UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTERAIRE (DFIL) C.E.R HISTOIRE ET GEOGRAPHIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE ou CAPEN ETUDE HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION D’UNE RESSOURCE RENOUVELABLE, L’EUCALYPTUS DANS LE DISTRICT DE MANJAKANDRIANA PRESENTE PAR : RANDRIAMANARIVO Arijaona Lahatra Novembre 2010 1 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTERAIRE (DFIL) C.E.R HISTOIRE ET GEOGRAPHIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE ou CAPEN ETUDE HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION D’UNE RESSOURCE RENOUVELABLE, L’EUCALYPTUS DANS LE DISTRICT DE MANJAKANDRIANA Présenté par : RANDRIAMANARIVO Arijaona Lahatra Les membres du jury : Directeur de mémoire : RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences Président du jury : ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences Juge du mémoire : RAZANAKOLONA Daniel, Assistant de l’enseignement supérieur Date de soutenance : 30 Novembre 2010 2 REMERCIEMENTS D’abord, nos remerciements s’adressent tout particulièrement à Dieu tout puissant, qui nous a soutenus par sa force tout au long de la réalisation de notre mémoire. Nous témoignons notre profonde reconnaissance à notre Directeur de mémoire, Monsieur RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure qui a bien voulu nous conseiller et guider dans l’accomplissement de notre recherche. Des remerciements particuliers s’adressent à Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure qui a accepté de contribuer à titre de Président de jury pour notre mémoire. Notre profonde gratitude va aussi à l’endroit de Monsieur RAZANAKOLONA Daniel, Assistant de l’enseignement supérieur à l’Ecole Normale Supérieure qui a accepté sans réserve d’être le juge de notre mémoire. Veuillez trouver ici Messieurs, le témoignage de notre profonde reconnaissance et de notre humble respect. Nous remercions également à tous les personnels du cantonnement forestier de Manjakandriana, à la direction régionale des Eaux et Forêts Analamanga et particulièrement à l’association FIVA. Tous nos remerciements s’adressent à tous les professeurs du CER Histoire-Géographie qui nous ont transmis leurs savoirs, durant nos cinq années d’étude universitaire à l’Ecole Normale Supérieure (ENS). Vifs remerciements à ma famille, particulièrement à mes parents par leur soutien spirituel, moral et financier. Nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. 3 LISTE DES ABREVIATIONS ANGAP : Agence nationale de gestion des aires protégées CEG : Collège d’Enseignement Général CIREEF : Circonscription de l’Environnement des Eaux et Forêts E. : Eucalyptus EPP : Ecole Primaire Publique FIVA : Fitsimbinana Vakiniadiana NPF : Nouvelle Politique Forestière ONE : Office National de l’Environnement ONG : Organisation Non Gouvernementale PAE : Plan d’Action Environnemental PE1 : Programme Environnemental 01 PCDI : Projet de Conservation et de Développement Intégré RN2 : Route Nationale numéro 2 TCE: Tananarive Côte Est. WWF: World Wildlife Fund for nature 4 LISTE DES CARTES Carte n°01 : L’aire d’expansion de l’eucalyptus en Australie Carte n°02 : Carte de localisation du district de Manjakandriana Carte n°03 : Carte d’occupation du sol dans le district Manjakandriana LISTE DES FIGURES Figure 01 : La pratique de Folonina Figure n°02 : Phénomène de montée de souche dans le taillis d’eucalyptus LISTE DES PHOTOS Photo n°01 : Fleurs (étamines) d’eucalyptus dont certaines ne sont pas encore ouvertes et ont encore leur opercule Photo n°02 : Fruits et graines d’eucalyptus Photo n° 03 : Feuilles, fleurs, écorce et graines d’eucalyptus robusta Photo n°04 : La forêt d’eucalyptus dans la partie nord-ouest du district, dans le Fokontany d’Ambohimanarivo Photo n°05 : La forêt d’eucalyptus dans la partie sud du district, dans la commune rurale Mantasoa Photo n°06 : Les eucalyptus plantés au temps de la colonisation au bord de la RN2 Photo n°07 : Le mode d’empilement de bois de chauffe dans le district Photo n°08 : Le marché du charbon dans la commune de Manjakandriana Photo n°09 : Le bois rond Photo n°10 : Utilisation d’eucalyptus comme traverse de chemin de fer Photo n°11 : L’aménagement de parcelle d’eucalyptus en terrain de construction Photo n°12 : La forme d’une meule de charbon 5 LISTE DES TABLEAUX Tableau 01 : Données météorologiques de Manjakandriana de 1951 à 1980 Tableau 02 : Répartition des exploitants forestiers dans le district de Manjakandriana Tableau 03 : Evolution de la superficie occupée par l’eucalyptus durant la période coloniale Tableau 04 : Les produits forestiers dans le district de Manjakandriana en 1957 Tableau n°05 : Répartition de la population par activités Tableau n°06 : Statistiques des produits forestiers du cantonnement de l’environnement et des forêts Manjakandriana de 1996-2007 Tableau n°07 : Prix du bois de chauffe sur place et à Antananarivo 6 INTRODUCTION Autrefois, la planète terre est formée par un seul grand continent. Le géologue allemand Alfred Wegener expose que «Les continents formaient à l’origine un seul supercontinent (la Pangée), qui s’est divisé en plusieurs morceaux dérivant les uns par rapport aux autres» 5 . La dérive du continent a commencé au cours du permien, période comprise entre - 290 et - 250 millions d’années. C’est à partir de cette dérive de continent que le milieu naturel en particulier la végétation se diversifie. Cette dernière dépend généralement de la situation géographique du pays et de son milieu physique. En effet, l’endémicité de la nature apparaît dans tous les différents pays du globe. Ainsi, chaque continent et chaque pays sont singularisés par la végétation qui les compose. Au début, la planète terre avait connu un équilibre écologique naturel : Terre, Végétation, Etre humain. A cette époque, l’homme vivait de la chasse et de la cueillette. Puisqu’il est inséparable à la nature, cette dernière évolue et se modifie à cause de l’intervention anthropique. Ainsi, l’homme pense qu’il est le seul maître de la nature. Depuis l’apparition de l’homme jusqu’à nos jours, il était et est toujours en contact permanent avec son milieu naturel, en particulier la végétation. Il essaie de la maîtriser à sa manière et à sa guise. Dès le néolithique, dernière période de la préhistoire, qui est marqué par la sédentarisation de l’espèce humaine, la naissance de l’agriculture et celle de l’élevage, l’homme modifie profondément la végétation naturelle. Ce type d’ingérence dans les milieux naturels, dans lequel l’homme ne tenait autrefois qu’un rôle de prédateur comme les autres, s’est aggravé au cours des derniers siècles en raison de la croissance exponentielle de la population humaine. Les interventions de l’homme sur les systèmes naturels comme le déboisement ont provoqué et continuent plus que jamais de provoquer la disparition d'espèces animales et végétales. 5 WEGENER Alfred: La Genèse des océans et des continents , 1915, p20 1 Avec l’amplification croissante de l’industrialisation dans les pays développés, le développement de l’agriculture intensive et l’explosion démographique dans le tiers monde, l’homme met en péril l’équilibre écologique de la planète entière. Les scientifiques estiment que le taux d’extinction actuel, en majorité imputable aux activités humaines (principalement depuis cent cinquante ans), est environ 10 000 fois supérieur pour l’ensemble des espèces vivantes animales et végétales dans les forêts tropicales 6. Ainsi, la formation et les modes de dégradation de la végétation d’un pays ont toujours une relation avec son histoire. L’histoire qui est une recherche de la vérité à partir des documents historiques bien sélectionnés, ne se limite pas à l’étude des événements passés de l’humanité, d’un peuple ou d’une société. Comme science, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’être humain et son entourage. Ainsi, Larousse (Pierre) affirme que « Tout ce qui arrive n’appartient pas à l’histoire, son objet spécial est l’homme et les choses qui le concernent. 7» C’est pour cette raison qu’elle a une relation étroite avec sa soeur géographie. Une étude historique permet non seulement de tracer les étapes d’une formation végétale mais aussi d’expliquer son origine, la cause de son existence dans un pays ou dans une région. La présente étude s’intéresse à une recherche historique de l’exploitation d’une ressource renouvelable dans le district de Manjakandriana. Il s’agit de l’eucalyptus. Manjakandriana se trouve dans la partie orientale de l’ancienne province d’Antananarivo, l’actuelle région Analamanga. L’actuel district de Manjakandriana est constitué par le Vakinimananara et le Vakiniadiana, une des six composantes réunies par Andrianampoinimerina sous la dénomination de « Imerina Enin-toko ». L’arrivée de l’eucalyptus dans cette région a une relation avec l’histoire de Madagascar notamment durant la période coloniale. En effet, la construction d’un réseau de communication en particulier le chemin de fer est l'une des préoccupations qu’ambitionne l'administration coloniale en vue de maintenir la paix et est considérée comme une base de démarche à suivre aboutissant à la réalisation de la colonisation à Madagascar 8. Et suite à l'insécurité causée par la signature du traité de protectorat français en octobre 1895, le Résident Général Hippolyte Laroche qui est arrivé à Tananarive en janvier 1896 ne se montre pas uniquement préoccupé de la situation militaire, il étudie aussi en détails les difficultés causées par l'insuffisance des moyens de transport de la côte au plateau qu'il considère comme une entrave à la pacification et pense déjà que la véritable solution est apportée par une 6 Microsoft ® Encarta ® 2008. © 1993-2007 Microsoft Corporation. 7 LAROUSSE Pierre : « Grand Dictionnaire universel du XIX e siècle »,1866-1876.
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