Les fusiliers de montagne du Roussillon au XVIIIe siècle : des troupes légères roussillonnaises parmi les Roussillonnais Nicolas l’Hénaff To cite this version: Nicolas l’Hénaff. Les fusiliers de montagne du Roussillon au XVIIIe siècle : des troupes légèresrous- sillonnaises parmi les Roussillonnais. Histoire. 2019. dumas-02462054 HAL Id: dumas-02462054 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02462054 Submitted on 31 Jan 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ DE PERPIGNAN VIA DOMITIA Année universitaire 2018-2019 MASTER II Recherche HISTOIRE, CIVILISATIONS, PATRIMOINE Histoire, arts et archéologie méditerranéenne Mémoire de recherche présenté par Nicolas L’Hénaff sous la direction de Monsieur Patrice Poujade, professeur des universités en histoire moderne LES FUSILIERS DE MONTAGNE DU ROUSSILLON AU XVIIIE SIÈCLE Des troupes légères roussillonnaises parmi les Roussillonnais Soutenu le 26 septembre 2019 devant un jury composé de Julien LUGAND, maître de conférences HDR en histoire de l’art moderne, Université de Perpignan Via Domitia, président Patrice POUJADE, professeur des universités en histoire moderne, Université de Perpignan Via Domitia Illustration n° 1 : Les Fusiliers de montagne d’après Eugène Leliepvre, peintre officiel de l’Armée. Série Ancien Régime (XI), Paris, Le Cimier, 2000 REMERCIEMENTS a rédaction de ce mémoire, aboutissement d’une année entière d’investigations sur les L Fusiliers de montagne du Roussillon, n’aurait été possible sans l’appui de Monsieur Patrice Poujade, mon directeur de recherches et professeur d’histoire moderne. Après avoir interrompu mes recherches pendant un an, suite au suivi du Master II professionnel patrimoine de l’Université de Perpignan, Monsieur Poujade a su trouver le temps de la réflexion pour me soutenir à entreprendre mes recherches sur les sulfureux Miquelets. Toujours à l’écoute et disponible, je tiens à le remercier chaleureusement. Mes remerciements vont aussi à mes autres professeurs de toutes spécialités qui ont été d’une grande efficacité pour la direction de cette année de Master, de même que Monsieur Jean-Luc Laffont m’ayant donné quelques précieux conseils. D’autres remerciements vont également aux personnels des Archives départementales des Pyrénées-Orientales, du Service historique de la Défense et de la Documentation et Bibliothèque du musée de l’Armée, qui ont su être compréhensifs, patients et attentifs pour m’aider dans mes dépouillements parfois longs mais toujours ponctués de découvertes. Enfin, je tiens à rendre hommage à ma famille, qui a toujours été d’un soutien indéfectible de même qu’une source de motivation à l’égard de la poursuite de mes études. Mais aussi à Loïck, mon meilleur ami, sans qui je n’aurais pu aussi bien découvrir l’Île-de-France et me permettre de prendre contact avec le musée de l’Armée et le Service historique de la Défense, outre un soutien indéfectible. SOMMAIRE Abréviations et signes critiques ............................................................................ 6 Avant-propos ........................................................................................................ 7 Introduction ........................................................................................................ 12 I. Les Miquelets : partisans singuliers d’une province aux marges du royaume....... 24 II. Une masse originale d’acteurs : regard microhistorique sur les Miquelets ........... 93 III. De la masse à l’individu, mise à l’honneur de trajectoires personnelles des Fusiliers de montagne ..................................................................................................... 174 Conclusion ........................................................................................................ 240 État des sources ................................................................................................ 247 Bibliographie .................................................................................................... 259 Lexique ............................................................................................................. 271 Table des matières ............................................................................................ 277 ABRÉVIATIONS ET SIGNES CRITIQUES ADPO Archives départementales des Pyrénées-Orientales, Perpignan. BMS Registres paroissiaux de baptêmes, mariages et sépultures. BnF Bibliothèque nationale de France, Paris. CRESEM Centre de Recherche sur les Sociétés et les Environnements Méditerranéens (laboratoire CRESEM-EA 7397), Perpignan. DBMA Documentation et Bibliothèque du musée de l’Armée, Paris. SHD-DAT Service historique de la défense, Département de l’armée de terre, Vincennes. UPVD Université de Perpignan Via Domitia. f. Folio. * Les noms et le vocabulaire surmontés d’un astérisque sont définis dans le lexique. ₶ Livre tournois. Sauf mention contraire, la livre est ici en monnaie de France à raison de 3 réaux d’argent. AVANT-PROPOS a composition d’un mémoire de recherche en histoire est l’aboutissement d’un L parcours personnel, entremêlé d’une affection pour une période, d’un sujet ou d’un domaine, avec celle de la rigueur de l’apprentissage d’une discipline académique en lettres et sciences humaines. La finalité de ce travail de recherche est intimement liée à un parcours universitaire ponctué d’expériences, de rencontres, de la rédaction de quelques travaux, mais également d’un cheminement personnel ayant forgé l’étudiant. Pour ma part, cette réflexion remonte à mes premières années d’études supérieures et par ailleurs, est liée pour le goût particulier de l’histoire militaire. Ce goût m’a été transmis dans ma jeunesse par ma famille qui, comptant de nombreux militaires, m’a naturellement intéressé à la grande histoire des batailles et de la condition militaire. Ce choix d’étude s’est avéré durant ma troisième année de licence d’histoire, avec un temps d’initiation à la recherche en histoire moderne. M’intégrant dans un domaine de recherches propre au Centre de Recherche sur les Sociétés et les Environnements Méditerranéens en axe Acteurs, Sociétés, Territoires, j’ai commencé par réaliser un exercice d’initiation à la recherche en essayant de reconstituer vaguement la biographie d’une veuve de marchand de Collioure au début du XVIIIe siècle, sous la direction de Patrice Poujade1. M’intéressant à l’histoire de Collioure, en particulier depuis mon arrivée dans les Pyrénées-Orientales en 2009 et mon installation dans cette ville, j’ai songé avec l’aide de Patrice Poujade dès la fin de la troisième année de licence d’histoire, à réaliser un éventuel sujet de mémoire basé sur Collioure, en particulier sur son histoire du commerce maritime au travers d’une histoire économique et sociale. Toujours est-il que le sujet paraissait trop important et particulièrement développé au travers de nombreuses publications de référence sur l’histoire de Collioure, ce qui me découragea à 1 La veuve Isabeau Giles de Collioure, dossier d’initiation à la recherche en histoire moderne réalisé en partenariat avec Ann Nivet en 2016, à partir du dépouillement de fonds notariaux et de registres paroissiaux. 7 entreprendre de nouvelles recherches sur ce sujet2. De plus, m’intéressant à l’histoire militaire française singulièrement au travers d’activités de reconstitution historique autour des armées de Louis XIV et de Louis XV, nous avons décidé Patrice Poujade et moi-même de réorienter mon axe de recherches du commerce maritime pour le recentrer sur une étude de la seule présence militaire à Collioure, toujours dans une optique de travailler sur une histoire sociale et de donner une approche humaine aux combattants. Outre mon attachement à l’histoire de l’armée, il m’a semblé intéressant de présenter une étude de cas visant la présence militaire au quotidien dans une petite ville par l’exemple de Collioure. Cette étude devait se faire non pas à partir d’une histoire factuelle et monographique, « histoire-bataille* » s’éternisant sur les faits et la seule histoire de la ville, mais plutôt par un regard microhistorique* du cas des militaires. L’armée française en Roussillon avait déjà fait l’objet de nombreux travaux majeurs, notamment par le spécialiste de l’histoire du Roussillon à l’époque moderne Alain Ayats ; dans la thèse de Christophe Marc sur l’armée royale en Roussillon et avec le mémoire de Master de Sébastien Fajal sur le rôle de la province et de ses habitants pendant la guerre de Succession d’Espagne3. C’est pour cela que j’ai choisis de présenter une étude de cas plus resserrée géographiquement sur une seule ville, mais assez élargie chronologiquement sur cinquante ans en y apportant une vision microhistorique par le prisme de l’activité notariale. Dès le début de ma première année de Master j’ai décidé de débuter mes recherches par l’étude des sources notariales de Collioure, documents dits de la pratique, venant combler une vision de l’armée en Roussillon restant jusque-là essentiellement événementielle et réfléchie 2 L’ouvrage Cotlliure marítim d’Eugène Cortade et la
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