ARTS TALENTS ENCHÈRES Maison de vente aux enchères no 030-2012 CASINO DE PARIS ET MUSIC-HALL ELEPHANT PANAME ARTS TALENTS ENCHÈRES 10, RUE VOLNEY, 75002 PARIS Maison de vente aux enchères no 030-2012 3,rue Rossini, 75009 Paris [email protected] www.artstalentsencheres.comARTS TALENTS ENCHÈRES 3 rue Rossini 75009 Tél : 01 42 33 05 25 SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 JANVIER 2013 [email protected] DIMANCHE 27 JANVIER 2013 SAMEDI 26 ET MUSIC-HALL ET ENCHÈRES CASINO DE PARIS TALENTS ARTS A RTS TALENTS ENCHÈRES Maison de vente aux enchères n°030-2012 CASINO DE PARIS ET MUSIC-HALL Plus de 5 000 costumes et accessoires Plumes, strass, coiffes, bijoux, photographies... Garde-robe de la danseuse Jane AVRIL Archives, robes de Joséphine Baker et Mistinguett Plus de 800 gouaches de costumes et de décors Erté, Gessmar, Wittop, Zig, Zamora, Edel, Choubrac, Minon... Décors exceptionnels d’Alexandre Trauner dont celui du boulevard du Crime dans Les Enfants du Paradis Elephant Paname 10, rue Volney, 75002 Paris Métro : Opéra - Parking à proximité : place Vendôme ou Madeleine Expositions publiques : jeudi 24 et vendredi 25 janvier 2013 de 10h à 19h Vente les samedi 26 et dimanche 27 janvier 2013 à 14 h Expertise et renseignements : Romain Leray - 06 64 82 19 95 Commissaire-priseur habilitée : Armelle de Chappedelaine Contact presse : Didier Jovenet - 06 71 70 18 06 ARTS TALENTS ENCHÈRES, 3, rue Rossini, 75009 Paris Tél. (33)1 42 33 05 25 - [email protected] - www.artstalentsencheres.com Vente Casino de Paris et Music-Hall Préface de Madame Line Renaud Mistinguett et Line Renaud Joséphine Baker et Line Renaud Line Renaud au Casino de Paris en 1959. 2 1970 - Zizi Jeanmaire 1917 - Gaby Deslys dans : "laisse-les tomber !" 1928 - Harry Pilcer au bas du grand escalier [email protected] - 01 49 48 15 15 1906- Les lutteurs du Casino 1922 - Un incendie interrompt la revue de Pearl White 1933 - Cécile Sorel :"L'ai-je bien descendu ?" Historique L'histoire du Casino de Paris remonte à 1730, mais c’est l’année 1880 qui marque la véritable naissance du lieu. Cette année-là sont inaugurées les deux salles du Palace-Théâtre, l'une située côté rue Blanche et appelée Nouveau-Théâtre, l'autre, rue de Clichy, dite Casino de Paris. Cette dernière connaît un succès fulgurant. La scène accueille les débuts de Mistinguett en 1893 mais encore, en 1919, le premier numéro de nu de l'histoire du music-hall ! Sans oublier les 24 revues créées sous la direction de Léon Volterra, et qui, après la Première Guerre mondiale, vaudront à cet établissement le titre de meilleur music-hall de la capitale. Une époque de l'entre-deux-guerres, qui voit les plus grands défiler sur son escalier de lumière, de Joséphine Baker à Cécile Sorel en passant par Maurice Chevalier et Tino Rossi. Ses revues rencontrent un succès tel qu'elles restent bien souvent plus de deux ans à l'affiche. Et lorsque Line Renaud y fait ses débuts en 1959, ce sont plus de cent personnes qui l'accompagnent sur scène. Jean Bauchet, l’ancien directeur du Moulin Rouge, rachète la salle au bord de la faillite en 1976, à la demande de Line Renaud et son mari Loulou Gasté. La condition de ce rachat par M. Bauchet est que, non seulement M. et Mme Gasté mettent au point une revue pour le Casino, mais aussi que Line en soit la meneuse. Paris-Line est un immense succès... Le music-hall parisien, miroir de la société Alors que les revues proposées dans les music-halls parisiens ont, dès leur origine, été considérées essentiellement comme un divertissement sans conséquences, une analyse fine permet de réaliser qu’elles sont en fait une sorte de miroir de la société. Ancêtres de nos variétés, elles permettent par exemple de comprendre la relation et le regard posés sur les femmes. C’est un espace fermé qui n’est pas accessible à tous et autorise les spectateurs d’approcher des femmes dont on entrevoit le corps à une période où celui de l’officielle reste prisonnier du corset et de nombreux dessous. À la fin du XIXe siècle, «avoir sa danseuse» complète un brevet d’homme à la mode ou indistinctement danseuses d’opéra et danseuses de revue figuraient à la même enseigne. Les danseuses de revue jugées plus libres et scandaleuses étaient admirées par le tout-Paris. Sorte d’incarnation de la femme fatale en raison d’un usage du corps qui s’oppose aux normes édictées par la haute société et les exigences nombreuses et déraisonnables des courtisanes que sont la plupart. C’est de ces rangs qu’émergent de grandes séductrices comme La Belle Otero, Liane de Pougy, Cléo de Mérode, etc. Au cours des années 1920, avec la montée au pinacle de Joséphine Baker se dessine une nouvelle place qui n’avait été qu’esquissée auparavant : celle de l’exotisme, proposée d’une manière brutale pendant les conquêtes coloniales : en 1893, 100 Dahoméens et 25 amazones sur la scène du Casino de Paris et Les terribles Zoulous sur une scène concurrente. L’Américaine Joséphine Baker installe une image apaisée et sympathique conforme à l’idée qu’on se fait des Noirs d’Afrique en Occident : une belle femme nue et animale qui évolue, libre, sur scène. Encore aujourd’hui, il y a une place pour les filles noires ou métisses au music-hall grâce à elle. C’est aussi dans les années 1920 que le goût de l’exotisme est à son apogée, on pensera aux fêtes du couturier Paul Poiret en particulier la 1 001e Nuit, suivie d’une importante série d’événements festifs sur le thème de l’Ailleurs. Le music-hall s’empare de tout cela et le transforme à nouveau en le magnifiant davantage. C’est pour ces raisons qu’on retrouve de nombreuses traces de tableaux qui ont évoqués cette mode de l’exotisme. Aujourd’hui, il ne reste que les costumes mais témoins encore actifs, ils continuent de transmettre la part du rêve auquel ils étaient déjà dévolus. On voit ainsi que le costume de scène peut être envisagé comme une forme d’écriture, laquelle continue inlassablement de faire état de nos mentalités à un moment donné. Sylvie Perault Anthropologie du costume de scène et d’écran Institut d’études théâtrales Paris 3 Sorbonne nouvelle Ancienne danseuse de revue 6 On peine à croire qu’il y eut un Paris sans son Casino. Comme on est chaque jour peiné de se rappeler que celui-ci n’est plus qu’une enseigne parmi d’autres, un soleil éteint, une légende à jamais liée à un passé indéfinissable et dont on se saura bientôt plus qu’elle est née au XXe siècle et non dans la brume des avant : avant la Guerre, la République, l’Empire pourquoi pas ? Il fait tellement partie de notre histoire, le Casino ! Ce Casino-là, celui des apothéoses de lumière, de plumes et de strass, il n’existe pourtant que depuis les derniers mois de la guerre de 1914 – c’est presque hier – et sur le coup de génie d’un affamé d’argent et de jolies femmes, Léon Volterra. C’est pour sa maîtresse, Rose Amy, qu’il redonne vie à un hangar morose où ne s’exhibaient que des lutteurs et des phénomènes de foire. Le spectacle d’ouverture, inouï, s’intitule Laisse-les tomber !, ce qui ne manque pas d’audace au temps des Zeppelins et de la Grosse Bertha. Mais l’audace, pour Volterra, est d’introduire le jazz dans sa revue avec sa prêtresse Gaby Deslys. L’audace, voilà qui va dès lors, porter, de revue en revue, un établissement jusqu’à la gloire planétaire, des gigantesques panaches et des chansons grivoises de Mistinguett jusqu’à l’ultime tentative de Roland Petit d’y inscrire la modernité d’Yves Saint Laurent et de Serge Gainsbourg autour de Zizi Jeanmaire, en passant par l’escalier d’or descendu par une Cécile Sorel échappée du Français, la sculpture nègre en mouvement qu’est Joséphine Baker et le génie parigot de Maurice, l’omniprésent Chevalier de la maison entre deux tournages hollywoodiens. Ainsi, d’Oscar Dufrenne à Henri Varna, la scène de la rue de Clichy traverse-t-elle soixante années d’un Paris à son apogée lorsqu’elle accueille Pearl White en 1922 et consacre Tino Rossi en 1934 ou qu’elle voit ce Paris ramené à un parterre d’uniformes verts devant quoi Miss peut affirmer que «la Tour Eiffel est toujours là !» tandis que Suzy Solidor y émeut la soldatesque avec sa Lili Marleen. Car telle est la mémoire du Casino, du rose au gris, si exactement parallèle à celle de la nation tout entière. Et puisqu’aujourd’hui quelques éclats de cette mémoire s’offrent à la convoitise des nostalgiques, qu’elle scintille encore une fois aux feux des enchères, comme aux temps frivoles où elle était, mieux qu’un poignant regret, la vie-même. Pierre Philippe Historien du music-hall, écrivain et réalisateur 7 ARTS TALENTS ENCHÈRES Maison de vente aux enchères no 030-2012 DERNIERS SOUVENIRS DE SERGE LIFAR ET DES BALLETS RUSSES Vente 6 et 7 avril 2013 Pour inclure des lots dans cette vente et pour tout renseignement, nous contacter au 01 42 33 05 25. PREMIÈRE VACATION Samedi 26 janvier 2013 à 14 h (Lots 1 à 409) Affiches, programmes, photographies, Gouaches de costumes et de décors, Masques sur la thémathique des cartes à jouer, Garde-robe oubliée d’une danseuse de music-hall : JANE AVRIL. Archives et robes de Joséphine BAKER et de MISTINGUETT.
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