JEF AEROSOL PART EN FLÈCHE 1 JEF AÉROSOL OUTSIDE TOKYO LA ROCHELLE LA ROCHELLE BERLIN VENISE LILLE E DES AVELINES DES E É MUS ÉE DES AVELINES NEW YORK NEW YORK BEAUBOURG, PARIS BEAUBOURG, PARIS GIALE ST PIERRE LE PUELLIER, FRANCE PUELLIER, LE PIERRE ST GIALE É COLL ÉGIALE ST PIERRE LE PUELLIER, FRANCE LES BAINS, PARIS BAINS, LES BAINS, PARIS LONDRES KIN É P ÉKIN BELGIQUE UNION É R LA RÉUNION BUENOS AIRES BUENOS AIRES USHUAÏA ..... ..... JEF FAIT UN CARTON - MUSÉE DES AVELINES Jef Aérosol 2011 - Chuuuttt!!! - Place Stravinsky, Beaubourg, Paris, France EMMANUELLE LE BAIL Directrice du musée des Avelines De janvier à avril 2011, le musée des Avelines, musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud, a ouvert ses portes à l'univers du street artiste Jef Aérosol pour faire découvrir à son public l'un des courants artistiques les plus importants de notre époque, mais encore peu présenté dans les musées. Les portraits au pochoir de Jef sont empreints de questionnement sur l'humani- té et sa tour de Babel monumentale dans la rotonde a captivé petits et grands. Cette installation inédite, empilement de boîtes de carton à six mètres de haut, habitée de quatre-vingt- dix visages, célèbres ou anonymes, est un hymne à la vie. Elle nous parle de la difficulté de vivre ensemble dans la tolérance et le respect des différences. Cette tour de Babel témoigne Jef Aérosol : 30 ans de pochoirs - Rétrospective - Collégiale St Pierre Le Puellier, Orléans, France d'une utopie vitale et montre combien l'art est porteur d'un À MON FRÈRE JEF, autre niveau de connaissance et d'appréhension de la réalité. BERNARD PERROY Le musée des Avelines a vécu pendant trois mois avec Jef Aérosol au rythme de cette poésie urbaine qui a tendrement L’homme est beau bouleversé notre regard. qui traverse la vie 4 comme on traverse la rue, 5 d’un pas lourd ou léger, chantant l’homme et ses bruits, son silence aussi ou son rire et ses yeux par lesquels défilent tous les paysages de l’âme… L’homme est si beau qui traverse la vie comme une flèche rouge, en point d’exclamation ou d’interrogation, en route toujours, vers l’horizon qui bouge sur l’autre rive… Jef Aérosol fait un carton 2011 - Expo solo / installations - Musée des Avelines, Saint-Cloud, France Jef Aérosol 2013 - Hommage à Daniel Darc - Les Bains, Paris, France 6 Jef Aérosol 2013 - Buenos Aires, Argentine 7 Jef Aérosol 2006 - Venise, Italie Vente Fight Aids 2012 - Monaco Lille Art Fair 2013 - Lille, France Jef Aérosol 2013 - «Enfants Onas» - Ushuaia, Argentine Jef Aérosol 2010 - Brooklyn, NYC, USA Jef Aérosol 2009 - Vestiges du mur de Berlin, Allemagne ELLIOTT MURPHY musicien, auteur-compositeur Jef Aérosol takes the essence of all that iconic postwar pop culture that continues to fascinate us-rock 'n roll, the beats, movie stars et al-and 8 puts it where it belongs : in your face and on the streets. Everything 9 I admired in Warhol can be found in Aerosol. And that rhymes... Jef Aérosol 2012 - St Denis de La Réunion, La Réunion Jef Aérosol 2008 - New York «have fun...» - Brooklyn, NYC, USA Jef Aérosol 2006 - Syd Barrett & Sid Vicious - Londres, GB Jef Aérosol 2012 - Ray Charles & Otis Redding - La Rochelle, France Jef Aérosol 2012 - Fresque au MIN (Marché d’Intérêt National) de Lomme - Lille, France Jef Aérosol 2012 - Jimi Hendrix - La Louvière, Belgique Jef Aérosol : 30 ans de pochoirs - Rétrospective - Collégiale St Pierre Le Puellier, Orléans, France AMÉLIE NOTHOMB écrivain Dans dix mille ans, Jef Aérosol ce sera Lascaux. Les esthètes et les mystiques diront qu’il s’agissait du sommet de l’art; ils se perdront en conjectures sur le sens de ces énigmes. Qui sont les créatures repré- sentées par l’artiste ? Des dieux, des ennemis, de la nourriture ? Sûr, on est dans le sacré. 10 11 Jef Aérosol 2009 - Sitting Kid - La Grande Muraille de Chine Jef Aérosol 2009 - Beijing, Chine Jef Aérosol 2012- Babel - Palais des Beaux Art, Lille, France Jef Aérosol 2009 - No Man’s Land - Tokyo, Japon ... SPRAY É JEMB D nawi G RE È LUMI BOGART&BERGMAN hiwan G L E ASS N POCHOIRS A ZZ OUA B AR D COULEURS ASABLANCA C 38 LERIE GA IBRES L TELIERS A RES B I L ELIERS T A 38 ALERIE G A C AN L AB S CA COULEURS AZZA BOU R DA POCHOIRS WAN HI G L E SS A N AN ERGM B & T R A OG B SIDENCE ARTISTIQUE SIDENCE É R LUMIÈRE I GNAW BÉ EM DJ Y A SPR ... Extrait du catalogue de l’expo-vente Piasa, Art urbain contemporain à l’Espace Cardin Jef Aérosol promène son « sitting’ kid » partout dans le monde. Ce pochoir est presque devenu emblématique du travail de l’artiste. Nous replonge-t-il dans nos souvenirs d’enfance ? Est-il l’enfant que nous ne sommes plus mais qui reste blotti au fond de chacun de nous ? Est-il l’innocence perdue ? Interroge-t-il notre statut de parent ? En tout état de cause, il nous parle et nous touche, probablement grâce à son universalité et à son atemporalité. Comme Belacqua, personnage du Purgatoire dans la « Divine Comédie » de Dante et figure de l’indolence, il invite à la rêverie, à la contemplation, et renvoie chaque spectateur à lui-même. Jef Aérosol 2014 - Sitting Kid - Dar Bouazza, Maroc Jef Aerosol 2014 - Résidence Artistique / la Galerie 38 - Ateliers Libres, Dar Bouazza, Maroc 14 15 JEF AÉROSOL, UNE ÉCRITURE SINGULIÈRE ERNEST PIGNON-ERNEST Artiste Extrait du catalogue de l’exposition «Jef Aérosol fait un carton La découverte des travaux de Jef m’a fait changer d’avis. au musée des Avelines» (Saint-Cloud) Malhabile dans le découpage, je n’avais vécu ce rapport vide/ plein que comme une pesante contrainte. Jef a su faire de Récemment, sur un mur près de la Place Clichy, j’ai décou- cette contrainte une écriture singulière, de ce rapport noir/ vert un personnage improbable, étrange, dont la finesse et blanc une calligraphie qui habite, anime les corps. la richesse graphique m’ont fait douter qu’il puisse s’agir Tous ceux qui ont tenté l’expérience savent que calquer une d’un pochoir. J’ai finalement pensé que c’était une image photo n’est jamais suffisant pour saisir vraiment une ressem- née du séjour de Jef Aérosol au Japon en reconnaissant sa blance, animer un regard. Le pochoir est spartiate, tout est vive et délicate maîtrise. Cela m’a renvoyé à mes difficultés dans la rigueur, l’équilibre ou la tension tenue, tendue entre avec cette technique, et son abandon. C’est en effet avec un vide et plein. Le «dosage» est risqué, il peut aboutir à une pochoir que j’ai effectué en 1966 ma première intervention «in simplification anecdotique, ou pire, on en voit ! situ» avec une silhouette humaine grandeur nature. Jef sait ciseler ce rapport délicat qui vise à décanter le Alors que je m’installais dans le Vaucluse, j’apprenais document, à oser l’interpréter, à révéler l’essence, l’essentiel, l’implantation à quelques kilomètres de la force de frappe la singularité d’un visage, d’une expression, d’un regard. 16 atomique. On connaît cette historique photo d’Hiroshima où Je pense bien sûr à l’émotion que suscite la pure humanité 17 l’on voit que l’éclair nucléaire a brûlé le mur, décomposant un de ses regards, mais il faut voir une même quête dans le passant dont il ne reste que l’ombre portée, comme pyrogra- traitement des vêtements, il ne s’agit pas d’une représen- vée sur la paroi. A partir du corps calciné de la photo, j’ai tation naturaliste d’un pli de tissu, mais d’une suggestion découpé un pochoir et j’ai imprimé ces empreintes noires tout graphique, calligraphique de la dynamique, de la structure, de autour du plateau d’Albion, comme une alerte. la tension des corps. Dans les pochoirs de Jef, des couleurs en à-plat qui affirment Cette première intervention m’avait convaincu que j’avais l’image, le plan, les deux dimensions, suggèrent l’émotion, la trouvé un mode de relation au réel qui me convenait mieux sensualité d’une présence, cette formidable fiction qui fait de que la peinture : investir de sens et de sensible une image, et la binaire découpe vide/plein de l’ombre et de la lumière ! l’inscrire, dialectique, dans le réel. Il faudrait dire aussi de Jef Aérosol, pour ne pas le réduire à J’ai amorcé les mois suivants d’autres projets, mais si la l’exceptionnelle qualité plastique et poétique de ses pochoirs, spécificité du pochoir avait été adaptée à transcrire le corps le comment de ses inscriptions dans les lieux, l’humour, la calciné, je n’ai pas par la suite réussi à concevoir et réaliser distance et cette adéquation entre son écriture et son réper- des images satisfaisantes. J’ai renoncé à cette technique qui toire d’icônes, de signes de notre temps qui accompagnent me semblait ne pas pouvoir répondre à ce que je souhaitais dans les rues, sur la route, un imaginaire à la Kerouac. investir dans mes images. La pauvreté graphique de quelques pochoirs qui reprenaient l’idée du corps grandeur nature, que je rencontrais dans les années 80, m’ont ensuite conforté dans ce sentiment. 18 19 INTERVIEW JEF AÉROSOL PART EN FLÈCHE RAPHAËLE DE LA FORTELLE Voilà 32 ans que tes personnages habillent les façades des quatre et quand je réalise ici ma Geisha ou même un Woody Allen, les Justement, venons-en à tous les anonymes que tu réalises… coins du Monde : des États-Unis à l’Argentine en passant par l’Asie, couleurs des fonds que j’utilise sont largement inspirées du Maroc.
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