001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 1 35e Festival International du Film de La Rochelle 29 juin – 9 juillet 2007 001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 2 PRÉSIDENT D’HONNEUR Jacques Chavier PRÉSIDENT Jean-Michel Porcheron DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE Prune Engler PUBLICATIONS DIRECTION ARTISTIQUE Anne Berrou Prune Engler assistée d’Elise Dansette Sylvie Pras TRADUCTIONS ADMINISTRATION Nathalie Carbonne Arnaud Dumatin MAQUETTE CATALOGUE CHARGÉE DE PRODUCTION Olivier Dechaud Sophie Mirouze GRAPHISME AUTRES PUBLICATIONS CHARGÉ DE MISSION À LA ROCHELLE Antichambre Stéphane Le Garff Olivier Dechaud assisté de Florence Blancho AFFICHE DU FESTIVAL DIRECTION TECHNIQUE Stanislas Bouvier Thomas Lorin BUREAU DU FESTIVAL (PARIS) assisté de David Séropian SITE INTERNET 16 rue Saint-Sabin 75011 Paris Nicolas Le Thierry d’Ennequin Tél.: 33 (0)1 48 06 16 66 COMPTABILITÉ Fax: 33 (0)1 48 06 15 40 Monique Savinaud PHOTOGRAPHIES Email: Régis d’Audeville [email protected] PRESSE Sites internet: matilde incerti ACCUEIL DES PROFESSIONNELS www.festival-larochelle.org assistée d’Andreï Von Kamarowsky Marine Sentin www.myspace.com/festivallarochelle et d’Hervé Dupont assistée de Josiane Roberge et de Sandie Ruchon BUREAU DU FESTIVAL (LA ROCHELLE) PROGRAMMATION VIDÉO Tél. et Fax: 33 (0)5 46 52 28 96 Brent Klinkum ACCRÉDITATIONS Email: assisté de Luc Brou Audrey Tazière [email protected] 001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 3 35e Festival International du Film de La Rochelle 29 juin – 9 juillet 2007 001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 4 FESTIVALIERS SANS FRONTIÈRES L'exercice éditorialiste exige une distance, un point de vue qui permettraient de survoler les films de cette 35e édition en n'en retenant que l'essentiel. Il faudrait pour cela mettre de côté l'enthousiasme, voire la frénésie qui procède parfois au choix d'un film, forcément unique, que l'on aime justement pour cela: il n'évoque rien d'autre que lui-même, ou peut-être les œuvres antérieures de celui qui l'a conçu. Alain Cavalier par exemple, qui filme ses autoportraits avec une fluidité telle qu'ils paraissent spontanés, sans montage, comme issus directement de son regard, sans passer par la case technique. Ou Jacques Nolot qui, au fil de ses trois longs métrages, aiguise comme un rasoir sa propre lucidité. Les vidéos qui composent « Tapis, coussins… » sont, elles aussi, uniques, dissemblables, singulières et totalement libres. Et le festivalier de s'interroger: ce film-ci ou celui-là? Une comédie virevoltante de Jean-Paul Rappeneau? Tout est bon, il en manque deux à ma collec, et puis Les Mariés de l'an ll en copie neuve… Ou alors un western? Un John Ford, irrésistible, sans hésiter, mais lequel? Il y en a vingt… Un muet? La Princesse aux huîtres? (on est à La Rochelle), ce bon vieux Lubitsch avec Cambra au piano… Là, il convient de rester calme et d'interroger des paramètres variés: l'heure du jour (certains films, à l'instar des ragas indiens, sont plutôt du soir, d'autres de l'après-midi), une pointe caniculaire qui peut inciter à visiter le pôle nord (on y reviendra), sa propre humeur (envie de rire ou de jouir d'une certaine mélancolie), un désir légitime et précis, celui de mieux connaître un pays aux contradictions multiples, l'Iran, filmé par des femmes à qui on ne la fait pas et dont l'honnêteté conjuguée au talent caractérise tous les films. En tous cas, si l'on devait trouver un fil rouge à cette programmation, ce serait celui, arbitraire, dangereux ou symbolique de la frontière. La chère Delphine Seyrig a traversé de son pas léger celles de nombreux pays avant de vivre et travailler en France, mais elle a pâti de n'être pas restée du côté de la bienséance qui convient aux actrices: Sois belle et tais-toi… Maurice Pialat a d'abord peint, puis il a renoncé à ses pinceaux pour la caméra, sans jamais revenir en arrière, sauf qu'il a tourné Van Gogh! Ses peintures et ses dessins seront exposés pendant le festival. L'Arménie a vu ses frontières rétrécir au point de ne plus contenir sa montagne sacrée, Ararat, que les films et les Arméniens contemplent de loin… Serge Avedikian tente de les abolir en mettant ses pas dans ceux de son grand- père à Soloz, village turc, occupé par des Pomaks, après que les Arméniens en ont été chassés à jamais, en 1922. Quant à Ulrich Seidl, qui scrute avec une attention extrême l'évolution des « normes » de notre société, il a choisi, dans l'un de ses documentaires, de filmer un veuf qui, de chez lui en Autriche, scrute à la jumelle une épouse possible, de l'autre côté, en République Tchèque. Son dernier film Import Export joue à nouveau sur le passage des frontières.. Les Lapons ne connaissaient pas les frontières. De la Norvège à la Russie ils vivaient au rythme des saisons, guidés par les grands troupeaux de rennes. Pour des motifs idéologiques et financiers, le XXe siécle a pratiquement mis fin à leur existence nomade. Anastasia Lapsui et Markku Lehmuskallio les filment aujourd'hui et mettent en scène leur riche mythologie, leurs souvenirs précieux, leur relation fragile à la nature sauvage. Le festival a lui-même franchi le pont qui sépare les images réelles de celles qui sont dessinées en rendant hommage à Isao Takahata, dont lesœuvres s'adressent aux petits comme aux grands (pas de frontières d'âges!). Son exigence artistique extrême aboutit néanmoins à des films universels appréciés dans le monde entier. Et puis pourquoi un festival de cinéma n'irait-il pas faire quelques incursions du côté de la musique, le son étant inséparable de l'image comme chacun sait, en associant des films qu'on aimerait croire « éternels », à la joie éphémère du concert. Il y aura donc, comme à l'accoutumée, des ciné-concerts autour de Cinéma muet et érotisme, mais aussi un guitariste rock, Olivier Mellano, qui jouera sur un film parlant Buffet froid et une soirée entière sera consacrée à l'expérience passionnante de L'Orchestra di Piazza Vittorio. Tout d'abord, projection du film tourné sur la genèse de cette formation romaine, mais internationale. L'Orchestra est en effet constitué de toutes les nationalités des travailleurs immigrés qui vivent dans la capitale italienne. Suivra un grand concert donné par tous ces musiciens extraordinaires qu'on aura déjà un peu appris à connaître… Au Festival de La Rochelle il n'y a pas de douaniers, mais des ouvreuses et des ouvreurs qui, comme leur nom l'indique, ouvrent grandes les portes de l'imaginaire, de l'utopie, et des nombreuses réalités brassées par le vaste monde cinématographique. Prune Engler Sylvie Pras Déléguée générale Directrice artistique 001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 5 Sommaire Hommages Anastasia Lapsui et Markku Lehmuskallio (Finlande) 9 Jean-Paul Rappeneau (France) 21 Ulrich Seidl (Autriche) 31 Isao Takahata (Japon) 43 Découverte Cinéastes Iraniennes 53 Rétrospectives Cinéma muet et érotisme 75 John Ford (États-Unis) 95 Delphine Seyrig (France) 123 D’hier à aujourd’hui Restaurations et rééditions 143 Braquage 153 R. W. Fassbinder, Berlin Alexanderplatz 157 Maurice Pialat 161 Alain Cavalier, autoportraits 165 La trilogie de Jacques Nolot 171 Nicolas Philibert 175 Arménie mon amie 179 Ici et ailleurs Avant-premières et inédits 185 Courts métrages 215 Tapis, coussins et vidéo 221 Films pour enfants 239 Nuit blanche 245 Photos du Festival 2006 253 Répertoire des réalisateurs depuis le festival 1973 270 Index des films 2007 278 Index des réalisateurs 2007 281 Le Festival à l’année 286 001-006-debut-07 9/06/07 22:55 Page 6 007-020-H1-Lapsui 07b 9/06/07 22:58 Page 7 Hommages 007-020-H1-Lapsui 07b 9/06/07 22:58 Page 8 007-020-H1-Lapsui 07b 9/06/07 22:58 Page 9 Hommage Anastasia Lapsui et Markku Lehmuskallio Finlande 007-020-H1-Lapsui 07b 9/06/07 22:58 Page 10 ANASTASIA LAPSUI ET MARKKU LEHMUSKALLIO par Ilkka Kippola, chercheur Texte traduit par Irmeli Debarle Le père de Markku Lehmuskallio était chemin vivant jamais vu. La mort de son capitaine au long cours. Mais La forêt père, le mariage et la naissance de son sauvage est l’élément du jeune Markku. enfant déferlent sur Joel en reflets noir Lehmuskallio étudie et devient forestier. et blanc. Sur ce fond, les visions de Joel Jusqu’à ce qu’il soit ébranlé par une crise scintillent en couleurs, l’arrêt du film personnelle en contemplant le spectacle coïncidant avec l’instant inimitable de la d’une étendue d’arbres abattus par l’in- vérité. Joel a sa propre nourrice, sa muse dustrie forestière. Il devient alors un imaginaire. Ils ne sont liés que par le photographe dévoué à la nature et réalise langage commun des signes. Ainsi, Joel des films de commande en faveur de la trouve son identité et poursuit son che- sylviculture. min acrobatique vers sa propre vérité. Dans les années 1970, Lehmuskallio com- Les Nganasus du Taimyr, le peuple le plus munique son expérience dans des courts septentrional d’Eurasie, par la souffrance métrages radicaux. Parmi eux Tapiola de leur terre perdue, expriment un point (1974) exprime sa vision pessimiste, qui ANASTASIA LAPSUI de vue bouleversant sur le processus de est encore la sienne aujourd’hui. A la fin ET MARKKU LEHMUSKALLIO vie et de mort. Dans ce cycle, les grands du film, on entend La gloire de Dieu Markku Lehmuskallio est né à Rauma dévorent les petits, mangent ainsi leur dans la nature de Beethoven sur l’image en 1938.
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