CENTRE DE LA RECHERCHE SC İENT İFİQUE DU KÜRD İSTAN- CRSK Association de Loi 1901 RDA N°W212005346, 4 Rue de Saverne, 21000 DIJON France Dr Ali KILIÇ Paris 15 décembre 2013 SUR LA RES İSTANCE HERO İQUE DE NELSON MANDELA Dédié à SIRRI ÖZTÜRK, combattant invincible Dersimien du Prolétariat « Le décès de Nelson Mandela nous plonge dans l’immensité d’une tristesse à la mesure de la joie que nous avions éprouvée le 11 février 1990. Ce jour là, sur les écrans, nous étions des millions dans le monde à le découvrir. Large sourire aux lèvres et le poing levé, il transpirait la beauté et la bonté. Fier et heureux d’une liberté si chèrement acquise après vingt sept années de bagne à Robben Island puis à Pollsmor. Il nous signifiait ainsi que le combat pour la justice et l’égalité se poursuivait. Ce fut le cas avec cette persévérance inouïe dont il fit preuve pour que se rassemblent sur un même territoire qu’il chérissait tant les ennemis d’hier, parmi lesquels ceux qui l’emprisonnèrent et firent tant souffrir son peuple. Sa vie toute entière est un exemple de ténacité, de volonté, de courage, d’intelligence politique hors du commun. » écrivait le Directeur de l’Humanité Patrick le Hyarik et (…) Nous partageons l’immense peine de ses proches, de ses compagnons de combat, des peuples de l’Afrique du Sud et du continent africain. Ce qu’il avait déclaré lors de sa plaidoirie au mois de novembre 1962, lors de son procès à Pretoria, dépasse la vérité : « Je pense avoir fait mon devoir envers mon peuple et aussi envers l’Afrique du Sud. Je 1 suis sûr que la postérité me réhabilitera », avait-il dit. Au-delà, Nelson Mandela est « l’icône » de notre temps. » İl est vrai qu’en 1960, au moment où l’activité du Congres national africain (CNA) fut interdite et les mouvements révolutionnaires prirent la décision de commencer la lutte armée, N.Mandela fut l’un des premier à étudier la tactique de la guerilla. Passé dans la clandestinité, il demeure à la directi CNA et devient commant en chef de son organisation “Ymkhonto We Sizwe”( Lance de la nation).En 1963, l’hebdomadaire sud-africain Sunday post a lancé une campagne pour la libération de Nelson Mandela. Au cours de trois mois,55.000 signatures ont été appssés sous la pétition. L’exigence de la liberer N.Nelson Mandela et les autres prisonniers politiques constitue l’élément essentiel de la campagne pour la libération de N.Nelson Mandela. Puis, comme la précisé om camarade Georges Marchais,Secrétaire Général du PCF, en présence de Nelson Mandela au siege du Comité Central 1” nous n’avons cessé – notre parti, le Mouvement de la jeunesse communiste, notre Comité de défense des libertés et des droits de l’homme – d’intensifier nos efforts et d’élargir nos initiatives pour remonter ce handicap indigne d’un pays comme le nôtre. Ainsi, dès 1985, des dizaines d’écrivains, d’artistes, d’universitaires, de syndicalistes, d’hommes d’Eglise, de personnalités éminentes de tous horizons vous ont, à notre invitation, adressé des lettres que nous avons publiées semaine après semaine. L’Humanité et toute notre presse se sont mobilisées sans relâche pour informer l’opinion sur les crimes de l’apartheid, les relations entre la France et l’Afrique du Sud, les multiples facettes de la lutte du peuple d’Afrique du Sud, parmi lesquelles votre combat exemplaire. Ainsi, nos élus ont usé de tous les moyens qui sont les leurs pour populariser 1 l’allocution de bienvenue prononcée par Georges Marchais, secrétaire général du PCF, le 7 juin 1990, à l’occasion de la visite de Nelson Mandela au siège du PCF. 2 votre combat et faire grandir la solidarité. On ne compte plus les rues, les ponts, les écoles, les centres culturels Nelson Mandela dans les communes que nous administrons. Des propositions de loi déposées par nos députés et nos sénateurs n’attendent que le feu vert du gouvernement pour être discutées et votées: elles permettraient notamment que la France ratifie enfin la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid, adoptée par les Nations unies en 1973, et qu’elle applique des sanctions globales contre Pretoria. Au Parlement européen, parmi les quelque soixante initiatives anti-apartheid prises ces dernières années par nos parlementaires, je citerai l’organisation de la première visite d’une délégation de l’A.N.C. à cette institution et l’adoption de multiples prises de position officielles condamnant l’apartheid et préconisant des sanctions. Permettez-moi de faire une mention particulière pour le Mouvement de la jeunesse communiste. Par leur mobilisation dans les lycées, les universités, les quartiers, leurs concerts avec les artistes anti-apartheid, leurs multiples initiatives, les jeunes communistes ont contribué à forger une véritable « génération Mandela », comme il y eut naguère une « génération Vietnam ». Quant aux militants de notre parti, leurs actions – auxquelles est souvent associé le représentant de l’A.N.C. en France, après que le fut notre si regrettée amie Dulcie September – ont aidé à susciter dans notre pays un climat populaire anti-apartheid. L’immense succès de notre campagne pour que vous soit attribué le Prix Nobel de la Paix 1989 en a témoigné. Elle fut lancée au cours du meeting de la Fête de l’Humanité et prolongée huit mois durant. 1.500 personnalités parmi les plus prestigieuses de notre pays y ont pris part à mon initiative, ainsi que des centaines de milliers de gens du peuple, qui ont porté l’insigne Mandela. » Puis, le Comité de défense des libertés et des droits de l’homme auprès du CC du PCF sous la direction de camarade Georges Marchais sur ma proposition a décidé d’entamer la campagne en 1985 pour la libération du Dr İsmail Be şikçi et l’avocat kurde Mümtaz Kotan. La responsabilité de cettecampagne a été attribuée aux camarades de la Fédération de Yonne, Bernadette Boutet et Jean Louis Bernard et au secretaire de la Fédération. Nous constatons qu’ au premier rang de la cérémonie funèbre pour Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid, il y a eu les trois présidents des Etats-Unis et le Premier ministre de la Grande-Bretagne, le président de Cuba, camarade Raul Castro,qui a rencontré au Président Obama. Le démocrate Bill Clinton, qui a mis Nelson Mandela et l’ANC sur les organisations terroristes et d’empêcher que Mandela (devenu président d’Afrique du Sud en 1994) se rendit en 1997 en Libye, alors sous embargo, et qu’il invitât Khadafi en Afrique du Sud en 1999. Mandela répondit ainsi : « Aucun pays ne peut prétendre être le 3 policier du monde et aucun Etat ne peut dicter à un autre ce qu’il doit faire. Ceux qui hier étaient des amis de nos ennemis ont aujourd’hui l’impudence de me dire de ne pas aller rendre visite à mon frère Khadafi », ils veulent « nous faire tourner le dos à la Libye qui nous a aidés à obtenir la démocratie ». Le président démocrate Barack Obama, qui à la cérémonie funèbre répètera « je ne peux pas imaginer ma vie sans l’exemple donné par Mandela », est celui qui a détruit par la guerre la Libye qui avait aidé Mandela dans les moments les plus durs, et a potentialisé le Commandement Africa pour amener le plus de pays possibles dans l’orbite de Washington, en s’appuyant sur les élites militaires africaines (que le Pentagone recrute en leur offrant une formation, des armes et des dollars). 4 La mort de Nelson Mandela est ressentie avec une «profonde douleur» à Cuba, un des premiers pays où s’était rendu le leader sud-africain après sa sortie de prison afin de remercier son ami Fidel Castro pour son soutien militaire à la lutte contre l’apartheid. Trois jours de deuil national ont été décrétés et le président Raul Castro a présenté, avec «une profonde douleur», ses condoléances «les plus sincères» au peuple sud-africain pour la perte de cet «ami intime» de Cuba. Et surtout ami du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro, que Nelson Mandela était venu remercier en juillet 1991 pour le soutien militaire de Cuba, décisif dans la lutte contre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud. Retiré du pouvoir depuis 2006 pour des raisons de santé, Fidel Castro, 87 ans, n’avait pas réagi vendredi, 24 heures après le décès de l’ancien président sud- africain. Dans un message envoyé à son «prestigieux ami» en juillet 2010 pour ses 92 ans, Fidel Castro avait souligné qu’il représentait un «symbole de la liberté, de la justice et de la dignité humaine». 5 Les relations entre Nelson Mandela et Fidel Castro remontent au début des années 70, alors que le leader sud-africain est emprisonné et que Cuba soutient son parti, le Congrès national africain (ANC). Mais le grand tournant date de 1975, lorsque Cuba commence en Angola une épopée militaire qui durera 15 ans. A 15.000 km de ses côtes, les forces cubaines affrontent directement la puissante armée sud-africaine. Et début 1988, après plusieurs mois de sévères combats, l’armée cubaine défait les soldats sud-africains à Cuito Cuanavale. Une défaite qui sonne le glas du régime d’apartheid. «L’écrasante défaite de l’armée raciste à Cuito Cuanavale fut une victoire pour toute l’Afrique», avait affirmé Nelson Mandela en juillet 1991 lors d’une grande manifestation publique à Matanzas, à l’est de La Havane. Discours historique de Nelson Mandela, le 26 juillet 1991 En 1991, Nelson Mandela, qui venait de passer 27 ans en prison au nom d’un combat pour la liberté de son peuple, a pris l’avion et a choisi d’atterrir, non pas dans la « plus grande démocratie du monde (USA), non pas dans « la patrie des Droits de l’Homme » (France), non pas dans « la seule démocratie du Moyen-orient » (Israël, complice jusqu’au bout de l’apartheid), mais à Cuba.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages106 Page
-
File Size-