Fonds Mangin (1817-1987) Répertoire numérique détaillé de la sous-série 149 AP (149AP/1-149/43) par S. d'Huart (149AP/1-149AP/24), M. Guillot, Cl. Sibille (149AP/25- 149AP/32) et V. Aspart (149AP/1-149AP/43). Revu pour l'édition électronique par I. Aristide-Hastir. Première édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1961-2017 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050756 Cet instrument de recherche a été rédigé avec un logiciel de traitement de texte. Ce document est écrit en français. Conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Sommaire Fonds Mangin 4 Claude Mangin (1786-1835) et autres membres : Ferdinand, Eugène et Henri 9 Mangin ; Franklin Poirson. Général Charles Mangin (1866-1925). 10 Papiers de fonction. 10 Correspondance. 21 Les écrits du général Mangin. 23 Obsèques du général Mangin et souscription. 26 Bibliographie sur le général Mangin. 26 Articles. 26 Ouvrages. 28 Hommages et commémorations. 28 De 1918 à la Seconde guerre mondiale. 28 Après la Seconde guerre mondiale. 29 Antoinette Charlotte Mangin (1880-1969). 29 Louis-Eugène Mangin (1912-1995). 29 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 149AP/1-149AP/43 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Mangin Date(s) extrême(s) 1817-1987 Nom du producteur • Mangin, Charles (1886-1925) Importance matérielle et support 4,90 mètres linéaires. Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès Communication libre selon les modalités en vigueur aux Archives nationales. La correspondance de Mangin à sa femme, Antoinette Cavaignac de 1914-1919 (149AP/27-31) est consultable uniquement sous forme numérique. Conditions d'utilisation Reproduction libre selon les modalités en vigueur aux Archives nationales. DESCRIPTION Présentation du contenu 149AP/1. Claude Mangin et autres membres : Ferdinand, Louis-Eugène et Henri Mangin ; Franklin Poirson. XIXe siècle. • 149AP/2-149AP/37. Général Charles Mangin. 1884-1987. • 149AP/2-149AP/25. Papiers de fonction. • 149AP/26-149A/33. Correspondance. • 149AP/34-149AP/36. Les écrits du général Mangin. • 149AP/37. Obsèques du général Mangin et souscription. 149AP/38-149AP/39. Bibliographie sur le général Mangin. 149AP/40-149AP/41. Hommages et commémorations. 149AP/42. Antoinette Charlotte Mangin. 1848-1969. 149AP/43. Louis-Eugène Mangin. 1916-1982. Type de classement L'inventaire du fonds Mangin était composé auparavant de deux parties : le fonds principal, de 149AP/1 à 149AP/24 constitué des archives de Claude Mangin et du général Charles Mangin, avec un reliquat de papiers, notamment d'Eugène Mangin, oncle du général, classé à la fin de la cote 149AP24 ; un supplément, de 149AP/25 à 149AP/32 composé de papiers familiaux et personnels, de la correspondance du général Mangin, d'articles et de publications du 4 Archives nationales (France) général Mangin, et sur le général. En 2013, le fonds Mangin a été l'objet d'un reclassement. Le plan et la cotation ont été modifiés afin de distinguer les papiers qui relèvent d'une part, du général Mangin et d'autre part, des membres de sa famille. Langue des documents • Français • Allemand • Espagnol Institution responsable de l'accès intellectuel Archives nationales HISTORIQUE DU PRODUCTEUR Claude Mangin (1786-1835), grand-père du général, a été avocat à Metz, procureur à Poitiers, puis préfet de Police de Paris à la veille de la Révolution de juillet. Antoine Marie Ferdinand Mangin (1823-1894), père du général Mangin, fut sous-inspecteur puis inspecteur des Eaux et Forêts à Sarrebourg, de 1864 à 1871. Après l'annexion de la Lorraine par l'Allemagne, il fut nommé conservateur des Forêts à Alger. Il épousa Victoire Aglaé Nestorine Poirson. Eugène Mangin (1819-1897), oncle paternel du général Mangin, a servi au 3e régiment de zouave. Lieutenant le 25 février 1852 puis capitaine le 24 mars 1855, il devint major au 38e de ligne le 14 mars 1852. Né à Sarrebourg (Moselle) le 6 juillet 1866, Charles-Marie-Emmanuel Mangin s'engage en 1885 au 77e régiment d'infanterie puis intègre un an plus tard l'École spéciale militaire (Saint-Cyr). Il en sort en 1888 avec le grade de sous-lieutenant. De 1889 à 1894, il sert au Soudan français, puis de 1895 à 1899, il prend part à l'expédition Congo- Nil dite mission Marchand, dont il commande la compagnie d'escorte comme lieutenant puis capitaine. Durant ces deux missions, il est successivement promu chevalier (30 décembre 1891) puis officier (1er octobre 1898) de la Légion d'Honneur. En 1900, il épouse Madeleine Henriette Jagerschmidt qui décède prématurément en 1901. Il part pour le Tonkin (Nord Vietnam) où il commande le cercle de Bao-Lac jusqu'en 1904. Charles Mangin épouse en secondes noces, le 31 juillet 1905, Antoinette Charlotte Cavaignac (1880-1969), fille du ministre de la IIIe République et petite-fille du général. Ils ont huit enfants : Henri (1907-1933), Madeleine, (1908-1940), Jacqueline ( 1910-1996), Françoise (1911-2009), Louis-Eugène (1912-1995), Élisabeth (1913-2016), Claude (1916-2003), Stanislas (1917-1986). De 1906 à 1908, il dirige l'état-major des troupes d'Afrique Occidentale Française (A.O.F). Le 2 août 1908, à la suite des troubles qui se sont développés dans les territoires de l'Oubangui-Chari (Afrique centrale), il se rend au Congo afin de procéder à une inspection de la situation militaire dans la région. Il y séjourne trois mois. Fervent défenseur d'une « armée noire », il s'intéresse très tôt à la question du recrutement des troupes noires. Dès février 1908, il propose au général de Lacroix un projet de mobilisation et d'envoi d'une brigade sénégalaise sur la frontière algéro-marocaine, ainsi que la formation et la coordination des forces françaises en Afrique Occidentale. Le but de ce projet est de constituer un réservoir de soldats noirs destinés à l'Europe en cas de conflits. Mais cette suggestion n'est suivie d'aucune décision officielle, aussi Mangin publie-t-il plusieurs articles afin de sensibiliser l'opinion publique à ce problème. Essuyant de nouveaux refus de la part du ministre de la Guerre et du directeur des Troupes coloniales, il rédige dans le courant de l'année 1910 un ouvrage intitulé La force noire dans lequel il vante les qualités des Africains par le passé et expose sa vision d'une armée noire. Son investissement porte ses fruits : le Gouverneur général de l'A.O.F., Amédée William Merlaud-Ponty (1866-1915), le sollicite pour une mission d'étude du recrutement indigène. De mai à novembre 1910, il sillonne avec ses collaborateurs la Côte d'Ivoire, le Dahomey, la Guinée française, le Haut-Sénégal, le Niger, le Sénégal et le Soudan à la recherche de nouvelles recrues, dont le nombre doit atteindre 20 000 hommes, recrutés sur quatre années. A son retour, il est chargé de commander le 1er régiment d'Infanterie coloniale à Cherbourg. En février 1912, colonel depuis un an, Millerand, qui remplace alors Messimy, l'envoie de nouveau en AOF, 5 Archives nationales (France) dans la région de Dakar, afin de recruter et d'instruire lui-même un régiment destiné à augmenter les contingents alors en présence au Maroc. Dans les mois qui suivent, la situation politique devient de plus en plus instable au Maroc et les troubles empirent. Mangin est dépêché dans la région de Mazagan le 23 juillet 1912 afin de tenter d'apaiser les relations entre le consul de France, les militaires et les pachas de Mazagan et d'Azemmour. Il prend part à plusieurs batailles notoires : Sidi Bou Othmane (septembre 1912) et Kasba Tadla (avril 1913). Les opérations qu'il mène aboutissent à la « pacification » de la région centre et sud. Il reste au Maroc jusqu'en juillet 1913, date à laquelle il lui est accordé deux mois de congés. En août 1914, Mangin est mobilisé avec le grade de général de brigade. Il commande tout d'abord la 8e brigade puis la 5e division d'infanterie, qui devient alors la « division Mangin ». En mai 1915, le maréchal Joffre lui confie la mission de reprendre Neuville-Saint-Vaast. En avril 1916, aussitôt entré dans la bataille de Verdun, il reprend le bois de la Caillette et dégage les abords des forts de Souville et Vaux. Il tente de reconquérir le fort de Douaumont, envahi par les Allemands le 25 février. Il lance une première offensive en mai mais échoue. À partir du 2 juin, et jusqu'au 22 décembre 1916, le général Mangin est nommé commandant d'un groupement de l'armée de Verdun, dit groupement Mangin ou DE. C'est à la tête de ce groupement qu'il réussit finalement à s'emparer des forts de Douaumont et Vaux les 24 octobre et 3 novembre 1916. Par la suite, il remporte des victoires dans les secteurs de Hardaumont, Bezonvaux et Vacherauville le 15 décembre 1916. En 1917, Le général Nivelle le nomme commandant de la VIe armée mais Mangin est rapidement démis de ses fonctions, le 1er mai. Il est en effet accusé d'avoir envoyé ses troupes au massacre au chemin des Dames. Il faut attendre la fin de l'année 1917 pour que lui soit confié un nouveau commandement, mais d'un corps d'armée cette fois, avec lequel il arrête l'armée du général Oskar von Hutier (1857- 1934) qui se dirige vers Compiègne (Oise). Le 10 juin 1918, le général Mangin prend le commandement de la Xe armée et combat à sa tête durant la seconde bataille de la Marne. Entre juillet et août 1918, il lance des offensives entre l'Oise et l'Ourcq. Le 18 juillet 1918, il dirige, du haut de l'observatoire édifié au cœur de la forêt de Retz, la contre-offensive décisive de Villers-Cotterêts; le 29 juillet, les 11e, 20e et 30e corps d'armées s'engagent dans la bataille du Soissonnais et de l'Ourcq et le 2 août, le 1er corps d'armée réoccupe Soissons.
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