2,20 € DU 11 AU 17 MAI 2015 Midi Olympique N° 5285 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ XV de France Dossier Michalak, L’après carrière des rugbymen 4 à 7l’inquiétude 36 Lundi Top 14 Aux portes Clermont, Paris et Toulouse au coude-à-coude du Top 14 9 et 12 ● MONT-DE-MARSAN - ALBI ET PERPIGNAN - AGEN FORMERONT LES AFFICHES DES DEMI- FINALES DE PRO D2 DIMANCHE PROCHAIN. LES QUATRE MANAGERS CONCERNÉS ENTREVOIENT L’ÉLITE. MAIS UN SEUL CLUB SERA ÉLU. 16 à 20 Will Genia « J’arriverai au Stade français le 1er novembre » 21 Technique Hors-jeu : les Chiefs refusent les rucks ! 30 2,20 € M 00709 - 5285 - F: 2,20 E De gauche à droite, Mathieu Blin (Agen), Ugo Mola (Albi), Alain Hyardet (Perpignan) et Christophe Laussucq 3’:HIKKRA=^UWWUW:?p@c@i@p@a"; (Mont-de-Marsan). Photos Icon Sport % - - , " ,0% / $+$! ( ' $+$! ) +& &.#/ 2 - MIDI OLYMPIQUE LUNDI 11 MAI 2015 Actualité QUELQUES MOIS APRÈS AVOIR LANCÉ UN DÉBAT DE FOND SUR L’ÉTAT DES LIEUX à Perpignan, Alain Hyardet, le manager de l’Usap. Éditorial Afin de laisser de la place aux jeunes. L’idée n’est DU RUGBY, MIDOL POUSSE L’ANALYSE UN PEU PLUS LOIN : CLIVAGE FINANCIER, pas sotte, qui en vaut bien d’autres. Mais sur quel fondement poser une alternative pareille ? Tout Jacques VERDIER COMPÉTITIONS OBSOLÈTES, ABSENCE DE STRATÉGIE CLAIRE. [email protected] se passe, au contraire, comme si un mélange d’ar- rogance, de légèreté et de cynisme présidait aux des- TOUS LES FEUX NE SONT PAS AU VERT… tinées de notre jeunesse. Les meilleurs s’en sor- tiront, peut-être. Que les autres crèvent ! Je force un peu le trait, mais à peine. Embastillés dans une spirale qui leur échappe, les jeunes rugbymen ne se perçoivent plus comme le maillon d’une chaîne qui se voulait « familiale ». Ils sont rejetés à la marge du tout business, sans que leur sport de prédilection ait pourtant clairement choisi entre Le rugby dans tous ses états « sport business » ou « sport d’éducation, de par- tage et de fête », tel qu’il se concevait il y a encore t donc, une finale de Coupe d’Europe les, vous tiendront lieu de réponse. Nul n’en sait ra pas, pour les raisons que j’ai dites, continuer quelques années. Et c’est peut-être ça le comble franco-française, des droits télé à la rien. Et c’est bien le drame. longtemps de la sorte. Outre les différences éco- du cynisme. Le rugby se prévaut de valeurs qui hausse et le grand suspense du Top 14, nomiques en passe de s’aggraver entre métropo- n’ont plus cours. Il gonfle une voile à l’usage des suffiraient à nous faire croire, en France, CLIVAGE ÉCONOMIQUE les et villes moyennes, clubs dotés de mécènes et gogos sur une mer sans vent, sans escale, dépour- que le rugby se porte comme un Procédons par ordre. Le clivage économique - ne équipes traditionnelles, on ne fonde pas une éco- vue de finalité. On navigue à vue, sans savoir de quoi charme ? Cette façon de voir à ses parlons même pas du sportif, en corrélation évi- nomie sur treize rencontres à domicile et Jacky demain sera fait, faute de stratégie, je le répète, Eavantages bien sûr, qui induit, optimisme oblige, dente - n’en finit plus de s’accroître entre cinq de Lorenzetti, le président du Racing, a raison de dire d’idées claires. Le rugby veut singer le foot sans avoir pour quelque temps encore, le soutien de parte- nos grands clubs qui tiennent désormais le haut qu’il faut plus de matchs pour assurer l’équilibre son pouvoir d’universalité. Et si l’argent n’est pas naires privés attirés par l’aspect émergent de l’ice- du pavé (Toulon, Clermont, Racing, Stade fran- des clubs. Mais où les caser dans sale, il a sifflé la fin d’une singu- berg ; favorise l’attrait des médias et le soutien du çais et Montpellier) et le reste de la troupe. J’ai la configuration actuelle, si l’on ne larité dont le rugby continue pour- grand public. Rien de négligeable, évidemment. entendu des présidents me dire, sous le sceau de change pas de cap, de formule, de tant de se prévaloir alors qu’il a Le néo rugby a ses adeptes, qu’un journal comme la confidence, qu’ils ne croyaient absolument pas stratégie ? La Coupe d’Europe ? « Je crains abandonné à la prêtraille compta- le nôtre ne saurait guigner. Pour les amoureux de aux chances de leur club de se maintenir dans Vous voulez rire ! Pour aussi fré- ble et à la chimie le sens même la courte vue, l’époque serait même euphorique. l’élite, au train où vont les choses, dans les années missante qu’elle ait été cette an- que l’on ne de son essence originelle. Jamais le rugby n’a connu médiatisation plus im- à venir. Pour eux, tout ce qui passe est bon à pren- née encore, elle concerne quatre s’en sorte pas Sortira-t-on de cette impasse avec, portante et ce n’est pas la fin de saison qui s’an- dre, mais plus aucune illusion ne saurait les te- clubs en France et se heurte à l’hé- à la tête du rugby français un ai- nonce, avec ses enjeux sportifs éclatants, qui de- nir en alerte. Il n’est pas indifférent à cet égard gémonie de trois nations : la France, sans une gle à deux têtes, dont les ambi- vrait beaucoup ternir cette vision un peu idéale de constater que même un club emblématique l’Angleterre et pour quelque temps tions sont diamétralement oppo- de la chose. Mais qu’en est-il au juste de la partie comme le Stade toulousain, fleuron du rugby mo- encore l’Irlande ! Les autres ? Des grande sées ? On sait bien que non. Mais immergée de l’iceberg ? Oh foin de pessimisme derne des dernières années, connaît désormais faire-valoir ! réforme qui songe aujourd’hui, faute de excessif ! Notre rôle - si rôle il y a - n’est pas de pres- des problèmes financiers récurrents dont les di- Le Tournoi ? Parlons-en ! Il fau- pouvoir changer les institutions, ser aveuglément les points noirs qui ombrent le vi- rigeants du club de la Ville rose ne savent pas dra, là aussi, songer à changer sa for- intellectuelle à repenser tout cela ? Qui songe à sage de notre sport favori. C’est encore moins de comment se départir, sauf à prendre des solutions mule avant que la compétition phare mettre à plat les problèmes et à verser dans cette ode au déclin, dont se repaît la drastiques et à vendre leur âme et la philosophie du rugby européen, son feuilleton, et morale, définitivement tirer une frontière France actuelle. Mais c’est, peut-être, très modes- du club, aux marchands. Il n’est certes pas dans mon son honneur, son Tour de France, entre ces deux logiques incom- tement, très humblement, quelques mois après propos de jeter la pierre aux plus riches. Ce sont ne finisse lui aussi par devenir ob- sans des patibles que sont l’expression éso- avoir lancé un débat de fond sur l’avenir de ce les plus aisés, peut-être même les plus malins et solète. Qui se passionne encore ? dirigeants térique du jeu d’autrefois et cette jeu, de continuer à nommer, au risque de passer il y a fort à parier qu’à leur place, la majorité de nos Qui peut croire aux chances de addiction nouvelle pour un sport pour d’indécrottables empêcheurs de tourner en grands dirigeants adopteraient une politique sem- l’Italie, de l’Écosse ? Faut-il procé- courageux, moderne, sans doute viable, mais rond, les travers majuscules d’un sport à la croi- blable. Mais c’est la politique de la terre brûlée. der, à l’endroit du cher et vieux qui sera le fruit d’une minorité ? sée des chemins. Ce sont les Attila de la chose. Derrière eux, l’herbe « International championship », à éclairés. » Aujourd’hui on veut tout et son Parce qu’enfin ! Penser que tout va pour le mieux ne repousse pas. C’est la raison pour laquelle je pré- des montées et des descentes via le contraire, sans se donner les dans le meilleur des mondes, c’est tenir pour rien conisais récemment les bienfaits (si j’ose m’ex- Tournoi B et permettre ainsi l’éclo- moyens de trancher, sans mettre le clivage sportif et économique sans cesse crois- primer ainsi) d’une Ligue fermée, insupportable sion de la Géorgie, par exemple ? en place des règles immuables. sant entre « grands » et « petits » clubs de notre élite. à maints égards mais présentant l’avantage de la Faut-il aller, comme certains dirigeants l’espèrent On prétend que la France est un pays incapable de C’est oublier de rappeler que la Coupe d’Europe clarté. Les riches entre eux et les semi pros de vers des matchs aller-retour ? Mais comment per- réformes, partagé entre plaintes et maternage. Il se joue, bon an mal an, entre trois nations. C’est né- l’autre. mettre alors à des équipes exsangues comme n’y a pourtant pas, que je sache, de gène du con- gliger les problèmes récurrents du calendrier. Je ne prétends pas, tant s’en faut, que ce soit la l’Italie, dont les compétitions domestiques sont servatisme inscrit dans le génome national. Et je C’est omettre de dire que l’économie de la grande solution idéale.
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