Dans la collection Pepe Carvalho Histoire de famille Un téléfilm de Emmanuelle Cuau D’après «J’en ai fait un homme» extrait du recueil de nouvelles «Histoires de famille » de Manuel Vázquez Montalbán - Editions Christian Bourgois Avec Juanjo Puigcorbé, Valeria Marini, Jean Benguigui, Bernadette Lafont, Serge Merlin, Laure Marsac et Yann Collette > 20.45 Vendredi 17 septembre 1999 Contact presse: Virginie Doré /Grégoire Mauban - 01 55 00 70 46 / 48 [email protected] / [email protected] internet : www.arte-tv.com Pepe Carvalho s’initie à ses dépens à l’art conceptuel et enquête sur l’itinéraire d’un enfant gâté qui n’a pas su tuer le père. L’ ’assassinat de Mariano Pelletier, fils unique du banquier Don Joachim Pelletier, fait la une des journaux. Don Joachim, qui a fait sa fortune en Algérie du temps de la colonisation, a tout du patriarche réactionnaire et c’est sa femme qui confie l’affaire à Pepe Carvalho. “Le Tatouage”, la boîte de Charo, est fermé par le commissaire Contreras. Nanny, la meilleure amie de Charo, s’y est effondrée, avec 3 balles dans le dos. Nanny était contrainte de tapiner par son frère, un petit truand acoquiné avec Arqui- medes, le caïd de la pègre locale. Elle semblait être prête à un nouveau départ dans la vie grâce à l’amour d’un certain Toni. Mais où est passé Toni ? .2 Il n’est pas conseillé de faire comme Pepe Carvalho et de partir se mitonner une bran - dade en cours de route ! “Histoire de famille” repose sur une triple intrigue à résoudre en 90 minutes. La première débouche rapidement et fait de Pepe l’arroseur arrosé d’une artiste conceptuelle, dans laquelle les amateurs du genre reconnaîtront la photographe Sophie Calle. Les deux autres intrigues marchent de concert. Pepe est pris en sand - wich entre deux milieux, deux hommes, un père tyrannique et réactionnaire issu de la grande bourgeoisie et le caïd de la pègre. Dans les deux camps, toute tentative de rébellion est impitoyablement châtiée. LISTE ARTISTIQUE Pepe Carvalho ....................................Juanjo Puigcorbé Avec la voix de Didier Flamand Charo...................................................Valeria Marini Biscuter ...............................................Jean Benguigui Bromure ..............................................Walter Vidarte Mathilda Pelletier.................................Bernadette Lafont Don Joachim .......................................Serge Merlin Arquimedes ........................................Yann Collette Maria....................................................Laure Marsac Contreras ............................................Lluis Marco Nanny ..................................................Anna Azcona Version française ................................l’Européenne de doublage .3 FICHE TECHNIQUE Réalisatrice..........................................Emmanuelle Cuau Scénariste............................................Gérard Carré D’après “J’en ai fait un homme” extrait du recueil de nouvelles “Histoires de famille” de Manuel Vázquez Montalbán - Editions Christian Bourgois Photographie.......................................Philippe Roussilhe Son......................................................Patrice Mendez Script....................................................Emilie Grandperret Musique...............................................Alain Guillouzo (Editions musicales Tanaïs) Décors.................................................Roger Subirachs Maquillage...........................................Montse Boqueres Montage ..............................................Dominique Gallieni Mixage.................................................Patrice Mendez Chargée de la collection......................Fanny Rondeau -Tanaïs Com Producteurs délégués..........................Jérôme Minet - Tanaïs Com Eduardo Campoy Joan Antoni Gonzalez Adriano Arie Unité de Programmes Fictions la Sept ARTE.......................................Pierre Chevalier Une coproduction ...............................La Sept ARTE - TANAÏS COM (France), ESTUDIOS PICASSO - CARTEL & ICC (Espagne), SOLARIS (Italie). 1998 - 86 minutes .4 L’AUTEUR Manuel Vázquez MONTALBÁN Né à Barcelone en 1939. Poète et romancier, essayiste et journaliste, gastronome et expert en football, Manuel Vázquez Montalbán est aussi l’un des protagonistes clés du débat public en Espagne. Il intervient très régulièrement avec ses articles dans le quotidien El Pais. Ses collaborations dans la presse espagnole sont extrêmement nombreuses. Il semble écrire partout. LA REALISATRICE Emmanuelle CUAU est une jeune cinéaste passée par l’IDHEC. Elle est l’auteur d’un premier long métrage remarqué, Circuit Carole (1993), avec Bulle Ogier et Laurence Côte et a réalisé dernièrement pour M6 un épisode de “Combats de femme” avec Ariane Ascaride. Emmanuelle Cuau est également scénariste et a collaboré avec Pascal Bonitzer à l’écriture du dernier film de Jacques Rivette Secret défense avec Sandrine Bonnaire. Elle prépare actuellement son prochain long métrage, L’affaire Riesman. Entretien avec Emmanuelle CUAU Avant de tourner Histoire de famille, connaissiez-vous Pepe Carvalho et les romans de Manuel Vázquez Montalbán ? Non, je n’avais pas lu Montalbán et c’était probablement une bonne chose car ainsi je n’avais pas d’idée préconçue. Tout a été tellement vite que ce n’est qu’après que j’ai décou - vert son univers. Qu’est ce qui vous a attiré dans le projet ? J’ai été surprise quand Jérôme Minet, le producteur français, m’a contactée car le film poli - cier, ce n’est pas vraiment mon univers. Rien qu’à la lecture du mot revolver, je m’effondre ! Mais j’ai tout de suite trouvé le scénario de Gérard Carré intéressant et drôle. Ce qui m’a convaincue, c’était la possibilité d’essayer autre chose, inhabituel pour moi, de tirer parti de ce décalage. Et, bien sûr, la perspective de travailler en Espagne et de tourner avec des acteurs étrangers. .5 Vous êtes également scénariste. Avez-vous contribué à l’écriture du film? Avec Gérard, nous avons élagué sa première version qui était trop riche. Au final, l’histoire demeure complexe, avec trois strates et beaucoup de personnages. J’aimais bien travailler avec Gérard parce qu’il écrit des choses que je serais incapable d’écrire, les dialogues notamment. Serge Merlin et Bernadette Lafont ont également participé, Serge apportant un c e rtain nombre de notations politiques sur son personnage, qui allaient dans le sens de Montalbán. La réécriture a été dans l’ensemble quasi permanente, comme pour le person - nage de Laure Marsac dont nous avons fait une sorte de Sophie Calle une fois que nous sommes arrivés à Barcelone. Histoire de famille fait partie d’une série de six films avec six réalisateurs différents et des personnages récur rents. Comment cela influence t-il la réalisation ? Une production qui s’engage sur 6 films tournés dans une même ville avec des person - nages récurrents génère des contraintes importantes, dans lesquelles le réalisateur doit se couler. Il faut faire avec un casting dont les principaux rôles sont déjà là. La marge porte sur les seconds rôles pour lesquels j’ai eu la latitude de choisir des acteurs avec lesquels je sou - haitais travailler. De plus, les acteurs principaux ont un personnage à tenir sur six films. Ils adoptent donc une ligne de jeu qui garantit la tenue morale du personnage sur l’ensemble. Mais il leur faut en même temps s’adapter à des réalisateurs qui ont des sensibilités diffé - rentes. C’est une gageure pour tout le monde. Certains personnages deviennent, en quelque sorte, intangibles. Quels sont ceux que vous avez réinventés, à votre façon ? Le personnage d’Arquimedes, par exemple, le caïd de la pègre barcelonaise. Je n’avais pas envie qu’il soit un gros dur, un rouleur de mécaniques. Yann Collette en a fait un person - nage doux, qui parle beaucoup, croyant, subtil, même s’il est profondément cruel. Ses gorilles, je ne voulais pas non plus que leur brutalité soit décelable a priori sur leurs visages. Elle est plus suggérée par la simple évocation de leurs pratiques tortionnaires typiques du franquisme. J’essayais de ne pas trop “appuyer”. C’était la première fois que vous travailliez à l’étranger, avec des acteurs étrangers. Qu’est-ce que cela induit ? De ce point de vue, le tournage était effectivement complexe : pas moins de quatre langues étaient parlées sur le plateau : espagnol, catalan, italien et français ! La perception du ton juste, la façon d’accentuer ne sont pas les mêmes d’une langue à l’autre et le réalisateur n’a pas toutes les clés en main. Il doit, en quelque sorte, s’abandonner plus à l’acteur. C’est une autre démarche, difficile parfois, mais dans laquelle on apprend beaucoup. Qu’est-ce qui vous touche le plus chez Pepe Carvalho ? Dans les romans de Montalbán, ce qui me touche le plus chez Carvalho c’est son côté anti- héros. Il se fait souvent démolir, il subit beaucoup, c’est comme s’il n’était jamais revenu du franquisme. Mais c’est un personnage d’écoute, d’attention. Il a des certitudes mais avant elles, il faut qu’il doute, et de toutes façons, ses certitudes, elles peuvent tout le temps s’écrouler. .6 LE SCENARISTE Gérard CARRÉ est écrivain et scénariste. Il a signé l’adaptation et les scénarios de nombreuses œuvres télévisuelles dont plusieurs épisodes des séries “Commissaire Moulin” (1991/92), “Deux justiciers dans la ville” (1992/93/94), “Madame le consul” (1994/96). En 1998, il a signé les scénarios de Crimes et sentiments une nouvelle série pour France 2, et Vega’s, une série sur le cirque. Quant au cinéma, il a adapté Urgences, un
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