Charles GOUNOD (1818-1893) ROMÉO ET JULIETTE Opéra en 5 actes – 1867 – Prélude et Air de Juliette « Dieu !… Quel frisson… / Viens ! ô liqueur mystérieuse » RÉDUCTION CHANT-PIANO %&'() *$8 +,-.. &/#% 0"& 12"&3&! &013&"- 0!&3 0 & "!- 12" 0 (0 454 "6!- 8$*$ - "" - '& 9- :5" --;<"= 0"-"0 >" "!1 & -9@ =!! " -" &0-A&0 &:5---@ & " B(! "! 1=1- -9" )" (0-"! &"0-1&0 &:+"!-"! 3 "0 ,-.. &/="!&--@& & & 3!0&@B "="& -!)!)= -90 &0 &" 0-3"=-&0! & -011"&0!&! ";-9 &-=-"& ; 0"& "0(&(" -@-! &09(" "0"!&()": !"#"#$ !%&"'%()*+,(-.+!/' 01 !20!'"(3-450%!005 !"#"#$" &! 1 "/' "/ 6 ' !!5 "0'!!17"5 !/6"0550//8! 50!!!/500'09! 0! !'1 Charles GOUNOD (1818-1893) Orphelin à cinq ans d’un père artiste peintre, Charles Gounod fut élevé par sa mère, qui l’initia à la musique avant de le confier au célèbre Antonin Reicha. Après avoir poursuivi des études classiques, couronnées par un baccalauréat de philosophie, il entra au Conservatoire en 1836 pour y suivre l’enseignement d’Halévy (contrepoint), Lesueur et Paer (composition), jusqu’à l’obtention d’un premier prix de Rome en 1839. S’il envisagea un temps d’entrer dans les ordres, témoignant d’une réelle dévotion dont naîtra un imposant corpus religieux, sa passion pour le théâtre l’emporta finalement. Sa première tentative, Sapho (1851), ne fut certes qu’un demi-succès, mais elle lui permit de recevoir, l’année suivante, la commande d’une musique de scène pour la Comédie-Française : Ulysse. Suivront bientôt La Nonne sanglante (1855), Le Médecin malgré lui (1858) et surtout Faust (1859), chef-d’œuvre incontesté de l’art français. Aucun de ses autres ouvrages, hormis peut-être Roméo et Juliette (1867), n’égalera par la suite le succès et la postérité de cet opéra inspiré du drame goethéen. Se succéderont néanmoins, avec des fortunes diverses, La Colombe et Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille (1864), Cinq-Mars (1877), Polyeucte (1878) et Le Tribut de Zamora (1881). Célébré comme une authentique gloire nationale, élu à l’Institut en 1866, Gounod marqua son époque de sa sensibilité particulière et de son impressionnant catalogue, largement dominé par la voix, malgré d’importantes incursions dans le domaine orchestral et dans la musique de chambre. Charles Gounod, the son of a painter, was left fatherless at the age of five and was brought up by his mother, from whom he received his early musical education, before studying with the famous Anton Reicha. After classical studies and a baccalauréat in philosophy, he entered the Paris Conservatoire in 1836 to study with Halévy (counterpoint), Lesueur and Paer (composition). He was awarded the Grand Prix de Rome in 1839. For a time he considered entering the priesthood, and his great devoutness gave rise to an impressive corpus of religious works. His passion for the theatre finally prevailed, however. His first opera, Sapho (1851), was not an outright success, but it brought him a commission the following year from the Comédie-Française: to compose the incidental music for Ulysse. After that he wrote La Nonne sanglante (1855), Le Médecin malgré lui (1858) and, of course, that undoubted masterpiece of French art, Faust (1859). None of his other works, except perhaps Roméo et Juliette (1867), was to equal the success and fame of that opera inspired by Goethe’s play. But he went on to compose La Colombe and Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille (1864), Cinq-Mars (1877), Polyeucte (1878) and Le Tribut de Zamora (1881). Celebrated as a national treasure, elected to the Institut de France in 1866, Gounod left his mark on his time through his particular brand of sensitivity and his impressive catalogue of works, largely dominated by vocal compositions, despite major incursions into the fields of orchestral and chamber music. ROMÉO ET JULIETTE La figure de William Shakespeare exerça une influence considérable sur les compositeurs romantiques français. La naissance du grand opéra est en particulier étroitement liée à l’épanouissement du drame romantique, largement inspiré par l’œuvre du poète anglais. Si, dans la première moitié du XIXe siècle, Berlioz est l’un des seuls compositeurs à rendre hommage à ce dernier, avec les ouvertures de La Tempête (1830), du Roi Lear (1831) et la symphonie dramatique Roméo et Juliette (1839), les œuvres fondées sur des pièces de Shakespeare se multiplient dans les années 1860. Ainsi, le 27 avril 1867, Gounod fait représenter pour la première fois sur la scène du Théâtre- Lyrique Roméo et Juliette, un ouvrage en cinq actes, deux ans après la création du Saphir de David (1865) et un an avant celle d’Hamlet de Thomas (1868). Créé pendant l’Exposition universelle, l’opéra est le seul de Gounod à rencontrer un succès immédiat, malgré la concurrence de Don Carlos (à l’Opéra) et de La Grande Duchesse de Gérolstein (au Théâtre des Variétés). Il est redonné pas moins de 120 fois au cours de la seule année 1867-1868. Structuré par une succession de numéros, Roméo et Juliette est cependant caractérisé par une continuité et une quête d’unité inédites dans l’œuvre du compositeur. L’ouvrage se distingue par ailleurs des productions de son temps par la présence inédite de quatre grands duos d’amour. Dans les années qui suivirent sa création, l’œuvre connut une double ascension, dans la hiérarchie des lieux et dans celle des genres lyriques, passant de la scène du Théâtre-Lyrique à celles de l’Opéra- Comique (1873) puis de l’Opéra (1888). The figure of William Shakespeare exerted considerable influence over French Romantic composers. The birth of grand opera was particularly closely linked to the rise of Romantic drama, which was greatly inspired by the work of the English poet. Although, in the first half of the 19th century, Berlioz was one of the few composers to pay homage to Shakespeare, with his overtures La Tempête (1830) and Roi Lear (1831), and the dramatic symphony Roméo et Juliette (1839), a greater number of works based on Shakespeare’s plays appeared during the 1860s. On 27 April 1867, therefore, the Théâtre- Lyrique staged the first performance of Gounod’s Roméo et Juliette, a work in five acts, two years after the premiere of David’s Le Saphir (1865) and a year before that of Thomas’s Hamlet (1868). Premiered during the Universal Exhibition, Roméo et Juliette was Gounod’s only opera to achieve immediate success, despite competition from Don Carlos (at the Paris Opéra) and La Grande Duchesse de Gérolstein (at the Théâtre des Variétés). It received no less than 120 performances in a single year: 1867-1868. Structured around a string of musical numbers, Roméo et Juliette is however characterised by a continuity and quest for unity unusual in the composer’s works. The opera also differed from productions of the period by having four major love duets, which was unprecedented. In the years after its premiere, the work enjoyed a twofold rise in fortune, moving up the scale in terms of venue and opera genre, graduating from the stage at the Théâtre-Lyrique to those of the Opéra-Comique (1873), then the Paris Opéra (1888). ROMÉO ET JULIETTE Prélude et Air de Juliee « Dieu !… Quel frisson… / Viens ! ô liqueur mystérieuse » Texte de Jules Barbier et Michel Carré Musique de Charles Gounod Andante (q = 66) # Juliette & #c ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ Andante (q = 66) w w ?# ˙ œ œ #œ œ #c w w & ˙ œ œ # w˙ ˙ œ˙ œ p œ œ n w œ w ?##c & œ w ˙ ˙ #˙™ œ ˙ ˙ ˙™ 6 { œ œ œ # ˙ ˙ œ ˙ œ ˙ #˙ œ œœ œ œ œ œ #œ & # w ˙ œ œ nœ™ œ#œ nwœ nœ cresc. molto J ## ? & w œ œ œ œ ˙ œ œ ˙ n˙ œ ˙œ œ ˙ ˙™ #œ ˙™ œ ™ œ œ œ {11 # ˙ #œ œ ˙ #œ œ œ œ # œ ˙ ˙ œ œ ˙™ œ ˙ #œ nœ & ˙ œ œ œ n˙ œ œ œ #œ ˙ n œ f œ œ nœ #˙™ ?# œ #œ œ nœ #˙ œ œ ˙ #œ œ # w ˙ ˙ #œ ˙ ˙# œ ˙ ˙ #˙ œ ° 16 { # œ # œ œ œ œ œ œ œ j & œ œ œ ˙ œ œ œ œ œ™ œ ˙ œ œ œ œ œ n˙ ˙ œ #˙ œ Œ ˙ œ ?# ˙ œ ˙ Œ # ˙œ œ œ #œ #˙ œ œ ˙ #˙ nw œ ˙ œ ˙ ˙ { © 2018 Palazzeo Bru Zane – Centre de musique romanque française 2 20 ∏ ∏ ∏ # ∏ ? # ∏ # ∏ # ∏ œ ∏ bœ œ ∏ œ # & ∏ ∏ œ ∏ w ∏ ˙œ œ ˙ b˙œ œ œ ˙œ ∏ œ w ˙ dim. ˙ p ?## œ œ ˙ œ œ ˙ œ œ œ œ ˙ ˙ ### ˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ° Andante (q = 63) 24 { j 3 # ? ?# ˙ œ ‰ ‰™ & # ˙ œ #œ#œ œ™ j œ œ p œ w œ œ œ 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 ?### œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ œ œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ 26 { 3 œ œ j ?# # nœ™ ™ œ œ ? # ™ ‰ ‰ ‰™ & nœ™ j œ œ œœœ w œ œ œ 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 ?### œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ accel. {28 j œ œ™ ?# # #œ œ œ # ™ ‰ ‰ ‰ & nœ j ‰ ‰ nœ œœ # œ œ™ #œ œ œœœ #œcresc. n œ ™ ‰ 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 ?### œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ œ œ œ#œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ œ œ 30 Récitatif { 3 # # j U # ∑ Œ #œ œ ‰ j r j j j ‰ & J œ™ œ œ œ œ œ œ Dieu ! quel fris - son court dans mes vei -#nœes ? Récitatif # œ nœœ œ U ## nœ œ nœ œœ#œœ œ nœ‰ Œ Ó ∑ & nœ#œ œ J n œ cresc. molto ff œ œ œ #œœœœ œœ œœ œœ n#œœ U ?# # ≈œ œ ≈ œ œ≈ œ≈ œ≈ œ≈ œ‰ Œ Ó ∑ # œ J { © 2018 Palazzeo Bru Zane – Centre de musique romanque française 3 33 Allegro # # U j j j j j & # ∑ Œ Œ œ œ œ œ™ œ œ œ œ Si ce breu - vage é - tait sans pou - Allegro # U ## ‰ j Œ Ó ∑ & nnœœ œœ œœnœ nœ œœ œ nœ œœ pœ œ œ œ œ œ œ œ œ ?# # j j U # nœ œ ‰ œ œ œ ‰ œ œ œ Œ Ó ∑ Moderato 36 (avec conance) { # # U œ & # Œ ∑ Ó œ™ J œ œ ‰ Ó - v˙oi™r !… Crain - tes vai - nJes ! Moderato # # U j # ∑ ‰ j œ œ œ œ Œ Ó Ó œ ‰ œ ‰ & nœœ œœ œœ œ œ œœ œ nœ œœ œ J cresc.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages23 Page
-
File Size-