LA REVUE DE VOS SORTIES CULTURELLES DU 18 AVRIL ER #2018 GRATUIT musique * théâtre * ciné * expos * danse AU 1 MAI www.journalventilo.fr N° 408 compagnie ex nihilo Parc > et Salons 4 18 de Maison MAI 2018 Blanche 10 ANS Entrée libre dans le Parc dee MaisonMaison Blanche tous les jours de 9hh à 1919hh Salons ouverts du lundi au vendredivendredi FROTTEMENT de 9h à 18h hors jours fériéss VERNISSAGEV 150, Bd Paul Claudel 13009 Marseille JeudiJ 3 mai www.marseille9-10.fr 118h30 > 22h M M L’ESSENTIEL DE LA QUINZAINE 3 4>8 MUSIQUE 11 SOCIÉTÉ par Marsactu TOURS DE SCÈNES « Big Data de la tranquillité publique » : décryptage Ensemble Da Pacem – L’Île Paradis qu’on ne doit pas dire à la Salle du fourre-tout sécuritaire marseillais Musicatreize Parcours Hip Hop Society 12 TAPAGE NOCTURNE L’INTERVIEW par La Nuit Magazine Thomas de Pourquery Transports la nuit : une bérézina marseillaise IDENTITÉS REMARQUABLES Ahamada Smis LES JEUNES ONT LA PAROLE 13>23 L’AGENDA Stabat Mater de Pergolese à l’Abbaye de Saint-Victor Toutes les sorties de la quinzaine MULTIPISTE L’essentiel des concerts de la quinzaine 24>26 EXPOS SUR LES PLANCHES Alexandre Vigot et Vanessa Kuzay – Territoires 9 oubliés chez Rétine Argentique TOURS DE SCÈNES Tristesses par Das Fraülein (Kompanie) au Théâtre du Gymnase 27>31 CINÉ ÇA PLANCHE L’Expérience Gatti au Vidéodrome 2 et au Gyptis L’essentiel des spectacles vivants de la quinzaine Festival La Criée Tout Court Martigues SF Film Fest 10 LA FUITE Festival Play It Again DANS LES IDÉES Festival Des calanques et des bulles Toutes vos sorties, tous les 15 jours Direction Laurent Centofanti • Rédaction et agenda Cynthia Couverture www.journalventilo.fr Cucchi, Éric Fabbricino, Amandine El Allaui • Direction artistique, Max Andersson www.facebook.com/ventilojournal webmaster, gestion Damien Bœuf | www.damienboeuf.fr • Expose à l’École Intuit.Lab Responsable communication Nadja Grenier • Développement dans le cadre des Editeur : Association Aspiro Web Olivier Petit • Brigades du titre Sébastien Valencia • Ont Rencontres du 9e Art 28, rue Arago | 13005 Marseille collaboré à ce numéro Marie Anezin, Guillaume Arias, Laurent (voir agenda expos) Tél : 04 91 58 16 84 | Fax : 04 91 58 07 43 Dussutour, Eva Estienne, La Nuit Magazine, Gaby Leuvielle, www.bd-aix.com Rédaction : [email protected] Marsactu, Pauline Puaux, Emmanuel Vigne, Roland Yvanez • Communication : 06 14 94 68 95 Impression et fl ashage Imprimerie La Provence, 248, avenue Roger-Salengro, 13015 Marseille • Dépôt légal : 21 mars 2003 [email protected] ISSN-1632-708-X Diffusion : 06 95 58 20 29 TÉLÉCHARGEZ EN PDF [email protected] Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction, même partielle, des articles et illustrations sans autorisation est interdite POUR FIGURER DANS L’AGENDA Les informations doivent nous parvenir le vendredi matin au plus tard avant parution, par email ou courrier, adressées à la rédaction. 4 MUSIQUE TOUR DE SCÈNE | L’ÎLE PARADIS QU’ON NE DOIT PAS DIRE PAR L’ENSEMBLE DA PACEM À MUSICATREIZE La veille des sens Musique éloquente, langage visuel, tableau sonore : le compositeur Pierre-Adrien Charpy conçoit son art dans la transparence des autres en poursuivant l’antique et audacieuse ambition de les concilier tous. D’après un argument du poète et romancier Henry Bauchau (1913-2012), le spectacle L’Île Paradis qu’on ne doit pas dire met en scène voix parlée, voix chantée, électronique et vidéo sous l’emprise des sortilèges de la fi ction, dans une fascinante interférence des situations narratives, fi guratives et musicales. ierre-Adrien Charpy agit travestit les voix ou, au contraire, les sur un terrain partagé déshabille ne dissimulant rien de leurs avec l’auteur de L’Enfant teintes et grains naturels. L’intonation bleu, grand roman de emprunte à la rapsodie du mythe sacré formation dont le sillon et aux errements angéliques de la psal- Pretrace les progrès d’une vocation modie. Entre déclamation dramatique © Lionel Doulliet artistique à travers le dialogue d’une et pure vocalité, les moyens termes du thérapeute, Véronique, et de son jeune parler-chanter sont explorés. Ces straté- patient psychotique, Orion, à qui la gies du théâtre musical exigent que les peinture off rira le moyen d’exprimer chanteurs-acteurs adoptent les aspects l’indicible. Dès la conception, les les moins prévisibles de la virtuosité choix du compositeur s’inscrivent pour soutenir l’immédiateté et l’inten- dans l’impératif d’un projet collectif. sité des émotions exprimées. Les gen- Son action poursuit la trace laissée res y sont invertis comme aux premiers par Vivante, morte, éblouie, son œuvre opéras : Orion, le jeune psychotique, précédente, également signée avec est interprété par la soprano Raphaële la vidéaste Isabelle Françaix, et déjà Kennedy et Véronique, la thérapeute pénétrée du souffl e des « exercices du roman, par le récitant Vincent Bou- de louanges » que pratiquait le poète chot ; invertis et mis en abîme car, sou- Les narvals belge. vent évoquée, la part féminine d’Henry « Survient un son, un rythme, une ima- Bauchau, dont Véronique fut le double généalogies d’artistes qui ont maintenu de l’empreinte musicale. L’apparition- ge, une intuition et j’ai soudain le désir, littéraire, participe à ce jeu d’emboî- la vitalité du répertoire ou continuent à disparition des fi gures rythme avec l’espérance d’écrire un poème », confi ait tement entre vie et roman avec lequel le faire ; que cela requiert instruments l’absorption-expansion de la couleur Henry Bauchau des mystérieuses alchi- l’écrivain psychanalyste aimait à faire d’époque ou lutherie numérique, ils en sur des épures monochromes nuancées mies de sa démarche créatrice. Pierre- du langage la cause de soi. maintiennent le geste, la présence, la comme une aquatinte de Goya. Sur une Adrien Charpy a remonté le chemin De préférence au déploiement d’une culture et l’invention. polyphonie de plans-surfaces verticaux d’émergence descendu par l’auteur. Il trame narrative continue, la partition affl eurent les structures fantastiques de parcourt les formes du passage depuis articule des épisodes de doutes, d’ex- L’ENFANT BLEU Lionel D. et les mythologies d’Henry la semence littéraire (la matière laby- tases visionnaires, de sourires ou de Orion s’appelle Lionel D. C’est main- Bauchau parmi les forces eff ervescentes rinthique des signifi cations) jusqu’à la terreurs à la manière de ces sympho- tenant un homme adulte. Depuis sa de la nature. mise en lumière de l’unité sonore d’un nistes postromantiques passionnés par thérapie, il peint des œuvres ciselées Sur L’ Î l e Pa r a d i s les puissances lyriques texte pour lequel, depuis l’origine, tou- les états mentaux et les expériences reconstruisant dans l’ordre du visi- se sont liées pour conjurer la houle de tes les muses avaient été invoquées. intérieures. Ponctuées par le récitatif ble les architectures minutieuses que fond, comme les cordes d’une harpe Ainsi l’écriture musicale se fait mirage extrait du journal d’Henry Bauchau, son troisième œil lui découvre. Peuplé éolienne, elles font de la musique avec d’interface entre champs visuel, séman- les trames électroniques étirent leurs avec les bons et mauvais génies d’un des vents sauvages. tique et auditif. L’agrégation des tim- lignes de fuite auxquelles s’enlacent et rêve symboliste, son dédale développe bres, le fl ux mélodique, l’articulation s’attisent en de chaudes émulsions, vi- un processus d’interrogation ; il pose, Roland Yvanez des rythmes et des mots se prolongent brantes, dynamiques, les courbes mo- telle la sphinge à Œdipe, une énigme (1) Wagner, lettre à Mathilde Wesendonck, 29 en résonnances silencieuses qui n’ab- delées du chant. La volupté s’y attarde, vitale. L’égarement, l’impasse, l’envol, la octobre 1859 sorbent que la matière du son et lais- électrisée par des eff ets de climax sa- quête… Depuis la déchirure initiale, le sent l’énergie seule poursuivre son erre, vamment soutenus, illustrant « l’art le chemin d’artiste de Lionel D. trace, avec L’Île Paradis qu’on ne doit pas dire par l’Ensemble semblable écho à la prose balancée et plus subtil et le plus profond… l’art de une précision décimale, la façon dont il Da Pacem : le 27/04 à Musicatreize (53 rue e marine d’Henry Bauchau. la transition »(1) qui ne semble pouvoir habite le monde. La Librairie Maupetit Grignan, 6 ). Rens. : 04 91 00 91 31 / www.musicatreize.org La musique de Pierre-Adrien Charpy est se résoudre, sinon dans l’érotisme, d’un vient de lui consacrer une exposition traversée par une charge émotionnelle plaisir indéfi niment suspendu. en même temps qu’une présentation de Pour en (sa)voir plus : puissante. En mêlant enregistrements Raphaële Kennedy, rompue à tous les l’œuvre d’Henry Bauchau. www.raphaelekennedy.com et interventions directes, le composi- paradigmes de la musique, est familière La vidéaste et photographe Isabelle teur conserve, dans la direction de son de ces médiations intemporelles que la Françaix utilise le fi l d’Ariane balisé par mécanisme, la spontanéité clairvoyante composition contemporaine entretient le peintre pour tisser le calligramme de l’interprète. Ce tempérament, inter- avec l’histoire de son art. L’ Î l e Pa r a d i s vivant de sa toile animée. En orches- prétable en termes de force et d’élan, sera créé dans le cadre de la résidence trant le jeu des regards, elle engage une se trouble d’un souci de l’enluminure à Musicatreize de l’ensemble Da Pacem, évocation multisensorielle (voir avec et de la miniature dès qu’il s’agit de la dont elle est la co-fondatrice avec Pier- les oreilles, écouter avec les yeux) au conduite du chant.
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