Quantum of Solace De Marc Forster Pierre Barrette

Quantum of Solace De Marc Forster Pierre Barrette

Document generated on 09/28/2021 5:22 p.m. 24 images Quantum of Solace de Marc Forster Pierre Barrette Comédie Number 140, December 2008, January 2009 URI: https://id.erudit.org/iderudit/25257ac See table of contents Publisher(s) 24/30 I/S ISSN 0707-9389 (print) 1923-5097 (digital) Explore this journal Cite this review Barrette, P. (2008). Review of [Quantum of Solace de Marc Forster]. 24 images, (140), 60–60. Tous droits réservés © 24/30 I/S, 2008 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ W. d'Oliver Stone figure paternelle, George juxtaposition d'événements réels soigneuse­ Jr est donc en quête per­ ment choisis suffisant à en déterminer une pétuelle d'une reconnais­ interprétation univoque. Quant au reste, sance qui, à ses yeux, ne Stone se fait portraitiste et livre son verdict viendra jamais. sur l'entourage de ce président faiblard : Dick Pour faire ce portrait, W. Cheney est la sombre eminence grise qui télé­ raconte essentiellement guide les décisions, Karl Rove une immonde la deuxième moitié du créature rampante, Condoleeza Rice une premier mandat du pré­ bourgeoise dédaigneuse, Donald Rumsfeld sident, c'est-à-dire que un dangereux imbécile, Paul Wolfowitz une Stone se concentre sur les quantité négligeable et Colin Powell la seule événements entourant la personne sensée au milieu de cette poignée 1/1/ peut être vu comme un double de décision d'envahir l'Irak, truffant son récit d'illuminés. Petit garçon blessé ayant un jour WW m Nixon, biographie qu'Oliver Stone de flash-back servant à établir la personna­ reçu la mission divine de devenir président, consacrait à l'autre président maudit en 1996. lité de George W. Contrairement à la situa­ George W. Bush est ici davantage pitoya­ C'est-à-dire que, comme dans le premier film, tion qui prévalait dans Nixon, cependant, le ble que détestable. Au fond, s'il faut croire le réalisateur propose une interprétation psy­ cinéaste ne se livre à aucun exercice de révi­ cette histoire, c'est Dieu qui est le plus à blâ­ chanalytique simpliste de la personnalité de sionnisme historique, les événements rela­ mer. - Marcel Jean son personnage principal. Ici, il s'agit de défi­ tés ayant pratiquement tous été largement documentés dans les nombreux livres abor­ États-Unis, 2008. Ré.: Oliver Stone. Scé.: Stanley Weiser. nir George W. Bush comme le fils mal aimé Ph.: Phedon Papamichael. Int.: Josh Brolin, Richard d'un père lui ayant toujours préféré son jeune dant la présidence du fils Bush. W. est donc Dreyfuss, James Cromwell, Elizabeth Banks, Ellen Burstyn, essentiellement un exercice de montage, la Thandie Newton, Scott Glenn, Jeffrey Wright. 131 min. frère Jeb. Se sentant écrasé par l'imposante Dist.: Films Seville. Quantum of Sol,' as/no Royale, le précédent film de la Csérie des James Bond, avait rempli son mandat de dépoussiérer un peu la célè­ bre suite de lan Flemming, qui se cherchait un visage et une identité depuis plusieurs années. Quantum of Solace - avec Paul Haggis (Crash) au scénario et Marc Forster (Adaptation) à la réalisation ! - complète ce «revampage» de belle façon, en pré­ sentant notamment un Bond (Daniel Craig, très convaincant) à la fois plus brutalement viril et plus trouble, sorte de ténébreux Jason Bourne anglais qui aurait décidé d'en découdre une fois pour toutes avec le Mal. Ce que 007 perd ainsi en distinc­ tion et en ironie, il le gagne en vérité, son personnage ressemblant davantage à ce que pourrait être un agent spécial de Sa abracadabrant, dialogues strictement mini­ de dépeindre les femmes, qui a ici large­ Majesté : une belle brute formée dans l'ar­ maux, manichéisme souvent élémentaire, à ment évolué. Il en résulte une œuvre plus mée, drôlement efficace mais vite dange­ la différence ici que les méchants avancent complexe, moins idiotement machiste et reuse lorsque hors de contrôle. à visage découvert, leurs sombres manigan­ occidentalo-centriste, qui s'éloigne du Cela étant, la formule ne pouvait être ces s'affichant sous la bannière d'une orga­ modèle cinématographique des années entièrement réinventée et il ne faut pas nisation écologique (époque oblige). Des 1960 pour retrouver une énergie qu'elle croire que l'ombre de Shakespeare plane efforts manifestes ont ainsi été déployés avait perdue. - Pierre Barrette au-dessus de ce film, qui respecte pour pour actualiser une idéologie et une vision l'essentiel les poncifs du genre: poursui­ du monde décidément dérivées de l'esprit G.-B., 2008. Ré.: Marc Forster. Int.: Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Judi Dench, Jeffrey Wright, tes échevelées et spectaculaires, scénario de la guerre froide - y compris la manière Gemma Arterton. 105 min. Dist. : Sony Pictures. 60 N 140 24 IMAGES .

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