Un'istituzione Dei Lumi: La Biblioteca : Teoria, Gestione E Pratiche

Un'istituzione Dei Lumi: La Biblioteca : Teoria, Gestione E Pratiche

CARATTERI 8 1 Con il contributo di Un’istituzione dei Lumi: la biblioteca. Teoria, gestione e pratiche biblioteconomiche nell’Europa dei Lumi Convegno Internazionale Parma, 20-21 maggio 2011 A cura di Frédéric Barbier Andrea De Pasquale Ringraziamenti??? Museo Bodoniano 2 3 Introduzione L’obiettivo centrale dell’Illuminismo è di lavorare allo sviluppo del pro- gresso, perché questo comporta la garanzia del miglioramento della situazio- ne della maggioranza. Il primo motore del progresso consiste quindi nella crescita e nella diffu- sione delle conoscenze, le quali si basano in modo privilegiato sullo scritto e sul libro a stampa. Quindi il «libro» (termine impiegato in senso lato) e la raccolta di libri ossia la biblioteca, sono sia l’uno che l’altra al centro dell’ideologia dei Lumi. La storia scientifica delle biblioteche è stata più spesso sviluppata come monografia, e puntando l’attenzione soprattutto sui contenuti (i titoli presenti nelle biblioteche). Paradossalmente, la storia biblioteconomica delle biblioteche dei Lumi re- sta ampiamente da scrivere. Essa mette in gioco un’istituzione chiave di un movimento che tocca praticamente tutta l’Europa del tempo. In questa prospettiva, sono quattro i gruppi principali di questioni che possono essere individuati in previsione di un convegno che mira soprattutto a definire uno status quaestionis e a proporre nuovi spunti di ricerca: 1) L’ideologia della biblioteca: perché fondare una nuova biblioteca, come mantenere, sviluppare e valorizzare una biblioteca antica nel XVIII seco- lo? L’immagine della biblioteca come indicatore del grado di «civiltà», per esempio nei racconti di viaggio. Il paradigma del pubblico e la sua evolu- zione nel corso del secolo. 2) Lo spazio della biblioteca: i locali (riutilizzati, risistemati o espressamente costruiti), la distribuzione e le funzione delle sale; gli allestimenti e il mo- bilio; la decorazione e il suo significato; eventualmente, la comparsa dei primi magazzini per libri. 3) Le tecniche della biblioteconomia moderna, e precisamente: 1 - Le classi- ficazioni, i cataloghi (compresi i supporti: registri e schede), i fondi speciali (i rara, le opere di consultazione, ecc.). 2 - I regolamenti, il budget, la gestione finanziaria ed amministrativa (gli archivi delle biblioteche sem- brano essere spesso conservati, ma troppo raramente studiati dagli storici). 3 - Incrementi: per esempio gli acquisti in occasione di vendite pubbliche, la costituzione di reti di librai corrispondenti, la pratica del dono e dell’e- vergetismo bibliografico (l’avvio di certi servizi da parte dell’amministra- zione centrale può essere preso a questo punto in considerazione, come per 4 5 esempio la politica delle sottoscrizioni e della redistribuzione delle opere in Francia all’inizio del XIX° secolo: la Description de l’Égypte ne costituisce il caso più noto). 4 - Il personale: il proprietario e i suoi agenti, il bibliote- cario, il personale non specializzato; l’informazione bibliografica e il ruolo dei librai e le altre professionalità del settore. 4) Le pratiche: l’accessibilità della biblioteca, la sua apertura, l’aggiorna- mento delle sue raccolte, i modelli di biblioteche (specializzate e generali). Come oggi, la dotazione di libri o di biblioteche di una città costituiva nel XVIII secolo un elemento di valutazione della sua condizione: le grandi biblioteche rappresentano dei contenitori di conoscenze e di informazioni e, contemporaneamente, dei laboratori del sapere, la cui disponibilità po- trà certamente variare, ma che costituiscono per il periodo un elemento fondamentale di riflessione. Oltre che sotto il punto di vista della costru- zione e della diffusione della conoscenza, ma anche della rappresentazione e dell’ideologia politica, la biblioteca, che appare come istituzione centrale nell’Europa dei Lumi, deve essere interrogata dallo storico in relazione alle sue specifiche peculiarità, in primis il campo della biblioteconomia. 6 7 Introduction l’exemple le plus connu. 4 - Personnel: le propriétaire et ses agents, le bibliothécaire, le personnel non spécialisé; l’information bibliographique et le rôle des libraires et autres professionnels dans ce domaine. 4) Les pratiques: l’accessibilité de la bibliothèque, son ouverture, l’actua- lisation de ses collections, les modèles de bibliothèques (spécialisation et L’objet central des Lumières est de travailler au développement du pro- universalité). Comme aujourd’hui, l’équipement d’une ville en livres ou grès, parce que celui-ci apporte la garantie d’une certaine amélioration de en bibliothèques apparaît au XVIIIe siècle comme un élément clé de son la situation du plus grand nombre. Or, le premier moteur du progrès réside statut: les grandes bibliothèques représentent des gisements de connais- dans l’accroissement et la diffusion des connaissances, lesquels s’appuient sances et d’informations en même temps que des laboratoires du savoir, de manière privilégiée sur l’écrit et sur l’imprimé. Donc, le «livre» (terme dont la disponibilité pourra certes varier, mais qui constituent un élé- employé dans son sens générique large) et la collection de livres, alias la ment majeur de la réflexion de l’époque. À l’articulation entre modes de bibliothèque, sont l’un et l’autre au cœur de l’idéologie des Lumières. L’his- construction et de diffusion de la connaissance, mais aussi entre repré- toire scientifique des bibliothèques a le plus souvent été développée sur le sentation et idéologie politiques, la bibliothèque, qui apparaît comme mode de la monographie, et en portant surtout l’attention sur les contenus une institution centrale dans l’Europe des Lumières, doit aussi être inter- (les titres présents dans la bibliothèque). Paradoxalement, l’histoire biblio- rogée par l’historien en fonction de ses spécificités propres – au premier théconomique des bibliothèques des Lumières reste largement à écrire. Elle chef le champ de la bibliothéconomie. met en jeu une institution clé d’un mouvement qui touche pratiquement toute l’Europe du temps. Dans cette perspective, quatre ensembles principaux de questions peuvent être envisagés à l’occasion d’un colloque qui vise surtout à établir un état des lieux et à susciter des recherches nouvelles: 1) L’idéologie de la bibliothèque: pourquoi fonder une bibliothèque, com- ment entretenir, développer et valoriser une bibliothèque ancienne au XVIIIe siècle ? L’image de la bibliothèque comme indicateur du degré de «civilisation», par exemple dans les récits de voyage. Le paradigme du public et son évolution au cours du siècle. 2) L’espace de la bibliothèque: les locaux (réutilisés, aménagés ou construits spécifiquement); distribution et fonction des salles; les aménagements et le mobilier; la décoration et sa signification; éventuellement, l’apparition des premiers magasins à livres. 3) Les techniques de la bibliothéconomie moderne, notamment: 1 - Clas- sements, catalogues (y compris les supports: registres et fiches), fonds spéciaux (les rara, les usuels, etc.). 2 - Statut (rattachement administra- tif), budget, gestion financière et administrative (les archives des biblio- thèques semblent être souvent conservées, mais trop rarement étudiées par les historiens). 3 - Accroissements: par ex. les achats lors des ventes publiques, la constitution de réseaux de libraires correspondants, la pratique du don et l’évergétisme bibliographique (l’action de certains services de l’administration centrale peut être prise en compte ici, avec par ex. la politique des souscriptions et des redistributions d’ouvrages en France au début du XIXe siècle: la Description de l’Égypte en constitue 8 9 Frédéric Barbier (École pratique des Hautes Études, Paris) EN FRANCE: LE PRIVÉ ET LE PUBLIC, OU QU’EST-CE QU’UNE bibliothÈQUE DES LUMIÈRES? L’époque la plus glorieuse de la vie du P. Paciaudi est le mois d’août 1761, où l’infant D. Philippe l’appella de Rome à son service de la manière la plus honorable. Le prince, sensible à la gloire de la souveraineté et à la félicité des peuples, se proposoit alors de faire fleurir les sciences et les arts qui illustrent une nation. La lecture des meilleurs livres y contribuant principalement, il étoit résolu de former une bibliothèque publique digne de sa magnificence1. Le sujet envisagé ici est trop vaste pour pouvoir être traité dans son ensemble dans le cadre d’une simple communication, aussi me bornerai- je à quelques observations inspirées notamment de la thèse exemplaire d’Emmanuelle Chapron2, et qui aborderont la question des bibliothèques à l’époque des Lumières en privilégiant le paradigme habermasien de la publicité (Öffentlichkeit), et le cas de la France. On sait combien la problématique intellectuelle des Lumières s’organise autour d’une catégorie centrale, qui est celle du politique: il s’agit d’iden- tifier et de mettre en œuvre les éléments de rationalité qui permettront à la «République des lettres» de travailler à l’accroissement des connaissances et au progrès de la civilisation, mais aussi aux populations en général d’appro- 1 Mémoire sur la Bibliothèque royale de Parme, texte éd. par Andrea De Pasquale dans Parma città d’Europa. Le memorie del Padre Paolo Paciaudi sulla Bibliotheca Parmense, Parma, Museo Bodoniano, 2008, ici p. 47. On soulignera: 1) l’articulation entre la «félicité des peuples» et la «gloire» (ou, plus bas, la «magnificence») du prince souverain; 2) le rôle décisif des «sciences et [des] arts» pour atteindre cet objectif; 3) la reconnaissance de l’impri- mé comme principal média sur lequel appuyer l’essor du progrès; 4) le choix

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