Portrait du Mont-Blanc / Septembre 2008

Le territoire Mont-Blanc/Faucigny s'étend sur la vallée de Relief et voies de communication l' et englobe les massifs adjacents dont le plus connu est le massif du Mont-Blanc, point culminant du territoire français avec 4 810 mètres. Du fait du relief, 82 % de sa superficie est recouverte de forêt ou de milieux semi- naturels où les espaces de protection de la faune, de la flore et des oiseaux sauvages sont nombreux. Ce relief très contrasté n'est pas favorable à l'agriculture, les terres agricoles ne représentant que 12 % de la superficie contre 36 % dans la zone de référence composée de la région Rhône-Alpes hors les 11 principales aires urbaines. Le territoire, où l'intercommunalité est peu développée, com- prend 50 communes pour 140 000 habitants en 1999 vivant pour 98 % en Haute-Savoie, les autres en Savoie. Il est de plus en plus sous influence urbaine, seules 12 communes font partie de l'espace à dominante rurale en 1999 contre le double en 1990. Ainsi, 93 % de la population habite désormais dans un espace à dominante urbaine, répartie sur 4 aires urbaines (, -Mont-Blanc, et Genève). L'aire de Cluses regroupe à elle seule 40 % des habitants, celle de Sallanches 30 %. Avec 100 habitants au km², le territoire affiche une densité de population proche de la moyenne nationale mais la situation est très contrastée selon les communes. La densité est nettement plus élevée dans celles situées dans la vallée de l'Arve, notamment Cluses (1 700 hab./km²), sur l'axe international de circulation permettant de rejoindre l'Italie via le tunnel et la Suisse lémanique. Cette croissance est d'abord due à un excédent naturel mais aussi à un excédent migratoire. Depuis 1975, l'accrois- Forte croissance démographique sement naturel de la population, qui oscille autour de Depuis 40 ans, la population croît plus vite que dans la + 0,8 % par an, a toujours dépassé celui des deux zones de zone de référence et la région. Le territoire est passé de comparaison. À l'inverse, la hausse du nombre d'habitants 79 000 habitants en 1962 à 140 000 en 1999. Mais c'est due aux migrations est moins stable, passant de + 0,7 % dans les années 60, en lien avec le boom de l'industriali- par an dans les années 80 à + 0,4 % dans les années 90. sation, qu'il a connu sa plus forte croissance (+ 2,3 % Les deux tiers de la croissance démographique des années par an). 90 sont imputables au solde naturel.

Mont-Blanc / Faucigny Référence Région Carte d'identité du territoire 1990 1999 1990 1999 1999 Population 125 655 139 860 2 034 150 2 159 040 5 645 847 Poids dans la région 2,3% 2,5% 38,0% 38,2% Densité (hbts/km²) 90 101 61 65 129 Part de la population dans l'espace à dominante urbaine 75,0% 93,1% 62,9% 63,7% 86,1% Part des moins de 20 ans 28,4% 27,1% 27,0% 25,3% 25,3% Part des 60 ans et plus 14,9% 16,6% 20,8% 22,0% 20,0% Indice jeunesse (moins de 20 ans / 60 ans et plus) 1,90 1,63 1,29 1,15 1,26 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)

Intercommunalité Mont-Blanc / Faucigny Référence Région Nombre de communes 50 2 025 2 879 Dont membres d'un EPCI à fiscalité propre (01/2007) 28,0% 87,9% 89,5% Source : Direction Générale des Collectivités Locales

Note : Pour chacune des synthèses, le territoire étudié est comparé à un territoire baptisé "référence". Pour les territoires à dominante urbaine, cette référence est constituée des communes de la région appartenant à l'une des 11 aires urbaines suivantes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Genève- (partie en Rhône-Alpes), , Valence, Chambéry, Roanne, Bourg-en-Bresse, Mâcon (partie en Rhône- Alpes) et Saint-Chamond. Pour les territoires à dominante rurale, cette référence est constituée de l'ensemble de la région Rhône-Alpes privée des communes appartenant à l'une des 11 aires urbaines. La zone de référence prise en compte pour ce territoire est celle des territoires à dominante rurale.

Périmètre en date de janvier 2008 1

Depuis 1999, cet excédent naturel reste élevé avec plus de Nombre d'habitants en 1999 2 000 naissances par an. Il est avant tout lié à la jeunesse et évolution de la population entre 1990 et 1999 de la population : forte présence des personnes en âge d'avoir des enfants et des jeunes de moins de 20 ans. L'attractivité des stations de sports d'hiver et des emplois industriels en sont sûrement une raison. Les enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007 font apparaître une forte croissance démographique des communes situées autour de l'axe Cluses-Bonneville-La- Roche-sur-Foron. Pour les trois communes de plus de 10 000 habitants, on note des évolutions contrastées. Cluses et Sallanches croissent moins vite que dans les années 90, pour Passy, c'est le contraire.

Sur la période 1990-1999, l'apport migratoire se chiffre à 3 700 personnes. C'est avec l'Île-de- que les migrations sont les plus excédentaires (+ 2 100), loin devant le Nord-Pas-de-Calais (+ 1 200), la Bourgogne (+ 400) et la Franche-Comté (+ 300). Ces gains compensent largement les pertes importantes avec le reste de la région Rhône- Alpes (- 1 800), notamment avec les aires urbaines d'Annecy (- 900), de Chambéry (- 500) et de Grenoble (- 300). Les départs de jeunes pour faire leurs études (- 2 000) sont plus que remplacés par les arrivées de ménages entre 25 et 35 ans, de professions intermédiaires, d'employés ou surtout d'ouvriers (+ 1 600). Parc de résidences secondaires très important Compte tenu des spécificités du marché local de l'emploi, les ouvriers représentent 28 % des ménages en 1999, soit La croissance démographique a fait croître le parc de 4 points de plus que dans la référence. Les cadres ainsi que logements. L'augmentation de l'ensemble des logements les artisans, commerçants, chefs d'entreprises et surtout les est certes deux fois moins marquée dans les années 90 professions intermédiaires sont également plus présents. (+ 1,6 % par an) que dans les années 80, mais elle reste Par ailleurs, la jeunesse de la population entraîne une sous- supérieure à celle de la zone de référence. Ce ralentis- représentation des retraités (24 % des ménages contre sement est notamment la conséquence d'un développement 32 % dans la référence). Ces caractéristiques sociales, moins important des résidences secondaires entre 1990 et conjuguées avec des parts de chômeurs, de population 1999. Toutefois, la forte attractivité touristique se traduit à bas revenus et d'emploi à temps partiel nettement par une part des résidences secondaires toujours très inférieures aux zones de comparaison, expliquent en importante : 43 % des logements en 1999 contre 23 % dans partie le niveau élevé du revenu fiscal moyen. Il est de la référence. Cette moyenne cache de très fortes disparités, 19 000 euros en 2005, 2 700 euros de plus que celui de la avec des taux dépassant 80 % dans des communes de référence. montagne comme Cohennoz, Morillon, Notre-Dame-de-

Évolution de la population depuis 1962 Base 100 en 1962 190 180 170 Mont-Blanc / 160 150 Faucigny 140 Référence 130 120 110 Région 100 90 80 19621962 19681968 1975 1975 19821982 19199090 1999 Source : Insee, recensements de la population

Taux de variation annuel de la population %

1,6

1,4

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

0 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99 Mont-BlancMont-Blanc / Faucigny/ Faucigny Référence Référence Région Région

Taux de variation annuel moyen Variation due au solde naturel Variation due au solde migratoire

Source : Insee, recensements de la population (dénombrement)

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Flux migratoires par âge et par catégorie socioprofessionnelle (CS) entre 1990 et 1999

Solde en % Arrivées Départs Solde Par âge de la population* Ensemble 27 930 24 254 + 3 676 + 2,7 moins de 15 ans 6 943 5 552 + 1 391 + 5,1 15-29 ans 7 193 7 025 + 168 + 0,6 30-39 ans 7 096 5 269 + 1 827 + 8,3 40-59 ans 4 842 4 614 + 228 + 0,6 60 ans et plus 1 856 1 794 + 62 + 0,3 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)

Solde en % Arrivées Départs Solde Par CS (plus de 15 ans) de la population* Agriculteurs exploitants 40 45 - 5 - 0,7 Artisans, commerçants et chefs d'entr. 916 831 + 85 + 1,3 Cadres et professions intel. sup. 1 728 1 514 + 214 + 4,4 Professions intermédiaires 4 136 2 956 + 1 180 + 8,7 Employés 4 138 3 366 + 772 + 4,6 Ouvriers 4 956 3 336 + 1 620 + 6,8 Retraités 1 600 1 567 + 33 + 0,2 Etudiants et élèves 1 593 3 550 - 1 957 - 15,7 Autres inactifs 1 842 1 904 - 62 - 0,5 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)

Les caractéristiques des logements en 1999

Mont-Blanc / Faucigny Référence Part Evol 90/99 Evol 82/90 Part Evol 90/99 Evol 82/90 Nombre en % en % en % en % en % en % Ensemble des logements 105 219 100,0 + 15,8 + 32,0 100,0 + 10,3 + 16,2 Résidences principales 54 397 51,7 + 18,6 + 20,9 69,3 + 13,1 + 13,5 Résidences secondaires et logements occasionnels 46 493 44,2 + 13,6 + 69,8 24,6 + 6,2 + 32,5 Dont logements occasionnels 1 177 1,1 - 35,5 1,2 - 26,5 Logements vacants 4 329 4,1 + 6,7 - 40,1 6,1 - 2,4 - 5,5

Propriétaires (résidences principales) 29 279 53,8 + 21,4 + 26,6 59,5 + 14,4 + 19,9

Le parc des résidences principales 54 397 100,0 + 18,6 + 20,9 100,0 + 13,1 + 13,5 Habitat individuel - propriétaire 18 996 34,9 + 18,1 + 42,0 51,3 + 15,2 + 25,4 Habitat individuel - locataire 2 652 4,9 - 0,4 + 63,2 9,8 + 17,6 + 29,6 Habitat collectif - propriétaire 9 977 18,3 + 30,5 + 12,5 7,8 + 11,8 + 2,5 Habitat collectif - locataire non HLM 8 916 16,4 + 16,5 + 21,3 10,6 + 7,2 - 4,2 Habitat collectif - locataire HLM 6 175 11,4 + 36,5 + 13,4 11,2 + 21,3 + 21,5 Autres cas 7 681 14,1 + 5,0 - 7,3 9,3 - 1,7 - 15,6 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale), 1990 (exploitation exhaustive), 1982 (sondage au quart)

Revenus annuels moyens et composition du revenu

Mont-Blanc / Faucigny Référence Région En euros de 2005 1995 2005 1995 2005 1995 2005 Revenu annuel moyen par foyer fiscal 15 926 19 036 14 330 16 289 15 652 17 735 Foyers fiscaux non imposés (en %) 44,9 39,1 52,0 46,6 47,6 43,6 Revenu annuel par foyer fiscal imposé 23 427 25 753 22 593 23 779 23 828 25 370 Part des pensions et retraites dans le 17,0 23,6 22,6 revenu fiscal (en % de 2005) Source : INSEE - DGI - Revenus des foyers fiscaux

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Ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence Mont-Blanc / Faucigny Référence Région En % 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Agriculteurs exploitants 1,1 0,8 3,8 2,4 2,0 1,3 Artisans, commerçants et chefs d'entr. 10,5 8,9 7,9 6,8 6,8 5,9 Cadres et professions intel. sup. 7,2 6,6 5,7 6,1 9,3 9,5 Professions intermédiaires 14,5 16,2 12,4 13,7 14,6 15,4 Employés 10,0 10,2 7,8 9,1 9,5 10,6 Ouvriers 31,0 28,3 26,0 23,9 23,3 20,3 Retraités 21,7 24,0 31,2 31,9 28,2 28,7 Autres, sans activité prof. 4,0 5,0 5,2 6,1 6,3 8,3 Ensemble des ménages 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (sondage au quart)

Bellecombe, Arâches-la-Frasse et Les Contamines- Espace urbain, espace rural et pôles de services Montjoie, mais qui sont inférieurs à 3 % dans les villes de la vallée comme Cluses, et Vougy. En montagne, les espaces pour construire étant réduits, l'habitat collectif se développe de plus en plus. En 1999, il constitue près de la moitié des résidences principales, bien plus que dans la référence (30 %). En raison de l'emploi saisonnier, de nombreuses personnes sont également logées gratuitement ou en meublés.

Le caractère touristique du territoire se retrouve aussi dans son niveau d'équipement, supérieur à celui que l'on pourrait attendre compte tenu de la population de ses communes. Les restaurants, les agences immobilières et les taxis sont notamment sur-représentés ainsi que les magasins d'articles de sports et de loisir. Plusieurs pôles de services structurent le territoire : Chamonix, Megève, Sallanches, Samoëns, Cluses, Bonneville et La Roche-sur-Foron. Mais leurs aires d'attraction sont souvent limitées par le relief. En termes de fiscalité locale, en 2006, les communes bénéficient d'un potentiel fiscal relativement élevé. Le produit de la fiscalité locale par habitant est nettement supérieur (1 610 euros) à celui de la référence (1 130), qu'il s'agisse de la taxe professionnelle, d'habitation ou du foncier bâti.

Un territoire attractif pour l'emploi Dans les années 80, la population active progressait au rythme annuel de 1,9 %, deux fois plus que dans la référence. Dans les années 90, ce rythme ralentit, il est du même ordre que la croissance démographique mais toujours un peu plus rapide que dans la zone de référence. La hausse de la population active (+ 7 100) a été plus forte que celle de l'emploi (+ 6 400) entre 1990 et 1999. Dans le même temps, le nombre de personnes venant travailler

dans le territoire (+ 3 300) a pourtant nettement plus Mais la population active ayant davantage progressé augmenté que celui des actifs résidants ayant un emploi à dans le territoire, le taux de chômage a crû moins vite l'extérieur (+ 2 700). En conséquence, le nombre de (+ 1,4 point) que dans les zones de comparaison. Et il est chômeurs au sens du recensement s'est accru davantage resté nettement inférieur : 6,3 % en 1999 contre 10,2 % et (+ 1 300) que ne le laissait attendre le déséquilibre entre 11,1 % . Les écarts sont surtout marqués pour les jeunes et l'évolution de la population active et de l'emploi. Cela peut les femmes. Ce constat est toutefois à relativiser, le recen- être le signe d'une inadéquation entre le niveau de qualifica- sement ayant lieu en mars, en pleine saison touristique tion des emplois locaux et la formation des actifs résidants. d'hiver. La hausse du nombre de chômeurs a atteint 4 % par an Si l'on considère la zone d'emploi de la Vallée de l'Arve, entre 1990 et 1999, deux fois plus qu'entre 1982 et 1990, et dont 88 % de la population appartient au territoire Mont- elle a été plus rapide que dans la référence et la région. Blanc / Faucigny, le taux de chômage reste plus faible que

Mont-Blanc / Faucigny Référence Marché du travail Evol 90/99 Evol 82/90 Evol 90/99 Evol 82/90 1999 (%) (%) (%) (%) Actifs ayant un emploi 65 927 + 9,6 + 16,2 + 6,7 + 6,3 Dont salariés 56 063 + 12,2 + 18,7 + 11,2 + 10,7 Dont non salariés 9 864 - 3,3 + 5,3 - 12,5 - 9,1

Chômeurs 4 468 + 42,5 + 16,5 + 32,2 + 32,4 % chômeurs dans la population active (*) 6,3% + 1,4 point + 0,0 point + 1,8 point + 1,5 point Source : INSEE - Recensements de la population 1982, 1990 (exploitation exhaustive) et 1999 (exploitation principale) (*) la population active est comprise hors militaires du contingent

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Mont-Blanc / Faucigny Référence Conditions d'emploi des salariés Effectifs Part en 1999 Part en 1990 Part en Part en en 1999 (%) (%) 1999 (%) 1990 (%) CDD 7 584 13,5 8,3 10,7 6,7 Emplois stables 45 033 80,4 87,8 83,0 89,1 Autres (stages, emplois aidés…) 3 446 6,1 3,9 6,3 4,2 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) celui de la région : 5,8 % en moyenne annuelle en 2007 départs des étudiants vers les pôles universitaires et de la contre 7,0. Mais cet écart favorable s'est nettement réduit sur-représentation de non diplômés parmi les jeunes. Cela depuis 1999. est aussi lié au fait que la population a été recensée en mars alors que l'activité saisonnière battait son plein. En Le territoire est de plus en plus attractif au niveau de effet, cette saisonnalité et la polyvalence des emplois l'emploi. En 1999, le nombre d'emplois proposés (66 800) marquent le profil du marché du travail : chômage faible, est nettement supérieur à celui des actifs occupés résidants taux d’activité fort et sur-représentation des contrats à durée (65 900). L'écart correspond à un excédent de 900 person- déterminée. nes en termes de flux domicile-travail, trois fois supérieur à celui de 1990. Cette attractivité se retrouve surtout avec les La vallée de l'Arve, cœur emblématique industriel de la aires urbaines de Genève-Annemasse (+ 900) et d'Annecy Haute-Savoie (+ 700). Par contre, il y a un déficit de 700 personnes avec Entre 1975 et 1999, l'emploi a progressé de 43 %, environ le reste de l'aire urbaine de Cluses, c'est-à-dire les deux 2,5 fois plus vite que dans la référence et la région. Cette communes de Châtillon-sur-Cluses et de situées croissance a surtout été forte dans les années 80 et s'est hors du territoire. Marnaz offre en effet plusieurs milliers ralentie dans les années 90, tout en restant deux fois d'emplois. Les habitants du territoire travaillant à l'étranger supérieure à celle des zones de comparaison. L'essor du sont de plus en plus nombreux mais ils ne représentent que tertiaire, notamment lié au tourisme, y contribue fortement. 27 % des sortants en 1999 contre 31 % en 1990. Mais en 1999, le poids de ce secteur dans l'emploi total était Après 20 ans, les taux d'activité sont élevés et supérieurs à conforme à celui de la zone de référence (61 %) alors qu'il ceux de la référence quels que soient le sexe et l'âge. Les était plus élevé auparavant. C'est en effet surtout l'industrie jeunes de 20 à 29 ans sont particulièrement nombreux à qui se distingue dans ce territoire. À l'inverse de ce qui se occuper un emploi ou à en rechercher un, en raison des passe ailleurs, l'emploi industriel a progressé entre chaque

1990 1999 Evol Déplacements domicile-travail Nombre % Nombre % 90/99 (%) Actifs occupés : 60 170 100,0 65 927 100,0 + 9,6 Résidant et travaillant dans la même commune 35 685 59,3 31 954 48,5 - 10,5 Résidant et travaillant dans la zone 53 702 89,3 56 758 86,1 + 5,7 Travaillant en dehors de la zone 6 468 10,7 9 169 13,9 + 41,8

Emplois dans la zone 60 464 66 814 + 10,5

Actifs venant travailler dans la zone (*) 6 762 11,2 10 056 15,1 + 48,7 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) (*) % calculé par rapport au total d'emplois de la zone

Spécificité du tissu productif du Mont-Blanc / Faucigny par rapport à la zone de référence en 2005

Métallurgie, transformation des métaux 10 420 Ind des équip. électriques et électroniques 1 688 Hôtels et restaurants 5 675 Activités immobilières 1 238 Ind composants électriques et électroniques 1 084 Activités récréatives, culturelles et sportives 831 Transports 4 002 Commerce de gros, intermédiaires 2 516 Commerce de détail, réparations 4 790 Services opérationnels 1 458 Activités financières 961 Conseils et assistance 1 812 Commerce et réparation automobile 1 158 Education 3 627 Construction 3 739 Administration publique 3 942 Santé, action sociale 5 100 Source : INSEE - CLAP 2005 - Champ complet hors agriculture Industrie des équipements mécaniques 1 252 et défense Industries agricoles et alimentaires 1 016 Chimie, caoutchouc, plastiques 704 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

Indice de spécificité (rapport entre la part de l'emploi du secteur dans le territoire et la part dans la zone de référence)

Lecture : l'activité métallurgie, transformation des métaux présente une forte spécificité dans le Mont-Blanc / Faucigny (elle est 3,59 fois plus représentée que dans la zone de référence), pour un effectif total de 10 420 salariés.

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Mont-Blanc / Faucigny Référence Créations d'établissements Evol 1993/ Part des créations Evol 1993/ Part des créations Ensemble 2006 (%) pures (%) 2006 (%) pures (%) En 2006 1 368 + 16,8 76,4 + 27,2 73,3 Flux annuel moyen 1993-1996 1 180 62,6 64,3 Flux annuel moyen 2003-2006 1 429 74,7 72,4 Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS recensement depuis 1975, surtout dans les années 80. Au Les établissements de plus de 100 salariés total, il a augmenté de 21 % alors qu'il a diminué de 13 % au 31 décembre 2005 dans la référence et de 27 % en Rhône-Alpes. L'industrie représente 31 % de l'emploi dans le territoire en 1999, soit 4 points de plus que dans la référence et 8 de plus que dans la région. En conséquence, les emplois d'ouvriers, qu'ils soient qualifiés ou non, sont sur-représentés. En revanche, les emplois dans l'agriculture, où l'élevage laitier domine, se sont réduits des deux tiers entre 1975 et 1999, davantage que dans les zones de comparaison. Alors qu'il était déjà sous-représenté en 1975, le secteur agricole l'est davantage encore en 1999 avec 1,5 % de l'emploi total, soit 4 points de moins que dans la référence. Le relief en est sûrement une des raisons. Cependant, le territoire compte plusieurs AOC tels que le Beaufort, le Reblochon, le Chevrotin et l'Abondance pour les fromages ainsi que le vin d'. Le secteur de la construction a lui aussi perdu des emplois depuis 1975 mais deux fois moins que la zone de référence. D'après les estimations d'emploi de la zone d'emploi de la Vallée de l'Arve entre 1998 et 2005, la tendance à la hausse de l'emploi industriel semble être stoppée : l'industrie a perdu 7 % de ses effectifs sur cette période. La hausse globale de l'emploi (+ 5 %) est due notamment aux services (+ 8 %) et à la construction (+ 25 %).

L'activité la plus spécifique du territoire, la métallurgie et transformation des métaux, est aussi celle qui concentre le plus de main d'oeuvre. Avec 17 % de l'emploi salarié local en 2005, soit plus de 10 000 salariés, elle est 3,6 fois plus présente que dans la zone de référence. En majorité, il s'agit d'entreprises de la vallée de l'Arve liées au décol-

letage. La vallée est une référence mondiale dans ce

domaine avec les entreprises telles que Frank et Pignard, concentre 9 % de l'emploi salarié contre 6 % dans la réfé- LC Maître Industries et Perrotton. rence. Les transports sont également bien représentés, Le territoire présente également d'autres spécialités indus- notamment grâce à Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc trielles comme l'industrie des équipements électriques et (ATMB) et aux établissements de remontées mécaniques à électroniques, grâce au groupe Somfy, leader mondial dans Megève ou à Flaine. l'automatisation des ouvertures et fermetures, et à Bosch Les activités caractéristiques du tourisme, liées aux sports Rexroth (transmissions hydrauliques). C'est la deuxième d'hiver et au tourisme vert (hébergement, restauration, activité la plus spécifique, qui regroupe près de 3 % des remontées mécaniques, agences de voyages…) représen- effectifs salariés en 2005. tent 10 % des emplois en 1999 contre 6 % dans la zone de Loin derrière la métallurgie et transformation des métaux, référence. L'hiver, le volume d'emploi est multiplié par le deuxième plus gros secteur employeur du territoire est 2 dans ces activités. En 1998, le territoire offre 204 lits tertiaire, en lien avec les activités touristiques : il s'agit de touristiques pour 100 habitants, nettement plus que dans la l'hôtellerie-restauration qui, avec 5 700 salariés en 2005, référence (87).

Mont-Blanc / Faucigny Référence Fiscalité locale en 2006 Produit Produit Produit Produit €/hab (%) €/hab (%) Taxe d'habitation 359 22,2 209 18,5 Foncier bâti 402 24,9 318 28,2 Foncier non bâti 10 0,6 16 1,4 Taxe professionnelle* 843 52,3 585 51,9 Total des 4 taxes 1 614 100,0 1 128 100,0 Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2006 (*) Avant tout écrêtement éventuel au profit du Fond Départemental de Péréquation de la Taxe Professionnelle

Indicateurs de fiscalité 2006 Mont-Blanc / Faucigny Référence Région Richesse fiscale par habitant 1 173 767 749 Coefficient de mobilisation de la richesse fiscale 0,87 0,89 0,97 Degré d'intégration intercommunale 12,6% 27,6% 38,6% Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2006 Cf méthodologie

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Les spécificités du territoire

Des disparités de revenus importantes Les communes les plus aisées sont les plus proches du lac Les habitants du territoire Mont-Blanc / Faucigny sont relati- Léman et une part non négligeable de leurs actifs, pouvant vement aisés, avec un revenu imposable moyen par foyer atteindre 25 à 30 % à Contamine-sur-Arve, ou fiscal supérieur de 17 % à la moyenne de la zone de réfé- , ont un emploi hors des frontières françaises, en rence en 2005 et de 7 % au niveau régional. Cet écart s'est Suisse ou ailleurs. Cela peut expliquer en partie le revenu creusé depuis le début des années 2000, avec une progres- élevé des habitants. sion du revenu plus rapide qu'ailleurs. En revanche, les inégalités sont surtout importantes dans Cependant, les évolutions récentes concernant les ménages les cantons de Chamonix-Mont-Blanc et de Samoëns : les en situation de précarité sont moins favorables que dans 10 % de ménages les plus aisés ont ici des revenus six fois la référence et la région. Sur la période 2002-2005, la supérieurs aux 10 % des ménages les plus modestes. Ces population vivant avec le RMI a davantage augmenté dans écarts de revenus sont assez marqués en comparaison le territoire, ainsi que le chômage de longue durée. Quant de beaucoup d'autres cantons rhônalpins mais ils sont loin au nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois inscrits à d'atteindre les niveaux observés dans les cantons de Gex l'ANPE, il a progressé alors que la tendance est à la baisse (rapport de 1 à 17) et de Collonges (1 à 11) dans l'Ain ou de ailleurs. Saint-Julien-en- (1 à 9) en Haute-Savoie.

Par ailleurs, des disparités importantes existent au sein du Depuis 2000, les disparités au sein du territoire ne se sont territoire. Rapporté au nombre d'unités de consommation cependant pas vraiment creusées. Les communes où les pour tenir compte de la taille de la famille, le revenu annuel revenus des habitants étaient les plus élevés en 2000 ne médian des ménages est ainsi nettement plus élevé dans sont pas forcément celles où ces revenus ont le plus les communes situées autour de Bonneville et de La Roche- progressé. C'est même l'inverse pour et surtout sur-Foron que dans la partie est. En 2005, ce revenu appro- Nancy-sur-Cluses, où la tendance a même été à la baisse, che par exemple 22 000 à 23 000 euros à Étaux, Ayse ou en euros constants. De la même façon, certaines com- Saint-Laurent. C'est 1,4 à 1,8 fois plus que dans des com- munes relativement peu aisées ont vu les revenus de leurs munes comme La Giettaz (13 000), Scionzier (15 000) ou habitants nettement augmenter entre 2000 et 2005, comme Sixt-Fer-à-Cheval (15 400). Flumet, Saint-Nicolas-la-Chapelle ou Samoëns.

Revenu annuel médian des ménages par unité Rapport inter-décile du revenu des ménages par unité de consommation en 2005 (1) de consommation en 2005 au niveau du canton (2)

(1) revenu fiscal tel que 50 % des ménages se situent en dessous. (2) rapport entre le revenu des 10 % des ménages les plus aisés et le revenu Ce revenu est rapporté au nombre d'unités de consommation pour prendre des 10 % des ménages les plus modestes. en compte les différences de composition des ménages (premier adulte = Ce rapport exprime l'éventail des revenus. 1 UC, autres personnes de 14 ans et plus = 0,5 UC, enfants de moins de 14 ans = 0,3 UC).

Évolution du revenu net annuel moyen par foyer fiscal Indice base 100 en 2000 en monnaie constante 108 107 106 105 104 103 102 101 100 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Mont-Blanc / Faucigny Référence Région

Source : DGI, revenus fiscaux

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Évolution des populations en situation de précarité sur la période 2002-2005

Taux annuel moyen en % Mont-Blanc / Faucigny Référence Région Variation de la population à bas revenus + 0,0 - 0,2 + 0,3 Variation de la population vivant avec le RMI + 8,6 + 6,8 + 5,9 Variation du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois + 0,4 - 0,4 - 0,5 Variation du chômage de longue durée + 2,9 + 0,0 + 0,2 Source : caisse nationale des allocations familiales, ANPE

Évolution du revenu annuel moyen par foyer fiscal dans les communes de Mont-Blanc / Faucigny selon le niveau de revenu en 2000 (en monnaie constante) %

3 0

ST-SIGISM OND

2 0 COM BLOUX

DOM ANCY

FLUM ET M ONT-SAXONNEX CONTAM INE-SUR-ARVE ST-NICOLAS-LA-CHAPELLESAM OENS M EGEVE AYSE

SIXT-FER-A-CHEVALREPOSOIR (LE ) AM ANCY ROCHE-SUR-FORON (LA )

2000-2005 2000-2005 10 PRAZ-SUR-ARLY ARACHES-LA-FRASSE (*) M ORILLON SALLANCHES ST-LAURENT ARENTHON CORNIER HOUCHES (LES) ST-SIXT BRIZON PASSY PETIT-BORNAND-LES-GLIERES ST-PIERRE-EN-FAUCIGNY RIVIERE-ENVERSE (LA ) (LE ) M ARIGNIER ST-GERVAIS-LES-BAINS VOUGY BONNEVILLE CORDON CHAM ONIX-M ONT-BLANC CONTAM INES-M ONTJOIE (LES) SCIONZIER NOTRE-DAM E-DE-BELLECOM BE CHAPELLE-RAM BAUD (LA ) 0 CREST-VOLAND

M AGLAND CLUSES COHENNOZ THYEZ

- 10 Évolution du revenu annuel moyen par foyer fiscal par foyer moyen annuel du revenu Évolution NANCY-SUR-CLUSES

- 2 0

GIETTAZ (LA )

- 3 0 13 500 15 500 17 500 19 500 21 500 23 500 25 500 Revenu annuel moyen par foyer fiscal en 2000 (en euros de 2006)

Source : DGI, revenus fiscaux

Remarque : la commune Demi-Quartier n'apparaît pas sur le graphique car l'évolution du revenu y est trop importante pour être représentée (+101 %)

Auteur de la synthèse : Alain Berthelot, Insee Rhône-Alpes Coordination assurée par la direction des Politiques territoriales de la Région Rhône-Alpes et Valérie Genay de l’Insee Rhône-Alpes 8