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Revue de presse Beautiful Losers Compagnie AsaNisiMasa Frédéric Sonntag Beautiful Losers Le 20 mai 2015 par Anaïs Heluin « George Kaplan », de Frédéric Sonntag : À vos masques, prêts… Non, l’héroïsme n’est pas mort. Pas tout à fait, du moins. Il s’est réfugié là où il pouvait, s’est adapté aux espaces de plus en plus restreints qui lui sont dévolus. C’est du moins l’avis de Frédéric Sonntag, qui, avec sa compagnie AsaNIsiMAsa, interroge depuis une quinzaine d’années la réaction de ses contemporains face à des catastrophes en marche. La pollution, l’individualisme, la mondialisation. Autant de sujets qui, au théâtre et ailleurs, sont souvent abordés avec platitude et force clichés. Chez Frédéric Sonntag, ils donnent lieu à des fictions dystopiques menées tambour battant par des antihéros qui tentent de conserver tant bien que mal l’illusion de la bravoure. (…) Dans Lichen-Man, sa précédente création, Frédéric Sonntag exprimait, à travers l’adaptation de la bande dessinée Prestige de l’uniforme, de Micol et Loo Hui Phang (Dupuis, 2005), son goût pour les narrations sur les chapeaux de roue inspirées de la culture populaire. Beautiful Losers Le 5 février 2015 Spectacle – The Shaggs (Better than the Beatles) The Shaggs (Better Than The Beatles), ou la véritable histoire du plus mauvais groupe de rock de tous les temps. Trois sœurs du fin fond du New Hampshire, nées à la fin des années 60, sont emmenées à faire de la musique ensemble, par un père de famille persuadé d’accomplir une prophétie. Considéré comme le pire groupe ayant jamais existé, le spectacle dessine une adolescence brisée mais aussi un geste artistique pur, vierge de toute intention ou influence. Comme l’a écrit Austin Wiggin, « [The Shaggs] n’ont pas l’intention de changer leur musique ou leur style pour suivre les caprices d’un monde frustré. » Mis en scène par Frédéric Sonntag, ce spectacle fascinant raconte une histoire simple mais terriblement évocatrice quant à nos réelles intentions artistiques. À découvrir au Théâtre Paris- Villette, du 17 au 21 février. Beautiful Losers En février 2015 par MM The Shaggs Inspiré et intéressé par la culture, la mythologie et l'iconographie américaine, le comédien, auteur et metteur en scène Frédéric Sonntag s'est penché sur le groupe de rock en tant que mythe moderne du rebelle producteur de légende. Il propose avec "The Shaggs" un biopic en forme de spectacle performatif consacré à un groupe des seventies qui a sévi de manière aussi éphémère que confidentielle dans la salle des fêtes de son bourg natal de l'Amérique profonde. La singularité de la biographie de ce groupe tient à ce qu'il a été en son temps honni par l'ensemble de la critique musicale qui le taxait de plus mauvais groupe de rock de tous les temps, exception des quelques-uns qui s'inscrivaient systématiquement en contrepoint tel l'incontournable Lester Banks, mais porté aux nues par les avis subjectifs de musiciens tels Kurt Cobain et Frank Zappa. Force est de constater que l'écoute des chansons de leur unique album révèle non seulement une indigence instrumentale et vocale mais également une totale absence d'oreille musicale. Mais le groupe a connu subitement une notoriété posthume. En effet, après l'insuccès auprès de leurs contemporains, même ses concitoyens spectateurs, rétrospectivement, son album intitulé "Philosophy of the World" fut assimilé à une œuvre d'art brut et son histoire, initialement portée au théâtre en 2011, a ensuite été reprise en comédie musicale à Broadway à la faveur de la vogue du "jukeboxe musical" exhumant les formations vintage qui s'inscrit dans la propension étasunienne à l'apologie du melting-pot culturel et des minorités culturelles tel récemment le groupe Four Seasons héros de la comédie musicale puis du film "Jersey Boys". Et aujourd'hui, les Shaggs sont érigées en grand-mères du punk et du riot grrrl. Autre originalité, ce groupe composé de trois soeurs ne s'est pas librement constitué pour porter un projet musical mais a été formé sous la contrainte par leur père, un illuminé mystique doublé d'un patriarche tyrannique qui maintenait sa famille dans l'indigence intellectuel et hors des réalités du monde, pour réaliser la prophétie grand-maternelle. Et les soeurs Wiggin se sont passivement exécutées mais sans désir ni talent. Ce qui est intéressant dans le choix de cette histoire hors du commun tient à ce que, d'une part, elle correspond à l'engouement actuel, qui, certes n'es pas nouveau puisque datant des avant-gardes du 20ème siècle avec la découverte du primitivisme, puis les artistes, tels par exemple ceux du groupe CoBRa en quête du geste artistique inconscient et primitif, pour l'art brut et plus largement l'art outsider qui est entré dans le marché de l'art. D'autre part, elle illustre la manière dont l'Amérique, pays sans passé ni civilisation, réussit à créer ses propres mythes qui, de surcroît, "contaminent" la vieille Europe qui les relaie alors même qu'est vilipendée l'américanisation culturelle. La partition écrite et mise en scène par Frédéric Sonntag revêt une forme hybride qui tient du récit et la mise en abime avec quelques scènes musicales dispensée par les narrateurs-personnages efficacement campés par Lisa Sans, Fleur Sulmont, Jérémie Sonntag et Paul Levis. Ce qui est notable dans sa proposition de tient, outre sa singularité formelle et son second degré parodique, à ce qu'il participe lui-même à la (ré)écriture de cette histoire, notamment en attribuant aux protagonistes des propos réflexifs teintés de psychologisme, et contribue à l'enrichissement du mythe en déduisant du non-désir de faire de la musique et de devenir célèbre et de leur situation hors du système de la production musicale, ainsi que de leur abondante toison capillaire, la vraie de rébellion qui caractérise le groupe de rock. Beautiful Losers En février 2015 par Davi Juca The Shaggs “The Shaggs, ou la véritable histoire du plus mauvais groupe de rock de tous les temps” C’est l’histoire de Dot, Betty et Helen, trois filles qui ont grandi dans une petite ville paumée du New Hampshire, trou du cul du monde façon Twin Peaks. Le père Wiggin, prolo des années 60 a une révélation : de ses 7 enfants, les 3 ainées vont former un groupe de rock ! L’emprise paternelle est totale : cours par correspondance le matin, ensuite travail musical, exercices de gym avant le coucher. Elles auraient composé un album improbable, payé aux frais du père, lui-même racketté par le producteur… Et de ce grand n’importe quoi, The Shaggs entrent dans le cercle fermé des “groupes les plus mauvais de l’histoire”, adulés par la critique, rendus cultes par Franck Zappa ou Kurt Cobain. Canular ou pas ? Better than the Beatles Frédéric Sonntag nous livre avec The Shaggs une magnifique histoire, écrite toujours dans un discours indirect efficace dans un vrai/faux biopic où les acteurs incarnent magré tout physiquement les personnages avec force jupes mi-longues, pulls en tricot, perruques blondes sixties. Géniale commande de La Ferme du Buisson – scène nationale de Marne-La-Vallée d’une pièce sur un groupe de rock en 50 min’ l’auteur met en scène ses acteurs de manière drôle, avec de belles trouvailles scéniques. La présence active des régisseurs dans le jeu, celle du vrai bon musicien qui joue de la vraie mauvaise musique, ainsi que tous ces documents historiques donnent du rythme à l’histoire et nous mettent vraiment dans ce climat très USA profond. Mais il sait être aussi touchant, quand l’absurdité de la situation révèle des personnalités fragiles et tellement humaines de ces jeunes filles paumées. Lisa Sans, Fleur Sulmont et Jérémie Sonntag sont comiques mais aussi très fins dans leur composition, et Paul Levis nous livre des belles notes de guitare qui font du bien, leur version perso de Smells like a teen spirit est une bouffée d’air frais dans cette drôle d’histoire. Alors allez-y, c’est loufoque, c’est beau, c’est absurde, ça dure 50 minutes, ça se joue à Paris- Villette, c’est frais ! Beautiful Losers Le 10 décembre 2014 The Shaggs, un groupe mythique de filles sur les planches des Bains- Douches au Havre Théâtre. La véritable histoire d’un groupe de rock de filles improbable des années 60 revu et corrigé par la compagnie AsaNIsiMAsa. C’est au Théâtre des Bains-Douches au Havre cette semaine. L’histoire vraie de trois filles normales contraintes de devenir rock star En 1968, guidé par une prophétie et persuadé qu’elles rencontreront le succès, Austin Wiggin, un père d’une famille du fin fond des États-Unis, pousse ses trois filles à monter un groupe de rock. Il les retire de l’école, leur achète des instruments et les fait répéter sans relâche dans le garage familial. Poussées par la ferme volonté paternelle et malgré leur absence de talent, les trois apprenties musiciennes réussissent à se produire en concerts et à enregistrer un album : « Philosophy of the world ». Pour Frank Zappa, The Shaggs étaient « better than the Beatles » (traduire : meilleures que les Beatles). Et Kurt Cobain les avait classées dans son top 5 des meilleurs albums de tous les temps. « L’histoire des Shaggs, dès son commencement, contient tous les éléments d’un conte ou d’un récit mythologique, échappe dès le départ au réel, pour s’inscrire dans une dimension fictionnelle, note Frédéric Sonntag, auteur et metteur en scène de la pièce The Shaggs (Better than The Beatles) jouée par la compagnie AsaNIsiMAsa. C’est cette dimension fictionnelle qui m’a immédiatement intrigué et fasciné, car c’est la capacité d’un groupe de rock à produire de la légende, c’est-à-dire du récit, du mythe, et en un sens de la littérature qui m’intéresse particulièrement dans l’histoire du rock.
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