1 MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT REPUBLIQUE DU MALI DE L’ASSAINISSEMENT UNPEUPLE/UN BUT/UNE FOI ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE PROJET DE GESTION DES RISQUES CLIMATIQUES ET D’INONDATION AU MALI EN VUE DE PRESERVER DES VIES HUMAINES ET DES BIENS (PGRCI) ETUDE DE LA DEFINITION DES INDICATEURS DE VULNERABILITES ET PRODUCTION DES CARTES DES INFRASTRUCTURES SITUEES DANS LES ZONES D’INONDATION DU PGRCI RAPPORT FINAL Mai 2019 Etude de la définition des Indicateurs de Vulnérabilités et Production des Cartes des Infrastructures situées dans les Zones ’Inondation du PGRCI Rapport Final Société de Gestion Forestière-SOMAGEF-SA RCCM MA.BKO.2014.B.3594 Bamako Siège Baco Djicoroni ACI rue 614 Porte 265 [email protected] 2 RESUME Le Mali comme tous les pays du Sahel, est vulnérable aux risques climatiques et aux inondations. Face aux conséquences humanitaires des calamités (sécheresses, inondations, invasions acridiennes) en termes de pertes en vies humaines et de dégâts matériels, le Gouvernement de la République du Mali (en mai 2005) a mis en place un dispositif de gestion des catastrophes, de nommée ‘‘ la plate-forme de réduction des risques de catastrophes’’, dont le mandat principal d’atténuer les effets des catastrophes sur les populations. Tirant la leçon des expériences antérieures de la gestion des catastrophes qui ont jalonné l'histoire du pays, au cours de ces dernières décennies, la plate-forme à élaborer un Plan national de contingence multirisques de préparation et de réponse aux catastrophes , dont le but principal est de permettre au pays de disposer d'un outil de référence en la matière. Cependant, les impacts particulièrement forts des inondations des dernières années prouvent à suffisance que ce dispositif n’a pas atteint son objectif principal qui est d’atténuer les effets des catastrophes sur les populations. En effet, pendant les trois (3) dernières décennies les inondations sont survenues quinze (15) fois, affectant des milliers de personnes. Celles de 2013 qui ont touchées plusieurs localités du pays ont affecté plus de 25 000 personnes et généré d’importants dégâts (maisons détruites, cultures ravagées, points d’eau souillés, stocks alimentaires détruits, etc.), plus de 2000 maisons ont été fortement endommagées ou complètement détruites. Face à ce constat d’échec, à l’AEDD on estime qu’en investissant dans la production et la diffusion d’informations climatiques ; en mettant en place un Système d’Alerte Précoce (SAP) ; et en assurant la protection contre les inondations, il est possible de réduire considérablement la vulnérabilité aux inondations des infrastructures, des biens et des moyens d’existence de milliers de ménages. C’est dans le cadre d’un partenariat avec le PNUD, qu’il a été initié le PGRCI, financé par le FPMA. Le PGRCI a commandité l’étude concernant ‘‘ l’élaboration de la cartographie participative des zones à risques d’inondations en combinant les indicateurs socioéconomiques de la zone d’intervention du PGRCI’’. Cette zone comprend quatre communes rurales, dont deux dans la zone sahélienne (la commune rurale de Fatoma dans le cercle de Mopti, la commune rurale de Pignari-Bana dans le cercle de Bandiangara), deux dans la zone soudanienne (la commune rurale de Tomora dans le cercle de Bafoulabé, la commune rurale de Sébékoro dans le cercle de Kita) et trois communes urbaines du District de Bamako (la Commune I, la Commune IV et la Commune IV). Cette étude devrait s’assurer de la réalisation des objectifs suivants : • déterminer les risques et expositions à court et moyen termes aux inondations en se fondant sur les modèles climatiques actualisés et à l’échelle réduite ; • réaliser la cartographie des zones qui sont exposées aux inondations et menacées à court et moyen termes ; Etude de la définition des Indicateurs de Vulnérabilités et Production des Cartes des Infrastructures situées dans les Zones ’Inondation du PGRCI Rapport Final Société de Gestion Forestière-SOMAGEF-SA RCCM MA.BKO.2014.B.3594 Bamako Siège Baco Djicoroni ACI rue 614 Porte 265 [email protected] 3 • analyser des données socio-économiques fondées sur les indicateurs notamment les indices liés à la démographie, les systèmes d’établissement, l’utilisation et la valeur de la terre, les sources de moyens d’existence et les infrastructures et déterminer tout scénario de changement prévu dans ces variables à court et moyen termes ; • inventorier les biens vulnérables aux inondations dans les communes retenues afin de hiérarchiser les interventions de la Gestion des Risques Climatiques ; • établir la cartographie des risques à court et moyen termes à l’aide du Système d’Information Géographique (SIG) sur la base de la détermination des risques et expositions à court et moyen termes aux inondations et la collecte et analyse des données socio-économiques fondées sur les indicateurs ; • quantifier les coûts socio-économiques des inondations à court et moyen termes en fonction des risques, de la vulnérabilité des communautés locales et de la perte potentielle ou des dommages causés aux biens situés dans les zones inondables, en tenant compte des plans de développement futurs éventuels. Pour atteindre les objectifs de l’étude, une mission a été réalisée dans les sept communes auprès des autorités locales. Cette visite a permis de collecter les informations socioéconomiques sur les zones d’inondation ; la description des topos séquences et la qualification des types de formations végétales ; l’inventaire, la géolocalisation et le classement des infrastructures selon les critères de vulnérabilité (infrastructures à vulnérabilité très élevée, infrastructures à vulnérabilité élevée, infrastructure à vulnérabilité moyenne et infrastructure à vulnérabilité faible). La méthodologie de l’élaboration à reposer sur l’utilisation intégrée des techniques de télédétection, du travail de terrain et cartographiques disponibles au niveau de l’Institut Géographique du Mali (IGM) du Système d’Information Forestier (SIFOR) et de la base de données SIGMA2 de la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH). Le rapport général de l’étude est composé de quatre parties : la première partie concerne l’état des lieux des inondations au Mali ; la deuxième partie présente les données socio- économiques fondées sur les indicateurs ; la troisième partie présente l’inventaire et la hiérarchisation des infrastructures vulnérables ; la quatrième partie concerne la cartographie des zones d’inondation dans les sept communes d’intervention du PGRCI Il ressort de la première partie du rapport que les inondations au Mali tiennent essentiellement à deux catégories causes à savoir les causes naturelles et les causes anthropiques auxquelles s’ajoutent des facteurs amplificateurs . Les causes naturelles sont à la fois, hydrologiques, hydrographiques et climatiques. Les Causes anthropiques tiennent à l’extension des établissements humains dans les plaines d’inondation jadis colonisées uniquement pour leur fertilité agricoles pour les cultures de décrues, ceci fait qui les inondations sont ressenties de façon plus prononcées ces derniers temps par les populations. Mali sont autant de facteurs amplificateurs des inondations: la destruction de la végétation au profit des habitations favorise la propagation des eaux en période de crue et augmente la vulnérabilité des populations à l’inondation dans les différentes vallées du pays ; au niveau des centres urbains, l’absence et ou l’insuffisance de caniveaux, l’occupation des servitudes et des lits des cours d’eau, l’utilisation de systèmes de drainage des eaux comme lieux de dépôts des ordures, le dallage des cours des concessions et des trottoirs (qui réduit l’infiltration des eaux de pluies). Etude de la définition des Indicateurs de Vulnérabilités et Production des Cartes des Infrastructures situées dans les Zones ’Inondation du PGRCI Rapport Final Société de Gestion Forestière-SOMAGEF-SA RCCM MA.BKO.2014.B.3594 Bamako Siège Baco Djicoroni ACI rue 614 Porte 265 [email protected] 4 La deuxième partie du rapport présente : les sources de vulnérabilité liées à la sécurité des personnes ; au coût des dommages et le retour à la normale. A chacune de ces sources il a été associé des indicateurs de vulnérabilité. Ces indicateurs de vulnérabilité sont classés dans les groupes suivants : sécurité des personnes ; infrastructures socioéconomiques ; infrastructures culturelles ; dysfonctionnements des réseaux urbains et Impacts de l’inondation sur l’environnement. En fin il a été proposé des d’approches possibles fondées sur deux scénarios différents de la mise à jour des indicateurs. La troisième partie présent par commune cible, un inventaire des infrastructures vulnérables classés selon les critères de vulnérabilité (très élevée, élevée, moyenne et faible) avec une détermination des coûts de dommages. Dans la quatrième partie du rapport sont présenté les séries suivantes de cartes par commune : • les cartes de l’occupation du sol, en 2018 et en 1988 (et une détermination des superficiesdes types d'occupation du sol ; • les cartes des zones d’inondation (élaborée avec les images Landsat 8 précisément avec les bandes 10 ou 11) ; • les cartes des infrastructures vulnérables aux inondations. Etude de la définition des Indicateurs de Vulnérabilités et Production des Cartes des Infrastructures situées dans les Zones ’Inondation du PGRCI Rapport Final Société de Gestion Forestière-SOMAGEF-SA RCCM MA.BKO.2014.B.3594 Bamako Siège Baco Djicoroni ACI rue 614 Porte 265 [email protected]