![Histoire Du Pont Petitpas](https://data.docslib.org/img/3a60ab92a6e30910dab9bd827208bcff-1.webp)
ÉMOIRES DE QUARTIERS HISTOIRE DU PONT PETITPAS Evelyne, arrière arrière-petite fille, témoigne. Pourquoi le pont Petitpas s’appelle-t-il Petitpas ? Depuis près de 2 siècles, les Vrignois perpétuent, à travers l’évocation de leur pont favori, le souvenir d’un régisseur des Forges de Jean-Nicolas Gendarme, tout en ignorant le pourquoi et le comment de cette appellation. Au gré du temps, le nom de Joseph Petitpas habitait une maison Petitpas s’est inscrit dans la sur la digue(1) dont on voyait encore mémoire collective par la pratique les vestiges dans les années 50- d’une tradition orale qui, au fil 60. Elle fut, après M Petitpas, la du temps, a simplement oublié, maison du vannier Haudecoeur). que derrière le pont, se cachaient Le pont était habituelle- un nom et un prénom. Evelyne ment emprunté par Joseph Petitpas, l’arrière arrière petite- Petitpas, pour son activité fille de Joseph Petitpas, réside au service de JN Gendarme(2), aujourd’hui à Toulouse. Grâce d’où l’habitude prise par les habi- à elle, nous savons tout de son tants de l’appeler « pont Petitpas ancêtre régisseur qui fut aussi ». Le régisseur est parti mais l’ha- hussard de Napoléon 1er. Jeune Le pont Petitpas au début des années 1900 bitude est restée et, avec elle, le retraitée du Ministère du travail de nom désormais indissociable du l’emploi et de la formation professionnelle, Evelyne pont, même si l’ouvrage originel, fragilisé par les ans Petitpas, qui établit la généalogie de sa famille, a été reconstruit par la Commune dans les années 1980. est passée par la case « Vrigne-aux-Bois » où elle Joseph Petitpas est décédé à Bordeaux en 1859. projette de venir cette année. Elle nous a transmis les renseignements relatifs à son histoire familiale. Les dignes héritiers de Joseph Joseph est né en 1779 à Buzancy. Son père, Jean Nicolas Cinq enfants sont Petitpas, né en 1756 à Bayonville, était maître d’école nés de l’union de de la paroisse de Buzancy. Sa mère, Anne Lecerre, Joseph Petitpas et de est également née à Buzancy. Comme son frère aîné Suzanne. Les deux Jean François, né en 1776, secrétaire de la Division plus jeunes Alfred d’Artillerie à Mézières au sein du Ministère de la et Augustine sont guerre, le jeune Joseph embrasse la carrière des armes, morts en bas âge. à l’âge de 21 ans. Un hussard du 1er Empire Les trois autres, trois Le 16 Germinal de l’An VIII (1800), il entre au 1er garçons, ont suivi régiment de Hussard à Mézières. De 1805 à 1815, il l’exemple paternel participe et combat dans les campagnes de l’armée avec des carrières napoléonienne, en Allemagne, en Prusse, en Pologne, en très actives qu’elles Evelyne Petitpas arrière- arrière- Espagne et en Italie. Le 6 octobre 1813, il est nommé soient militaires petite fille de Joseph Petitpas officier sous-lieutenant et affecté au 7ème régiment de ou administratives. hussard. Le 18 Juin 1815, après la défaite de Waterloo, Alcide Martial, l’aîné, fut officier d’artillerie puis chef le territoire est occupé par les troupes coalisées, de station du télégraphe à Bar le Duc et à Thionville, cependant que Louis XVIII rentre en France et dissout avant de partir en Algérie en 1856, pour décéder à Irun l’armée Impériale, le 18 Juillet 1815. Durant la période en 1873. Jules Auguste, arrière grand-père de Mme d’occupation des Ardennes par les Prussiens, Joseph Evelyne Petitpas dessinateur au génie civil et employé Petitpas est mis en demi-solde. au chemin de fer du Midi participa à la construction de la ligne Bordeaux-Bayonne et Bordeaux-Toulouse. Frères d’armes François Eugène, capitaine de hussard au 25 ème Le 8 Avril 1818, il épouse Suzanne Boucher (1796- régiment de cavalerie de la Garde Impériale (Napoléon 1854) et s’installe à Vrigne-aux-Bois juste après son III), chevalier de la Légion d’Honneur, il mourut en mariage. Evelyne Petitpas précise qu’il sera régisseur 1881 à Châlons-sur-Marne ; il fut inhumé dans le des forges de 1818 à 1833, mais ignore les détails de caveau familial de Buzancy par les soins du Général son engagement. Toutefois, elle pense comme Ludovic Chanzy. Bailly, que la fraternité d’armes a pu jouer en faveur de cet engagement ; le capitaine d’industrie, Jean-Nicolas (1) Lire « Au Fil de la Vrigne » numéro 23 mai-juin 2012 Gendarme, étant lui-même ancien officier de la Grande (2)Le pont a été construit par JN Gendarme sur un domaine Armée. Evelyne Petitpas « Joseph devait être un proche privé de 65 ha. Selon Ludovic Bailly, de l’étang de Saint de JN Gendarme puisqu’il faisait partie des invités aux Bale au laminoir et à la fenderie, (Maraucourt), la chasses de Donchery. Concernant le pont, d’après ce que Vrigne, canalisée, alimentait les roues à aubes nécessaires disait mon père et des cousins aujourd’hui décédés, il aurait au fonctionnement de ces industries. Joseph Petitpas été construit pour faciliter le passage de Joseph d’une rive surveillait quotidiennement le dispositif de régulation des à l’autre, M Bailly le confirme dans son livre » (N.D.L.R eaux et devait passer fréquemment d’une rive à l’autre. ÉMOIRES DE QUARTIERS ISTOIRE DE RUES HENRI LAMBERT-ARNOULD : DROITURE ET POPULARITÉ Né en 1881, Henri Lambert épouse en 1906 d’applications aussi nombreux que variés. Sophie Arnould, fille de Honoré Clément- Vivant et travaillant avec ses ouvriers, il Arnould, fabriquant de ferronnerie depuis acquiert une grande popularité dans la cité 1884, à Vrigne-aux-Bois. Henri Lambert industrieuse qu’est Vrigne-aux-Bois. Il était le fils d’un quincaillier d’Attigny. Il fit fonde la section des Anciens Combattants ses études à l’école pratique de Charleville Républicains, regroupant les vétérans de (collège technique, puis lycée François la grande guerre, adhérant aux idées de la Bazin) et fréquenta pendant 4 ans l’Institut Industriel du Gauche. Fondateur de l’Amicale des anciens du collège Nord. Après avoir été embauché aux Ets Leredde, il prit technique, il est sensible aux problèmes de l’éducation et la direction de l’usine de son beau-père, M. Arnould. Sa sera délégué cantonal de Bosséval(1). Acteur économique, fille Renée épousera Guy Desson, député des Ardennes qui il est aussi acteur politique de terrain où il entend mettre deviendra ensuite une figure politique nationale de premier en adéquation ses idées avec ses actes, en étant conseiller plan. Dès 1907 et 1908, Lambert-Arnould dépose des brevets municipal de 1941 à 1947 (2). Elu premier adjoint en 1947, pour des raidisseurs de fil de fer et des ferrures d’assemblage Henri Lambert sera Maire de 1953 à 1959. C’est sous son pour lits et mobiliers. Le plus original sera un brevet déposé administration que sera construit le cours complémentaire en 1920 pour des têtes porte-forets pour fraisages multiples. de Vrigne-aux-Bois. Il disparaît le 26 octobre 1960. La Appelé le 1er Aout 1914 au 147ème RI de Sedan, il combat population lui rend un hommage sincère à l’image de son en Argonne, en Champagne, aux Eparges. Blessé, il sera successeur André Raulin, Maire MRP qui, dans son éloge cité à l’Ordre de la Division et recevra la Croix de Guerre. funèbre, prononce ces paroles « Il avait l’énergie voulue Jusqu’à la seconde dans les décisions, la fidélité dans son idéal mais surtout, guerre mondiale, il avait cette bonté de cœur qui gagne l’âme des plus petits il emploiera une comme celle des plus grands… ». (3) trentaine d’ouvriers, (1) Appelé actuellement « délégué départemental de produisant une l’éducation nationale » ou DDEN profusion d’articles de (2) René Pigeot, ouvrier mouleur, fut maire de 1945 à 1947 (3) Henri Lambert à gauche quincaillerie utilisés Revue Terres Ardennaises selon les archives familiales (chapeau) et René Raulin dans des domaines de Renée Desson NOMS DES RUES : LE GRAND CHAMBARDEMENT DE 1902 La plupart de nos rues et places actuelles portent des noms rue du 14 Juillet. Rues de l’Eglise et du Cul de Lampe : décidés par une délibération municipale du 20 novembre 1902. rue Emile Zola. Rue Saint Pierre : rue Pasteur. Fausse- Rue Une façon de nous rappeler la dénomination des rues anciennes et rue du Christ : rue Etienne Dolet. Rue de l’Abattoir ou dont nous nous servons parfois encore pour évoquer des rue de l’Attigny : rue des Abattoirs(3) Ruelle Joncquette : souvenirs. Mais, pour la municipalité de l’époque, il s’agissait passage Chanzy. Nouvelle Avenue : avenue Voltaire. Rue de d’une volonté politique très affirmée de faire table rase du passé. la Warenne (en patois la Woiranne) : avenue Marceau. Place Révolutionnaires, généraux de la jeune République, penseurs et rue entre les usines Camion : rue Kléber. Ruelle Polyte : ou philosophes des Lumières, écrivains ou élus magnifiant la passage Gambetta. Chemin de grande communication N°16 condition ouvrière, y trouvent une large place. à partir de la gare : avenue de Mézières. Quai de la Société : quai de la Ferronnerie. Les places Les places et quais suivants conservent leur dénomination La place du Culot devient place Victor Hugo(1), la place de la actuelle : place François Mitterrand, place de la gare(4), quai Mairie devient place de la République, la place du Quartier devient la place Baudin(2), la place du Christ devient la place de la Vrigne (…) En ce qui concerne la rue de l’Arbre Vert, Voltaire. une délibération en date du 29 mars 1902 lui a attribué le nom de Jean-Baptiste Clément. (1) Les rues devenue place des Fusillés de la Résistance Grand’rue : rue de la République ; rue de la gare : avenue (2)Alphonse Baudin, député, fut tué sur une barricade alors de la gare ; rue Au-delà de l’Eau : rue Gambetta ; rue du qu’il tentait d’entrainer les ouvriers contre le coup d’Etat du - WARCQ 03 24 33 42 A51 chemin de Rumel : rue Jean-Jacques Rousseau.
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