o Année 1999. – N 83 [2] A.N. (C.R.) ISSN 0242-6765 − CPPAP 0503 B 05115 Vendredi 5 novembre 1999 ASSEMBLÉE NATIONALEDÉBATS PARLEMENTAIRES JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 11e Législature SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000 48e séance COMPTE RENDU INTÉGRAL 2e séance du jeudi 4 novembre 1999 214 . 8844 ASSEMBLÉE NATIONALE – 2e SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1999 SOMMAIRE PRÉSIDENCE DE M. PIERRE-ANDRÉ WILTZER Amendement no 34 du Gouvernement : MM. le ministre, Guy Lengagne, rapporteur spécial de la commission des 1. Rappel au règlement (p. 8845). finances, pour la mer. − Adoption. MM. Jacques Brunhes, le président. Etat C 2. Loi de finances pour 2000 (deuxième partie). − Suite de la discussion d’un projet de loi (p. 8845). Titre VII (p. 8865) Amendement no 43 rectifié de la commission des finances : ÉQUIPEMENT ET TRANSPORTS (suite) (p. 8845) MM. Jean-Louis Idiart, rapporteur spécial ; le ministre. − Réponses de M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l’équipe- Retrait. ment, des transports et du logement, aux questions de : M. Jacques Brunhes, Mme Muguette Jacquaint, Budget annexe de l’aviation civile MM. Patrick Herr, Maurice Ligot, Christian Martin, Alain Calmat, François Cuillandre, Claude Hoarau, Adoption des crédits ouverts à l’article 42. Charles Ehrmann, Jean-Yves Besselat, Yves Deniaud, Jean-Claude Lefort, Jean-Pierre Brard, Jean-Pierre Abelin, Adoption des crédits ouverts à l’article 43. Roland Francisci, Didier Quentin, Bernard Schreiner, Jean-Marc Nudant, François Guillaume, Jean-Claude Après l’article 70 (p. 8866) Mignon. Amendement no 106 de M. Lengagne : MM. Guy M. le ministre. Lengagne, rapporteur spécial ; le ministre. − Adoption. Suspension et reprise de la séance (p. 8865) Amendement no 107 de M. Defontaine : MM. Roger-Gérard Les crédits des services communs, des transports terrestres, Schwartzenberg, Jean-Louis Idiart, suppléant M. Gilbert route sécurité routière, transports aériens et météorologie Gantier, rapporteur spécial de la commission des finances, et de la mer seront appelés à la suite de l’examen des cré- pour les transports aériens et la météorologie ; le dits du logement. ministre. − Adoption de l’amendement no 107 rectifié. Etat B Renvoi de la suite de la discussion à la prochaine séance. Titre IV (p. 8865) 3. Dépôt d’un rapport d’information (p. 8868). Amendement no 35 du Gouvernement : MM. le ministre, Jean-Louis Idiart, rapporteur spécial de la commission des finances, pour les transports terrestres. − Adoption. 4. Ordre du jour des prochaines séances (p. 8868). ASSEMBLÉE NATIONALE – 2e SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1999 8845 COMPTE RENDU INTÉGRAL PRÉSIDENCE DE M. PIERRE-ANDRÉ WILTZER ÉQUIPEMENT ET TRANSPORTS vice-président M. le président. Nous reprenons l’examen des crédits M. le président. La séance est ouverte. du ministère de l’équipement, des transports et du loge- (La séance est ouverte à vingt et une heures quarante- ment concernant l’équipement et les transports ainsi que cinq.) du budget annexe de l’aviation civile. Nous en arrivons aux questions, en commençant par le groupe communiste. 1 La première question est posée par M. Jacques Brun- hes, à qui je donne la parole. M. Jacques Brunhes. Monsieur le ministre de l’équipe- RAPPEL AU RÈGLEMENT ment, des transports et du logement, je tiens à vous faire part de mon inquiétude pour l’avenir des voies navi- M. Jacques Brunhes. Je demande la parole pour un gables. rappel au règlement. Nous constatons certes un infléchissement, très margi- nal, de la politique fluviale ; les crédits progressent en M. le président. La parole est à M. Jacques Brunhes, pour un rappel au règlement. effet de 9 % par rapport au budget précédent. Mais ils proviennent essentiellement au fonds d’investissement des M. Jacques Brunhes. Monsieur le président, mon rap- transports terrestres et voies navigables, le fameux pel au règlement ne concerne pas seulement ce budget, FITTVN. En réalité, je me demande si la voie d’eau n’est mais nos conditions de travail de façon générale. Nous pas le mode de transport le plus maltraité ! avons reçu seulement ce matin le rapport de la commis- J’ajoute que la place qui lui a été donnée par nos rap- sion des finances. Quant aux rapports pour avis, ils porteurs, au demeurant excellents, est bien faible. Je ne n’étaient disponibles que depuis hier après-midi. De nie pas la réalité des efforts engagés pour la restauration même, alors que j’interviens demain sur le budget de et la modernisation des voies navigables, surtout grâce au l’intérieur, les rapports viennent seulement d’être mis en FITTVN. Mais une politique fluviale réduite à la seule distribution. fiabilisation et modernisation de l’existant ne pourra pro- Or le bureau de l’Assemblée avait décidé, voilà plu- duire que des effets limités. Pour dire simple, monsieur le sieurs années, que les rapports seraient distribués au ministre, j’ai le sentiment que l’on colmate les brèches, moins quarante-huit heures avant les débats en séance. mais je ne vois pas se dessiner une grande ambition pour Je souhaiterais vivement, monsieur le président, que la voie d’eau. vous puissiez évoquer cette question à la Conférence des La seule question qui se pose est celle du développe- présidents, afin qu’il puisse être remédié à la situation. ment d’un véritable réseau moderne et de dimension M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l’équipement, des européenne. L’absence d’un tel réseau empêche le trans- transports et du logement. Votre collègue a raison ! port par voie navigable de concourir significativement aux objectifs gouvernementaux d’un partage intermodal réé- M. le président. Monsieur Brunhes, je vous donne acte quilibré et de l’arrêt du tout routier. de votre observation. J’en ferai part, bien entendu, à la Conférence des présidents ainsi qu’au bureau de l’Assem- Réduire la conduite d’une politique plurimodale au blée nationale. bimodalisme route-fer ne sera pas suffisant. Le transport fluvial dispose d’atouts que chacun connaît : le coût, la fiabilité, l’environnement. Grâce aux efforts déjà consen- tis, il est en phase de croissance. Mais son problème cen- 2 tral est simple : c’est l’état des infrastructures, et l’absence d’un véritable réseau maillé et connecté à celui de l’Europe, seule clé d’un développement significatif et pérenne du transport fluvial français. LOI DE FINANCES POUR 2000 Vous le savez bien, monsieur le ministre, nous prenons du retard par rapport à nos voisins européens. Pour le projet Seine-Nord, il ne manque pas grand-chose, mais je DEUXIÈME PARTIE suis inquiet. On commence, dit-on, par le nord, avant de finir par le sud. La surenchère sur le tracé central ne jus- tifie-t-elle pas, de fait, la non-dépense publique ? Il y a Suite de la discussion d’un projet de loi partout urgence. Pour Seine-Est, nous n’en sommes qu’aux balbutiements ; Rhin-Rhône est abandonné. Un M. le président. L’ordre du jour appelle la suite de la accord sur un axe structurant sud-nord, Rhône-Saône- discussion de la deuxième partie du projet de loi de Moselle, avec une bretelle sur le Rhin, semble pouvoir finances pour 2000 (nos 1805, 1861). être trouvé. 8846 ASSEMBLÉE NATIONALE – 2e SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1999 Je ne parle là que de l’essentiel. Des idées existent Je réponds, tout de suite, que cela ne gêne en rien donc. Mais pour les voies d’eau, les investissements l’avenir. Nous envisageons, c’est vrai, de doubler le trafic publics s’étalent sur quarante à cinquante ans et sont marchandises par le train. Mais là ce sont quand même lourds. On connaît le réflexe, monsieur le ministre : plus autant de moyens qui, d’un manière ou d’une autre, les investissements sont lourds, plus il est toujours trop n’iront pas au développement du trafic routier. tôt pour commencer. Je pense au contraire que c’est une L’Etat doit s’impliquer plus fortement, avec les collecti- raison pour aller vite. vités, avec tous ceux qui croient aux modes de transport Je vous demande donc à titre personnel, mais aussi alternatifs. comme président du groupe d’étude sur les voies navi- Dans le domaine des voies navigables figure effective- gables, s’il ne vous paraît pas urgent de mettre en chan- ment le projet Seine-Nord. Sous cette appellation globale tier une loi d’orientation et de programmation des voies sont concernés Le Havre, le port de Paris avec Gennevil- navigables de France ? liers qui est directement intéressée, monsieur le député- Ayons une ambition à longue durée. Ne restons pas à maire, ainsi que la remontée sur Dunkerque et l’Escaut. l’écart de l’Europe des fleuves et des canaux. Pour ce projet, la concertation et la discussion ont claire- ment fait ressortir les priorités. M. le président. La parole est à M. le ministre de l’équipement, des transports et du logement. Il est d’abord évident que les extrémités de cette liaison doivent être confortées. En effet il ne servirait à rien de M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l’équipement, des s’occuper uniquement de la partie centrale si aucun déve- transports et du logement. Je reconnais bien là, monsieur loppement n’était opéré aux extrémités. C’est pourquoi Brunhes, votre détermination à développer les voies navi- nous travaillons sur la liaison Dunkerque-Escaut, sur gables. Une telle orientation comprend deux dimensions : laquelle se pose le problème des tirants d’air et où il faut d’une part le transport de marchandises et, d’autre part relever des dizaines de ponts. Pour en avoir discuté − et je crois utile de la citer bien que vous ne l’ayez pas récemment avec le président Michel Delebarre, je sais que fait − la dimension touristique qui présente des capacités la région est décidée à agir.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages28 Page
-
File Size-