1 Die Sonne [Le Soleil] de & mis en scène par Olivier Py du 7 au 14 mars 2012 Théâtre de l Odéon !e durée "h"0 avec un entra#te en allemand surtitré avec : Se$astian %&ni' (Axel)( Lu#as Prisor (Joseph)( )andy Rudski (Senta)( ,ngo Raa$e (Mathias)( Uli Kirsch (Charly)( ,lse Ritter (Elena)( -.e Preuss (Le Directeur) et Claudius von Stol0mann (Bo y) dramaturgie : )auri#i 1arré scénographie & costumes : Pierre-André 4eit0 lumières : 5ohannes 6ot0 piano : )athieu 7l8assi production !ol"sb#hne a$ %osa-Luxe$ our'-Plat)* Berlin Créé le + nove$ re +,-- . la !ol"sb#hne a$ %osa-Luxem our'&Plat)* Berlin L’é:uipe des relations avec le pu$lic : Pu$lics de l'enseignement Pu$lic de pro=imité des Ateliers Berthier et pu$lic du champ social Réservations et actions pédagogiques Réservations et actions d'accompagnement Christophe Teillout 01 44 85 40 39 Alice Hervé 01 44 85 40 47 christophe.teillout@theatre-odeon13r alice.herve@theatre-odeon13 Lorraine Ronsin&4uéchon 01 44 85 41 17 service-ensei'ne$ents@theatre-odeon13r Broupes d'adultes, groupes d'amis, associations, comités d'entre;rises Carole Julliard 01 44 85 40 88 carole.julliard2theatre-odeon13r /i$othée Vilain 01 44 85 40 37 thi$othee.vilain@theatre-odeon13r Dossier également disponible sur theatre-odeon.eu et ...Ctri$us-odeonC8r 2 6Le théâtre veut que De #hange ma vie( # est moi qu'il veutC" Le Soleil Olivier Py* Editions Actes-Sud 3 Programme de Die Sonne E la Fol+sbGhne 4 5 6 7 ,ntroduction Au com$ence$ent était le $enson'e.11 7livier Py Co$$ent retrouver* après l9épreuve du néant* la 5oie 5aillissante de la parole : Après son portrait de Mitterrand* Olivier Py renoue dans Die Sonne [Le Soleil" avec les sources plus inti$es de son inspiration1 Et il a choisi de le 3aire en lan'ue allemande, avec les acteurs de la !ol"sb#hne (tandis ;ue Castor3 travaillait . l9Odéon avec des interprètes 3ran<ais)1 Dans Die Sonne* une troupe de théâtre, ;ui est aussi en partie une 3a$ille* voit son destin et ses désirs portés . incandescence par sa rencontre avec un étran'e inconnu en ;ui se pro5ettent ou s9incarnent toutes les éner'ies et les appétits de la 5eunesse. D9o> vient Axel* celui dont le no$ $?$e su''ère ;ue le $onde entier est 3ait pour pivoter autour de lui : Est-il sur'i de la terre ou de l9eau* est-il 3ils de $arin ou de 3ossoyeur : Sexe* rire, eauté, poésie* création* Axel r@le, irradie, $ord la vie . pleine ouche. Lorsque le rideau se lève* il porte le $a;uilla'e d9un dieu* celui ;ui s9écrie dans La Légende des siècles : «Place . /out B Je suis Pan C Jupiter B . 'enoux1D /ous ceux ;ui l9ai$ent le suivent* et tous l9ai$ent* é louis, transportés, satellites de ce 3la$ oyant soleil : contre un tel 3eu* il n9est rien ni personne ;ui tienne. (our l9adorer* Mathias veut lui 3aire l9o33rande de sa douleur C pour le séduire, Charly danse en ro e et rêve de devenir une 3em$e. M?$e celui ;ui devrait se dire son rival en a$our et en poésie* Joseph* l9auteur trop appli;ué et responsa le* le sérieux* le scepti;ue, oui* $?$e Joseph «l9en3ant de l9hiver ou lié dans les déco$ res» se laisse emporter par la li erté inspirée de celui ;ui parta'e avec lui l9a$our de Senta* Axel* ;ui est peut& ?tre le père de l9en3ant ;u9elle porte E et ;ui cependant son'e* dans un «dér8'lement de tous les sens» ;ui est aussi dévoration de toutes les vies, . épouser Elena* devenant ainsi le eau-père de ce Joseph ;ui lui résiste en vain B Mais si soudain l9astre s'éteint* ;ui pourra lui rendre sa 3la$$e :111 Co$$e dans #llusions comiques* le héros traverse un cycle, pareil au cercle des saisons. Son voya'e exalté le conduit des ci$es aux as-fonds, de l9inspiration au silence E co$$e si la vie, . son co$ le, n9était ;u9un incendie suivi de cendres. Co$$ent survivre et vivre encore une 3ois après le passa'e dFun tel té$oin : Ceux ;ui connaissent l9Guvre de Py retrouveront ici des th8$es aux;uels il ne cesse de revenir depuis ;u9il écrit pour le théâtre E et en particulier* tissé dans le $oti3 de l9art co$$e exi'ence vitale* le 3il rou'e de la transmission* du parta'e et de la paternité1 Daniel Loay)a 8 SO))3,*7 Présentation A La valse noire des artisans du théâtre hantés par leur art1 D Les personna'es La structure %é3lexions sur l9art thé=tral A Le $ystère théâtral D C note d9intention pour #llusions comiques A Qu9est-ce ;ue veut le théâtre : D C Die Sonne extrait La $ort de l9enfant A une 'outte de soleil dans $on désastre et 5e $eurs » A Haire pleurer . nouveau leur $ort D A 5e $9étais so@lé de $ort . la $esure de $on vide D Les $ultiples visages d9Axel A J9ai 3ait une 3l@te dans le ois de $a destinée. D A L9innocence ;ui a 3ait les $ondes D Axel et Joseph : deux visions du $onde A con3ronter cette noirceur . la 5oie $éditerranéenne » Un autre éclaira'e sur l9opposition entre Axel et Joseph Autour de la représentation La scéno'raphie J $ise en scène “Dénouer lFhérita'e” - entretien avec Olivier Py %epères biographiques Pour aller plus loin.11 9 Présentation H La valse noire des artisans du théâtre hantés par leur artC I En +,,M* pour inau'urer son $andat et se présenter au pu lic de lFOdéon* Olivier Py avait choisi de reprendre #llusions comiques1 LFGuvre paraissait écrite sur $esure pour introduire . la vie, . lFGuvre et aux rêves dFun ho$$e-orchestre de la scène, auteur* $etteur en scène et interprète de son propre ver e. N son univers aussi* o> le théâtre et le réel* le pur et lFi$pur* lFivresse du lyrisme et la dérision douce-a$ère ne cessent dFéchan'er leurs $asques E et o>* en conséquence* tous les extr?$es ne cessent de se toucher de très près : lFhu$ilité nFy est pas $oins 3olle ;ue lFa$ ition* la passion s’y dénude co$$e lFa$our* la certitude de la $ort y acco$pa'ne co$$e une o$ re la conviction de sa défaite inélucta le. Cin; ans plus tard* alors ;ue son $andat sFachève, Olivier Py $et en scène une Guvre ;uFil nFavait pas plus con<ue co$$e conclusion ;uF#llusions comiques nFétait censé être une préface. Et pourtant* . découvrir Axel* le héros du Soleil (ici présenté dans sa version alle$ande)* on ne peut ;ue son'er au prota'oniste des #llusions1 LFun et autre trio$phent par le théâtre, y puisent une éner'ie avec la;uelle ils seraient prêts . soulever le $onde. LFun et lFautre, co$$e . leur corps défendant* suscitent autour dFeux le désir* la 3ascination* lFappel . satisfaire toutes les ;uestions et tous les esoins. Mais dans les #llusions* la tonalité était souvent ironi;ue, voire nar;uoise, et le poète* en sFexposant* était le premier . rire de lui&$?$e1 Les !ain;ueurs 10 LFat$osphère de Die Sonne* $?$e )ébrée dFéclairs urlesques, est plus 'rave : Axel* . cet é'ard* est plutOt le continuateur et lFhéritier du héros épony$e du $isage d%&rphée* celui ;ui a “choisi au no$ des ho$$es dF?tre tou5ours le veu3* tou5ours en $arche”. Co$$e lui* son voya'e traverse le pays de lFépreuve et de la perte. Dans les deux pi8ces, la $éditation sur lFexistence doit a33ronter la $ort dFun en3ant1 DFailleurs, dans Les $ainqueurs* sa trilo'ie de +,,P* Py avait déj. aptisé «AxelD lFun des trois principaux personna'es E celui ;ue le prolo'ue dési'ne co$$e «le 3ossoyeurDQ Die Sonne (Le Soleil( nFest pas pour autant une pi8ce sinistre. Si$ple$ent* elle accuse et durcit le trait ;ui sépare le trop-plein 5aillissant de lFexistence inspirée et lFacca le$ent* lFhébétude $?$e, de celui ;ue lFexpérience du néant est venue 3rapper de plein 3ouet1 LFGuvre est divisée en cin; actes* d9un printemps . un printemps1 Les deux pre$ières saisons cél8 rent le réveil* puis la plénitude des puissances de vie et de 3écondité C . lFauto$ne et . lFhiver correspondent le doute, puis un désespoir ;ui paraRtra lon'te$ps sans issue… Pourtant Axel* 3ranchissant le solstice, va refer$er le cercle du temps E ou tout au $oins esquisser une telle 3er$eture, co$$e si la roue de 3ortune et dFin3ortune pouvait aussi tourner du désespoir vers lFexaltation . venir1 %eprenant la route co$$e Orphée Atou5ours en $arche»* lFacteur&poète venu on ne sait dFo>* né on ne sait de ;ui* redevient li re en ro$pant tout lien : «il court dans la rue», indi;ue lFulti$e didascalie. Son départ sans adieu* et tout sem la le . une 3uite* est co$$e le supr?$e don ;uFil pouvait 3aire . ceux ;ui lFont ai$é : celui dFune a sence . la;uelle $an;uera tou5ours la conscience ;uFil y eut une derni8re 3ois, un dernier visa'e, de derni8res paroles – lFa sence dFun «ho$$e aux semelles de ventD* co$$e le disait !erlaine de %i$ aud* dFun ?tre voué . se perdre au loin en léguant . son seul silla'e tout son éclat* et ;ui ne pouvait ;ue passer – . to$ eau ouvert1 D1 L1 11 Les personnages ASEL : co$édien et poète au char$e solaire, défendant une vision dionysia;ue du théâtre.