![L'amour Qui Va Et Vient / Everyone Says I Love You De Woody Allen](https://data.docslib.org/img/3a60ab92a6e30910dab9bd827208bcff-1.webp)
Document generated on 09/26/2021 7:26 a.m. 24 images L’amour qui va et vient Everyone Says I Love You de Woody Allen Réal La Rochelle Number 86, Spring 1997 URI: https://id.erudit.org/iderudit/23600ac See table of contents Publisher(s) 24/30 I/S ISSN 0707-9389 (print) 1923-5097 (digital) Explore this journal Cite this review La Rochelle, R. (1997). Review of [L’amour qui va et vient / Everyone Says I Love You de Woody Allen]. 24 images, (86), 50–50. Tous droits réservés © 24 images, 1997 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ EVERYONE SAYS I LOVE YOU DE WOODY ALLEN Les séquences chantées ne sont pas L'AMOUR QUI VA ET VIENT moins ludiques,quoiqu e tenuespa rde svoi x douces et petites,sott o voce,y compri s cel­ PAR REAL LA ROCHELLE le de Woody Allen, fragile et timide, dans I'm Thru With Love. Le film démarre en coupe franche par une chanson, Just You, Just Me,qu i donne lel a pour tout l'ensem­ « ucune liste de films sur New au Gershwin d'An American in Paris?), et ble (la mélodie se retrouvera même, par un York ne serait complète sans les pourquoi pas Venise, ville que le cinéaste beau clin d'œil, sur le violon classique œuvres de Woody Allen», a déjà déclaré aimepou r de s raison spersonnelles ,mai squ i d'Itzhak Perlman).C epremie r duo d'amour, Martin Scorsese1. Evoquant Manhattan, le est depuis longtemps le décor naturel de tressaillant à travers les jets d'une fontaine, complice Scorsese loue ce «merveilleux cri tant d'opéras. est bientôt grossi d'un chœur de nannies d'amour doux-amer à New York». La Pourc e premie r essaie nmusique ,cou p promenant des bébése npoussettes . Et c'est mythologie de Big Apple n'aurait pas été de maître. Woody Allen trouve même le ainsi,d efil e n aiguille, tout au long de près devingt-cin q pièces musicales style Broad­ way,o ùs eglissen t quelques bribes d'italien et de français, voire d'hindi lorsd e l'irrésis­ tible séquence du taxi new-yorkais conduit par un Sikh. Le réalisateur trouve même le moyen de faire chanter une phrase à une jeunefille e nsanglots ,peut-êtr e unepremiè ­ re dans le musical] Toutesce smusiques ,a ufond , disent et redisent le propos «toujours recommencé» du cinéaste: l'amour vae t vient, rit et pleu­ re, s'apaise puis replonge dans l'angoisse. Cequ i frappe néanmoins, cequ i imprimeà ce musical une bonne touche de moderni­ té, est sanscontredi t lecaractèr e fatalement délétère de l'amour. Rien ne tient, chaque coup de cœur est éphémère et fugitif, sou­ rit et repart. Chacun semble retomber surse s pieds aussitôt, automate remonté comme si Skylar (Drew Barrymore) et Holden (Edward Norton). de rien n'était. Pourtant, derrière cette faça­ Une comédie musicale aux accents de modernité. dedécontractée , circule unesort ed e mélan­ colie quasi tragique, l'image d'une famille complète pour Woody Allen s'il n'avait, moyend'innove r enn echoisissan t pasnéces ­ qui ne tient plus qu'à un fil prêt àêtr e cou­ dans son parcours, abordé aux rivages du sairement des chanteurs-comédiens, mais pé, peut-être par quelques Parques grec­ musical. Après tout (il faut le répéter de plutôt descomédien s qui tout àcou p chan­ ques invisibles, dont les ciseaux figuraient temps en temps), le sociologue américain tent, avec ou sans voix. Le réalisateur ne la mort. John Dizikes, dans son essai Opera in leur demande pas non plus de danser, sauf L'amour, plutôt que vécu, est devenu America, qualifie à juste titre lemusica l de quelques pasgracieu x comme tout le mon­ objet de quelques notes de musique. Au Broadway d'«opéra de New York». C'est de sait en faire, mais en revanche trouve le fond, c'est sans doute làqu e réside sa per­ tout dire. moyend ele sentoure rd evigoureu x danseurs manence. Pour paraphraser Scorsese, Everyone SaysI Love You brille main­ pour ponctuer son récit de superbes numé­ Everyone Says I Love You ressemble à un tenant de tous ses feux «en chanté et en ros chorégraphiques: sur la 5 e Avenue de cri d'amour doux-amer à l'opéra de New dansé».Mai s Woody Allen n'en avait-il pas Manhattan, les mannequins d'une vitrine York. • offert un avant-goût quand,dan s lefinal e de d'YvesSaint-Lauren t s'animent; à deu x repri­ Mighty Aphrodite, le chœur grec, sur les ses,s'agiten t lesclient s et lesemployé s d'un 1.Le s Cahiers du cinéma n° 500, mars 1996, falaises méditerranéennes,entonn ee t «swin- hôpital ou d'une boutique de bijoux; ou dirigés par Martin Scorsese. gue» son très new-yorkais When You're encore lesfantôme s desancêtre s àl afin d'u n Smiling (The Whole World Smiles With dîner de famille; ou un soir de réveillon de EVERYONE SAYS I LOVE YOU You) ? Si latragédi e d'Œdipe peut seméta ­ Noël à Paris, alors que les invités sont tous États-Unis 1997. Ré. et scé.: Woody Allen. morphoser en musical, un film de Woody déguisés en Marx Brothers;san scompte r le Ph.: Carlo DiPalma.Mont. : Susan E.Morse . Chorég.: Graciela Danièle. Int.: Alan Aida, Allen aussi en est capable, à condition d'y ballet final sur les berges de la Seine, où Julia Roberts, Drew Barrymore, Edward mettre New York en gros plan, c'est évi­ Goldie Hawn peut témoigner,pa r exception, Norton, Goldie Hawn, Gaby Hoffman. 100 dent, mais aussi Paris (hommage indirect de son métier dans le musical. minutes. Couleur. Dist.: Alliance. W N °86 24 IMAGES .
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