu des P.P.R.I.), • articles L.125-2 et L.125-5 ; R.125-9 à R.125-14 et R.125-23 à R.125-27 du code de l’environnement (information des citoyens sur les risques), • article L.215-14 du code de l’environnement (entretien des cours d’eau par les propriétaires riverains), • articles L.123-3 à L.123-19 et R.123-1 à R.123-23 du code de l’environnement (organisation des enquêtes publiques).

➢ Le commissaire enquêteur prend acte de la dispense d’évaluation environnementale par décision du C.G.E.D.D en date du 21 décembre 2016

 Le P.P.R.I. n’est pas figé dans le temps et est susceptible d’évoluer notamment en fonction de circonstances particulières liées à l’évolution des risques. Conformément aux dispositions de l’article R.562-10 du code de l’environnement, cette évolution s’effectue selon les mêmes modalités que pour son élaboration initiale.

1.3. ) Nature et caractéristiques du projet :

➢ Contexte géographique du projet :

L’étude des P.P.R.I porte en l’occurrence sur 4 communes de la vallée du Cern que sont : AZERAT, LA BACHELLERIE, SAINT RABIER et LE LARDIN SAINT LAZARE. Le secteur étudié représente un linéaire de 18 km environ s’étendant : - Le long de la rivière Le Cern (14km) entre sa source au moulin de Douime (cours d’eau appelé le Douime en amont d’Azerat) et sa confluence avec la Vézère sur la commune de Le Lardin-Saint- Lazare en aval ; - Dans les vallées confluentes, jusqu’à la limite d’influence de la rivière principale, le long des linéaires aval des ruisseaux de Durand (1.6 km, plutôt appelé Le Poussard localement), du Taravellou (1km) et de La Nuelle (1 km).

Sur l’ensemble de ce linéaire de 18 km investigué, l’occupation des sols est essentiellement rurale (constituée de près et de champs) mais l’on peut noter la présence, en aval, d’une partie de la zone urbanisée du Lardin-Saint-Lazare et, à la confluence avec La Nuelle, d’une zone d’activité économique importante.

Les vallées étudiées présentent des pentes importantes avec, sur la partie aval du Cern qui est relativement moins pentue, la présence de diverses retenues liées à des activités de moulins.

Le bassin versant (B.V) total du Cern est de 98 km². Outre Le Cern lui-même, le bassin versant est constitué par des apports des cours d’eau principaux que sont Le Taravellou (B.V de 28 km²), Le Poussard (B.V de 12 km²) et La Nuelle (B.V de 12 km²). Ces trois cours d’eau apportent des débits significatifs au Cern et seront donc pris en compte dans l’étude.

Tous les cours d’eau de ce bassin présentent des régimes hydrologiques de type « pluvial pur », avec une saison de hautes eaux entre octobre/novembre et février, et une période de basses eaux (étiage) entre juillet et septembre/octobre.

Le risque d’inondation sur la zone d’étude résulte donc du débordement des cours d’eau en période hivernale.

➢ Rappel de la méthodologie d’élaboration du projet :

La détermination du risque passe par trois phases successives : la caractérisation des aléas, l’identification des enjeux et la cartographie du zonage réglementaire.

- La caractérisation des aléas :

L’aléa est défini comme la probabilité d’occurrence d’un phénomène d’intensité donnée. L’évènement de référence adopté pour le P.P.R.I correspond « à la plus forte crue connue et, dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue centennale, cette dernière » La crue est définie selon les paramètres suivant : - Les limites du champ d’expansion, - La vitesse du courant, - La hauteur d’eau. Le Cern a connu des crues historiques, qui ont eu, notamment, des conséquences matérielles dans la vallée inondable. Parmi les crues les plus récentes, dont il peut être retrouvé des traces parmi les riverains, la crue d’octobre 1960 est celle qui semble avoir été la plus importante bien qu’on n’en retrouve peu de traces, l’urbanisation de la vallée étant très faible à l’époque. Plus récemment, les crues les plus notables sont celles des années 2008 et 2016 mais les enjeux touchés ont été peu nombreux. Grâce aux investigations détaillées de terrain et les informations fournies par les municipalités ou les riverains (laisses de crues), ces trois crues, les plus documentées, ont été utilisées pour caler le modèle hydraulique. Ce modèle mathématique vérifié et calé, en s’appuyant sur l’état actuel de l’occupation des sols et sur des relevés topographiques très précis (méthode du LIDAR) n’a, cependant, pas permis de mettre en évidence une crue historique égale ou supérieure à un temps de retour centennal. Aussi, sur l’ensemble du linéaire étudié (à l’exception des 1 500 m les plus en aval où la crue de 1960 s’avère prépondérante) le modèle mis en œuvre a permis de représenter la ligne d’eau obtenue avec le débit théorique de la crue centennale soit 60 m³/s. Celle-ci sera donc retenue comme aléa de référence hormis les 1 500 m les plus en aval.

- L’identification des enjeux :

Ils correspondent à l’ensemble des personnes et des biens susceptibles d’être affectés par ce phénomène naturel.

- La cartographie du zonage réglementaire :

Elle résulte du risque, croisement entre les aléas et les enjeux. En l’absence d’enjeux, quelque soit l’aléa, la priorité est donnée à l’eau : préservation des champs d’expansion des crues. En présence d’enjeux, la réglementation varie en fonction de l’intensité de l’aléa. C’est ainsi qu’ont été élaborées, en fonction de la crue de référence retenue (crue centennale théorique), pour l’ensemble du secteur et par commune : - la carte des hauteurs maximales différenciant notamment les zones ayant plus ou moins 1 m d’eau, - la carte des vitesses d’écoulement différenciant les secteurs où les vitesses des courants sont nulles, inférieures à 0.20 m/s, à 0.50 m/s et supérieures à cette dernière valeur. Les paramètres hauteur d’eau et vitesse d’écoulement donnés par l’étude, croisés avec les enjeux du territoire ont permis de déterminer la carte du zonage inondation des P.P.R.I : - zone blanche : sans risque connu à ce jour, dans laquelle le risque est jugé acceptable, sa probabilité d’occurrence et les dommages éventuels étant négligeables. - zone bleue (aléa faible) : où les hauteurs d’eau maximales sont inférieures à 1 m et les vitesses des courants inférieures à 0.50 m/s. La poursuite de l’urbanisation est possible sous certaines conditions. - zone rouge (aléa fort) : où les hauteurs d’eau maximales sont supérieures à 1 m et/ou les vitesses de courant supérieures à 0.50 m/s. C’est une zone où s’applique le principe de l’inconstructibilité.

* A l’issue de cette étape, sont élaborées les dispositions réglementaires du P.P.R.I qui définissent de façon précise les règles applicables dans chacune des zones sus-indiquées et notamment, dans les zones urbaines soumises à un aléa fort, les obligations à respecter pour réduire la vulnérabilité.

1.4. ) Information, concertation préalable et consultation :

Les articles L.121-6 et R.123-8 du code de l’environnement fixent la cadre de la concertation.

➢ Information et concertation avec les communes et intercommunalités :

L’élaboration du P.P.R.I a commencé lors du lancement des études par une réunion d’information de la D.D.T à l’attention des élus, ayant eu lieu le 28 juin 2017, au cours de laquelle le maître d’ouvrage a présenté : - les objectifs de la prévention des risques, - la procédure d’élaboration du P.P.R.I, - les modalités de réalisation de l’étude hydraulique. Un comité de concertation constitué d’élus locaux concernés, de la communauté de communes, des services de l’Etat et du bureau d’études s’est tenu tout au long de l’élaboration du projet. Une seconde réunion d’information de la D.D.T s’est tenue le 7 mars 2018 ayant pour objet de présenter les résultats de l’étude hydraulique et plus particulièrement la carte des aléas. Enfin, une troisième réunion de la D.D.T en date du 26 septembre 2018 a permis d’examiner les deuxième et troisième phases de l’étude relatives à la définition des enjeux, à l’élaboration du zonage réglementaire et à la rédaction du projet de règlement. A l’issue de cette réunion, il a été demandé aux communes et à la Communauté de Communes d’examiner en profondeur le dossier et de faire part de leurs observations éventuelles dans un délai de un mois.

➢ Concertation avec le public :

Des plaquettes pédagogiques (au nombre de trois) à l’attention du public ont été distribuées aux communes concernées par un P.P.R.I. afin de sensibiliser les habitants à ce projet. De plus, il a été organisé le 11 septembre 2019 une réunion publique dans la commune du Lardin-Saint Lazare. L’ensemble des documents réalisés pendant cette étude était disponible sur le site internet de la Préfecture.

➢ La consultation des Personnes et Organismes Associés (P.O.A) : Le projet de P.P.R.I a également été soumis à l’avis de la Chambre d’Agriculture et du Centre Régional de la Propriété Forestière pendant une durée de deux mois. Sans réponse, l’avis est réputé favorable. 2. ORGANISATION DE L’ENQUETE :

2.1. ) Désignation du Commissaire enquêteur :

Par décision n° E 19000162/33 en date du 23 septembre 2019 (cf annexe), j’ai été désigné comme commissaire enquêteur en vue de procéder à l’enquête publique relative à l’élaboration des P.P.R.I de la rivière Le Cern sur les communes précitées.

2.2. ) Réunions préalables :

Dès la notification de la décision susvisée et dès que l’état de préparation des dossiers le permettait, je me suis rendu, le 8 octobre 2019 dans les bureaux de la Direction Départementale des Territoires (D.D.T) afin de prendre contact avec Mrs SAPELIER et BARBERA ; j’ai pris connaissance du projet et de son historique et reçu un premier exemplaire du dossier pour chacune des 4 communes concernées. Il a également été procédé à la mise au point du projet d’Arrêté Préfectoral réglementant cette enquête publique. Une seconde réunion s’est tenue le vendredi 25 octobre 2019 dans les bureaux de la D.D.T. Lors de celle-ci, l’ensemble des pièces des 4 dossiers communaux définitifs a été visé par le Commissaire enquêteur ; les 4 registres d’enquête ont été également côtés et paraphés à cette occasion.

2.3. ) Arrêté d’ouverture et avis d’enquête :

A la suite des réunions préparatoires ci-dessus évoquées, Monsieur le Préfet de la Dordogne a arrêté, le 24 octobre 2019, les dispositions générales et particulières de l’enquête (cf annexe). La durée en a été fixée à trente et un jours consécutifs, du 13 novembre au 13 décembre 2019 inclus. Les jours et heures de permanences ont été déterminés, et essentiellement localisés dans la commune du Lardin-Saint Lazare, siège de l’enquête. Des avis d’enquête au format réglementaire ont été adressés pour affichage dans chaque mairie concernée, par les soins de la D.D.T. Les certificats d’affichage établis par les mairies à l’issue de l’enquête établissent la véracité de cette formalité (cf annexe).

2.4. ) Publicité et information du public :

La publicité légale a été faite à la diligence de la D.D.T dans 2 journaux locaux (cf annexe) : - Sud-Ouest : les 26 octobre et 19 novembre 2019 - Réussir le Périgord : les 25 octobre et 15 novembre 2019 Soit 15 jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et rappelé dans les 8 premiers jours de celle-ci. Par ailleurs, les maires des communes concernées ont procédé de leur propre initiative à des mesures de publicité en fonction de leurs moyens respectifs (panneaux à hauteur des ponts enjambant le Cern, site internet communal, panneau déroulant…)

2.5. ) Dossier d’enquête :

Préalablement à l’ouverture de l’enquête, un dossier communal dûment visé par le Commissaire enquêteur a été déposé dans chaque mairie par les soins de la D.D.T. Ce dossier était composé comme suit : - Pièce n°1 : rapport de présentation, - Pièce n°2 : projet de règlement, - Pièce n°3 : Carte des aléas, - Pièce n°4 : Carte des enjeux, - Pièce n°5 : Carte des vitesses, - Pièce n°6 : Carte des hauteurs d’eau, - Pièce n°7 : Carte des zonages, - Annexes : - bilan de la concertation, - Arrêté de la mise à l’enquête publique des P.P.R.I, - Un registre d’enquête dûment coté et paraphé par le Commissaire enquêteur.

Ce dossier s’avère complet conformément aux termes de l’article R.562-3 du code de l’environnement et a été mis, ainsi qu’un registre d’enquête à la disposition du public, aux heures normales d’ouverture des 4 mairies concernées. La cartographie des divers plans est d’excellente facture. De plus, les 4 dossiers étaient visibles au sein de la mairie du Lardin-Saint Lazare, siège de l’enquête, où se tenaient la plupart des permanences du Commissaire enquêteur.

3. DEROULEMENT DE L’ENQUETE :

3.1. ) Mise à disposition du dossier et du registre :

Pendant la durée de l’enquête, les pièces du dossier pouvaient être consultées : • sur support papier dans les mairies des communes précitées, aux jours et heures d’ouverture au public ; • sur le site internet des services de l’Etat en Dordogne (où il sera possible de les télécharger) à l’adresse suivante : http://www.dordogne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-Eau- Biodiversite-Risques/Procedures-reglementaires/Enquetes- publiques/Autres-et-Consultation • sur un poste informatique mis à disposition à la Direction départementale des territoires à Périgueux, à la cité administrative 16 rue du 26ème RI – 24000 Périgueux, aux heures habituelles d’ouverture au public. La personne responsable du projet auprès de laquelle des informations pouvaient être demandées : • Préfet de la Dordogne – Direction départementale des territoires – SEER – Pôle RDPF – Cité administrative 24024 Périgueux cedex. Le public pouvait formuler ses observations et propositions pendant la durée de l’enquête sur les dispositions du plan de prévention du risque inondation des communes concernées : • par voie électronique à l’adresse : [email protected] • sur le registre papier ouvert à cet effet, côté et paraphé par le commissaire enquêteur, dans les mairies de Azerat et Le Lardin-Saint- Lazare, communes sièges de l’enquête, ainsi que dans les communes de La Bachellerie et Saint-Rabier, aux heures habituelles d’ouverture au public ; • par correspondance adressée à Monsieur le commissaire enquêteur, dans les mairies concernées par cette enquête. Les courriers étant annexés aux registres d’enquête dans les meilleurs délais et tenus à la disposition du public. Les observations et propositions du public transmises par voie électronique étaient consultables sur le site internet des services de l’Etat en Dordogne visé ci-dessus.

3.2. ) Permanences du Commissaire enquêteur :

Conformément aux dispositions de l’article 3 de l’arrêté préfectoral, le commissaire enquêteur s’est tenu à la disposition du public comme suit :  mairie de Le Lardin-Saint-Lazare : mercredi 13 novembre 2019 de 9h30 à 12h00  mairie de Le Lardin-Saint-Lazare : vendredi 22 novembre 2019 de 9h30 à 12h00  mairie de Azerat : samedi 30 novembre 2019 de 10h00 à 12h00  mairie de Le Lardin-Saint-Lazare : samedi 7 décembre 2019 de 10h00 à 12h00  mairie de Le Lardin-Saint-Lazare : vendredi 13 décembre 2019 de 14h30 à 17h30

3.3. ) Entrevues avec les maires et les P.O.A :

Comme le prévoit l’article 5 de l’arrêté préfectoral, faisant référence à l’article R.568-8 du code de l’environnement, le Commissaire enquêteur doit entendre les maires des 4 communes, une fois consigné ou annexé au registre d’enquête, l’avis des conseils municipaux. Seuls, les maires du Lardin-Saint Lazare et de Azerat ayant adressé un extrait de délibération sur ce projet (annexé au registre d’enquête) se sont entretenus avec moi. J’ai également rendu visite à Montignac au Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Vézère en Dordogne afin de me faire expliquer les modalités d’entretien du Cern. Enfin, j’ai été reçu à Terrasson, par Mr LABBÉ, en charge de l’urbanisme à la Communauté de Communes du Terrasonnais.

3.4. ) Visites sur le terrain :

Le mercredi 30 octobre 2019, après-midi, je me suis rendu dans chacune des mairies concernées par le projet. A cette occasion, j’ai pu vérifier que l’information du public, par voie d’affichage, avait été effectivement réalisée. De plus, je me suis rendu sur le terrain, auprès de certains ouvrages de franchissement (ponts) du Cern afin de mieux appréhender les caractéristiques du cours d’eau. Le vendredi 13 décembre 2019 matin, suite à l’épisode d’intempéries et à la crue subite du Cern, je me suis rendu sur certains secteurs longeant le cours d’eau et m’ayant été signalés comme présentant des embâcles entravant l’écoulement normal du Cern. J’ai constaté, de visu, de grandes zones inondées, en partie aval, notamment au niveau des confluences du Taravellou et de la Nuelle avec le Cern. Enfin, le lundi 16 décembre 2019 matin, lors de la récupération des registres d’enquête auprès des mairies, j’ai effectué une dernière visite terrain complétant celle du vendredi. J’ai alors noté une nette décrue. 3.5. ) Clôture de l’enquête :

Le vendredi 13 décembre 2019 à 17h30, l’enquête étant achevée, à l’issue de ma permanence à la mairie du Lardin-Saint Lazare, j’ai clos et signé le registre d’enquête de cette même commune et l’ai conservé par-devers moi. Le lundi 16 décembre 2019, matin, je me suis rendu au sein des 3 autres mairies afin de clore et signer les registres d’enquête. Je les ai conservé afin de les exploiter.

4. OBSERVATIONS DU PUBLIC :

4.1. ) Participation du public :

Au cours de l’enquête, la participation du public peut être qualifiée de réduite à sa plus simple expression : - 5 personnes ainsi qu’une association de pêche (représentée par 3 membres) se sont déplacées dans le cadre de mes permanences, - 1 personne a envoyé un courriel sur le site internet de la Préfecture, - 2 courriers ont été formulés par des collectivités territoriales.

 aucune observation ou remarque n’a été adressée, par voie postale, au commissaire enquêteur. Les conditions d’accueil du public, au sein des mairies, se sont révélées excellentes. Il n’a été relevé aucun incident au cours de l’enquête.

Les diverses observations, propositions et demandes émanant du public et des collectivités territoriales ont été incorporées dans le procès-verbal de synthèse remis au maître d’ouvrage, le jeudi 19 décembre 2019, dans les locaux de la D.D.T ; ce dernier disposant d’un délai de 15 jours pour produire ses observations dans un mémoire en réponse.

4.2. ) Analyse des observations :

Deux thèmes principaux ressortent des observations du public : - des demandes de requalification du zonage, - un besoin d’entretien du lit et berges de la rivière. Il n’a pas été relevé d’oppositions caractérisées à l’élaboration des P.P.R.I. En réponse aux observations émises lors de l’enquête publique, le maître d’ouvrage a transmis, le 24/12/2019, son mémoire en réponse par courriel. Les réponses figurent en gras ci-après alors que les observations (abrégées) et les commentaires du commissaire enquêteur en italiques selon la légende suivante : R = sur le registre, C = Courrier, L = Lettre, Co = Courriel.

REGISTRE du LARDIN- SAINT LAZARE :

- 1 R : Monsieur Philippe LAVAL demeurant à 24210 LA BACHELLERIE : 05.53.50.63.02 tient à faire état (plan joint) dans le secteur de la BACHELLERIE d’un certain nombre d’embâcles ou ruines des buses ainsi que de la nécessité du maintien en état de fonctionnement des vannes des anciens moulins

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : Cf. Réponse apportée ci-dessous (1R sur registre La Bachellerie)

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Voir mes commentaires apportés pour l’observation R1 du registre d’enquête de la commune d’AZERAT portant sur l’entretien du cours d’eau. La Directrice du S.M.B.V.V.D se propose de tenir, au cours du mois de janvier 2020, une réunion d’information au profit, notamment, des associations de pêche.

- 2 L : Lettre de monsieur le Maire du LARDIN-SAINT LAZARE : par cette lettre, il tient à rappeler les problèmes évoqués récemment avec les services de la D.D.T. Il s’agit de la problématique de la traversée de la R.D 6089 par busage, du ruisseau La Nuelle face à la zone d’activité logistique du « Grand Chemin ». Il tient à souligner le sous-dimensionnement du format de ces buses en cas d’un fort débit de la Nuelle lors des intempéries.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : La RD 6089, en ce lieu, est surélevée de 1,00 m environ par rapport aux terrains les plus bas situés immédiatement en bordure au nord. Cela explique que la route reste non inondable pour les débits arrivant de l’amont, pour la crue de référence. Les sections d’ouverture effectivement restreintes des ouvrages sous cette voie routière, en regard de l’importance des débits d’apport, sont mis en charge en période de crue, entraînant une dénivellation de l’ordre de 1,00 m entre l’amont et l’aval de la route. Cette mise en charge se propage plus en amont avec la pente de la vallée de La Nuelle et génère l’emprise inondable identifiée par le PPRi en amont de la route. Dans l’élaboration d’un plan de prévention du risque d’inondation, la cartographie doit faire apparaître les conséquences sur les inondations d’un aménagement actuel des sols et des ouvrages.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Pour m’être rendu sur les lieux en période de crue et avoir notamment questionné le propriétaire, depuis 13 ans, du restaurant situé à proximité de la RD6089 et de la Nuelle, la surélévation de cette route la place effectivement hors de la zone inondable. Cependant, il n’en demeure pas moins que les passages busés sous la RD6089 apparaissent bien sous-dimensionnés générant ainsi une vaste emprise inondable (zone exutoire) en amont de la route. Il est vrai que cette situation semble bénéficier à la zone d’activité logistique du « Grand Chemin », située en aval et de ce fait, classée en zone bleue par le P.P.R.I.

- 3 R : Madame Françoise BAUMELLE demeurant à 33 CARCANS : 06.63.00.73.03 demande à ce que les parcelles cadastrées section D n°179 et 180 (classées en zone rouge) dont elle est propriétaire, soient reclassées en zone bleue dans le P.P.R.I du Lardin.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : Les parcelles concernées se situent essentiellement en aléa fort sous des hauteurs pouvant aller jusqu’à 3,40 m en situation de crue de référence. Par suite, un reclassement en zone bleue n’est pas envisageable.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Après visite des lieux accompagné de Mme BAUMELLE, ces parcelles situées en bordure du Cern ne présentent pas de caractéristiques topographiques (remblais par exemple) susceptibles d’infirmer leur classement en zone rouge du P.P.R.I. Ce classement est donc justifié. - 4 R : Madame Ginette DURUBLE demeurant au Lardin : 05.53.51.31.42 s’interroge sur le devenir d’un projet de déviation au profit de l’usine de CONDAT vers la zone de stockage du « Grand Chemin ». Ce projet, en l’état actuel, apparait en tant qu’Emplacement Réservé (E.R) dans le P.L.U et présenterait l’avantage de désengorger la circulation des P.L dans le centre bourg.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : Cette remarque ne fait pas l’objet de la présente enquête.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Cette observation en effet ne rentre pas dans le cadre de cette enquête publique.

- 5 R : Monsieur SAUTET demeurant au Lardin : s’étonne de la classification dont fait l’objet sa parcelle comprise entre son ancien hôtel et la propriété de Madame DESVALOIS. Cette parcelle est, en effet, classée en partie en zone rouge et l’autre partie en zone bleue.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : La topographie de la parcelle est telle qu’une grande partie de celle-ci se situe en zone rouge et sous plus d’un mètre d’eau en situation de crue de référence. Par suite, affecté par un aléa fort, le classement en zone rouge est justifié. A l’inverse, la partie nord-est de ce terrain se situe en aléa faible et, par suite, pu être classée en zone bleue.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Dans un nombre très limité de cas correspondant à des « dents creuses », des parcelles peuvent être soumises à différents types d’aléas en fonction de la topographie des lieux. C’est ainsi le cas de cette parcelle pourtant située en partie actuellement urbanisée (P.A.U.). Classement donc cohérent.

- 6 L : Lettre de la Communauté de Communes du Terrassonnais en Périgord Noir, , en la personne de Monsieur LABBÉ, en charge de l’urbanisme : il souhaite que les dispositions étudiées pour permettre l’agrandissement (18 000m²) de la zone d’activités de « Grand Chemin » sur les communes de La Bachellerie et du Lardin-Saint Lazare soient retranscrites dans le règlement des P.P.R.I des 2 communes.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : L’analyse ayant conduit à approuver la possibilité d’une extension dans la zone d’activités du Grand Chemin s’est fondée sur le projet de règlement soumis à l’enquête publique. Sollicitée dans un contexte identique, la DDT rendra un avis équivalent. Dans ces conditions, il n’y a pas lieu de modifier les prescriptions du règlement

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : L’application du règlement du futur P.P.R.I devrait permettre à cette collectivité locale de pouvoir réaliser, dans un contexte identique à la précédente analyse, le projet d’agrandissement sollicité.

REGISTRE de AZERAT :

- 1 R : Monsieur LACAN Aurélien, trésorier A.A.P.P.M.A « La Gaule bachellière » : 06.14.69.52.73 tient à faire savoir les difficultés rencontrées par l’association de pêche suite aux défauts d’entretien du cours d’eau Le Cern et de ses affluents. Aussi, souhaite-t-elle rencontrer le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Vézère avec les autres associations de pêche pour exprimer ces difficultés.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : Cette remarque ne fait pas l’objet de la présente enquête. Il importe cependant de préciser que M. le commissaire enquêteur a transmis cette observation au SMBVVD.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Le Cern et ses affluents sont des cours d’eau non domaniaux, c’est-à-dire non classés dans le domaine public. Conformément à l’article L.215-2 du code de l’environnement, le lit des cours d’eau non domaniaux appartient au propriétaire des deux rives. Si les rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d’eux, à la propriété de la moitié du lit. En conséquence, les propriétaires des cours d’eau non domaniaux ont une double obligation d’entretien régulier, à la fois du lit et de la végétation des rives. A ce titre, ils sont tenus notamment, à l’enlèvement des embâcles et à l’élagage ou recépage de la végétation des rives (article L.215- 14 du code de l’environnement). Cependant, le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Vézère en Dordogne (S.M.B.V.V.D) bénéficie d’une déclaration d’intérêt général (D.I.G) lui permettant d’intervenir en substitution des propriétaires, selon, un programme pluriannuel. Aussi, la directrice organisera, au cours du mois de Janvier, une réunion d’information, au profit, notamment, des associations de pêche.

- 2 Co : Monsieur Denis MARCELOT demeurant à TAVERNY possédant une résidence secondaire à Azerat, il souhaite avoir des explications concernant la classification en zone bleue de parcelles (N°71, 72, 678, 1001, 1002) situées en bordure de rivière et celle en zone rouge (N°74 et 75) bien que situées en recul de cette même rivière. Aussi demande-t-il une reclassification en zone bleue de ces dernières parcelles où est implantée (parcelle n°75) sa maison afin de pouvoir envisager une extension de celle-ci.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : La parcelle AB 74 se situe pour une large part en zone d’aléa faible de même que la parcelle AB 75. Le secteur se trouvant en partie actuellement urbanisée (PAU), une zone bleue peut être créée sur ces deux parcelles incluant l’ensemble du périmètre affecté par un aléa faible.

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Pour m’être rendu sur les lieux, j’ai pu constater que les parcelles cadastrées AB 74 et 75, situées dans le prolongement des parcelles classées en zone bleue présentaient les mêmes caractéristiques topographiques que celles-ci. Aussi, je partage la réponse du maître d’ouvrage.

REGISTRE DE LA BACHELLERIE :

- 1 R : Monsieur Philippe LAVAL demeurant à 24210 LA BACHELLERIE – 05.53.50.63.02 Voir ses observations + plan fourni dans le registre du LARDIN- SAINT LAZARE.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : Cette remarque concerne des attributions du syndicat mixte du bassin versant de la Vézère en Dordogne (SMBVVD) s’agissant de l’entretien et de la communauté de communes Terrassonnais en Périgord - Thenon – Hautefort au sujet des aménagements liés à la « gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations ».

❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Ces remarques rejoignent en grande partie celles de la société de pêche. Aussi, j’y apporte les mêmes réponses que précédemment (voir R1 registre Azerat).

- 2 R : Monsieur Jean-Claude DELAGE demeurant à 24210 LA BACHELLERIE – 06.37.38.34.17 Il souhaite connaitre les arguments justifiant la présence d’ilots en zone blanche (parcelles n°18, 31 et 143) au milieu d’un grand espace classé en zone rouge.

❖ Réponse du maitre d’ouvrage : La précision de levés topographiques réalisés au moyen de la méthode Lidar est telle que de légères variations du relief, de l’ordre de quelques centimètres, n’échappent pas à la détection. Située en dehors d’une partie actuellement urbanisée (PAU), l’ensemble du périmètre affecté par l’inondation de référence est classé en zone rouge afin de respecter le champ d’expansion de la crue en vertu des principes généraux en matière de PPRi. ❖ Commentaires du commissaire enquêteur : Dont acte.

REGISTRE DE SAINT RABIER

Etat néant

Fait à Périgueux, le 8 janvier 2020

Le commissaire enquêteur, Christian BARASCUD DEPARTEMENT DE LA DORDOGNE

ENQUETE PUBLIQUE

relative à l’ELABORATION des PLANS de PREVENTION du RISQUE INONDATION de la rivière LE CERN

sur les communes de : - AZERAT - LA BACHELLERIE - SAINT RABIER - LE LARDIN-SAINT LAZARE

B/ CONCLUSIONS MOTIVEES et AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Mercredi 13 novembre au vendredi 13 décembre 2019 inclus

Commissaire enquêteur, Christian BARASCUD 1. CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR :

La présente enquête publique a pour objet de soumettre, à l’avis du public, le projet d’élaboration des Plans de Prévention du Risque Inondation (P.P.R.I) sur les 4 communes riveraines du cours d’eau Le Cern : AZERAT, LA BACHELLERIE, SAINT RABIER et LE LARDIN- SAINT LAZARE, pescrit par arrêté préfectoral en date du 2 août 2017 et conformément aux articles L.562-3 et R.562-8 du code de l’environnement.

1.1. ) Rappel succinct du contenu du projet :

➢ L’élaboration de ces plans est motivée par le risque de survenues de « crues rapides » sur un bassin versant présentant de fortes pentes. Cette prégnance du risque inondation s’est avérée, notamment dans l’histoire récente, par les événements climatiques des années 1960, 2008 et 2016. Cette élaboration s’inscrit dans une démarche d’ensemble visant à doter chaque commune du bassin versant du Cern d’un document assurant, en matière d’inondation, la protection des personnes et la sauvegarde des biens. Les P.P.R.I relèvent de l’intérêt général. Dès leur approbation par le Préfet, ils valent servitude d’utilité publique et, à ce titre, doivent être annexés au document d’urbanisme en vigueur dans chaque commune.

➢ La construction du projet repose sur la base d’une crue de référence correspondant obligatoirement à la plus forte crue connue ; dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue centennale, cette dernière sera prise en considération. En l’occurrence, le modèle mathématique vérifié et calé n’a pas permis de déterminer un débit de crue historique égal ou supérieur à celui d’une crue centennale estimée à 60m³/s.

➢ Ensuite, la détermination du risque passe par 3 phases successives : • la caractérisation des aléas par modélisation hydrauliques, • l’identification des enjeux (lieux de concentration des populations, présence de zones d’activités, d’équipements…) • la cartographie du zonage réglementaire, résultant du croisement entre les aléas et les enjeux donnés par l’étude et en prenant comme référence cette crue centennale : - zone blanche : sans risque connu à ce jour. - zone bleue (aléa faible) : où les hauteurs d’eau max sont inférieures à 1 m et les vitesses des courants inférieures à 0.50m/s. La poursuite de l’urbanisation est possible sous certaines conditions. - zone rouge (aléa fort) : où les hauteurs d’eau sont supérieures à 1 m et/ou les vitesses des courants supérieures à 0.50m/s. Zone où s’applique le principe de l’inconstructibilité.

➢ Le contenu du projet : A l’issue de l’étape précédente, sont élaborées les dispositions réglementaires régissant les différentes zones du P.P.R.I.

Le Commissaire enquêteur note donc que les 4 dossiers du projet sont complets et exposent clairement la problématique du risque inondation et les objectifs des P.P.R.I en respectant notamment les bases de l’article R.562-3 du code de l’environnement. Au niveau cartographique, les documents réalisés sont de très bonne facture présentant une bonne lisibilité et précision (parcelles numérotées) avec un choix d’échelle adéquat.

1.2. ) Dispositions réglementaires applicables :

Les principaux textes réglementaires applicables (lois, décrets…) ont été visés au paragraphe §1-2 du présent rapport.

Le Commissaire enquêteur a constaté que les prescriptions et les dispositions réglementaires relatives à l’élaboration des P.P.R.I ont été respectées.

1.3. ) La concertation préalable et l’information du public :

Le Commissaire enquêteur note que la concertation mise en œuvre a permis d’associer concrètement les 4 communes concernées, la Communauté de Communes et la population. Elle est rappelée dans les dossiers d’enquête par un document annexé intitulé « bilan de la concertation » et précise son déroulement avec : • les réunions préalables avec l’ensemble des acteurs concernés et les services de l’Etat, • la réunion d’information publique, • les 3 plaquettes d’information à l’usage du public réalisées par la D.D.T.

1.4. ) Préparation et organisation de l’enquête :

Cette enquête publique a été prescrite et organisée par l’arrêté préfectoral n° DDT/SEER/RDPF/2019-10-005. Elle a été préparée et organisée dans les conditions et les formes prévues aux dispositions du code de l’environnement notamment des articles L.123-1 et suivants et R.123-6 à R.123-23. En matière de publicité, les moyens ont été mis en œuvre conformément aux dispositions de l’arrêté prescrivant l’enquête.

Le commissaire enquêteur a constaté le respect des dispositions légales en matière d’insertion dans la presse des annonces légales et d’affichage en mairie. Le commissaire enquêteur considère que l’information du public a donc été réalisée dans le respect des dispositions légales.

1.5. ) Le déroulement de l’enquête :

Elle s’est déroulée pendant 31 jours consécutifs du 13 novembre au 13 décembre 2019 inclus dans le respect des conditions fixées par l’arrêté préfectoral. Les dossiers d’enquête ont été tenus à la disposition du public ainsi que les registres d’enquête dans les 4 mairies concernées pendant toute la durée de l’enquête, aux jours et heures d’ouverture au public. Les 5 permanences prévues se sont tenues dans de très bonnes conditions d’accueil. Aucun incident n’est venu troubler le déroulement de l’enquête et aucune difficulté majeure n’a été rencontrée. Durant l’enquête, le Commissaire enquêteur a effectué des visites sur le terrain, notamment en période de crue les 12 et 13 décembre 2019, il a, de plus, effectué deux déplacements le 13 décembre 2019 auprès de P.O.A : • à Montignac : pour s’entretenir avec le Syndicat Mixte du Bassin de la Vézère en Dordogne, • à Terrasson : pour avoir l’avis de la Communauté de Communes sur le projet. Comme déjà souligné dans le paragraphe 4.1, la participation du public s’est révélée particulièrement faible eu égard aux enjeux et aux incidences de l’application de ces plans. De plus, il n’a pas été soulevé d’oppositions caractérisées au principe même de l’établissement des plans et plus particulièrement du règlement.

2. AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR :

L’avis du commissaire enquêteur s’établit à partir d’une analyse contradictoire qui prend en compte les aspects positifs et négatifs du dossier mais aussi d’une analyse des différents avis émis par le public, les maires et les Personnes et Organismes Associés (P.O.A) ainsi que par le maître d’ouvrage.

- Après les visites opérées le long du Cern sur le territoire des 4 communes concernées, notamment lors de l’épisode des intempéries survenues les 12 et 13 décembre 2019 ayant entrainé une crue du Cern ; - Après avoir reçu en mairie, au cours des 5 permanences dont 2 fixées le samedi matin, le Commissaire enquêteur a pu mieux appréhender la réalité physique du terrain et la répartition des aléas et des enjeux sur l’ensemble de la zone concernée par l’élaboration de ces P.P.R.I. - Enfin, après avoir vérifié le respect de la procédure de mise en œuvre de l’enquête publique conformément aux dispositions de l’arrêté de Monsieur le Préfet de la Dordogne et à celles des articles L.123-1 et suivants et R.123-6 à R.123-23 du code de l’environnement : le Commissaire enquêteur constate : • que l’enquête publique relative à l’élaboration des P.P.R.I des 4 communes riveraines du Cern s’est déroulée conformément aux dispositions législatives et réglementaires, • que l’information du public à ce dossier d’enquête publique a été menée dans le respect des dispositions légales, • que les modalités d’élaboration du projet ont été établis après de longues études bien calées et en collaboration avec les collectivités territoriales concernées ainsi que les organismes publics, • que le dossier mis à l’enquête publique est conforme aux dispositions légales (notamment l’article R.562-3 du code de l’environnement), • que lors de cette enquête, l’objet et les objectifs dont le principe de base du règlement n’ont pas été remis en cause, • que la faible participation du public a, malgré tout, engendré des observations ou demandes, le plus souvent, pertinentes, • que dans ses réponses, le maître d’ouvrage a apporté des explications à ces observations ou demandes formulées par le public ou les collectivités territoriales, • que ce projet de P.P.R.I présente un intérêt majeur et général pour la sécurité des personnes et la sauvegarde des biens ; et qu’en conséquence, l’impact négatif de ces plans s’avérera restreint par rapport à son caractère de prévention des risques ; le Commissaire enquêteur a pu constater le bien fondé de ce projet suite à la survenue de la crue des 12 et 13 décembre, • que les dispositions et réalisations de ces P.P.R.I ne seront pas figées et que des études probantes peuvent conduire à des modifications justifiées,

En conséquence, le Commissaire enquêteur, en toute indépendance et impartialité émet : UN AVIS FAVORABLE au projet d’élaboration des Plans de Prévention du Risque Inondation (P.P.R.I) des communes riveraines de la rivière Le Cern : Azerat, La Bachellerie, Saint Rabier et Le Lardin-Saint Lazare. Il recommande, toutefois, la mise en œuvre d’une campagne d’information portant sur l’obligation d’entretenir les berges des cours d’eau, incombant aux riverains, conformément à l’article L.215-14 du code de l’environnement. Le Commissaire enquêteur recommande, également, que les maires des communes concernées, en application de l’article L.125-2 du code de l’environnement, informent la population sur le risque inondation, au moins une fois tous les 2 ans par des réunions publiques ou tout autre moyen approprié.

Fait à PERIGUEUX, le 8 janvier 2020 Le Commissaire enquêteur Christian BARASCUD