• Voilà, voilà ma p’tite Dame, la nouvelle PAC est arrivée… • Permis de chasser : Saison 2015-2016 • Bâtir des lignes de vie • Le monde change, la chasse doit évoluer • La caille des blés… un gibier sauvage digne d’intérêt • Bilan du baguage Alouette 2014 • La manifestation chiens courants du GIC la Lèbe • ADDICHASSE, toujours plus de demandes • La fédération des Chasseurs, animatrice dans l’environnement auprès des enfants • Des réunions d’information à la sécurité pour les territoires de chasse landais • Chasse aux pantes de l'alouette, Attention danger ! Supplément Landes au Journal du Chasseur N°176 - Juin 2015 Edito du Président Comment coupler la conservation des valeurs, des traditions, de la culture de la chasse avec les évolutions contextuelles du monde qui nous entoure ? Ou comment ménager la chèvre et le chou. Voilà un des défis les plus prégnants à l’heure actuelle et probablement pour plusieurs années encore. Il est important que la chasse suive l’évolution contextuelle sous tous ces aspects, il est primordial de ne pas prendre le train en marche mais d’être moteur, force de proposition de cette évolution dans les domaines qui nous concernent. Nous avons des valeurs à défendre qui sont tout à fait compatibles avec la société en marche. La réforme territoriale par exemple qui impose la fusion des régions. Les fédérations anticipent, s’organisent, proposent afin d’être le plus efficace possible lorsque l’application sera concrète. La transition énergétique également ou les chasseurs, par leurs connaissances, leurs observations ont des éléments à apporter parfois sur l’impact même des installations. La réforme des rythmes scolaires, ou les fédérations participent aux animations en essayant d’apporter leurs compétences dans l’éducation à l’environnement. L’évolution des réglementations agricoles est un bon exemple aussi, où le monde de la chasse peut souligner les faiblesses et s’appuyer sur les opportunités des réformes. Et bien évidemment l’évolution « naturelle » du contexte cynégétique avec baisse du nombre de chasseurs et augmentation des populations de grand gibier qui, lui, oblige à des modifications des pratiques. Dans ce domaine, même si ce n’est pas toujours évident, il me semble que les fédérations sont efficaces. Des personnels compétents et un réseau structuré font que nous arrivons à utiliser les opportunités pour nous renforcer. Aujourd’hui grâce à cette capacité d’adaptation dans un contexte relativement difficile, ce qu’il reste important d’observer c’est, parmi l’ensemble des acteurs du monde rural, lesquels nous permettent d’avancer et lesquels nous mettent des bâtons dans les roues. Qui apporte des solutions et vient nous soutenir et qui vient nous harceler avec des faux problèmes nous obligeant à mobiliser plus de moyens et de personnels que la logique ne le voudrait. Ne vous inquiétez pas mesdames et messieurs les aboyeurs, nous savons dès à présent sur qui nous pouvons compter. R. BARRERE Président de la Fédération Départementale des Chasseurs des Landes édition spéciale landes 3 ommaire Commission paritaire S CPPAP N° 0116 K 88069 Supplément au Journal du Chasseur N° 176 Edité par : GROUPE HUGO EDITION Siège social : 70, avenue du Xe Dragons 82000 Montauban - [email protected] Directeur de la publication : • Editorial . 3 Philippe Benhamou Président de l’association d’auteurs : • Voilà, voilà ma p’tite Dame, la nouvelle PAC est arrivée… . .5 Thierry Cabanes • Permis de chasser : Saison 2015-2016 . 7 Comité de rédaction : Fédération des chasseurs des Landes • Bâtir des lignes de vie . 8 Siège social : 111, chemin de l’Herté - BP 10 - 40465 Pontonx sur Adour • Le monde change, la chasse doit évoluer . 10 Maquette : Hugo Création : Laurence Delcassé - • La caille des blés… un gibier sauvage digne d’intérêt . 12 [email protected] Secrétariat / Abonnement : • Bilan du baguage Alouette 2014 . 14 Tél : 05 63 24 22 86 • La manifestation chiens courants du GIC la Lèbe . 16 Impression : Imprimé en Europe • ADDICHASSE, toujours plus de demandes . 18 Photo de couverture François Sabathé • La fédération des Chasseurs, animatrice dans l’environnement auprès des enfants . 19 Tous droits réservés France et Etranger. Reproduction partielle ou totale interdite, sauf autorisation. • Des réunions d’information à la sécurité pour les territoires Tous les articles et illustrations publiés n’engagent que leurs seuls auteurs. de chasse landais . 20 Le groupe H.E décline toute responsabilité pour les documents remis. • Chasse aux pantes de l'alouette, Attention danger ! . 22 4 édition spéciale landes Voilà, voilà ma p’tite Dame, la nouvelle PAC est arrivée… … comme un nouvel inventaire à la Prévert… 2015/2020 Plus sérieusement, lors de réunions organisées même culture ; même chose pour toutes dans les Landes se situent en sud-Adour récemment par la Chambre d’Agriculture et les cultures fourragères. Blé et triticale par (Chalosse/Tursan/Seignanx/Gosse) ainsi que l’Administration, le menu a été présenté aux contre constituent 2 cultures distinctes. dans l’Armagnac. agriculteurs Landais venus en nombre découvrir la nouvelle carte… Une alternative considérée comme « équiva- 3. Disposer de surfaces d’intérêt lente » à la « diversité de l’assolement » permet, écologique (SIE) : A ce stade, il est encore trop tôt pour établir les au choix de rester en monoculture de maïs : incidences réelles de certaines des mesures la « certification maïs avec couverture hivernale dispositif obligatoire pour des exploitations dont présentées, sur les espaces agricoles en tant que des sols ». la surface arable est supérieure à 15 ha. En 2015 lieux de vie pour les espèces sauvages. Des contraintes et contrôles particuliers sont liés elles doivent représenter au moins 5 % de la à ce choix et devront faire l’objet d’un examen surface labourable (7 % en 2019). Ces SIE Nous allons donc nous cantonner pour personnalisé exploitation par exploitation. doivent être localisées sur la surface ou en l’instant à examiner celles relatives à la rubrique On le voit, sur ce seul chapitre de la « diversité bordure de la surface labourable. Il peut s’agir « verte » de la PAC regroupée dans le chapitre, de l’assolement », l’évolution du paysage d’éléments fixes du paysage (haies, bandes « paiement vert »… Nous aurons l’occasion par agricole tiendra à l’équilibre des choix réalisés boisées, berges boisées, surfaces boisées la suite d’y revenir pour compléter nos analyses par les exploitants au nom de leur meilleur ou en agroforesterie, taillis courte révolution (diverses questions restent encore sans réponse intérêt. Il est impossible de prévoir sérieusement sans ferti/phyto, arbres isolés, bosquets, mares, et donneront lieu à des précisions du Ministère ce qui demeurera de chaumes, par exemple fossés,…) ou (et) des bandes tampons, terres de l’Agriculture dans les mois qui viennent…) dans les principales zones d’hivernage de la en jachères. et (ré) aborder d’autres thématiques. palombe dans le Sud-Ouest ; d’autant qu’en marge de la PAC, les « Zones Vulnérables » Au même titre que les chaumes de maïs, Nouveauté dans cette PAC 2015/2020, le (nitrates), sauf infléchissements (nous y tra- céréales à paille, oléo-protéagineux, ces basculement de 30 % de l’aide totale au titre vaillons…), amèneront leur cortège de mesures de « l’aide verte ». Ceci est vrai à l’échelle destructrices de chaumes et d’enfouissement éléments présentent un intérêt tout de chaque exploitation touchant des aides. des résidus de culture et donc néfastes à la particulier pour la faune sauvage et faune sauvage… (Pour rappel depuis 2012, la assurent plus largement de multiples …Trois exigences à respecter pour percevoir zone vulnérable concerne 126 communes dans fonctions en lien avec l’environnement, l’intégralité de l’aide verte : les Landes auxquelles devraient être rajoutées l’agronomie, les paysages. • Diversifier l’assolement. 128 communes en 2015 pour un total de 254 • Contribuer au maintien des prairies permanentes. sur 331 communes). A cet égard, les chasseurs se sentent un • Disposer de « surfaces d’intérêt écologique ». peu seuls pour constater (impuissants…) 2. Contribuer au maintien des qu’aucune politique publique digne de ce 1. Diversifier l’assolement : prairies permanentes (5 ans et +) : nom n’encourage réellement leur Si + de 30 ha labourables (hors prairies conservation, à tout le moins lors de permanentes (5ans et+) et cultures pérennes, à partir du suivi d’un ratio régional de 2012, (nécessaires) destructions, n’intervient obligation de réaliser au moins 3 cultures actualisé en 2015 avec un régime d’autorisation sous forme d’un véritable appui pour différentes, la culture principale ne devant (si dégradation du ratio entre 2,5 % et 5 %) ou pas excéder 75 % de la surface totale et le total d’obligation de réimplantation (si dégradation leur reconstitution. des 2 premières 95 %. du ratio de plus de 5 %). De 10 à 30 ha, obligation de 2 cultures au moins On le comprend, l’idée ici est de pérenniser/figer Or, même dans un contexte de grandes (mono] (maxi 75 % pour la principale). les surfaces en prairies permanentes. Or leur cultures, comme chez nous, dans les Landes, persistance est étroitement liée à l’évolution il est possible de « redessiner » un maillage Les cultures sont distinguées par leur genre (compliquée) de l’élevage… cohérent, en replantant, mais aussi en laissant botanique. Ex : tous les maïs forment une Les territoires prioritairement concernés repousser des bordures de chemins ruraux édition spéciale landes 5 d’accès aux îlots agricoles, bordures de fossés à cet égard pas en reste d’affichage et autres On nous rétorquera que les données « officielles (1 côté par exemple pour en permettre termes savants…), ou l’attrait paysager d’un » font apparaître que l’espace boisé landais ne l’entretien). terroir est régulièrement mis en avant sur les diminue pas. Peut-être, à vérifier... Ce qui est sur, Lorsque l’on divague sur un site officiel comme brochures des offices de tourisme.