1/ Vj^^.r' ^ ^: RECUEIL NOTICES ET MÉMOIRES t;r. I \ PROVINCE DE CONSTANTINE • 1866. — DIXIÈME VOLUME CONbTAMIiNK L. ARNOLET, Libraire-Kditeur, rue du Palais. ALGER PARIS • BASTIDE, Ltbraire-Éditel'R CHALLAMEL, aîné, Éditfxr Place da Gonreracment 30, nie (les nonlangor» 1866 S<i78rv \ÎL>L r UNIVERSITY OF FLORIDA LIBRARIES DES NOTICES ET MÉMOIRES DC LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE PROVINCE DE CONSTANTINE DIXIÈME VOLUME — 1866 fionslaulinc. — Typographie el Lilhograpliie L. ARi\Or,KT RECUEIL DES NOTICES ET MÉMOIRES DE I.V PROVINCE DE CONSTANTINE DIXIÈME VOLUME. — 186(> CONSTArvTINE L. ARNOLE T, Libraire-Éditeur, rue du Palais. ALGER PARIS BASÏIDE, Libraire- ÉoiTEi-R CHALLAMEL, aîné, Éditeir Plart (lu GuuTeruement 30, rue (les Boulangers 18G6 ^ (o 7()r AVANT-PROPOS L'histoire de l'art des ai ciens, envisagé dans son ensemble, je veux dire dans son génie et dans son développement général, sera l'objet de nos entretiens. (Raoul-RociietïE.— Coî^rs d'archéologie.) ^çA^ La Société Archéologique imprime aujourd'hui, [tour la dixième fois, le RECUEIL qu'elle a fondé en 1853 et qui, jusqu'en 1861, n'a clé imprimé que tous les deux ans. Durant la première période, les mémoires qui devaient trouver place dans cette publication étaient peu nom- breux. Mais, depuis quelques années, les matériaux étant devenus plus abondants, grâce aux travaux de MM. Au- capitaine (Elenri), Cherbonneau, Féraud, Judas, Leclerc, Marchand (J.), Mélix, Payen, Poulie, etc., la Société a pu faire paraître annuellement son volume. Gomme on l'a fait remarquer dans les deux dernières préfaces, le programme des travaux s'élargissait en même temps que les impressions devenaient plus fré- quentes. La Société n'a eu qu'à se féliciter d'avoir ainsi doublement étendu le cadre de ses labeurs. Maintenant qu'elle ne se borne plus à l'élude des documents épigra- VI phiqiies et des monuments antiques ; maintenant qu'elle insère dans son livre des documents intéressant l'his- toire et la linguistique des races et des choses du pays, ses relations avec les sociétés savantes de TEurope aug- mentent de plus en plus, son Recueil est recherché da- vantage ; la Revue des Sociétés savantes en a rendu un compte très-flatteur, et nul doute que cet exemple ne soit prochainement suivi par les autres publications scientifiques. La Société Archéologique de Constaniine peut donc s'enorgueillir du succès que ses efforts ont obtenu. Elle le peut d'autant mieux, qu'elle vient d'être l'objet d'une distinction des plus honorables : à l'occasion de la fête nationale du 45 août, Sa Majesté l'Empereur a daigné faire don de plusieurs ouvrages de prix à sa bibliothèque. Tout nous porte à croire que le volume de cette année sera accueilli avec la même faveur que ses devanciers, par suite de la valeur des notices et mémoires qui le composent et de la diversité des sujets traites dans cha- cun d'eux. Nous n'entreprendrons pas de faire ici l'éloge de ces très-intéressants travaux : des plumes plus auto- risées que la nôtre le feront, cela est certain. Toutefois, nous ne pouvons résister au plaisir d'en donner une analyse sommaire. Le premier a pour titre Lettre sur les Juifs de l'Al- gérie et de Tuggurt, et pour auteur M. Ab. Cahen, rabbin consistorial de la province de Constantine. Lors de l'expédition faite contre Alger par O'Reilly, en 1775, les Juifs, au dire d'El-Anteri, montrèrent une haine profonde contre les chrétiens. M. Cahen démontre, lans la première partie de sa lettre, qu'il adresse à VII M. FérautI, secrétaire de la Société archéologique, que si les Israélites se sont montrés heureux de l'échec éprouvé par les Espagnols (et non par les chrétiens), c'est qu'ils étaient en droit de les détester, non-seulement parce qu'ils les avaient chassés d'Espagne, mais encore et surtout h cause des traitements harhares qu'ils leur avaient fait éprouver à Oran, ù Bougie, h Tunis, etc , — dans toutes les cités harbaresques dont ils s'étaient emparés de 1509 à 1775. Dans la dernière partie de sa lettre, l'auteur s'occupe de la conversion des Juifs de Tuggurt dans la seconde moitié du siècle dernier. Les deux versions qu'il rapporte de cet événement sont hypothétiques ; mais comment connaître la vérité dans l'état actuel des choses? — Vient ensuite un travail de M. J. Marchand sur les Inscriptions inédites recueillies à Coiislanline et dans la province, pendant l'année 1S65-i866. Le dépouillement des 115 inscriptions qui font l'objet de ce Mémoire, a procuré à l'auteur l'occasion de (|uel- ques excursions historiques du plus haut intérêt ; leur traduction prouve une fois de plus que la Société a en lui un très-habile épigraphiste. — Le mémoire snr la détermination et le sens de plu- sieurs mots de la langue numide, rédigé par M. H. Tauxier, sous-lieulenant au 74« régiment de ligne, est l'avant- propos, si l'on peut ainsi dire, d'un travail éminemment utile, auquel l'auteur annonce avoir l'intention de se livrer, et dont il donne le programme en quelques lignes. — Pour découvrir de quelle langue sémitique l'ancienne langue numide se rapproche le plus, M. Tauxier, se pro- pose d'étudier la composition des noms de villes et de VIII peuplades d'Afrique conservés par les géographes, les ilinéraires et les procès-verbaux des conciles, — de dé- lermincr les radicaux de ces noms, — et de les comparer aux mots des dictionnaires chaldaïques, hébreux, hymia- l'ites, éthiopiens, arabes, touaregs et kabiles, afin d'en retrouver la signification. — Nous souhaitons bien vive- ment que M. Tauxier puisse mettre ce projet à exécution, car on trouvera très-certainement dans son travail de précieuses indications pour élucider la question si con- troversée des origines berbères. — Le quatrième mémoire inséré dans ce volume est intitulé : Recherches à Thi(bur<iiciim-Numidanim,Madauri et Tipasa (aujourd'hui Khemissa, Mdaourouch et Tifech). Son auteur. M. Chabassière, envoyé à Khemissa par la Société archéologique, pour y faire des fouilles au moyen d'une assez forte somme d'argent accordée par la bien- veillance de M. le Général commandant la province et . de M. le Préfet, donne la description des ruines de ces (rois cités antiques et de leurs environs. Plusieurs plan- ches mettront sous les yeux du lecteur le résultat des travaux exécutés par M. Chabassière, travaux qui ne manquent pas d'une certaine importance à différents points de vue. C'est ainsi qu'ils ont amené la décou- verte de tombeaux celtiques oîi des armes et d'autres objets curieux ont été trouvés. — Qu'il nous soit per- mis, cependant, de désirer que ces sépulcres soient visités de nouveau (du moins ceux qui n'ont point été ouverts) par quelques savants. — Dans son excursion, M. Chabassière a copié une grande quantité d'inscriptions, dont 71 sont traduites et commentées par M. J Marchand, dans un travail IX qui suit celui tloiil nous venons de parler. — Trois siii- lout de ces inscriptions, celles qui portent les n^^ 110, '117 valeur historique et 118, ont une incontestable ; M. Marchand a accompagné leur traduction de notices très-intéressantes. — On sait que Tébessa est une des villes de la pro- vince oîi les vestiges de l'occupation romaine sont le mieux conservés. — Aussi la Société a-l-elle inséré avec empressement, dans ses volumes de 1858-1859 et de 1800-1861, un Mémoire historique et archéologique sur celte antique cité et ses environs, que lui avait adressé M. Moll, capitaine du génie, un de ses membres. — Dans le Recueil de cette année, elle en publie un se- cond sous le titre de Notes archéologiques sur Thevesle et ses environs, dont l'auteur, M. Girol, garde général des forêts, dirfère d'opinion sur plusieurs points avec M. le capitaine Moll. a De nouvelles fouilles, dit M. Girol, ont » été exécutées, de nouvelles découvertes ont été laites, » et il est possible de se prononcer avec plus de certi- » tude sur quelques-uns des faits avancés. » Apres avoir lu l'œuvre de M. Girol, nous avons relu attentivement le travail de M. Moll ; et, pourquoi ne pas l'avouer, nous souhaitons, — ce qui ne nous paraît pas le moins du monde impossible, — que la pioche mette promptement au jour des épigraphes assez explicites pour fixer l'opinion d'une manière définitive sur les di- vers points en litige entre les deux auteurs. Quoiqu'il en soit, M. Girol, dans son ai'gumenïatiun, fait preuve d'une érudition et d'une dialeclicjue des plus reniar(juables. — Un Rapport adressé à M. le Préfet sur les recherches exécutées à Lambèse, rapport dont M. le Préfet a bien voulu permetlie la publication, est dû à la plume de M. Barnéond, directeur de la maison centrale, qui a di- rigé les fouilles avec une habileté remarquable. Les nou- velles découvertes obtenues dans les ruines de la cité qui servait de quartier-général à la 3^ légion auguste, niéiilenl une mention particulière. D'abord, en déblayant les alentours du Prétorium, M. Barnéond a trouvé l'a- morce d'une belle voie de communication de 12 nièires conduisait Girta. Puis, des do largeur : c'était celle qui à thermes d'une construction grandiose et aitislique, ornés de |)einlurcs et de mosaïques, ont été explorés en par- tie. Déjà, en 1862, ils avaient été entrevus, et M. Cher- bonneau les avait signalés. Grâce aux travaux de 1865, le de la moitié de l'édifice nous avons aujourd'hui plan ; espéi-ons que les fouilles de cette année permettront de le restituer en entier, et de découvrir les deux routes - dont parle M.
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