Raymond Poulidor : mort d’une légende du vélo Fait du jour Transcription Extrait du Journal en Français Facile du 13 novembre 2019 Sylvie Berruet : Le monde du cyclisme pleure la mort de l’un de ses grands noms. Andréane Meslard : Raymond Poulidor est mort aujourd’hui à l’âge de 83 ans. Les Français se souviennent surtout de lui comme d’un sportif, toujours deuxième du Tour de France, jamais premier. Le Tour de France, c’est une compétition, donc, de vélo, organisée chaque année depuis 1903 durant laquelle les coureurs effectuent plusieurs courses à travers le pays. Ça ne l’a pas empêché, Raymond Poulidor, de conquérir le cœur des amateurs de vélo. Martin Guez. Martin Guez : Un gros gâteau partagé, un petit air d’accordéon, en compagnie des deux Bernard, Hinault et Thévenet [Ndlr : deux coureurs cyclistes], et de son petit-fils Mathieu Van Der Poel, cycliste professionnel néerlandais : en 2016, pour ses 80 ans, Raymond Poulidor était le plus heureux des hommes à l’occasion du passage du Tour dans sa ville de Saint-Léonard-de- Noblat, car le Tour de France, c’était un petit peu lui. Le petit homme au visage tout rond et aux yeux en amande était reconnu et aimé de tous sur les routes hexagonales. Une cote de sympathie intacte, après 57 Grandes Boucles [Ndlr : autre nom donné au Tour de France], comme il aimait à le rappeler, dont 14 comme coureur puis ensuite comme suiveur avisé. Et tant pis s’il n’a jamais remporté l’épreuve. Souvent présenté comme « l’éternel second », « Poupou », comme le surnomme affectueusement le public, aura connu la gloire sans le maillot jaune [Ndlr : maillot porté par le vainqueur]. Huit fois sur le podium, il se forge une réputation de perdant magnifique, notamment lors du Tour 1964, et son bras de fer perdu contre son ennemi de toujours Jacques Anquetil. Quatorze Grandes Boucles, donc, la dernière à 40 ans. Une longévité incroyable pour celui qui n’aura jamais vu la vie en jaune, mais une vie pas dénuée de succès. Près de 200 victoires en carrière, certaines prestigieuses comme Paris-Nice ou le Tour d’Espagne. Et une bonne humeur permanente pour celui qui n’aura jamais quitté la Haute-Vienne, sa terre natale dans le centre de la France, de son enfance paysanne, à s’entraîner en cachette de ses parents - qui jugeaient le cyclisme trop dangereux - à ses derniers coups de pédale avant de définitivement ranger la bicyclette au garage. Extrait du Journal en français facile du 13/11/2019 Rédactrice : Delphine Ripaud .