DEMANDE D’AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES Rubriques 2510-1 et 2515-1 Poursuite d’exploitation et extension d’une carrière de pierre ornementale et valorisation ponctuelle par concassage des sous-produits Département : AIN Commune : DROM Photo GDC 2009 ETUDE D’IMPACT Partie 1.2 GUINET DERRIAZ CARRIÈRES 01310 POLLIAT 1 GUINET DERRIAZ CARRIÈRES Etude d’impact : Chapitre 1 DROM - 01 Rivière Surface Etiage Module Débit Crue du bassin quinquennal interannuel spécifique décennale versant QMNA5 Suran 349 km² 0.12 m3/s 6.80 m3/s 0.020 130 m3/s m3/s/km² Ain 2760 km² 16 m3/s 105 m3/s 0.038 1100 m3/s m3/s/km² D’après la carte des zones inondables du Suran, le site n’est pas concerné par la zone inondable de ce cours d’eau. Celui-ci s’écoule à l’Est des terrains sollicités dans une vallée distincte, au plus près à 2 km. D’après l’état qualitatif des eaux superficielles mesuré sur le Suran à Villereversure en 2003, la qualité de l’eau de la rivière est bonne à très bonne. La qualité générale du cours d’eau est satisfaisante (1B). La vallée de Drom-Ramasse est une vallée sèche : aucun écoulement permanent de surface n’est constaté, la vallée n’a pas d’exutoire aérien : l’ensemble des eaux précipitées sur le bassin versant s’infiltre. Historiquement, des inondations ont été constatées dans la vallée, le chapitre hydrogéologie explicite ces inondations. Il n’existe pas de cours d’eau autre que le Suran, dans les environs du site. 1.4.2. Hydrogéologie Les séries carbonatées qui constituent le Jura sont favorables à la karstification. L'organisation structurale, décrite dans le chapitre géologie, joue un rôle primordial dans la structuration des différentes unités de drainage karstique. Dans le Jura plissé, les phénomènes distensifs favorisent le développement des circulations karstiques parallèles à l’axe d’allongement des plis. Ce que montre la planche ci-contre. Ainsi, dans le secteur de Drom-Ramasse comme dans la vallée du Suran, le karst est très développé : présence de dolines, pertes, gouffres, grottes... Dans les environs du projet, ce sont les dolines qui sont les plus nombreuses : entre le centre de Drom et la limite sud de la commune, 19 dolines sont cartographiées sur la carte 1/25000 de l’IGN. Sur cette même carte 28 dolines sont cartographiées entre la limite communale sud de Drom et le village de Ramasse. Il s’agit de dépression circulaires ou ovoïdes qui peuvent atteindre une dizaine de mètres de profondeur par rapport aux terrains environnants, elles sont formées par dissolution des calcaires dans des zones fracturées qui permettent l’évacuation des particules dissoutes. Le fond est plus argileux par accumulation des argiles de décalcification. Dans ce contexte, les eaux de précipitations s’infiltrent rapidement à la faveur des nombreuses fissures, les écoulements souterrains sont nombreux tandis que les écoulements de surface sont limités voire inexistants. La vallée de Drom-Ramasse est une vallée sèche, dont les écoulements rejoignent de façon souterraine le système hydrogéologique du Suran à la faveur d’accidents géologiques transverses par rapport aux plissements. Ce qui a été montré par des opérations de traçage : des colorants introduits dans des dolines à Ramasse et à Villereversure notamment, montrent que les eaux qui s’infiltrent au niveau de ce secteur rejoignent les axes de circulations qui donnent naissance à la source de Bourbou (exsurgence karstique située au Sud d’Arturieux – Neuville/Ain). ENCEM – Septembre 18 p.23 GUINET DERRIAZ CARRIÈRES Etude d’impact : Chapitre 1 DROM - 01 Mais les circulations souterraines ne sont pas toujours suffisantes pour assurer l’évacuation rapide des eaux du bassin versant constitué par la vallée de Drom-Ramasse. Dans ce cas, une mise en charge du karst est constatée qui peut aboutir à des inondations localisées. Les différentes dolines peuvent retenir les eaux par leur fond argileux mais la structure faillée qui a favorisé la création de la doline conduit à un drainage parfois retardé des eaux des averses intenses. Dans ces conditions la définition d’un bassin versant géographique ou géologique reste délicate. Dès le XVIII siècle, la circulation des eaux a préoccupé les habitants qui ont aménagé le lavoir communal dans le fond d’une doline au centre du village de Drom pour utiliser une émergence, cette doline et son lavoir sont périodiquement inondés à la suite de remontées karstiques. Ils ont creusé le puits du Fays au sud du village, ce puits a permis de reconnaitre que le niveau moyen de l’eau se trouve aux alentours de 286 m. Les inondations conduisant à un lessivage des abords des fermes et des habitations, une pollution des eaux s’ensuivait. L’eau se retrouvait contaminée ce qui avait des conséquences graves pour la population qui ne disposait pas de ressource d’eau potable sécurisée. Photo du panneau présentant l’exploration du réseau souterrain à Drom – Puits du Fays. Entrée ouest du tunnel d’assèchement Afin de limiter les risques d’inondation et leurs conséquences, un tunnel dit tunnel d’assèchement ou tunnel de l’espoir a été creusé au XVIII siècle à la limite entre les communes de Drom et de Ramasse. Il traverse le relief pour aboutir à Villereversure, ce tunnel joue le rôle d’évacuation de trop plein du système karstique. Le drainage des eaux de surface en direction de ce tunnel a été organisé récemment. La carte IGN montre que les écoulements sont clairement organisés du point coté 320 sur la route départementale 81 jusqu’au tunnel. Ce point se trouve immédiatement au sud-est de l’emprise de la carrière. Plus récemment, différentes études ont été réalisées pour caractériser les écoulements souterrains dans le secteur, citons : ENCEM – Septembre 18 p.24 Commune de Dossier N° 04 01 4815 DROM CIRCULATION Echelle : 1/25 000 GUINET DERRIAZ CARRIERES DES EAUX Source : geoportail.gouv.fr Commune de SIMANDRE-SUR-SURAN Lavoir Commune de DROM Puits du Fay SITE Tunnel d'assèchement le Suur Commune de ran RAMASSE Circulation souteraine vers la source de Bourbou le S u ra n Commune de VILLEREVERSURE ENCEM GUINET DERRIAZ CARRIÈRES Etude d’impact : Chapitre 1 DROM - 01 • SOGREAH Ingénierie, 1996.- Etude hydrogéologique - Contrat de rivière du Suran.). • ATM3D Septembre 2005 : Multitraçages hydrogéologiques pour l'amélioration des connaissances du massif karstique du Revermont et de la vallée du Suran : Il apparaît que le bassin du Suran constitue un système isolé, les écoulements ne se dirigeant ni vers la Bresse à l’Ouest, ni vers la vallée de l’Ain à l’Est, mais vers le sud parallèlement à l’axe du Suran. Citons le Rapport ATM3D Septembre 2005 : Globalement, le drainage souterrain s'est établi dans les différentes lanières structurales calcaires dans lesquelles les écoulements s'organisent selon un axe méridien. Du fait de cette structuration du massif en lanières, avec une juxtaposition et une alternance des ensembles marneux étanches (qui collectent et concentrent les eaux de surface) et des ensembles calcaires aquifères (qui absorbent les eaux de surface et drainent les eaux souterraines), les unités de drainage souterrain ont tendance à rester indépendantes les unes des autres. Toutefois, les zones de chevauchement et les failles décrochantes peuvent mettre en relation hydrologique des unités structurales a priori distinctes. Dans la partie sud du Revermont, qui concerne plus directement notre secteur d'étude, 22 traçages réalisés par différents intervenants (DEMARCQ, BROQUET, DUBOIS, FOURNEAUX, SOMMERIA, CRAGUE et al., DELLIAUX) ont mis en lumière un important système de drainage karstique convergeant à la source du Bourbou et de Fontaine Rey puis en rivière d'Ain. Ce système karstique englobe principalement le synclinal du Suran depuis Chavannes-sur-Suran jusqu'à Neuville-sur-Ain, ainsi que le synclinal de Drom-Ramasse. Les vitesses de transit sont très variables suivant les expériences, entre 30 et 650 m/h et indiquent un système de drainage bien développé et très transmissif. Les deux taux de restitution disponibles calculés au Bourbou (approximatifs) sont de l'ordre de 10% et montrent que cette source n'est probablement pas l'exutoire principal de ce système. Sur le site lui-même, L’excavation issue de l’exploitation passée montre la présence d’une surprofondeur creusée à partir du carreau cote 316. Elle a été réalisée par approfondissement local du carreau d’environ 2 m pour une surface d’environ 90 m². Cette surprofondeur est occupée par des eaux de façon quasi permanente, le plan d’eau qui en résulte se tient à une cote de quelques décimètres sous le carreau cote 316. Si l’on compare cette cote (316) et la cote 286 des eaux du puits du Fays, la différence permet de retenir que l’excavation est colmatée par des fines, ce volume d’eau n’est pas en relation avec les circulations souterraines. La permanence de la présence d’eau au niveau de cette excavation lui confère un intérêt certain écologique comme le montre l’étude écologique. Au niveau des environs du site, nous constatons que les eaux de surface s’écoulant depuis le nord et l’Est, sont drainées en direction du tunnel de l’Espoir grâce au drainage organisé par les travaux des habitants Les circulations provenant de l’Ouest ou du sud sont interceptées par les nombreuses dolines. On peut donc retenir que le bassin versant intercepté par la carrière se limite à la surface de celle-ci augmentée des abords immédiats. Le bassin drainé par la carrière s’avère donc limité, nous pouvons retenir une surface globale de 4 ha, correspondant au site et ses abords immédiats. ENCEM – Septembre 18 p.26 Circulation des eaux à proximité du site Doline Bassin versant du site GUINET DERRIAZ CARRIÈRES Etude d’impact : Chapitre 1 DROM - 01 Ces éléments sont présentés dans la figure ci-contre.
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