Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne | UMR 8591 Laboratoire de Géographie Physique | CNRS École Doctorale de Géographie de Paris | Avec le soutien de la Fondation de France THÈSE pour l’obtention du grade de docteur de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne présentée et soutenue publiquement le 15 janvier 2018 par David CHIONNE CONTRIBUTIONS GÉOGRAPHIQUES À LA DÉFINITION D’UNE CULTURE DU RISQUE EN MILIEU LITTORAL : LE CAS DES RÉSIDENTS DE L’ÎLE D’OLÉRON (CHARENTE-M ARITIME, FRANCE) Lydie GOELDNER-GIANELLA, Professeur, Université Paris 1 (directeur) Michel DESSE, Professeur, Université de Nantes (rapporteur) Catherine M EUR-FÉREC, Professeur, Université de Bretagne Occidentale (rapporteur) Virginie DUVAT, Professeur, Université de La Rochelle (examinateur) Hervé FLANQUART, Professeur, Université du Littoral Côte d’Opale (examinateur) Denis M ERCIER,Professeur, Université Paris-Sorbonne (examinateur) Patrick M OQUAY, Professeur, École Nationale Supérieure de Paysage (examinateur) Photo couverture : Christian WACRENIER, 2016, « Ville de rêveurs et d’architectes de l’inutile » (Saint-Denis d’Oléron) Résumé/Abstract Contributions géographiques à la définition d’une culture du risque en milieu littoral : le cas des résidents de l’île d’Oléron (Charente-Maritime, France) Le point de départ de cette thèse a été l’expression de « culture du risque » telle qu’elle a été employée par l’État suite aux évènements liés à la tempête Xynthia en 2010. À travers celle-ci, ce dernier rend compte d’un manque de connaissances et de comportements inadaptés, caractérisant les populations vis-à-vis des aléas côtiers. Parallèlement, il aiche sa volonté de favoriser leur sensibilisation vis-à-vis de ces problématiques. Cependant, nous avons constaté qu’un dispositif législatif de communication et de sensibilisation existe depuis les années 1980, mais que son bilan paraît toujours mitigé. De plus, deux visions principales paraissent s’afronter : d’un côté, l’État qui cherche à limiter l’implantation des enjeux dans des zones dites « à risque », de l’autre les populations locales qui demandent à protéger leurs enjeux. Ainsi, la confrontation aux mêmes aléas ne donne pas lieu à des interprétations identiques : diférentes cultures du risque existent. Ain de comprendre ces diférences, nous tenterons de démontrer l’hypothèse stipulant que les diférents discours observés auprès des individus en matière de risques côtiers sont déterminés par leurs rapports au milieu. Il sera donc question de caractériser ces rapports et d’illustrer en quoi ceux-ci sont susceptibles d’afecter leurs discours et leurs comportements à propos des aléas côtiers. Parallèlement, nous tenterons de déinir les composantes d’une culture du risque et d’en évaluer le niveau auprès des résidents oléronais. Pour cela, nous nous appuierons sur l’analyse statistique de résultats issus d’une enquête par questionnaire, mais aussi sur l’analyse de cartes mentales. Mots clés : aléas côtiers, submersion marine, culture du risque, représentations, comportements, cartes mentales Geographic contributions to the definition of a risk culture in coastal areas: the case of residents of the island of Oléron (Charente-Maritime, France) The starting point of this thesis was the expression “risk culture” as used by the French government following the events related to the storm Xynthia in 2010. Through this, it reports a lack of knowledge and inappropriate behaviours among the populations when faced with coastal hazards. At the same time, it demonstrates its desire to raise public awareness of these issues. However, we have noted that a legislative communication and awareness-raising framework has been in place since the 1980s, but its results are still limited. In addition, two main visions seem to be confronting each other: on the one hand, the State, which seeks to limit the establishment of stakes in so-called “at-risk” areas, and on the other hand, the local inhabitants, who ask to protect their stakes. Thus, confronting the same hazards does not lead to identical interpretations: diferent cultures of risk exist. In order to understand these diferences, we will attempt to demonstrate the hypothesis that the diferent discourses observed among populations regarding coastal risks are determined by their relationship to the environment. The aim is to characterise these relationships and illustrate how they are likely to afect their discourses and behaviours about coastal hazards. At the same time, we will attempt to deine the components of a risk culture and assess its level among Oleronian residents. To do this, we will rely on the statistical analysis of results from a questionnaire survey, but also on mental maps. Keywords: coastal hazards, marine submersion, risk culture, representations, behaviours, mental maps Remerciements L’aboutissement de cette thèse n’aurait pas été possible sans la contribution de nombreuses personnes. Je tiens en premier lieu à remercier Lydie GOELDNER-GIANELLA d’avoir accepté de diriger mes recherches dès mon master 2. Sa patience et ses commentaires m’ont poussé à donner le meilleur de moi-même. Je remercie aussi les membres du jury d’avoir bien voulu évaluer ce travail. En particulier, Virginie DUVAT-MAGNAN. En efet, c’est grâce à son rôle de coordinatrice du programme RISKS 1 que cette thèse a pu être réalisée en partenariat avec les collectivités oléronaises. De plus, son statut de membre du comité scientiique de la Fondation de France m’a permis de me mettre en relation avec cette dernière. Je remercie bien évidemment la Fondation de France pour son soutien inancier et moral. Grâce à lui, elle a garanti la production d’une recherche indépendante et engagée socialement, me laissant une grande marge de manœuvre. Je souhaiterais remercier spécialement Thierry GISSINGER, mon principal interlocuteur à la FDF, pour sa disponibilité et sa bienveillance. Je tiens à remercier par ailleurs les équipes de mes deux laboratoires de rattachement : PRODIG2 dans lequel j’ai passé les deux premières années de ma thèse, particulièrement les membres du groupe « Risques », qui m’ont permis de mieux cerner ce sujet d’un point de vue humain ; LGP3 qui m’a accueilli les deux années suivantes. L’ambiance chaleureuse à laquelle j’ai été confronté a été une belle occasion pour échanger des idées sur les diférentes manières de faire de la géographie. Je remercie spécialement Daniel BRUNSTEIN pour son suivi et pour son aide. Il m’a été très agréable de travailler avec la Communauté de Communes de l’île d’Oléron et je tiens à saluer leur travail quotidien complexe, en matière de gestion des risques côtiers. Je remercie spécialement le directeur des services techniques Loïc CHARLES, ainsi que les chargés de mission « risques » que j’ai pu rencontrer : Stéphane RENAUD et Emmanuelle SOUYRIS. Il a été aussi très intéressant de discuter avec les représentants des mairies et des associations. Je tenais à remercier les personnes qui ont accepté de me rencontrer et de discuter sur ce sujet parfois sensible, des risques côtiers. En particulier : Pascal MASSICOT (maire de Saint-Trojan et président de la CDC), Gregory GENDRE (maire de Dolus), Patrice ROBILLARD (maire de Grand- 1 Porté par l’UMR 7266 LIENSs « Littoral, Environnement et Sociétés » et l’Université de La Rochelle. 2 UMR 8586 « Pôle de Recherche pour l’Organisation et la difusion de l’Information Géographique ». 3 UMR 8591 « Laboratoire de Géographie Physique ». 6 Contributions géographiques pour la définition d’une culture du risque en milieu littoral Village), Yannick MORANDEAU (1er adjoint du maire de Saint-Georges), Chantal BLANCHARD (maire de La Brée), Sebastien PUEYO (responsable du service « Protection du Littoral » du Département de la Charente-Maritime), Marie-Christine BARBEAU (responsable de la division risques naturels de la DREAL). En ce qui concerne les représentants de la société civile que j’ai rencontrés, je remercie l’équipe de l’association « Île d’Oléron Développement Durable Environnement » (IODDE), Jean-Claude NAGEOTTE (président de l’Association Protégeons La Rémigeasse, APLR), Nicolas SÉGUIN (président de l’association des Écluses), Henri GOMES (président de l’Association pour la Sauvegarde du Site de Boyardville, ASSB). Je suis également reconnaissant envers les membres de l’Association de Défense des Propriétaires et Résidents de St-Trojan (ADPR), de l’Association pour la Défense du Littoral et de la Forêt de Domino (ADFD), de l’association le Clapotis et de l’association Le Local avec lesquels j’ai pu m’entretenir. Je ne peux ne pas remercier les 453 résidents oléronais qui ont accepté de répondre à mes questions : sans eux, cette thèse n’aurait pu exister ! Je remercie aussi les 374 personnes qui n’ont pas souhaité répondre : grâce à eux, j’ai pu relativiser mon travail et réléchir à comment l’améliorer. Je remercie également les diférents hébergeurs et restaurateurs qui ont rendu très agréables mes séjours sur l’île. En particulier, la famille CHAPET, l’agence Loisir Immobilier, Jean-Claude et Sophie pour un lit et un toit. Je remercie aussi Rémi, Jules et Julie pour le café et les crêpes, Claude et Patrick pour le pineau et les brochettes et enin Jean CHUSSEAU pour les meilleures pizzas d’Oléron ! Je suis reconnaissant envers les familles DUFOURNIER et LEBAT, qui sont parmi les premières à m’avoir aidé à m’introduire dans la société oléronaise. Je remercie aussi Marc, Emmanuelle et Maëlle pour les moments agréables qu’on a passés ensemble, Claude VEYSSIÈRE pour m’avoir fait découvrir l’île d’Oléron à travers ses
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