N° 421 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2007-2008 Annexe au procès-verbal de la séance du 25 juin 2008 RAPPORT D´INFORMATION FAIT au nom de la commission des Affaires sociales (1) et de la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale (2) par le groupe de travail (3) sur la maternité pour autrui, Par Mme Michèle ANDRÉ, MM. Alain MILON et Henri de RICHEMONT, Sénateurs. (1) Cette commission est composée de : M. Nicolas About, président ; MM. Alain Gournac, Louis Souvet, Gérard Dériot, Jean-Pierre Godefroy, Mme Claire-Lise Campion, MM. Bernard Seillier, Jean-Marie Vanlerenberghe, Mme Annie David, vice-présidents ; MM. François Autain, Paul Blanc, Jean-Marc Juilhard, Mmes Anne-Marie Payet, Gisèle Printz, secrétaires ; Mme Jacqueline Alquier, MM. Jean-Paul Amoudry, Gilbert Barbier, Pierre Bernard-Reymond, Mme Brigitte Bout, MM. Jean-Pierre Cantegrit, Bernard Cazeau, Mmes Isabelle Debré, Christiane Demontès, Sylvie Desmarescaux, Muguette Dini, M. Claude Domeizel, Mme Bernadette Dupont, MM. Michel Esneu, Jean-Claude Etienne, Guy Fischer, Jacques Gillot, Francis Giraud, Mmes Françoise Henneron, Marie-Thérèse Hermange, Gélita Hoarau, Annie Jarraud-Vergnolle, Christiane Kammermann, MM. Marc Laménie, Serge Larcher, André Lardeux, Dominique Leclerc, Mme Raymonde Le Texier, MM. Roger Madec, Jean-Pierre Michel, Alain Milon, Georges Mouly, Louis Pinton, Mmes Catherine Procaccia, Janine Rozier, Michèle San Vicente-Baudrin, Patricia Schillinger, Esther Sittler, MM. Alain Vasselle, François Vendasi. (2) Cette commission est composée de : M. Jean-Jacques Hyest, président ; MM. Patrice Gélard, Bernard Saugey, Jean-Claude Peyronnet, François Zocchetto, Mme Nicole Borvo Cohen-Seat, M. Georges Othily, vice-présidents ; MM. Christian Cointat, Pierre Jarlier, Jacques Mahéas, Simon Sutour, secrétaires ; M. Nicolas Alfonsi, Mme Michèle André, M. Philippe Arnaud, Mme Eliane Assassi, MM. Robert Badinter, José Balarello, Laurent Béteille, Mme Alima Boumediene-Thiery, MM. François- Noël Buffet, Marcel-Pierre Cléach, Pierre-Yves Collombat, Jean-Patrick Courtois, Yves Détraigne, Michel Dreyfus-Schmidt, Pierre Fauchon, Gaston Flosse, Bernard Frimat, René Garrec, Jean-Claude Gaudin, Charles Gautier, Jacques Gautier, Mme Jacqueline Gourault, M. Jean-René Lecerf, Mme Josiane Mathon-Poinat, MM. François Pillet, Hugues Portelli, Marcel Rainaud, Henri de Richemont, Jean-Pierre Sueur, Mme Catherine Troendle, MM. Alex Türk, Jean-Pierre Vial, Jean-Paul Virapoullé, Richard Yung. (3) Ce groupe de travail est composé de : Mme Michèle André, présidente, MM. Alain Milon, Henri de Richemont, rapporteurs ; Mme Marie-Thérèse Hermange, M. Jean-Pierre Michel, vice-présidents ; MM. François Autain, Gilbert Barbier, Mmes Nicole Borvo Cohen-Seat, Alima Boumediene-Thiery, Brigitte Bout, M. Yves Détraigne, Mme Muguette Dini, MM. Jean-Jacques Hyest, Georges Othily, Mmes Patricia Schillinger, Catherine Troendle - 2 - - 3 - SOMMAIRE Pages INTRODUCTION ......................................................................................................................... 9 I. UNE PROHIBITION STRICTE : LES RÈGLES ÉDICTÉES PAR LA LOI ET PAR LA JURISPRUDENCE ................................................................................................... 10 A. UNE PRATIQUE « VIEILLE COMME LE MONDE ».............................................................. 10 1. Une pratique longtemps restée naturelle et discrète................................................................ 10 2. Une pratique désormais souvent médicalisée et médiatisée..................................................... 12 3. Les perspectives ouvertes par les progrès de la science et de la technique.............................. 13 B. UNE PRATIQUE SÉVÈREMENT SANCTIONNÉE.................................................................. 14 1. Des sanctions pénales ............................................................................................................. 14 2. Des sanctions civiles ............................................................................................................... 17 3. L’encadrement strict de l’assistance médicale à la procréation.............................................. 19 II. UNE PROHIBITION INÉGALEMENT PARTAGÉE : LES LEÇONS DU DROIT COMPARÉ............................................................................................................................... 21 A. UNE PRATIQUE INTERDITE DANS UNE MAJORITÉ D’ÉTATS ......................................... 22 1. Les règles édictées en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Suisse ...................................... 22 2. Les règles édictées dans quelques Etats des Etats-Unis et au Québec ..................................... 24 B. UNE PRATIQUE AUTORISÉE OU TOLÉRÉE DANS PLUSIEURS ETATS ........................... 25 1. Une pratique tolérée en Belgique et aux Pays-Bas, encadrée en Grèce et au Royaume-Uni.......................................................................................................................... 25 2. Une pratique admise dans quelques Etats des Etats-Unis, dans quelques provinces du Canada et en Israël................................................................................................................. 31 III. UNE PROHIBITION CONTOURNÉE : LES DIFFICULTÉS NÉES DES VIOLATIONS DÉLIBÉRÉES DE LA LOI FRANÇAISE..................................................... 34 A. LES TENTATIVES D’UTILISATION DES RÈGLES DE DROIT INTERNE........................... 35 1. L’harmonisation et la simplification récentes du droit de la filiation...................................... 35 2. Les tentatives d’établissement de la filiation d’un enfant né d’une mère de substitution par un titre, par l’adoption ou par la possession d’état....................................... 39 3. Les conséquences résultant de l’échec de ces tentatives.......................................................... 44 B. L’INVOCATION DES RÈGLES DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ ................................. 46 1. L’inefficacité des sanctions pénales lorsque la maternité pour autrui est pratiquée à l’étranger conformément aux lois du pays .............................................................................. 46 2. Le principe de la validité en France des actes de l’état civil étrangers ................................... 47 3. La question de la légalité de la transcription sur les registres de l’état civil de décisions étrangères contraires à l’ordre public international français.................................. 49 - 4 - IV. UNE PROHIBITION CONTESTÉE : LES ÉLÉMENTS DU DÉBAT ................................ 55 A. UNE PRATIQUE CONTRAIRE AU PRINCIPE DE LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE HUMAINE ?.............................................................................................................................. 55 1. La valeur essentielle du principe de la dignité de la personne humaine .................................. 55 2. L’ambivalence du statut du corps humain ............................................................................... 56 3. La maternité pour autrui et le don de soi ................................................................................ 57 B. UNE PRATIQUE CONTRAIRE À L’INTÉRÊT DE L’ENFANT ?............................................ 60 1. La question de l’abandon par la mère de substitution............................................................. 60 2. La question du brouillage de la perception de sa filiation par l’enfant ................................... 62 C. UNE PRATIQUE CONTRAIRE À L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ?................................................... 64 1. La crainte d’une contractualisation de la filiation .................................................................. 64 2. Le spectre d’un « droit à l’enfant » ......................................................................................... 65 V. UNE PROHIBITION À LEVER : LES RECOMMANDATIONS DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LA MATERNITÉ POUR AUTRUI.............................................................. 66 A. AUTORISER LA GESTATION POUR AUTRUI ...................................................................... 66 1. Une pratique au service exclusif de la lutte contre l’infertilité................................................ 67 2. Une pratique qui ne saurait être mise au service d’un « droit à l’enfant ».............................. 68 3. Une pratique qui ne saurait être légalisée sous la seule pression du fait accompli ................. 69 4. Une pratique à laquelle l’adoption ne constitue pas une véritable alternative ........................ 71 B. ENCADRER LA GESTATION POUR AUTRUI........................................................................ 73 1. L’exigence d’un agrément sous des conditions strictes des bénéficiaires de la gestation pour autrui et des gestatrices .................................................................................. 73 2. La définition d’un régime légal, et non contractuel................................................................. 77 3. Le maintien en l’état des règles relatives à l’adoption et à l’assistance médicale à la procréation ............................................................................................................................. 80 CONTRIBUTION DE GILBERT BARBIER, SÉNATEUR DU JURA...................................... 83 CONTRIBUTION DE NICOLE BORVO COHEN-SEAT, SÉNATRICE DE PARIS............... 85 CONTRIBUTION DE MARIE-THÉRÈSE HERMANGE, SÉNATEUR DE
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