Catalogue des collemboles de France Jean-Marc THIBAUD ISYEB, UMR 7205 CNRS, MNHN, UPMC, EPHE, MECADEV, UMR 7179 CNRS, Muséum national d’Histoire naturelle, Sorbonne Universités, case postale 50, 57 rue Cuvier, F-75231 Paris cedex 05 (France) [email protected] Publié le 29 septembre 2017 urn:lsid:zoobank.org:pub:62620506-302C-4DBB-B029-9CFE591EEF44 Thibaud J.-M. 2017. — Catalogue des collemboles de France. Zoosystema 39 (3): 297-436. https://doi.org/10.5252/ z2017n3a1 RÉSUMÉ Nous donnons, pour la première fois, un catalogue récapitulatif des 745 espèces de collemboles (Hexapoda, Collembola) citées de France métropolitaine, Corse comprise, avec leur distribution MOTS CLÉS détaillée (5 120 stations de récolte) et des mots clés caractérisant les études dont elles ont fait l’objet. Hexapoda, Ce travail est basé sur l’analyse de 554 travaux publiés par environ 210 auteurs. Environ 50 % des France métropolitaine, Corse, citations portent sur la taxonomie s.l. et 50 % portent sur l’écologie, la biologie, l’écophysiologie, historique. l’anatomie ou la phylogénie. Un historique et des statistiques sont donnés. ABSTRACT Checklist of Collembola of France. Th e list of the 745 species of springtails (Hexapoda, Collembola) recorded from metro politan France, KEY WORDS Corsica included, is given with details of their distributions (5120 sampled sites). Th e studies of these Hexapoda, species are gathered with key words. Th is work is based on the analysis of 554 papers by 210 authors. Metropolitan France, Corsica, About 50% of the papers deal with taxonomy s.l. and 50% with ecology, biology, ecophysiology, review. anatomy or phylogeny. Historical and statistical data are given. ZOOSYSTEMA • 2017 • 39 (3) © Publications scientifi ques du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. www.zoosystema.com 297 Th ibaud J.-M. INTRODUCTION informations ne sont pas assez précises, les données des auteurs sont citées (pays, région et unité géographique). Aucun bilan sur les espèces de la classe des collemboles connues Chaque catégorie est décrite par un certain nombre de mots de la France métropolitaine, avec le nom de leurs stations clés pour des habitats particuliers, dont la liste totale est de récolte et d’étude, n’avait été entrepris jusqu’ici. Nous en proposée dans l’Annexe 2. Les références qui n’ont pas pu donnons la liste, famille par famille, genre par genre et espèce être vérifi ées sont marquées avec un point d’interrogation. par espèce, avec le nom des auteurs et les dates de publication, ainsi que les lieux de récolte (« Distribution ») dans la mesure du possible regroupés par département. Les études dont ces HISTORIQUE espèces ont fait l’objet sont regroupées par mots clés. Une liste bibliographique exhaustive est donnée à la fi n de cet article. Les premières citations sur les collemboles de France, « les Les noms des espèces utilisés sont ceux de la systématique Podures », sont celles de Geoff roy (1762) et de Latreille (1796). moderne. Je me suis appuyé, en partie, sur les ouvrages suivants : De 1800 à 1901 les « précurseurs » furent, encore, Geof- Weiner (1996), Pomorski (1998), Bretfeld (1999), Potapov froy (1800) et Latreille (1806, 1812), puis Brébisson (1827), (2001), Th ibaud et al. (2004), Dunger & Schlitt (2011), Boisduval & Lacordaire (1835), Guérin-Meneville & Per- Jordana (2012), et aussi Gisin (1960a) et Salmon (1964). cheron (1836), Audoin (1836), Guérin-Meneville (1838), Deux sites web ont été parfois consultés : Fauna Europaea Bourlet (quatre travaux de 1839 à 1845), Gervais (1842, (Deharveng & Fjellberg 2013) et Collembola of the World 1844), Nicolet (1842, 1847), Lucas (1844), Laboulbène (Bellinger et al. 1996-2016). (1865), Mégnin (1878), Lemoine (1883), Moniez (sept tra- Le présent travail fait suite à une série d’articles donnant vaux de 1889 à 1894), Giard (1889), Finot (1890), Carl la liste des espèces de collemboles connues des départements (1899), Absolon (trois travaux en 1901), Lecaillon (1901), français d’Outre-Mer, i.e. de la Guyane (Th ibaud 2004), Viré (1901) et Willem (1901). Ces 22 auteurs publièrent ainsi de la Réunion et de Mayotte (Th ibaud 2013), de la Guade- 36 travaux en un siècle. Willem publia ensuite quatre notes loupe et de la Martinique (Th ibaud 2014) ; ainsi que pour (1906, 1920, 1925a, b). les collectivités d’Outre-Mer (COM) de Saint Martin et de Denis reprit le fl ambeau en 1921 et fut en fait le premier Saint Barthélémy (Th ibaud 2014) et de Nouvelle-Calédonie « systématicien » français des collemboles, déterminant et décri- (Th ibaud 2001). vant ainsi de nombreuses espèces. Il fut rejoint par Delamare Une clef des familles de collemboles présentes en France Deboutteville et Gisin en 1943. est proposée à la fi n de ce travail (Annexe 1). Une nouvelle génération apparut en 1951 avec Cassagnau, qui engagea aussi les premiers travaux d’écologie et de biologie, et avec Jeannenot et da Gama ; puis dans les années 1960 avec MATÉRIEL ET MÉTHODES Th ibaud, Vannier, Poinsot, Massoud, Betsch, Barra, Palévody et Najt ; dans les années 1970 avec Deharveng, Dalens, Gers Les citations sont conformes aux noms donnés par les auteurs et Ponge ; puis Bedos et Nayrolles en 1986. Cette période, de dans les publications analysées, mais dans certains cas les 1950 à 1989, fut la plus productive avec près de 373 travaux identifi cations seraient à revoir à cause des subdivisions ou (dont 32 % en collaboration) par 98 auteurs, avec, de 1970 des fusions survenues ultérieusement. La détermination des à 1979, un « pic » de 133 publications. espèces avant 1900 est souvent douteuse. Puis les publications relatives à la faune française diminuèrent Le signe * signifi e que l’espèce citée est présente dans la drastiquement. Ainsi, de 1990 à 2016, seulement 93 furent collection « Collembola » du Muséum national d’Histoire publiées (dont 80 % en collaboration) par 120 auteurs. Ces naturelle (MNHN) à Paris (330 espèces présentes sur un total auteurs sont, pour la plupart, les mêmes que ceux de la période de 745). Ces espèces sont conservées entre lame et lamelle précédente, sauf quelques nouveaux venus tels D’Haese, Leck- dans le liquide Marc André II et parfois aussi en alcool. Ang, Porco, Salmon, Tully et Schneider. Le signe ** signifi e que cette espèce est présente dans les collections de P. Cassagnau et L. Deharveng qui sont en cours de transfert dans la collection du MNHN à Paris. RÉSULTATS En 1989, Th ibaud a apporté puis réorganisé la collection des Aptérygotes, collemboles compris, du laboratoire d’Écologie Ordre PODUROMORPHA Börner, 1913 du MNHN à Brunoy au laboratoire d’Entomologie à Paris. Famille HYPOGASTRURIDAE Börner, 1906 Les données disponibles sur les collemboles ont été clas- Genre Acherongia Massoud & Th ibaud, 1985 sées, parfois de manière un peu arbitraire, dans les grands chapitres suivants : chétotaxie, morpho-anatomie ; compor- Acherongia minima Massoud & Th ibaud, 1985* tement ; cytologie ; développement ; distribution ; données moléculaires ; écologie ; écomorphose ; parasitisme ; préda- Acherongia minima Massoud & Th ibaud, 1985: 40. tion ; physiologie ; reproduction ; taxonomie. Les données géographiques sont organisées par ordre alphabétique et, DISTRIBUTION. — Hérault. Sables littoraux de la plage de la Grande- dans la mesure du possible, par département ; quand les Motte (Massoud & Th ibaud 1985). 298 ZOOSYSTEMA • 2017 • 39 (3) Les collemboles de France Genre Acherontiella Absolon, 1913 TAXONOMIE. — Th ibaud 1980b (redescription). CHÉTOTAXIE, MORPHO-ANATOMIE. — Th ibaud 1967d (appareil Acherontiella bougisi visuel); Bouthier & Th ibaud 1974 (pigmentation/coloration). Cassagnau & Delamare Deboutteville, 1955** PHYSIOLOGIE. — Th ibaud 1968d (mue, mésentéron), 1975a (mue, Acherontiella bougisi Cassagnau & Delamare Deboutteville, 1955: 370. température, mortalité), 1981 (jeûne) ; Th ibaud & Vannier 1980 (évapotranspiration). Acherontiella bougisi rhodia Ellis, 1974: 109. DÉVELOPPEMENT. — Th ibaud 1968a, b, c (température, humidité, DISTRIBUTION. — Liban. Cassagnau & Delamare Deboutteville mue, développement embryonnaire, développement postembryon- 1955. — Th ibaud 1990. naire), 1980a (croissance). Haute-Garonne. Toulouse (Cassagnau 1961, 1962a). ÉCOLOGIE. — Th ibaud 1970. TAXONOMIE. — Th ibaud 1990 (redescription ; Liban). PARASITISME. — Delamare Deboutteville & Th eodoridès 1951 ÉCOLOGIE. — Cassagnau 1961. (Nématodes). Acherontiella cassagnaui Th ibaud, 1967* Bonetogastrura soulensis Th ibaud, 1975* Acherontiella cassagnaui Th ibaud, 1967b: 394. Bonetogastrura soulensis Th ibaud, 1975b: 343. DISTRIBUTION. — Ariège. Grotte de Malarnaud près de Montseron DISTRIBUTION. — Pyrénées-Atlantiques. Grotte de la Source chaude (Th ibaud 1967b, 1970). de Camou près de Camou-Cihigue (Th ibaud 1975b, 1980b). Haute-Garonne. Grottes de Mont-de-Chac près de Saleich et de Gouillou près d’Aspet (Th ibaud 1967b, 1970). TAXONOMIE. — Th ibaud 1980b (redescription). ÉCOLOGIE. — Th ibaud 1970. Genre Ceratophysella Börner, 1932 Acherontiella variabilis Delamare Deboutteville, 1948* Ceratophysella armata (Nicolet, 1842)* Acherontiella variabilis Delamare Deboutteville, 1948a: 49. Podura armata Nicolet, 1842: 57. DISTRIBUTION. — Ardèche. Grottes du Pont d’Arc à Vallon et de Celle près de la Voulte (Delamare Deboutteville 1948a, 1951a). — Achorutes armata Gervais, 1844: 437. Grottes des Huguenots de Vallon, de Josserand à Grospierres, de Meyssey à Rompon et de Celle près de La Voulte (Th ibaud & Stomp Hypogastrura luteospina Stach, 1920: 136. 1978). — Grotte du Baumas près de Larnas et Aven de Marzal près de Saint-Renèze
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