Dossier de presse Du 7 octobre 2020 Comme un parfum d’aventure au 3 janvier 2021 Inauguration mardi 6 octobre 2020, 18h30 Illustration : Jean Jullien Courtesy de l’artiste et Galerie Slika, Lyon Cette exposition sur l’expérience du déplacement, entre volonté et contrainte, est conçue à partir d’œuvres et d’objets d’art, de l’Antiquité à nos jours, choisis dans les collections du musée des Beaux-Arts et du Musée d’art contemporain de Lyon. C’est aussi l’occasion d’inviter plus d’une vingtaine d’artistes vivant en France, et plus particulièrement en région Auvergne-Rhône-Alpes, à présenter des œuvres en regard ou à produire de nouvelles pièces. Musée d’art contemporain Contacts presse : Cité internationale Muriel Jaby / Élise Vion-Delphin 81 quai Charles de Gaulle T +33 (0)4 72 69 17 05 / 25 69006 LYON – France [email protected] T +33 (0)4 72 69 17 17 F +33 (0)4 72 69 17 00 [email protected] Images 300 dpi disponibles www.mac-lyon.com sur demande Un musée DP macLYON L’exposition Comme un parfum d’aventure 3 Les thématiques/sélection d’œuvres 4-8 Le macLYON et sa collection 9 Le MBA et sa collection 10 Les artistes invités 11-18 Simultanément au macLYON 19 Infos pratiques 20 Comme un parfum d’aventure est une exposition directement inspirée de l’expérience récente, collective et mondiale, de confinement imposé pour des raisons sanitaires et de manière quasi concomitante à une majorité de personnes sur la planète. Elle explore plus particulièrement la question du déplacement, empêché ou imposé, volontaire ou suscité, individuel ou en groupe, et ses conséquences sur l’individu. Elle prend la forme d’une enquête à travers le temps en puisant dans les collections du musée des Beaux-Arts et du macLYON, tout en plaçant en regard des œuvres empruntées ou créées spécifiquement par des artistes résidant en France, voire dans une géographie proche du macLYON. À travers leurs propres déplacements dans l’exposition et l’expérience des œuvres, les visiteurs seront amenés à s’interroger sur les liens entre idéologies politiques, systèmes économiques, changements climatiques et mouvements migratoires. Cette nouvelle collaboration MAC/MBA s’inscrit dans le cadre du pôle des musées d’art de Lyon et dans une volonté de soutien actif à la scène française. DP macLYON L’exposition Comme un parfum d’aventure 3 Les sciences et les mythes s’accordent sur un point essentiel : aussi la liberté de devenir autre. Tandis que les frontières c’est en se déplaçant que l’être humain a commencé son se redressent et que la libre circulation est si facilement aventure terrestre et il a parcouru depuis bien du chemin, mise en suspens, cette violence que chacun.e d’entre en explorant la plupart du globe et en rêvant toujours nous a ressentie en remplissant chaque attestation de de s’emparer du ciel et de l’espace. Si l’article 13 de la déplacement est directement liée aux stratégies nationales, Déclaration universelle des droits de l’homme garantit la sinon nationalistes. Indépendamment de la justesse d’une liberté de circulation, d’infinies limitations et lois semblent réponse à une crise sanitaire, cet arbitraire illustre la fragilité écrites pour que chacun demeure sur « son » territoire. des acquis politiques aussi bien que le caractère avant tout L’expérience du confinement général, subie par une grande collectif du phénomène… La liberté est-elle géographique ? partie de l’humanité au printemps 2020, aura rappelé à Temporelle ? Négociable ? chacun.e d’entre nous à quel point il est difficile d’être privé.e du droit de se déplacer, tout en ayant rendu plus Comme un parfum d’aventure explore ce que représente visibles et même exacerbées les inégalités sociales traduites l’expérience du déplacement, d’hier à aujourd’hui, et aborde notamment par l’inégalité d’accès à la mobilité. les conséquences des mobilités forcées et les restrictions de circulation sur l’imaginaire. Étudier ce droit considéré comme Cette expérience du déplacement, entre volonté et essentiel, dans ses limites et ses possibilités, est aussi une contrainte, est construite à partir des collections du Musée façon d’interroger l’emprise et l’impact que l’individu exerce d’art contemporain et du musée des Beaux-Arts de Lyon, mais sur son environnement, et inversement. aussi à travers l’invitation adressée à plus d’une vingtaine d’artistes travaillant en France et plus particulièrement L’exposition est conçue comme un cheminement en région Auvergne-Rhône-Alpes. L’exposition prend la chronologique et thématique qui commence avec la forme d’une enquête sur le déplacement et considère les découverte du monde, aborde la dimension politique mythes et les conquêtes, la régulation de la circulation du déplacement, ses formes culturelles, cultuelles et par les frontières, les idéologies politiques, les systèmes touristiques, le corps dans l’espace collectif, l’expérience du économiques et les grands mouvements migratoires qui leurs confinement et la façon de remettre le corps en mouvement. sont étroitement liés, de même que l’impact du dérèglement Une fois le rapport au monde entravé, l’exposition explore climatique sur les mouvements massifs et croissants de aussi comment, à partir du souvenir et de l’expérience, population. les artistes renégocient leur relation au territoire en recomposant de nouvelles cartographies, notamment en L’articulation de l’être humain et de son environnement investissant d’autres dimensions. est une question plus que jamais essentielle. À travers cette question, c’est bien sûr celle du corps, immédiate Marilou Laneuville et Matthieu Lelièvre, et ontologique, qui est posée car la liberté de circuler est commissaires de l’exposition Comme un parfum d’aventure • Commissariat général : Sylvie Ramond, directrice générale du pôle des musées d’art de Lyon MBA-MAC et Isabelle Bertolotti, directrice du macLYON • Commissaires : Marilou Laneuville, responsable du service des expositions au macLYON et Matthieu Lelièvre, conseiller artistique au macLYON • Comité scientifique : Salima Hellal, conservatrice chargée de la collection des objets d’art (MBA), Céline Le Bacon, responsable du cabinet des arts graphiques (MBA) et Hervé Percebois, responsable du service collection (MAC) Ali Cherri, The Flying Machine, 2017 Bambou, bois et aile de corbeau en taxidermie - 700 × 270 × 200 cm Courtesy de l’artiste et Galerie Imane Farès, Paris - Photo : Ali Cherri DP macLYON Les thématiques/sélection d’œuvres 4 Parcourir le monde Dans la plupart des traditions, c’est en sortant d’un environnement clos que les humains ont entamé leur destin. Le corps explore, mesure, découvre et parcourt et c’est par la marche que commence l’exposition qui fait dialoguer d’emblée les mythes avec le désir de l’artiste de mesurer le monde à sa propre échelle. L’exposition construit une fructueuse conversation entre les collections du musée des Beaux-Arts et du Musée d’art contemporain de Lyon et donne le ton en juxtaposant l’art contemporain avec des objets archéologiques, des objets d’art et des dessins anciens. Avec Thibault Brunet, Christine Crozat, Clara Saracho de Almeida, Carmelo Zagari et des objets archéologiques et des dessins du musée des Beaux-Arts... Plaque de revêtement : scène de chasse, Téhéran, XVIII-XIXe siècles Céramique siliceuse à décor moulé et peint sous glaçure transparente 34 × 41 × 2,9 cm Collection du musée des Beaux-Arts de Lyon (Inv. 1969-327) Image © Lyon MBA - Photo : Alain Basset Christine Crozat, Shinkan-Shoes, 2014 Verre soufflé Glassworks Bâle 23 × 7 × 4,5 cm Courtesy de l’artiste, de la Galerie Françoise Besson, Lyon et de la Galerie Eric Mouchet, Paris Carmelo Zagari, Enfer et paradis, 1998 Huile sur toile - 500 × 4100 cm Photo : Blaise Adilon Collection du macLYON (Inv. : 999.6.1) DP macLYON Les thématiques/sélection d’œuvres (suite) 5 Le corps et la frontière Parce qu’il n’existe de frontières que dans la mesure où il existe des corps pour les traverser ou les subir, l’exposition s’intéresse à la géopolitisation du déplacement, en commençant par la délimitation des territoires et la pression mentale et physique que les démarcations exercent sur les individus. Quelle relation entre le corps et l’esprit existe-t-il quand on est contraint.e de se cacher et de rester immobile ou encore que l’on est forcé de se mettre en mouvement ? Avec Giulia Andreani, Nidhal Chamekh, Paul Chenavard, Smaïl Kanouté, Florent Meng, Yoko Ono, Pascale Marthine Tayou, Barthélémy Toguo, Warlukurlangu… Copie d’après Le Primatice, Les Compagnons d’Ulysse et les boeufs du Soleil, XVIe siècle Sanguine, lavis de sanguine sur morceaux de papier crème raboutés et doublés 26,8 × 37,6 cm Collection du Musée des Beaux-Arts de Lyon (Inv. 1966-326) Image © Lyon MBA - Photo : Alain Basset Barthélémy Toguo, Théâtre infini, 1996-1999 Installation Fonds national d’art contemporain, transfert au Musée d’art contemporain de Lyon en 2007 (Inv. : 2007.12.21) Photo : Blaise Adilon © Adagp, Paris, 2020 Giulia Andreani, Eduardo Cosimo Cammilleri (Enterrement de vie de garçon), 2012 Acrylique sur toile - 145 × 200 cm Courtesy de l’artiste et Galerie Max Hetzler, Berlin/Paris/Londres - Collection particulière, France DP macLYON Les thématiques/sélection d’œuvres (suite) 6 Le corps dans l’espace public D’autres formes de déplacements culturels sont explorées en évoquant notamment le pèlerinage à travers des œuvres du musée des Beaux-Arts. Celui-ci est évoqué en parallèle au voyage, dans sa tradition élitiste héritière du Grand Tour, comme dans sa version démocratisée, notamment grâce au développement des moyens de transport, tout en abordant le phénomène du tourisme de masse. L’exposition évoque aussi les formes de déplacements possibles dans un environnement contraint du vivre ensemble, qu’il s’agisse des codes du transport public ou de la façon dont le développement urbain conditionne les mouvements individuels et collectifs.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages20 Page
-
File Size-