ORLANDO VALLE « MARACA », ORLANDO POLEO, REYNIER SILEGAS RAMIREZ, & LE BIG BAND COTE SUD MUSIQUE Les Musiciens du BIG BAND COTE SUD de Pascal DRAPEAU… Saxophones : Jean GARROUTEIGT (ténor, clarinette), Didier GREGOIRE (baryton), Sylvain GUTIEREZ (ténor), Franck LOUBERE (alto), Michel LESGOURGUES (alto), Pierre VIGNACQ (ténor) Trombones : Jean-Pierre CAUP (trb, voc.), Philippe DUDON (tb), François DARRIGAN (tb), Pierre VERGEZ (tb.b) Trompettes: Jean AGUERRE, Yves LABADIE, Pascal LACOUTURE, Dominique LAUGA Section Rythmique : Didier DATCHARRY (piano), David FAURY (Contrebasse, Basse électrique), Benoit SIMON (Batterie), Pedro SANTOVENIA (Bongos & Flûte), Eric OBERLE (Tumba) Chant : Alfredo GARCIA & leurs invités… le Flûtiste ORLANDO VALLE « MARACA », le percussionniste Orlando POLEO, le chanteur Reynier SILEGAS RAMIREZ rendent un vibrant hommage au légendaire BENY MORÉ, chanteur et chef d’orchestre cubain Projet en co réalisation avec l’OARA - Nouvelle Aquitaine Durée 1h30 1 Lorsqu’un jazz band aquitain - composé de vingt-deux fougueux jazzmen, drivés par leur trompettiste tout aussi intrépide - reconnu comme étant sans doute l’unique big band français à pouvoir interpréter de manière aussi authentique la musique cubaine, invite un flûtiste cubain « visionnaire », un percussionniste vénézuélien d’exception et un chanteur né dans la ville légendaire de Santiago de Cuba, dans le but avoué de s’emparer d’une figure de légende du jazz - le charismatique Beny Moré - cela donne un concert… tout « simplement » exceptionnel. En effet, descendant d’esclaves, Beny Moré concentre en mêmes passions, c’est l’humanité commune, généreuse son nom toute l’histoire du Jazz. Sa voix sensuelle aux et ouverte, qui fait corps ce soir. tonalités mélancoliques, son authentique engagement auprès de la révolution cubaine (il donnait des concerts Note d’intention par Le Big Band Côte Sud, le gratuits dans le cadre de la campagne d’alphabétisation spectacle et le répertoire mise en place par le Líder Máximo de la revolución A l’occasion du cinquantième anniversaire de la disparition cubana), son existence brève (1919-1963), les funérailles de Beny Moré, le Big Band Côte Sud a souhaité tout à nationales qui l’ont conclue, et son influence sur les la fois faire découvrir le musicien et chef d’orchestre grands orchestres de jazz nord-américains, tout concourt cubain méconnu du grand public français, alors même pour faire de lui cette figure emblématique du Latin jazz. qu’il reste légendaire et fondateur dans la zone caraïbe, Sous la direction du trompettiste et arrangeur Pascal et rendre hommage à son œuvre à travers l’évocation de Drapeau, le chanteur dacquois de Big Band Côte Sud, son répertoire et de son influence ultérieure, en particulier Alfredo Garcia - originaire de La Havane, son grand père sur la popularisation de la forme orchestrale du Big Band était ami intime de Beny Moré - vient ajouter sa voix aux dans le Latin Jazz. instruments dédiés à la renaissance du jazz cubain. Les orchestrations des enregistrements originaux de Beny Ainsi, cette soirée en tous points unique par la qualité Moré, tant au cours de sa collaboration avec Damaso Perez des artistes réunis sur le plateau des Quatre Saisons, Prado au Mexique, qu’au sein de sa propre formation La se présente-t-elle non seulement comme un hommage Banda Gigante à Cuba, ont fait l’objet d’écoutes attentives à une figure mythique du jazz mais aussi comme une et de relevés minutieux par Pascal Drapeau, directeur fête des sens. Au rythme de cette musique envoûtante musical du Big Band Côte Sud, afin d’en reconstituer les égrenée par les instrumentistes et de la voix chaude du arrangements le plus fidèlement possible. chant, ces notes chargées d’Histoire et portées « en chœur » par des Aquitains et des Cubains réunis par leurs 2 Au fil de ces œuvres, l’auditeur pourra retrouver l’origine plus tard Miguel Matamoros se trouve momentanément de thèmes parfois connus pour avoir fait l’objet de reprises, aphone, il négocie avec Mozo le prêt de Bartolomé Moré parmi lesquels : Alma mia, Bonito y Sabroso, Camarera pour un passage du Conjunto sur les ondes de la Mil Diez. del Amor, Como Fue, Me Voy Pal Pueblo, Que Bueno Le résultat obtenu et l’absence de disponibilté de Lorenzo Baila Usted, Rumberos Del Ayer, Solamente una Vez, et Hierrezuelo, chanteur ponctuel du groupe, conduit bien d’autres. Matamoros à engager Moré comme première voix. A l’identique, l’évocation de l’héritage dans la lignée des Bartolomé enregistre alors ses premiers thèmes avec le grands orchestres est assurée à partir d’interprétations des Conjunto de Miguel et notamment Buenos hermanos, enregistrements originaux, entre autres des formations de Sere dichoso, Me la llevo… Matamoros l’emmène Xavier Cugat, Machito, Tito Puente, Arturo O’Farril, Mario au milieu de 1945 en tournée à Mexico ou Moré et le Bauza, Tito Rodriguez, ou plus près de nous le Big Band Conjunto Matamoros obtiennent un succès exceptionnel. de Kenny Clarke et Francy Boland. Bartolomé, pour faire face à la gloire naissante, devient Benny. Soucieux de donner à ce jubilé le lustre qu’il mérite, le Big Band Côte Sud a souhaité s’associer pour ce projet avec Tandis que le groupe rentre à Cuba, Benny reste à Mexico des artistes d’exception, tels Reynier Silegas, chanteur pour se marier mais vraisemblablement aussi parce que de la célèbre Banda Municipal de Santiago de Cuba, ou déjà le répertoire du Conjunto ne lui convient plus. Les le grand Orlando « Maraca » Valle, merveilleux flutiste, sonorités nouvelles issues des jazz bands américains et compositeur et chef d’orchestre, tous garants de la plus de certains ensembles cubains tipo jazz band l’attirent. authentique cubanité musicale. Aidé par le bongosero cubain Clemente Piquero, Benny Moré obtient du Syndicat le droit de travailler. Il chante Beny Moré, El Barbaro Del Ritmo, d’après © Patrick alors dans les salons et clubs, et entre dans l’un des Dalmace meilleurs groupes mexicains du moment Son Veracruz. http://www.montunocubano.com/Tumbao/biographies/ Dans la capitale mexicaine il joue avec l’orchestre more,%20benny.htm http://cubalat.amanda6.nfrance. d’Arturo Nuñez puis Benny rencontre en 1947 com/decouverte/benny_more.php3 l’orchestre du contrebassiste cubain Humberto Cané Descendant d’esclave du Congo, Bartolomé Moré Benitez et enregistre Puntillita, ¡Cómo gozo!… Avec le chanteur est élevé sur la terre donnée, à l’abolition de l’esclavage, de Son Veracruz, Lalo Montané, il forme également un par un maître au grand cœur. C’est pendant les travaux exceptionnel duo, le Dueto Antillano plus tard rebaptisé agricoles que Bartolomé commence à chanter, mais aussi Dueto Fantasma. Tous les deux enregistrent pour le à jouer sur diverses percussions, les rythmes africains. compte de la RCAVictor mexicaine avec le jazz band du Doté d’une oreille hors du commun, il apprend et retient santiaguero Mariano Mercerón récemment installé dans avec une facilité étonnante. Rapidement il ne pense plus le pays. Me voy pa’el pueblo, Son de Mercedés Valdés est qu’à la chanson et à la musique, organise un ensemble enregistré à cette époque. de fortune avec ses frères et sœurs et donne libre cours En 1948 c’est au tour du pianiste et compositeur Dámaso à son goût pour l’improvisation. Au milieu de la décennie, Pérez Prado et de son orchestre de réaliser une tournée Bartolomé entre dans le conjunto du village avec lequel il au Mexique. Immédiatement Dámaso appelle Benny anime les bals et apprend à jouer de la guitare. Moré. La rencontre entre les deux hommes va permettre En 1936 Bartolomé Moré prend la direction de La Havane. d’une part à Pérez Prado de faire triompher, sous le nom Peu de temps après il rentre au pays et chante dans le de Mambo, ses conceptions musicales personnelles, Conjunto Avance puis s’installe à Camagüey où il forme boudées jusqu’à ce moment dans l’ile et à Benny, un trio vocal. déjà sous les feux des projecteurs de devenir, après le passage au Théâtre Blanquita, El Príncipe del Mambo. 1940. Moré est de nouveau dans la capitale et tente sa Dámaso El Rey del Mambo et El Príncipe del Mambo vont chance dans l’émission radiophonique La Suprema Corte ensemble enregistrer une soixantaine de thèmes entre del Arte. A sa seconde tentative il remporte le premier 1948 et 1950. La plupart sont des mambos et un grand prix. Bartolomé chante aussi dans les rues et s’abreuve nombre est composé par Benny, pourtant dépourvu de auprès des rumberos de son quartier, le barrio Belén. Il connaissances musicales. en restera dans sa façon de chanter bien plus que le très beau Rumberos de Ayer dans lequel il rend hommage aux Pendant cette période Moré est engagé pour jouer ou rumberos disparus, Chano, Mulense, Malanga, Lilón… chanter dans plusieurs films réalisés au Mexique. A la fin de l’année 1951 Benny Moré rentre définitivement à La vie est particulièrement dure pour Bartolomé qui chante, Cuba. Ses disques, sa réputation l’ont précédé. Il a acquis chante, sans cesse de rues en cabarets, de la vieille d’autre part un jeu de scène prisé par les Mexicains et qui Havane à Marianao. Il débute en 1944 avec le Septeto va plaire à ses compatriotes dès lors qu’il y incorpore son Cauto dans une émission régulière sur la Mil Diez. Le traditionnel sombrero et sa canne. succès prend forme. Il repose à ce moment principalement sur ses qualités vocales. La voix sensuelle, légèrement Mariano Mercerón l’emmène à Santiago pour participer mélancolique et marquée par le terroir est celle qui plait au à Fiesta con Bacardí, un programme de la chaine de public cubain de cette décennie. radio Cadena Oriental. L’orchestre compte déjà trois voix exceptionnelles, Fernando Álvarez, Pacho Alonso et Siro Rodríguez l’entend chanter sur le port, au bar El Manuel Licea.
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