Film D'ouverture

Film D'ouverture

FILM D’OUVERTURE QUAD ET KISSFILMS PRÉSENTENT FILM D’OUVERTURE GILLES MALIK LELLOUCHE BENTALHA UN FILM DE MOHAMED HAMIDI SABRINA OUAZANI CAMILLE LOU HUGO BECKER ANNE-ELISABETH BLATEAU Durée : 1h30 SORTIE LE 27 FÉVRIER PRESSE DISTRIBUTION I LIKE TO MOVIE MARS FILMS Sandra Cornevaux – Delphine Blazy 66, rue de Miromesnil 7, rue Bourdaloue 75009 Paris 75008 Paris Tél. : 01 83 81 13 15 Photos, vidéos et dossier de presse téléchargeables sur Tél. : 01 56 43 67 20 [email protected] [email protected] www.marsfilms.com [email protected] SYNOPSIS Fred Bartel est le charismatique patron d’une agence de communication parisienne branchée, Happy Few. Après un contrôle fiscal houleux, il est contraint par l’administration de délocaliser du jour au lendemain son entreprise à La Courneuve. Fred et son équipe y font la rencontre de Samy, un jeune de banlieue qui va vite se proposer pour leur apprendre les règles et usages à adopter dans ce nouvel environnement. Pour l’équipe d’Happy Few comme pour les habitants, ce choc des cultures sera le début d’une grande histoire où tout le monde devra essayer de cohabiter et mettre fin aux idées préconçues. ENTRETIEN AVEC MOHAMED HAMIDI L’agrégé d’économie que vous êtes, vous a-t-il né à Bondy et c’est le quartier dans lequel j’ai le soufflé cette idée de départ ? plus vécu depuis mon enfance, c’est à dire 45 ans ! Ensuite, pendant toute la période du « Bondy L’idée m’est venue il y a une dizaine d’années, un blog », en parallèle à ma carrière de prof d’écono- jour où je suis allé rendre visite à un ami qui bos- mie à Bobigny, j’ai assisté un nombre de fois incal- sait en zone franche à Bondy. J’ai remarqué dans culable à la confrontation de ces deux univers, le hall de l’immeuble une bonne dizaine de boîtes aux malentendus culturels qui en résultaient et aux aux lettres d’entreprises mais, manifestement, décalages entre la réalité et l’interprétation qu’en seules deux d’entre elles étaient vraiment instal- faisaient notamment certains journalistes pari- lées dans l’immeuble. Les autres avaient fictive- siens. Leur démarche était parfois analogue à la ment pris cette adresse pour percevoir des aides séquence dans le film où Samy fait visiter en bus la promises par l’État, à savoir l’abattement sur les Courneuve aux salariés d’Happy Few comme s’ils charges sociales ou, encore, l’exonération d’im- étaient dans le Zoo de Thoiry. Pour être honnête, pôts sur le chiffre d’affaires pendant les premières cette histoire, je l’ai vécue lorsqu’un journaliste m’a années d’exploitation. À cette époque, avec les demandé avec insistance, et en vain d’ailleurs, de zones franches, on était dans une sorte de paradis lui servir de guide pour faire le tour du 93 ! fiscal. Pour répondre à votre question, effective- ment la zone franche est un sujet qui m’interpelle sur le plan économique. Ce qui est paradoxal, Qu’est ce qui caractérise à vos yeux chaque voire comique, c’est le décalage entre l’intention milieu ? de ces mesures qui tentent de redynamiser les quartiers et leur application qui renforce les iné- Le milieu parisien que j’évoque dans le film est galités qu’elles essaient de combattre. Je me suis plutôt bien intentionné. Évidemment, les salariés toujours méfié du côté théorique et bien pensant de la boîte ont des idées préconçues sur la ban- de la discrimination positive : certes, c’est une lieue mais finalement on se rend compte que les mesure de rattrapage mais elle ne fait que traiter deux milieux sont très proches : ils vivent dans le l’inégalité sans réellement s’attaquer à ses causes. même pays, ils ont la même culture, les mêmes Ces sujets sont sérieux et complexes mais dans le références. En revanche, ce qui caractérise les film je les évoque en mode comédie, c’est toujours salariés de la boîte c’est un certain confort dans leur plus efficace et moins moralisateur. vie quotidienne plus ouatée, plus lisse et plus pro- tégée que celle des jeunes de la cité comme Samy, Ari ou Mariama qui socialement viennent d’en bas et ont du mal à s‘en sortir. Par exemple Mariama, Dans tous vos films, vous aimez faire rencon- dans le film, explique que malgré son bac+5, elle trer deux mondes qui se méfient l’un de l’autre travaille au Mac Do parce que ce sont les seuls qui sans se connaître. Dans NÉ QUELQUE PART ont répondu à ses dizaines de CV. Aujourd’hui, la et LA VACHE, c’était le bled et la France. Dans discrimination à l’embauche et au logement est une JUSQU’ICI TOUT VA BIEN, c’est la banlieue et réalité en France. Cette violence-là, cette impasse, Paris. Qu’est ce qui vous intéresse dans ce nou- c’est leur présent. Ce que ne connaissent pas les veau face à face ? autres. La banlieue est le monde que je connais le mieux. Pour moi, son exploration est inépuisable. Je suis Vous qui êtes né en banlieue, avez-vous perçu Les entretiens d’embauche des salariés issus ce que l’on pourrait appeler le sentiment du de la Courneuve donnent une scène d’antholo- périphérique intérieur, cette crainte pleine de gie où se succèdent des candidats invraisem- préjugés et de stéréotypes qui, des deux côtés, blables. C’est réaliste ? empêche les habitants de se rendre en face ? C’est une scène qui nous a fait beaucoup rire à Bien sûr ! J’ai souvent entendu des gens de la l’écriture comme au tournage. Elle commence dou- cité dire « ça fait deux ans que je n’ai pas mis les cement avec Mariama, son bac+5 mais pas de pieds à Paris. » Ils ne sortent pas de leur quartier boulot, puis arrive un mec qui ne parle que le verlan et restent en circuit fermé. Et comme la plupart des et que personne ne comprend, un « barbu » qui Parisiens ne vont pas en banlieue, la rencontre n’a débarque en toute légitimité avec à la main le CV jamais lieu si ce n’est à travers les médias dans les- de sa femme afin de vérifier de visu si la boîte va quels l’image d’un côté comme de l’autre est faus- bien respecter ses valeurs religieuses et morales. sée. J’ai habité 45 ans à Bondy et peu nombreux Tout ça avec un sérieux et un détachement imper- étaient les journalistes, producteurs, comédiens ou turbables. En fait, toute ma démarche est là : décon- mêmes amis qui traversaient le périphérique pour struire les préjugés sans tomber dans le jugement venir me voir. Dans 99% des cas, c’est moi qui fai- car le film est avant tout une comédie. sais le déplacement. Et quand ils venaient, il n’était pas rare d’entendre « finalement, c’est pas loin » ou « c’est mignon ce coin ». Cela rejoint l’idée qui Quelles ont été vos priorités d’écriture et de sous-tend tout le film en filigrane : les stéréotypes mise en scène ? du genre « la banlieue c’est violent », « les jeunes de banlieue ne savent pas parler… » font écran J’avais vraiment envie de faire une pure comédie. avec la réalité. La comédie dans le film est basée Mon premier film, NÉ QUELQUE PART, était une sur les préjugés et sur le décalage de ces préjugés. comédie dramatique, et LA VACHE, une comédie sociale. Cette fois-ci, je désirais une comédie qui ressemble davantage à ce que je fais depuis des Personne n’est épargné dans le film, vous nous années avec Jamel Debbouze ou Malik Bentalha faites autant rire des banlieusards que des pari- sur scène : vannes, punchline, rapidité et situa- siens avec cependant des charges particulière- tion immédiate. Ma priorité était que ce soit drôle. ment drôles sur les premiers. Il faut aimer les Ensuite, je voulais que l’histoire s’ancre dans une gens pour arriver à se moquer d’eux sans être réalité. Ce qui m’intéresse c’est d’être toujours au méchants ? bord du réel. Ces gens-là, c’est moi, ma famille, mes amis, mes voisins. C’est mon univers et c’est grâce à cela Comment s’est déroulé le tournage à la que la dérision est toujours tendre et jamais insul- Courneuve ? tante. Dans mon film, j’ai voulu montrer la palette de toutes les personnes que l’on peut rencontrer dans les quartiers. Ceux qui veulent bosser et réussir L’ambiance du quartier était vraiment cool. Je comme Mariama, Samy, Ari ; les « tauliers » qui ont désirais tourner à la Courneuve car je voulais fait les quatre-cents coups dans leur jeunesse, ont que ce soit proche de Paris dans le réel comme été mêlés à toutes les magouilles et qui, en même dans le film. Pour la partie zone franche, on était temps, possèdent de réelles valeurs et c’est pour à Aubervilliers et, pour la partie cité, à la Cité cela qu’ils s’entendent bien avec Fred. Ensuite, des 4000. La plupart des figurants ou des petits arrive la toute nouvelle génération, celle des mômes rôles viennent d’ailleurs de ces trois endroits. comme Isma, des petits Gremlins qui aimeraient Dernièrement, on a organisé une projection test gratter ça et là 20 euros pour aller s’acheter des du film avec deux cent personnes dont une bonbons. Ce sont des apprentis voyous mais qui grande partie venait de banlieue et l’autre de peuvent facilement se remettre sur le droit chemin Paris intramuros.

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