Le chant des serpents. Musiciens itinérants du Kerala (+ 1 DVD-rom) Christine Guillebaud To cite this version: Christine Guillebaud. Le chant des serpents. Musiciens itinérants du Kerala (+ 1 DVD-rom). CNRS Editions, 384 p., 2019, Monde Indien. Sciences Sociales 15e-21e siècle, 9782271129802. 10.4000/books.editionscnrs.15501. halshs-02569451 HAL Id: halshs-02569451 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02569451 Submitted on 11 May 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Le chant des serpents Musiciens itinérants du Kerala Christine Guillebaud DOI : 10.4000/books.editionscnrs.15501 Éditeur : CNRS Éditions Année d'édition : 2008 Date de mise en ligne : 28 novembre 2019 Collection : Anthropologie ISBN électronique : 9782271129802 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782271065100 Nombre de pages : 384 Référence électronique GUILLEBAUD, Christine. Le chant des serpents : Musiciens itinérants du Kerala. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : CNRS Éditions, 2008 (généré le 23 décembre 2019). Disponible sur Internet : <http:// books.openedition.org/editionscnrs/15501>. ISBN : 9782271129802. DOI : 10.4000/ books.editionscnrs.15501. © CNRS Éditions, 2008 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 1 CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 2 CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 3 Le chant des serpents CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 4 CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 5 Christine Guillebaud Le chant des serpents Musiciens itinérants du Kerala Publié avec le concours du Ministère de la Culture, du Centre de recherche en ethnomusicologie et de la Société Française d’Ethnomusicologie. CNRS ÉDITIONS 15, rue Malebranche - 75005 Paris CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 6 L’ensemble des matériels édités sur le DVD-rom, incluant les textes, photographies, vidéos, enregistrements sonores, infographies et icônes sont la propriété exclusive de l’auteur. En conséquence, toute représentation ou reproduction, pour un usage autre que personnel, qui pourrait en être faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite. © CNRS ÉDITIONS, Paris, 2008 ISBN : 978-2-271-06510-0 CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 7 Avertissement Note sur le DVD-rom Ce livre est accompagné d’un DVD-rom présentant de manière thématique une série d’enregistrements sonores, photographies, docu- ments audiovisuels et traductions de chants recueillis au Kerala entre 1999 et 2001. Leur mise en lien multimédia vient compléter et éclairer les analyses proposées dans les chapitres 3, 6 et 7 du présent ouvrage. L’utilisateur est invité à découvrir plus de quatre-vingt extraits musicaux et photographies, ainsi que des films et animations multi- média réalisées avec le logiciel « Flash ». Le parcours est construit dans une interface comprenant trois chapitres principaux et onze sous-chapitres. Note sur la traduction Certains termes d’origine anglaise, largement utilisés dans la littérature ethnologique et ethnomusicologique ont été conservés à défaut d’avoir pu trouver une traduction française adéquate, comme « performance » et « patronage ». J’ai indiqué par la mention « M.P. » les références au dictionnaire de C. Madhavan Pillai (1999) [1e éd. : 1976], N.B.S. Malayalam English Dictionary, Kottayam : Sahitya Pravarthaka Co-operative Society, National Book Stall. CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 8 8 Le chant des serpents Translittération et prononciation Tous les mots suivent exclusivement l’orthographe du malaya¯l.am, la langue du Kerala, y compris les termes d’origine sans- krite. Les noms de personnes et de lieux apparaissent sans signes diacritiques et dans leur orthographe « anglaise » (par exemple, Trichur au lieu de Tr.s´s´u¯r). Pour tous les autres termes, les règles de translittération adoptées sont résumées dans le tableau ci-dessous, dans l’ordre suivant l’alphabet du malaya¯l.am : Que le lecteur non familier du malaya¯l.am et des langues indiennes veuille bien se reporter aux repères généraux de prononciation présen- tés ci-dessous : CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 9 Avertissement 9 – Les voyelles peuvent être brèves ou longues. Par exemple, a (bref) et a¯ (long), le signe diacritique marquant une élongation de la prononciation. – u se prononce « ou » comme dans « nous». – n (souvent doublé en nn) se prononce « ng » comme dans «longue ». – c se prononce « tch » comme dans « atchoum ». – j se prononce « dj » comme dans « jazz ». – ñ se prononce « gn » comme dans « peigne». – Les consonnes t., t.h, d., d.h, n. se prononcent en plaçant la pointe de la langue vers le milieu du palais. – r est roulé. – s´ se prononce comme dans l’allemand « dich ». – s. se prononce « ch », la pointe de la langue retournée contre le haut du palais. – s se prononce « s » comme dans le mot « sacoche ». – h est aspiré comme dans l’anglais « his ». – l. se prononce « le » en repliant la pointe de la langue vers le haut du palais. – l est une sorte de « je » prononcé en repliant la pointe de la langue vers le haut du palais sans le toucher. – le géminé rr se prononce comme dans le mot « tableau », la pointe de langue placée très à l’avant. – u’ est proche d’un « e » muet. CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 10 Inde : carte des États et Territoires CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 11 Introduction Les États de la musique « Ce n’est pas le sujet du tableau ni la technique du peintre qui fait la difficulté du puzzle, mais la subtilité de la découpe, et une découpe aléatoire produira néces- sairement une difficulté aléatoire. » Georges PEREC, La vie mode d’emploi. Le cas des musiciens itinérants du Kerala se révèle particulière- ment riche pour rendre compte des liens complexes qui s’articulent entre musique et société. Du fait même de leur mobilité, ces musiciens sont au cœur de différentes relations de patronage. Ils sont à la fois officiants de rituels domestiques, chanteurs au porte-à-porte, contrac- tuels à la radio d’État (All India Radio) ou encore musiciens invités dans les colloques de musicologie indienne. Leur musique apparaît ici comme un objet mouvant dont les codes se trouvent sans cesse redé- finis en fonction des commanditaires, des lieux et des circonstances. L’enjeu de ce livre est de comprendre in situ comment se tissent les réseaux sociaux autour de la musique et les processus par lesquels celle-ci se transforme. Durant l’année 1999 et 2000, j’ai suivi les activités quotidiennes de trois castes de musiciens itinérants (Pul.l.uvan, Man.n.a¯n et Pa¯n.an). Tous travaillent à la demande ou au porte-à-porte pour le compte de familles de plus haut statut, auxquelles ils fournissent un certain nombre de services rituels et musicaux à domicile. Plutôt que de comparer des « musiques de caste », j’ai envisagé un réseau d’activités liant des spécialistes à des commanditaires autour d’un service de traitement des maux et des infortunes. La vertu d’un tel dispositif est de nous permettre de revenir sur la manière dont on définit habituel- lement le rapport entre musique et société. Ces pratiques constituent un cas singulier pour analyser le fait musical dans son interdépendance – avec le rituel par exemple, mais aussi avec l’image – et dans la pluralité de ses contextes d’exécution – du rituel à d’autres espaces de performance, de réception et de circulation. CNRS Éditions - Le chant des serpents - - 15 x 23 - 6/6/2008 - 16 : 6 - page 12 12 Le chant des serpents Comment la musique se constitue-t-elle dans la mobilité ? En quoi les musiciens itinérants nous amènent-ils à reconsidérer la manière dont se construisent la performance, les répertoires et les supports de la musique ? Le présent travail montrera tout l’intérêt de ne pas considérer l’objet musical comme un tableau déjà peint, mais de voir ses contours se définir à chaque situation de jeu, à la manière des pièces du puzzle décrit par Perec. On ne présupposera aucune « découpe » préétablie de l’objet musical, mais on suivra des décou- pages in situ, tels qu’ils sont mis en œuvre dans les pratiques et les discours. DES PARTAGES HÉRITÉS Sur le terrain indien, la recherche ethnomusicologique s’est préci- sément constituée à partir d’un découpage préconçu de la musique en différents « genres » (classiques, folk, tribal, filmi, etc.). À ces clas- sifications, correspondent aussi des manières très contrastées d’envi- sager les faits musicaux. Un état des lieux de la recherche musicale en Inde fait apparaître cinq domaines principaux d’études, le plus souvent complémentaires, et se distinguant les uns des autres, soit par le type de musique étudié, soit par les sources et les méthodes utilisées. Un premier domaine, la musicologie historique (Music-History selon Ranade 2000 : 6), se consacre principalement aux sources écrites des périodes pré-islamique et moghole (inscriptions, ouvrages littérai- res, traités et iconographie).
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