L Empire Ottoman Depuis Les Origines Jusqu'a Nos Jours

L Empire Ottoman Depuis Les Origines Jusqu'a Nos Jours

— ET ................ HISTOIRE DE L EMPIRE OTTOMAN DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS PAR LE VTE DE LA JOISQUIÈRE NOUVELLE EDITION ENTIÈREMENT REFONDUE ET COMPLÉTÉE OUVRAGE RENFERMANT 6 CARTES HORS TEXTE PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Gie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 HISTOIRE UNIVERSELLE PUBLIÉE Par une société de professeurs et de savants SOUS LA. D IRECTIO N DE M. V. DURUY HISTOIRE DE L’EMPIRE OTTOMAN 1001402400 1001402400 A LA MÊME LIBRAIRIE Carte de la Péninsule des Balkans extraite de VAtlas de Géo­ graphie moderne de F. Schrader, une feuille en couleurs .... 0 50 Atlas de géographie historique, par une réunion de profes­ seurs et de savants sous la direction géographique de F. Sciirader, contenant,en 55 grandes feuilles doubles, 107 cartesen couleurs, accompagnées d’un texte historique au dos et de 115 cartes, figures et plans en noir, avec un index alphabétique des noms contenus dans l’atlas. Nouvelle édition revue, 1 vol. in-folio, re lié .......................... 35 fr. Chaque carte séparément 60 cent. c k a c <5/ i e n s b 74195. — Imprimerie L a i i c r e , rue de Fleuras, 9, Paris. 201GB HISTOIRE D E L’EMPIRE OTTOMAN DEPUIS LES ORIGINES JUSQU’A NOS JOURS PAR LE V™ DE LA JONQUIÈRE I NOUVELLE ÉDITION ENTIÈREMENT REFONDUE ET COMPLÉTÉE OUVRAGE RENFERMANT 6 CARTES HORS TEXTE PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C“ 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. = Copyright by Hachette and C le 19 14 = AVANT-PROPOS Depuis la première édition de cet ouvrage qui s’ar­ rêtait au traité de Berlin, bien des événements se sont passés qui ont modifié si profondément l’empire otto­ man, qu’on a pu croire, un moment, que c’en était fait de « l’homme malade », et qu’aujourd’hui même encore on agite la question de savoir si sa succession ne sera pas ouverte. L’ouvrage primitif a donc été complètement re­ manié, nombre de jugements, émis il y a plus de (rente ans, ont été rectifiés, des documents ayant été mis au jour qui ont éclairé d’une nouvelle lumière des événe­ ments plus ou moins mal connus, ou qui ont révélé des faits nouveaux. Cetle nouvelle édition contient le long règne d’Abd’ul- Hamid, d’où ont procédé toutes les calamités qui ont fondu sur la Turquie, el les commencements, si diffi­ ciles, sanglants même — malgré la prétention des Jeunes-Turcs d’avoir changé la loi de l’histoire — du régime constitutionnel dans lequel la Turquie cherche le salut. C’est l’histoire des convulsions intérieures de la Tur­ quie jusqu’à nos jours. C’est l’étude des problèmes multiples et si graves dont la solution est une ques­ tion de vie ou de mort pour la Turquie, en quelque sorte reléguée aujourd’hui en Asie, et n’ayant plus, en Europe, qu’un simple bastion de défense. C’est donc une œuvre nouvelle, on peut le dire, que nous offrons au public. L’histoire qui est de nos jours mêmes est toujours très difficile à écrire, mais celle d’un pays comme la Turquie, où toujours l’on s’efforce de mettre la lumière sous le boisseau l’est encore plus. La multiplicité des renseignements qui caractérise le lemps actuel est plutôt une cause d’incertitude. En effet, recueillis à la hâte et sans aucun contrôle, lancés uniquement par souci du « record » de l'information plus ou moins tapageuse, ceux-ci ne sauraient suppléer à l’absence de documents positifs qui manquent totale­ ment sur bien des points. Sans compter qu’un trop grand nombre de ces renseignements sont, en deh( rs du parti-pris, empreints d’une telle passion — comme en ce qui concerne les atrocités dont les belligérants de 1911-1912 et ceux de 1912-1913 se sont réciproque­ ment accusés — qu’ils défient la critique. Dans le récit des événements intérieurs de la Turquie dont nous avons été spectateur assidus et attentif, comme dans celui des guerres que le gouvernement ottoman a dû soutenir, nous nous sommes efforcé de ne parler que cl’après ce qui nous a paru la vérité. Nous pouvons répéter, après Montaigne : « C’est icy un livre de bonne foy. » À. L. Constantinople, Février 1914 HISTOIRE DE L’EMPIRE OTTOMAN DEPUIS LES ORIGINES JUSQU’A NOS JOURS INTRODUCTION CHAPITRE I L’ISLAMISME ET LES TURCS L’Arabie avant Mahomet. — Le Ivoran et le dogme islamique. — La prédestination. Condition sociale de la femme. — Influence du Koran. — Mahomet : la doctrine du sabre. — Les Khalifats. — Les Turcs : leur origine, les Seldjoukides. — Les croisades. Invasion des Mongols. Destruction du khalifat de Bagdad (1258). L'Arabie avant Mahomet. Dans l’histoire générale de l’antiquité, les Arabes ne jouent aucun rôle appréciable. La situation géographique de leur pays les met en' dehors de la route suivie par les grandes migrations armées qui se ruent à la conquête de la Syrie, qu’elles viennent de l’Assyrie et de la Ghaldée ou de l’Egypte. La paix romaine elle-même les ignore. Ce n’est que par accident qu’ils figurent dans l’histoire et encore ce sont, non pas les tribus de la péninsule arabique propre- HIST. DE L’EMPIRE OTTOMAN. — I. 1 ment dite qui entrent en scène, mais celles qui ont essai­ mé au dehors, qui se sont répandues au sud de la Pales­ tine et dans le désert de Syrie, comme lors de l’existence éphémère du royaume de Palmyre. La grande commotion qui précipita le monde barhar.e sur le monde civilisé et mit fin à la domination romaine, n’avait pas troublé le repos des Arabes. Le flot de l’inva­ sion hunnique avait passé à côté d’eux sans les emporter dans son remous. Ils avaient assisté, en spectateurs indif­ férents, à la ruine de l’empire d’Occident et au démembre­ ment de l’empire d’Orient, sans chercher à prendre leur part de la curée. Cantonnées dans la vaste péninsule que baignent la mer Rouge, l’océan Indien et le golfe Persique, errant à travers ses déserts et ses plaines, sans aucun lien social, politique ou religieux, leurs peuplades consumaient leurs forces dans les discussions stériles et sanglantes, dans des luttes de ville à ville, de tribu à tribu, de famille à famille. Elles semblaient condamnées pour jamais à l’immobilité, quand parut un de ces hommes de génie qui surgissent, à de longs intervalles, pour changer la face du monde. Législateur, guerrier et prophète, Mahomet allait, de cet amas confus de coutumes sans nombre, dégager un état social complet; de ces tribus nomades, sans lien ni cohésion, faire un peuple qui s’élancerait à la conquête de l’univers; de ce chaos de superstitions grossières et de croyances diverses, tirer une religion nouvelle dont les fidèles devaient, pendant plusieurs siècles, faire trembler l’Occident. Les Arabes faisaient remonter leur origine à Ismaël, et leur langue, par ses rapports avec l’hébreu, attestait l’ori­ gine commune des deux peuples; cependant il paraît avéré qu’avant l’invasion qui amena les Ismaélites du nord, le midi de l’Arabie avait ses habitants autochtones qui gardèrent longtemps leur personnalité. Au vne siècle, l’Arabie était dans le plus triste état; partout l’absence de gouvernement, partout l’anarchie la plus complète ; la seule loi qui fût en vigueur et qui fût respectée, c’était la loi du plus iort. Vouées à l’idolâtrie, ces peuplades n’avaient de Dieu qu’une idée vague et presque sans consistance, et cette idolâtrie était môme descendue jusqu’au plus abject fétichisme. La théogonie arabe com­ prenait, entre autres divinités principales : Assaf, dont le temple s’élevait sur le mont Safa; Naïlé, sur le mont Marwé, près de la Mecque1; Déké, adoré par les Bèni- Koléïb, à Doumetob-Djendel ; Siwas, par les Bèni-Houdéïl ; Nessoul, par les Bèni-Elkilon ; Yagouk, par les Bèni-Ha- madou ; Lât, dont le culte dominait dans le HedjaZ, où les Bèni-T akif lui avaient dressé des autels, à Taff; Ozza, la déesse des Koréïchites; Ghaïri, le dieu des Bôni-Kemane; Hobal, celui des Bèni-Aouf ; Kholaçat, adoré par les Bèni- Katham et les Bèni-Badjila, dont le temple, appelé la Gaaha de l’Yémen, était à Tebala. Cependant, grâce aux relations continues des Arabes avec les Israélites, le judaïsme avait fait d’asseZ nombreux prosélytes dans les parties septentrionales de la presqu’île, et, dans le m c siècle, le plus illustre des rois de l’Yémen avait, avec ses sujets, embrassé la foi juive. Le christianisme avait progressé davantage, sans s’étendre non plus très loin. Dès le 11e siècle, saint Barthélémy l’avait prêché dans l’Y émen ; en 343, l’empereur Constance II avait envoyé une ambassade aux princes himyarites pour solliciter leur alliance contre la Perse. Dans cette ambassade figuraient un évêque et des moines qui obtinrent la per­ mission de bâtir trois églises, l’une à Zbafar, résidence du souverain, l’autre à Aden, entrepôt du commerce des Indes, la troisième sur le littoral du golfe Persique. Des relations suivies s’établirent entre Gonstantinople et les chrétiens de l’Yémen; aussi, quand Dhou-Movar, sectateur Zélé de la religion de Juda, saccagea Nadjrân, les habitants recou­ rurent à la protection de l’empereur Justin Ier. A l’instigation du monarque byZantin, le roi d’Abyssinie, Galeb, se chargea de tirer vengeance de l’affront fait à. la croix : l’Yémen fut conquis et converti au christianisme 1. Assaf et Naïlé étaient deux pierres tombées du ciel, d’après la tradition, et qu’un Koréïchite fit transporter en face de la Caaba sur l’emplacement du puits Zemzem.

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