ANNAPURNA PICTURES PRÉSENTE UNE PRODUCTION HARPERS FERRY PAGE 1 PRODUCTION UN FILM DE KATHRYN BIGELOW DURÉE : 2H23 SORTIE LE 11 OCTOBRE DISTRIBUTION PRESSE MARS FILMS JEAN-PIERRE VINCENT ET MARINE HUET 66, rue de Miromesnil 50, rue de Ponthieu 75008 PARIS 75008 PARIS Tél. : 01 56 43 67 20 Tél. : 01 42 25 23 80 [email protected] Photos, vidéos et dossier de presse téléchargeables sur www.marsfilms.com [email protected] SYNOPSIS Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d'émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation. À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d'une base de la Garde nationale. Les forces de l'ordre encerclent l'Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l'hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux. Le bilan sera très lourd : trois hommes, non armés, seront abattus à bout portant, et plusieurs autres blessés… NOTES DE PRODUCTION AU CŒUR DU CHAOS Après avoir été abandonné pendant plu- THIRTY, elle nous fait pénétrer la forteresse montées dans le film et ajouter à l’authenticité sieurs décennies par les hommes politiques, d’Ousama Ben Laden. «Dans DETROIT, je quasi tangible du film», dit-elle. et été l’objet de promesses non tenues, le voulais plonger le spectateur à l’intérieur de centre-ville a cédé à la violence et la riposte l’Algiers Motel afin qu’il vive les événements «Au cinéma, les récits historiques par la répression policière n’a fait qu’attiser le en train de se dérouler en temps réel», peuvent sembler un peu aseptisés surtout climat de révolte. Le chaos était tel qu’il était confie-t-elle. quand ils se sont déroulés il y a une cinquan- parfois impossible de distinguer victimes et taine d’années», souligne Boal. «Ce n’est que oppresseurs. En s’attelant à cette page critique, mais lorsqu’on rencontre des témoins directs des largement oubliée, de l’histoire américaine événements qu’on prend conscience que Au-delà des morts, la plus grande victime contemporaine, Kathryn Bigelow et son l’histoire est constituée de trajectoires indivi- de ces terribles émeutes reste l’innocence, coscénariste Mark Boal ont cherché à rendre duelles. C’est ce que j’ai voulu faire ressortir comme en témoigne le film. Alors qu’ils hommage aux rescapés et aux victimes avec dans le scénario». ont défrayé la chronique à l’époque, les respect et humanité. Boal, qui a soumis événements survenus à l’Algiers Motel – et le projet à la réalisatrice et à Annapurna Après avoir entamé leurs recherches ses répercussions – ont été relégués dans les Pictures par l’intermédiaire de sa société de en 2014, Boal et son équipe ont interviewé oubliettes de l’histoire. production, Page 1, a mené des recherches des dizaines de participants aux émeutes, approfondies et s’est entretenu avec les qu’il s’agisse d’habitants noirs de Detroit, Grâce à Kathryn Bigelow, les incidents témoins encore vivants qu’il a pu retrouver et de policiers ou de militaires. Grâce à ses six qui se sont produits cette nuit fatidique sont tous ceux ayant participé aux manifestations. enquêteurs engagés à temps plein, encadrés désormais immortalisés. Son approche intime par le journaliste de Detroit David Zeman, lau- des événements historiques est révélatrice Étant donné le style naturaliste du film, réat du prix Pulitzer, la production a réuni des d’une technique qu’elle a mise au point dans la réalisatrice et son chef-monteur Billy coupures de presse, des reportages radiopho- DÉMINEURS et ZERO DARK THIRTY. Pour Goldenberg ont décidé d’intégrer des images niques et télévisés, des archives judiciaires, elle, le cinéma «s’adresse au subconscient, d’archives aux prises de vue pour accentuer des PV d’investigations menées par le FBI et suscitant une posture presque active de la encore le réalisme d’ensemble. «Pendant le ministère de la Justice, des témoignages de part du spectateur». nos recherches, j’ai retrouvé des images des manifestants, des résultats d’enquêtes socio- émeutes qui se mêlaient tellement bien aux logiques, et d’autres documents qui n’avaient Dans DÉMINEURS, la cinéaste réussit à prises de vue de Barry Ackroyd [le directeur jamais été rendus publics par le Detroit Police nous transporter en Irak et, dans ZERO DARK de la photo, NdT] qu’elles pouvaient être Department et la University of Michigan. Parmi les dizaines de récits individuels l’homme a fini par confier son témoignage de montrer que ce qu’ils ont vécu reste gravé qu’a dénichés Boal, l’histoire véridique de déchirant à Boal : ce dernier a été tellement dans les mémoires et d’en restituer toute la Larry Reed (campé par Algee Smith dans le touché qu’il a compris qu’il était de son devoir force pour que le spectateur comprenne ce film), leader du groupe The Dramatics, l’a de braquer les projecteurs sur cette page de qui leur est arrivé», dit-elle. particulièrement frappé. Le chanteur avait l’histoire injustement méconnue. Outre toute réservé une chambre à l’Algiers Motel pour la documentation qu’il avait réunie sur les évé- «Lorsqu’on raconte une histoire vraie lui et son ami Fred Temple (Jacob Latimore) nements de l’Algiers, il a réussi à rencontrer comme celle-ci, on doit le faire avec un grand afin d’échapper à la violence des rues pendant d’autres anciens clients de l’hôtel, traumatisés sens des responsabilités morales, non seule- le couvre-feu. «Larry a été projeté malgré lui à vie par ces violences effroyables et murés ment envers la vérité historique, mais surtout dans cette affaire criminelle», relate Boal, «et dans leur silence. à l’égard des hommes et des femmes qui l’ont elle l’a bouleversé pour le restant de ses jours. vécue – dont certains ont survécu et d’autres C’est sa trajectoire qui, à mes yeux, devait Pour la réalisatrice, en s’attaquant à ce pas», ajoute Boal. «Et même s’il s’agit d’une assurer le fil rouge du film». récit collectif, elle se devait de le transposer œuvre de fiction et non d’un documentaire, à l’écran avec justesse et sans jugement de il nous incombait de rendre hommage à la Le scénariste a retrouvé la trace de Reed valeur. Elle s’est d’ailleurs elle-même entrete- mémoire de ces hommes et de ces femmes qui ne s’était pas exprimé publiquement sur nue avec les rescapés. «Quand on tourne un avec respect et humanité». ces événements depuis plusieurs dizaines film sur des faits réels, et qu’on rencontre les d’années. S’il était réticent au départ, témoins de ces événements, on doit s’efforcer LE CONTEXTE HISTORIQUE UN PROLOGUE POUR MIEUX COMPRENDRE Avant de nous plonger au cœur des émeutes de Detroit, Kathryn Bigelow sou- haitait exposer au spectateur le contexte sociohistorique qui a alimenté les violences et la vie culturelle de la ville en 1967. « Comme j’admire depuis longtemps l’œuvre du grand peintre noir Jacob Lawrence, sa série de panneaux sur la migration des Noirs Américains – la ‘Migration Series’ – me semblait idéale pour évoquer les décennies de ségrégation raciale qui ont abouti aux émeutes des années 60, reprend la réali- satrice. C’est ce qui m’a permis de mieux sensibiliser le spectateur à la colère et au sentiment d’injustice qui couvaient depuis si longtemps et qui ont mené le pays à l’affrontement ». « Lorsque nous avons contacté la Fondation Jacob Lawrence, nous avions le projet d’animer les différents panneaux de la série, poursuit-elle. Au moment où s’est posée la question du texte d’accompagne- ment, nous étions de nouveau stupéfaits par l’envergure et la complexité du contexte. Cette fois, nous avons sollicité Henry Louis Gates Jr, directeur du Centre Hutchins de recherches afro-américaines de Harvard ». UN CASTING NOVATEUR Pour dénicher les interprètes corres- une manière de nous déstabiliser et d’obtenir Melvin Dismukes est le vigile chargé de pondant aux clients de l’Algiers Motel et aux de nous une forme de fraîcheur et de sponta- protéger une supérette contre les pilleurs et forces de police, la cinéaste a mis en place néité. Je n’avais jamais connu pareil tournage, plongé malgré lui dans l’enfer de l’Algiers une forme de jeu de rôles et d’improvisation. sans planning préétabli. Quand j’arrivais sur le Motel. La réalisatrice a confié le rôle à John « J’ai imaginé des situations, inspirées du plateau, elle me disait : ‘voilà les scènes que Boyega, star d’origine anglaise en devenir qui scénario, et j’ai été ravie de constater à quel tu vas tourner aujourd’hui. Allez, on y va !’ s’est fait connaître en interprétant Finn dans point les acteurs étaient vifs et inventifs, dit- C’est comme ça qu’elle a su saisir la vérité de la nouvelle trilogie STAR WARS. elle. Ils étaient très à l’aise dans des situations ces moments historiques. On ne se préparait constamment fluctuantes. C’est comme ça pas aux scènes qui allaient suivre, si bien « Melvin est un personnage intéressant, que j’ai choisi mes comédiens : tous ceux que que nos réactions étaient toujours sincères et note Boyega. C’est un type bien qui est au j’ai retenus, sans exception, ont fait preuve spontanées ». mauvais endroit au mauvais moment. Il s’est d’une densité et d’une richesse émotionnelle rendu à l’Algiers pour servir de ‘protecteur’ extraordinaires pour leur âge ».
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