HAROLD B. Li \RY SRIGHA^YOUÏ* PROVO, UTAH Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from Brigham Young University http://www.archive.org/details/lafamilleetlesorOOsain es LA FAMILLE ET LES ORIGINES DU VÉNÉRABLE ALAIN DE SOLMINIHAC Alainde Solmwihac Cvèfyùde &** *Mê ù- lituiilùr de chancelladd deeedé j i Xbrc . J&$$ aagc clt 67. Ce Çrcuitur âXÀlûin a tiré le nrifage qui , Afaict ence traueul un chef à'oeuure parfaiet Car il a renfermé danj unefeule jm ade / 3>c toute*) ùf cVcrtua un rauijfaritjjffrtraict- LA FAMILLE ET LES ORIGINES DU VENERABLE ALAIN DE SOLMINIHAG GÉNÉALOGIE PAR le COMTE DE SAINT SAUD et PAUL HUET ÉTUDE CRITIQUE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE PAR le MARQUIS DE FAYOLLE Ouvrage orné de quatre gravures hors texte. PARIS H. Daragon, Éditeur 30, rue Duperré. 1905 // a été tiré de cet ouvrage vingt exemplaires sur papier de fil, numérotés et signés par un des auteurs. T^ HARC B. LEE LIBRARY BR1GHAJ isG UNIVERSITE PROVO, UTAH 2»î2»£23»î3<6l£2*4;2«t42«l£2*tC2«K2»£a*W: INDEX Une table alphabétique est à la fin du livre. PREMIÈRE PARTIE GÉNÉALOGIE DE SOLMINIHAG Introduction 1 Branche primordiale 21 Branche de Belet 30 Branche de Chaune et d'Estrabourg 50 Seconde Branche de Chaune 70 Branche dite de l'Inde et de Bretagne 90 Stutt dits de Solminihac. Branche des seigneurs de Bouniagues, Boisverdun 99 — Branche de Labilhac, la Chapelle 122 — Branche de Labarrère et de Joutan 130 — Branche de Boc-Marti 136 Sujets indéterminés 139 Notices sur les fiefs 142 SECONDE PARTIE ÉTUDE CRITIQUE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE I. Erreurs récentes sur la famille d'Alain de Solminihac 154 II. La Maison de Solminihac. — Les Belet. — Les Stutt 158 III. Armoiries des Solminihac, des Belet, des Stutt 163 IV. Fiefs et châteaux des Solminihac de Belet 171 V. Arnaud de Solminihac. — Alain de Solminihac, sa vie, intro- duction de sa Cause en Béatification 179 VI. Objets ayant appartenu à Alain. — Iconographie et bibliogra- phie du Vénérable 198 — VJ — APPENDICES Rattachement des auteurs aux Solminihac 210 Pièces justificatives 213 Additions et corrections 233 Table alphabétique. — Matières 237 — — Noms de familles et de lieux 238 — — Index des Solminihac 247 Quatre gravures accompagnent cette étude : le portrait du Vénérable de Solminihac, les châteaux de Chaune et de Belet, objets ayant appar- tenu au Vénérable. Deux tableaux de filiations figurent également hors texte. PREMIÈRE PARTIE GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE SOLMINIHAC PAR Le Comte de SAINT SAUD Inspecteur de la Société Française d'Archéologie Membre de la Société historique du Périgord et M. Paul HUET Membre de la Société historique du Périgord et du Conseil héraldique de France. INTRODUCTION Palrum non oblivisci nec nimium meminisce. Tacite. Les recherches sur la famille de Solminihac, originaire du Périgord, ont déjà donné matière à trois publications diffé- rentes : 1° Cinq pages dans le tome v du Dictionnaire universel de la Noblesse (1822), où M. de Courcelles n'a fait que résumer le manuscrit consacré aux premiers degrés, puis aux branches de Belet et de Ghaune, par le savant et consciencieux généalo- giste périgourdin, l'abbé de Lespine. — 2° Généalogie par Léo Drouyn, insérée dans sa brochure Saint-Jean-de-Blagnac (Bor- deaux, 1868). Ces 24 pages là sont intéressantes, malgré des suppositions ou des erreurs de natures diverses, provenant souvent de la lecture rapide de documents incomplets ou mal compris. Elles concernent les mêmes branches. — 3° Généa- logie de la branche des Stutt, dite de Solminihac, insérée dans l'ouvrage : Généalogie de la Maison de Stutt, marquis de Solmi- nihac, comte d'Assay, marquis de Tracy, par le marquis de La Guère (Bourges ; Pigelet, 1885). Le travail que nous présentons, tout en étant plus étendu que ces trois publications, — dont nous nous sommes inspirésdu reste, — ne peut pas être considéré comme absolument complet. Nous n'avons pu consulter que les archives des branches de Belet et i — 2 - de Chaune ; celles du rameau d'Estrabourg, celles des Stutt divisés en quatre ou cinq rameaux, nous sont restées inconnues, excepté pour celui de Boisverdun. Malgré le concours précieux de M. Auguste de Solminihac, il y aura des lacunes pour la branche des Chaune, passés dans l'Inde avant de se fixer en Bretagne au xix 9 siècle. Ceci dit, exposons en toute franchise les raisons de notre publication. Nous y parlons non-seulement comme ayant tous les trois du sang des Solminihac dans les veines (voir à la fin des Pièces justificatives), mais aussi au nom de M. le comte de Solminihac de Chaune, devenu chef de nom et armes de sa famille, par suite de l'extinction des branches aînées. La plus grande illustration de la famille de Solminihac est sans contredit Alain de Solminihac, abbé de Chancelade, évêque, comte et baron de Cahors, déclaré Vénérable en 1783 par notre Sainte Mère l'Eglise, et dont on vient de reprendre le procès en Béatification. Il appartenait à la branche dite de Belet, sépa- rée depuis le commencement du xv e siècle de la souche primor- diale, qui, tombée en quenouille, eut son nom relevé au xvi e siècle par des Stutt, descendants de l'héritière du fief de Solminihac. Ceci est à retenir 'pour tout ce qui va suivre. A la fin du xvin 6 siècle il y avait à Cahors, comme vicaire général, un abbé de Solminihac qui, naturellement, s'intéressait beaucoup à la Cause, et cherchait en même temps quel degré de parenté pouvait le rattacher au saint prélat. Simple cadet d'une branche peu fortunée du Bergeracois, il s'adressa à ses aînés qui, par deux mariages récents avec les Ségur et d'autres bonnes alliances, commençaient à sortir d'une situation jus- qu'alors modeste, tout honorable qu'elle fut. Ces aînés, MM. de Solminihac de Boisverdun, ne surent que répondre (eux qui avaient eu, en juillet 1771, une réunion de famille pour reprendre l'orthographe de leur nom, devenu de- puis peu Solvignac)(l). Rien dans leurs archives sur un évêque; plutôt, des protestants. Ils comm encèrent leurs recherches. 1. On trouve les formes Solminihac (usuel); Solninhac, Solnihac, Sol- manha, Solmaigna, Solminiaco, Solmignac (moyen-ûge); puis Soulvinhac et Solvignac. — 3 — En Bordelais vivaient à cette époque les descendants mâles d'un oncle du pieux prélat. Eux aussi cherchaient à réunir les éléments constitutifs d'une généalogie. On sait que parfois les femmes apportent dans ces questions, où l'amour propre est en jeu, plus d'ardeur et de ténacité que les hommes. On ne sera m donc pas surpris d'apprendre que M * du Roy de Beauséjour, née Marie-Marguerite de Solminihac de Chaune, ait pris la cause en mains. Veuve et sans enfants, elle s'intéressait à ce qui pouvait servir à ses neveux, Arnaud et Alain. Elle a bien entendu parler de MM. de Solminihac de Boisverdun, mais leur nouveau nom de Solvignac ne lui plaît guère, puis, dit-elle : « Ils sont huguenots de père en fils... Alain n'aimait pas les huguenots; s'ils eussent été ses parents, il les eût convertis. » (1) Beau raisonnement, bien féminin et nullement ad hominem ! Mme de Beauséjour se met en rapport avec l'abbé Prunis, cha- noine régulier périgourdin, de la même congrégation que celle de Ghancelade, dont Alain fut abbé, et qui s'occupait de recher- ches généalogiques. Celui-ci lui répond, le 4 janvier 1773, ne pouvoir lui fournir de renseignements précis, mais il lui donne me des conseils sur la façon de dresser sa généalogie (2). M de Beauséjour continue ses recherches et s'adresse à Gahors où vivait alors le P. Des Vergnes, prieur des Chanoines réguliers de Saint Augustin, devenu plus tard vice-postulateur de la Cause. C'était lui que, dès 1768, le vicaire général de Solmi- nihac avait chargé de faire une Vie d'Alain de Solminihac, qui ne put voir le jour (3). Le Père lui écrit le 28 juin 1776 : « Vous désirez d'apprendre ce qui s'est fait pour la canonisation (4) du vénérable Alain de Solminihac, d'en avoir la généalogie et son por- trait ; c'est pour le premier objet que j'ay fait le voyage de Paris dans l'automne dernière. J'ay remis au Clergé de France les procédures... 1. Lettre au P. Des Vergnes. (Archives de VEvêché de Cahors). 2. Tout ce qui suit est établi sur documents dont les originaux, conservés par la famille de Solminihac, ont passé sous nos yeux. 3. Voir à ce sujet ce que M. le chanoine Massabie dit p. 49 et 50 de sa Vie posthume du V. Alain de Solminihac. 4. Il n'était pas encore Vénérable, il ne pouvait s'agir que de l'introduc- tion de la Cause de béatification. L'auguste corps du Clergé de France s'est chargé de poursuivre la Sainte Cause en cour de Rome... Pour la généalogie, nous ne l'avons point en règle. M. l'abbé de Solminihac pourrait vous la procurer; il avait aussi promis de vous donner un portrait. » M me de Beauséjour veut arriver à ses fins. Elle sait ou apprend que le marquis de Fayolle, petit-fils de la dernière des Solmi- nihac de Belet, héritier des terres et des papiers de ceux-ci, pourra la renseigner. M. de Fayolle, qui n'avait aucune relation avec MM. de Solminihac du Bordelais, qui en ignorait peut-être même l'existence, répond d'autant plus évasivement à la de- me mande de M de Beauséjour qu'il sait, peut-être par elle- même, que d'autres personnes que les Chaune portent le nom de Solminihac. Voici cette réponse datée du 11 janvier 1777 : « Avec le plus grand plaisir, Madame, je vous communiquerai, ainsi qu'à M.
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