UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT BP. 175 - Tél. 22 279 75 - E-mail. [email protected] MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Etudes de pérennisation du microcrédit "grenier commun villageois" dans la région d'Ambatondrazaka Cas de la Vallée Marianina et le PC 15 Présenté par : Rivoniaina Jocelyn RAVELOSON Promotion INTSA / 1998-2003 Juin 2004. Contact Auteur : Monsieur Rivoniaina Jocelyn RAVELOSON - Ingénieur Agronome Madacom : 033 11 947 43 E-mail : jocelyn-raveloson@voilà.fr SOMMAIRE AVANT-PROPOS REMERCIEMENTS LEXIQUES ACRONYMES LISTES DES FIGURES, TABLEAUX ET ENCADRES LISTES DES CARTES RESUME / SUMMARY INTRODUCTION 1 I. METHODOLOGIE 4 1. LA PRE-ENQUETE 4 1.1. REUNION-DISCUSSION DE GROUPE ET INTERVIEW DES RESPONSABLES LOCAUX 4 1.2. DEPOUILLEMENT DE DOCUMENTATION 4 1.3. POURSUITE DES ATELIERS SUR LA MICROFINANCE 4 2. INVESTIGATIONS SUR TERRAIN 5 2.1. DES QUESTIONNAIRES RELATIFS AUX OBJECTIFS DE L'ENQUETE 8 2.2. UNE METHODE D'ECHANTILLONNAGE STRATIFIEE POUR UNE MEILLEURE REPRESENTATIVITE DE LA POPULATION 8 2.3. COLLECTE DES DONNEES PAR ENTRETIENS EN TETE-A-TETE AVEC LES PAYSANS 8 2.4. ENTRETIENS AVEC DES DIRIGEANTS D'INSTITUTIONS PUBLIQUES ET PRIVEES 9 3. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES COLLECTEES SOUS EXCEL 9 4. PROBLEMES RENCONTRES LORS DES INVESTIGATIONS 9 4.1. DES ATTITUDES DE RESERVES DES QUESTION DE "CREDIT" 9 4.2. DES REACTIONS D'APPARENCE PAR QUELQUES PAYSANS 9 4.3. DES RETICENCES A DES QUESTIONS JUGEES "DELICATES" PAR L'ENQUETE 10 4.4. DES DIFFICULTES SUR L'EVALUATION DE LA QUANTITE DE PRODUITS RECOLTES 10 CONCLUSION PARTIELLE 11 II. RESULTATS OBTENUS 12 1. TYPOLOGIE D'EXPLOITATION BASEE SUR LE REVENU ANNUEL BRUT EN PADDY DU MENAGE 12 1.1. CLASSE 1 NETTEMENT DOMINEE PAR LES PAYSANS DU PC 15 13 1.2. FORTES INEGALITES SUR LES SOLDES DE TRESORERIE 13 2. CARACTERISTIQUES DES EXPLOITANTS 14 2.1. IMPORTANCE DE METAYAGE : UN DES FREINS A L'ACCES AU CREDIT AGRICOLE 14 2.2. DES SALARIES A LA RECOLTE NECESSITANT 235 000 FMG ET 334 KG DE PADDY PAR HA DE RIZIERE 15 2.3. VENTE DE PADDY : PRINCIPALE SOURCE DE LIQUIDITE DES PAYSANS 16 2.4. LE MARCHE DE PADDY DANS LA VALLEE MARIANINA, MONOPOLISE PAR UN SEUL COLLECTEUR 18 3. LES MARCHES FINANCIERS RURAUX DOMINES PAR LES PRETEURS INFORMELS 19 3.1. DE PROBLEMES DE TRESORERIE EN SOUDURE, CONDUISANT AU CREDIT USURAIRE "VARY MAINTSO" 19 3.2. CREDIT BANCAIRE PLUS ORIENTE VERS LES ASSOCIATIONS A CAUTION SOLIDAIRE 21 3.3. LE GCV : LA SEULE FORME D'ASSOCIATION LIANT L'EPARGNE ET LE CREDIT 23 3.4. PRES DE 84% DES PAYSANS VOIT LE GCV NECESSAIRE 24 3.4.1. Avantages du crédit GCV : fonction du tonnage, de la durée de stockage et de la différence entre "cours de paddy au déstockage et quantum" 26 3.4.2. Environ 44% des chefs d'exploitation n'ont pas de diplôme CEPE 28 3.4.3. Un taux d'intérêt à la portée des exploitants 29 3.4.4. Difficulté de constitution de fonds de garantie mutualiste (FGM) après les dépenses lors de la récolte 30 3.4.5. De la caution solidaire aux conflits sociaux 33 3.4.6. Le quantum élevé peut accentuer le risque 34 3.4.7. Deux maisons sur sept répondent aux normes de stockage dans la Vallée Marianina 35 3.4.8. Utiliser les prêts dans des cultures de contre saison et des activités génératrices de revenus 36 4. LES AUTRES INTERVENANTS 38 4.1. LE CREDIT GCV DE L'OTIV A GAGNE PLUS DE COLLECTEURS QUE DE PAYSANS 38 4.2. UN CAPITAL DE 7 MILLIARDS DE FMG PRETE AUX RIZIERS DANS LE CADRE DE FONDS DE COMMERCIALISATION DE PADDY 40 4.3. DEUX GCV INSTAURES PAR LE PROGRAMME ARTA DANS LA VALLEE MARIANINA 42 5. ANALYSE DES RISQUES SUIVANT LEUR ORIGINE 44 5.1. NON-RECOUVREMENT DU AUX PHENOMENES INDEPENDANTS DES EMPRUNTEURS 44 5.2. NON-RECOUVREMENT DU A L'INCAPACITE DES EMPRUNTEURS 45 5.3. NON-RECOUVREMENT DU A LA MAUVAISE VOLONTE DES EMPRUNTEURS 47 CONCLUSION PARTIELLE 48 III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 49 1. FLEXIBILISER LES CONDITIONS D'OCTROI SELON LA CAPACITE DU GROUPEMENT A FOURNIR LE FONDS DE GARANTIE 50 2. RASSEMBLER LES STOCKS DE PLUSIEURS GROUPEMENTS DANS UN MEME SILO APPROPRIE 50 3. PROMOUVOIR LE RELAIS ENTRE CREDIT DE CAMPAGNE "FAISANCE-VALOIR RIZ" (ACCS) ET CREDIT GCV 51 4. MIEUX ENGAGER LES GROUPEMENTS DANS LA GESTION DES RISQUES EN METTANT EN PLACE UNE SOCIETE DE CAUTIONNEMENT MUTUEL (SCM) 52 5. SE MEFIER DE L'HETEROGENEITE DES MONTANTS ALLOUES AUX MEMBRES D'UN MEME GROUPEMENT 54 6. SECURISER LE CREDIT MAIS AUSSI LES REVENUS DES RURAUX 54 6.1. ENCOURAGER LA DIVERSIFICATION DES ACTIVITES A FINANCER EN VUE DE MINIMISER LES RISQUES COVARIANTS 54 6.2. DEVELOPPER LES PRESTATIONS DE SERVICES OFFERTES AUX ORGANISATIONS PAYSANNES 55 6.3. INSTAURER DES SYNERGIES ENTRE PROJETS DE DEVELOPPEMENT REGIONAL ET INSTITUTIONS FINANCIERES RURALES 55 7. PROMOUVOIR LE CREDIT DE COLLECTE GERE PAR LES COOPERATIVES AGRICOLES 55 CONCLUSION PARTIELLE 56 CONCLUSION GENERALE 57 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES ____________________________________________________________________ AVANT – PROPOS La dynamisation du marché des produits agricoles est l'une des clés du développement économique et social de Madagascar. Les paysans – qui constituent 80% de la population, et au niveau de qui se trouve la grande masse des pauvres – devraient être les principaux bénéficiaires de cette action. Baisse de consommation de riz en milieu rural : signe d'aggravation de la pauvreté Le riz étant l'aliment de base des malgaches. Pourtant, sa consommation a baissé depuis 1960. Si elle était en moyenne à 146 kg par personne et par an, aujourd'hui, elle ne serait plus que de 107 kg. Cette baisse, plus importante en milieu rural qu'urbain, révèle une aggravation de la pauvreté. La production de paddy a augmenté presque annuellement1, sans pouvoir suivre la croissance démographique de 3% par an. Des politiques de prix inappropriées, au détriment des paysans producteurs Durant des années, les politiques de prix appliquées sur la filière riz n'ont fait que détériorer le potentiel de production du pays. Elles consistaient à fixer à un niveau relativement bas le prix d'achat aux producteurs, au profit des consommateurs en milieux urbains. Depuis l'Indépendance jusqu'en 1973, l'Etat fixe un prix-plancher d'achat au producteur, tout en délimitant un prix-plafond de vente au consommateur. En 1970, la part de ce prix de vente revenant au producteur n'est que de 40% ; 60% se rapporte aux coûts d'usinage, de transport et la marge commerciale. Dès 1975, l'Etat a pris en mains le monopole de la commercialisation du riz sur l'ensemble du pays. Il s'est investi même dans des activités d'approvisionnement d'intrants, de production et de transformation du paddy. Pourtant, ces politiques de prix et de nationalisation à outrance a entraîné la régression de produit collecté. Des marchés parallèles existent toujours et offrent aux producteurs des prix plus rémunérateurs. La dégradation générale des périmètres irrigués a aussi entraîné un grand recul de 2 production commercialisée. Par la suite, l'Etat procède à des importations massives de riz . 1 De 1,3 millions de tonnes de paddy en 1965, elle a passé à 2,5 millions de tonnes en 2001. AYER Gérald, in L'avenir de Madagascar : Idées-forces pour un vrai changement. Antananarivo : FOI ET JUSTICE, 2001. 2 Par exemple, 354 000 tonnes sont importées en 1982. ___________________________________________________________________ 5 Une solution libérale qui étrangle davantage les paysans Vers le milieu des années 80, la collecte de paddy, l'importation et la commercialisation de riz sont enfin libéralisées. Cette ouverture au secteur privée résulte de la Politique d'ajustement structurel imposée par les bailleurs de fonds internationaux. Au début, le revenu des paysans augmente progressivement, grâce à la hausse du prix de vente de paddy. Mais ce prix au producteur a diminué sensiblement ces dernières années. Il devient même inférieur à ce qu'il était avant la libéralisation. En effet, la libéralisation a entraîné la nouvelle domination des intermédiaires (riziers), de la collecte à la distribution. Les producteurs sont devenus sous leur étroite dépendance. Même dans les régions d'Alaotra et de Marovoay, la plupart des ménages n'arrivent pas à stocker le riz, dont ils ont besoin pour l'année entière. Ils doivent le racheter à un prix élevé durant la période de soudure. Quelle nouvelle politique pour un accroissement effectif du revenu des paysans ? La réalité actuelle démontre que le désengagement de l'Etat de la filière riz (production et commercialisation) ne suffit pas à augmenter la production, ni à améliorer le prix au producteur. De nouvelles stratégies sont ainsi indispensables, afin que les paysans profitent en grande partie des marges générées par la vente de paddy, et de développer sa production. Comment y parvenir et l'adapter à la situation actuelle ? La promotion des greniers communs villageois (GCV) figure en ce moment parmi les axes d'orientation du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, dans le cadre de la Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté. L'existence des opérateurs privés dans la commercialisation de paddy n'y est pas remise en cause. Le présent rapport, qui s'intitule "Etude de pérennisation du microcrédit grenier commun villageois dans la région d'Ambatondrazaka", synthétise les résultats de nos recherches sur le GCV ; notamment dans la Vallée Marianina et le Périmètre de Colonisation 15, Fivondronana Ambatondrazaka. Il veut servir de support de réflexion, non seulement pour notre encadreur professionnel – qui est la Direction Déléguée de la Microfinance, de la Bank Of Africa Madagascar – mais aussi pour les instances ministérielles et Associations privées concernées par la promotion des Organisations Paysannes et Organisations Professionnelles Agricoles.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages103 Page
-
File Size-