FESTIVAL DU FILM SUNDANCE 2009 FESTIVAL DU FILM DEAUVILLE 2009 Paul Giamatti dans Amesen stockun film de Sophie Barthes DP_amesenSS.indd 1-2 18/03/10 18:44 SELECTION OFFICIELLE SELECTION OFFICIELLE DEAUVILLE 2009 SUNDANCE 2009 Memento films présente Paul Giamatti stockdans Ames en un film de Sophie Barthes avec Emily Watson, David Strathairn une co-production Memento Films / Arte France Cinéma durée : 1 h 41 - USA - 2009 - 35 mm - 1,85 - Dolby SRD - visa 120.973 Photos et dossier de presse téléchargeables sur www.amesenstock-lefilm.com sortie le 5 mai 2010 /1 Distribution Presse Laurence Granec DP_amesenSS.indd 3-4 & Karine Ménard 9, cité Paradis 5 bis, rue Kepler 75010 Paris 75116 Paris T : 01 53 34 90 20 T : 01 47 20 36 66 [email protected] [email protected] /2 18/03/10 18:44 SYNOPSIS Paul Giamatti, célèbre acteur américain, est en pleine crise existentielle. Il se cherche, peinant même à trouver le ton juste lors des répétitions de sa prochaine pièce, « Oncle Vania » de Tchekhov. Il entend alors parler de la « Banque des Ames », laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme. Leur retirer leur âme, tout simplement, et pourquoi pas la remplacer par une de celles disponibles dans leur catalogue ! Séduit, il décide donc de procéder à l’ablation de son âme. S’en suivent des réactions en chaîne dont il n’imaginait pas l’ampleur... /4 DP_amesenSS.indd 5-6 18/03/10 18:44 ENTRETIEN avec Sophie Barthes D’où vous est venue l’idée extravagante d’un trafic d’âmes remettre un prix à Alexander Payne et quand je lui ai parlé du dont est victime un acteur ? sujet, il m’a immédiatement donné son accord. A l’époque, il Tout est parti d’un rêve étrange que j’ai fait il y a trois ans, après avoir partait sur le tournage de « John Adams », et nous avons dû achevé la lecture de « L’homme à la découverte de son âme » de l’attendre près d’un an. Carl Jung. Il parle de l’erreur qu’il y a chez ses contemporains à Une année que vous avez passée à douter, à ronger votre frein ? négliger l’importance de leur âme en se croyant libres de leurs actes. Ni l’un ni l’autre : j’ai été acceptée début 2007 au « Sundance Dans ce rêve, je me retrouvais dans la salle d’attente futuriste Institute » qui prend chaque année six cinéastes sous son aile. d’un médecin, une boîte à la main comme tous les autres patients. J’y ai suivi un atelier d’écriture puis de réalisation, où j’ai eu accès On nous expliquait que celle-ci contenait l’âme que l’on venait de se à tout l’équipement technique puis à des comédiens. Pendant un faire extraire. Juste devant moi dans la file, il y avait Woody Allen. mois, j’ai pu tourner sept scènes de mon film, en faire un montage Lorsque son tour venait, il ouvrait sa boîte et en sortait un pois chiche. et le montrer à des professionnels. C’était une chance incroyable, Il était furieux : son âme ne pouvait ressembler à ÇA. Heureusement presque miraculeuse : par exemple, Andrew Mondshein qui a pour moi, je me suis réveillée avant de voir à quoi ressemblait la monté Sixième Sens, était l’un de mes conseillers. Il est tombé Non seulement vous offrez à Paul Giamatti LE rôle allenien par ennuis ne commencent : si leurs liens avaient été plus forts, Paul mienne (rires). J’en ai parlé à mon compagnon et collaborateur photo, amoureux du projet et m’a proposé de travailler sur Ames en stock excellence, mais vous vous amusez à le faire jouer comme un ne se serait pas débarrassé de son âme sans la prévenir et Claire Andrij Parekh, et l’histoire a continué à m’obséder jusqu’à ce que j’y lorsque la production serait lancée. pied, lorsqu’il répète « Oncle Vania », privé de son âme ! ne le laisserait pas s’envoler seul pour Saint-Pétersbourg. voie les prémices d’un film. C’était le moment le plus délirant du tournage et ce sont les seules Quelle est la part de fantasme et d’imaginaire dans le Paul Comment passe-t-on alors du rêve à la réalité ? scènes que nous avons répétées en amont. Comme Paul est très Est-ce que Ames en stock aurait été envisageable avec une Giamatti que vous mettez en scène ? Au départ, je pensais transformer l’idée en un scénario pour modeste, il pensait n’avoir aucun souci à jouer comme une patate star en tête d’affiche ? Je l’ai imaginé à partir de ce que Paul exprimait dans American Woody Allen, mais cela n’était pas réaliste, justement ! Peu de mais craignait de ne pas incarner correctement « Oncle Vania » Le problème se pose davantage vis-à-vis d’acteurs qui se Splendor et Sideways mais tout cela n’est qu’un jeu, un clin d’œil temps après, j’ai vu American Splendor et je suis tombée sous le dans les passages où il est censé être bon comédien. Moi, j’étais prennent trop au sérieux. Paul est dépourvu d’ego et de vanité : aux spectateurs qui l’aiment. Lorsque l’on passe deux heures dans charme de Paul Giamatti. J’ai écrit le film pour lui, sans savoir si anxieuse du contraire mais lors des répétitions, ça a été magique, il était prêt à tout faire pour que son personnage soit drôle, voire une salle obscure à regarder des acteurs, on finit par croire qu’on le projet pourrait l’intéresser. C’est le hasard qui nous a réunis en toute l’équipe pleurait de rire. En fait, lorsque Paul joue Vania de pathétique. De toute façon, si Paul n’avait pas accepté le rôle, les connaît et qu’ils nous appartiennent. 2006 lors du Festival du Film de Nantucket : Paul était là-bas pour manière outrée, je pense qu’il a inconsciemment imité William mon scénario se serait effondré. J’y avais forcément songé, en Aux Etats-Unis, l’obsession pour les célébrités est telle que tout Shatner, même s’il m’a juré le contraire (rires). me disant que je traduirais l’histoire en français pour approcher le monde veut se les approprier. Dans la fiction que j’ai élaborée, Mathieu Amalric ! Paul Giamatti est dans la veine des héros de Woody Allen : Le véritable couple du film n’est pas celui de Paul avec son Lorsque Paul a donné son accord, beaucoup d’obstacles l’archétype de l’acteur new-yorkais névrosé, peu sûr de épouse, mais le touchant tandem qu’il forme avec Nina… sont tombés. Sa présence a agi comme un aimant auprès lui et qui porte le poids du monde sur ses épaules. L’une de mes obsessions était de ne pas sombrer dans la d’autres acteurs comme David Strathairn et Emily Watson qui Tout le contraire de Paul Giamatti, le vrai, comédie romantique. Si Paul et Nina étaient tombés amoureux, le respectent infiniment. La seule inquiétude de Paul était que beaucoup plus cool, tout sauf narcissique, qui les producteurs auraient sauté de joie mais pas moi (rires). le personnage soit trop proche de sa vie, ce qui était parfois le a un humour fin et beaucoup de distance. Leur relation se situe à un autre niveau, plus spirituel : ils partagent cas puisque je m’étais inspirée notamment de ses interviews. Je trouve que c’est un comédien qui n’est des fragments d’âmes. J’ai un faible pour le personnage de Nina Mais la réécriture du scénario sur ce point a été minime. pas assez reconnu ; il dégage beaucoup parce qu’elle me rappelle mon enfance nomade. J’ai beaucoup d’humanité certainement parce que voyagé avec mes parents et le sentiment d’être en transit, Lorsque l’on évoque la notion d’âme, on songe spontanément l’on sent qu’il doute. J’aime aussi d’accumuler des parcelles de lieux et de gens m’a beaucoup à son interprétation religieuse, ce qui n’est pas du tout votre le parallèle entre l’âme et l’ego influencée au moment de l’écriture. angle d’attaque… artistique. Le personnage de Paul J’en reviens aussi à Jung parce que Nina représente pour moi la Pourtant, le film n’évacue pas la question de la spiritualité. et celui d’Oncle Vania ont ceci de partie féminine que Paul a toujours réprimée en lui. C’est aussi Il y a quelques semaines, j’ai participé à un débat suivant la commun : l’angoisse de la chute pour cette raison qu’elle a une place prédominante comparée projection et le Président des rabbins de Long Island m’a dit : et de l’échec. à Claire. Son couple avec Paul est fissuré avant même que les « J’adore ! C’est un film très religieux et je vais l’utiliser pour /6 DP_amesenSS.indd 7-8 18/03/10 18:45 pour les organes ou la drogue avec les mules, j’ai trouvé que la Amérique Latine. Les seuls réalisateurs qui explorent cet univers Russie s’y prêtait parfaitement et l’idée qu’il y ait là-bas un surplus sont Spike Jonze, Charlie Kaufman et Michel Gondry : lorsque vous d’âmes convoité par des Américains me séduisait. arrivez après eux, vous subissez invariablement la comparaison. Ensuite, Andrij Parekh, le directeur de la photographie, est Par contre, ils ont ouvert la voie à un genre absurde et hors norme, d’origine ukrainienne et nous avions déjà réalisé ensemble en prouvant que leur singularité n’était pas incompatible avec le un court-métrage à Kiev.
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