La peinture d’Histoire en France sous le Second Empire libéral (1860-1870) Oriane Hébert To cite this version: Oriane Hébert. La peinture d’Histoire en France sous le Second Empire libéral (1860-1870). His- toire. Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2016. Français. NNT : 2016CLF20016. tel- 01674242v1 HAL Id: tel-01674242 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01674242v1 Submitted on 2 Jan 2018 (v1), last revised 2 Jan 2018 (v2) HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ BLAISE-PASCAL, CLERMONT-FERRAND ÉCOLE DOCTORALE LSHS (ED 370) CENTRE D’HISTOIRE « ESPACES ET CULTURES » (EA 1001) THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ BLAISE-PASCAL DE CLERMONT-FERRAND Discipline : Histoire de l’art Présentée et soutenue publiquement par Oriane HÉBERT Le 27 octobre 2016 LA PEINTURE D’HISTOIRE EN FRANCE SOUS LE SECOND EMPIRE (1860-1870) Volume I : Texte Directeur de thèse : Monsieur Jean-Paul BOUILLON JURY M. Jean-Paul BOUILLON Professeur émérite d’histoire de l’art contemporain à l’Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand (directeur) M. Alain BONNET Professeur d'histoire de l'art contemporain à l’Université Grenoble Alpes (rapporteur) M. Pierre SÉRIÉ Maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand M. Pierre VAISSE Professeur honoraire d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Genève (rapporteur) M. Jean-Claude YON Professeur d'histoire contemporaine à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines SOMMAIRE AVANT-PROPOS Remerciements Abréviations INTRODUCTION GÉNÉRALE PREMIÈRE PARTIE : LA NOTION DE PEINTURE D'HISTOIRE SOUS LE SECOND EMPIRE : PERSPECTIVES CHAPITRE I. Ce qu’on appelle « peinture d'histoire ». I. Qualifier les représentations de l’histoire : entre « peinture d'histoire » et « peinture de genre », la peinture à sujet historique A. La peinture d'histoire et l’histoire nationale B. Qualifier la peinture d'histoire sous le Second Empire : entre peinture d'histoire académique et peinture à sujet historique II. La peinture à sujet historique sous le Second Empire : point de convergence des changements artistiques et sociaux A. La tentation de la modernité B. Un terrain fertile pour l’histoire et ses nouveaux héros III. Rôle de l’Académie et de la critique dans la définition de la peinture d'histoire A. La peinture d'histoire et le système académique B. La critique d’art et la peinture d'histoire Conclusion du chapitre CHAPITRE II. La peinture de bataille : la dernière peinture d'histoire traditionnelle ? I. En quoi la peinture de bataille est-elle une peinture d'histoire ? A. La peinture de bataille sous le Second Empire : l’héritage de la tradition B. La peinture de bataille entre 1860 et 1870 : support à l’exemplum virtutis C. L’exigence du grand format : la tradition de la peinture épique II. La peinture de bataille et son indispensable exactitude : de l’entrave à la contribution à une peinture d'histoire « vraie » A. Les exigences inhérentes à la contemporanéité des événements B. Les moyens d’atteindre l’exactitude C. De la réalité à la vérité, du général au particulier : aller vers davantage de vérité 1 III. Développement de la peinture militaire : l’armée, le soldat et l’exemplum virtutis A. Les frontières mobiles : la peinture militaire, un genre hybride B. Des héros anonymes pour un patriotisme plus fort et plus accessible au public C. Peindre le soldat pour émouvoir Conclusion du chapitre SECONDE PARTIE : LA PEINTURE DE SUJET HISTORIQUE, CRÉATION ET ENJEUX CHAPITRE I. Méthodologie du peintre d’histoire : la recherche de la vérité, les sources I. La place des sources historiques A. Les ouvrages des historiens comme source objective B. L’Histoire par la petite porte II. Les sources archéologiques A. Recueils de costumes B. D’autres œuvres comme modèles historiques C. Copier les objets et reproduire les lieux D. Les objets archéologiques III. Traduction des sources en peinture : l’importance de la narration, le tableau-récit A. Présentation des textes ajoutés au livret du Salon : le respect de la source B. Différents types de textes : contextualiser et émouvoir C. Absence de mention de la source : la priorité à la narration D. L’absence de textes dans le livret : une narration amoindrie, compensée par le renfort des titres E. Les cycles Conclusion du chapitre CHAPITRE II. La question du sujet I. Présentation générale des peintures à sujet historique entre 1860 et 1870 A. Analyse des livrets du Salon B. De rares toiles encore ancrées dans les critères de la peinture d’histoire traditionnelle II. Le peintre historien A. Des sujets inédits pour l’édification de la population B. La veine de l’histoire locale : enseigner au peuple son histoire C. Renouveler les sujets grâce à l’histoire des pays étrangers D. Les enquêtes biographiques III. Héritages romantique et troubadour : le parti de l’émotion et du pittoresque A. Persistances du drame romantique B. Les grandes figures romantiques, permanence et renouvellement : Louis XVII, Marie Stuart, Louis XI. C. Le passé national idéalisé 2 IV. Peinture et idéologie A. La question des origines nationales dans la peinture de sujet historique B. Les guerres de Religion : le combat des confessions et l’idéal de liberté C. L’iconographie de la Révolution française : la monarchie face à la République Conclusion du chapitre CHAPITRE III. Diffusion de la peinture à sujet historique par la reproduction I. Reproductions de la peinture à sujet historique : une image du goût ? A. Albums photographiques des Salons : le goût officiel B. Journaux : le Magasin Pittoresque et l’Illustration, une certaine passivité C. Le cas de la maison Goupil : le goût de la bourgeoisie II. La création de gravures à sujet historique : un outil pédagogique A. Un outil pédagogique : vulgariser l’histoire B. La reproduction, un outil de création III. Peinture à sujet historique, gravure et photographie : influences réciproques A. La gravure d’illustration : une raison de l’évolution vers la peinture à sujet historique B. La photographie de guerre et ses conséquences sur la peinture militaire C. Des influences réciproques : quand la peinture inspire la gravure Conclusion du chapitre TROISIÈME PARTIE : LA PEINTURE D'HISTOIRE ET LA POLITIQUE CULTURELLE DU SECOND EMPIRE. UN GOUVERNEMENT À L’ÉCOUTE DE LA SOCIÉTÉ CHAPITRE I. Le financement de la peinture d'histoire par l’État : entre encouragements aux artistes et politique mémorielle. I. Commandes et achats de peintures à sujet historique : état et enjeux A. Achats de l’État : entre conformité au marché de l’art et volonté de satisfaire la majorité des artistes. B. Les commandes de l’État : une propagande par l’image C. La liste civile : le rôle de Napoléon III et son entourage II. Une économie de l’image : la politique mémorielle du Second Empire A. Représenter les événements politiques pour exacerber le sentiment national B. La diplomatie en images : montrer la splendeur française et son rayonnement international C. Des souverains proches du peuple : séduire la population par la proximité Conclusion du chapitre 3 CHAPITRE II. L’ « action sensorielle » de l’État : une influence indirecte sur les sujets historiques 1. La figuration des grands souverains dans le contexte d’un régime impérial A. L’entreprise de légitimation du Second Empire et le développement de l’iconographie de Bonaparte B. La représentation de modèles monarchiques II. Un terrain d’influence de Napoléon III : l’histoire gauloise et gallo-romaine A. Les recherches scientifiques de l’« auguste historien » et leur impact sur la peinture B. Représenter César en Gaule pour plaire à Napoléon III C. Peindre la guerre des Gaules : entre patriotisme et esprit de conquête D. Développement de l’iconographie gauloise : vers plus d’érudition ou plus de pittoresque III. L’influence de la politique internationale du Second Empire A. Diplomatie et conflits : François Ier et Charles Quint, une image des jeux de pouvoir B. Questions de colonisation IV. Le recours à l’histoire pour critiquer le régime A. Peindre l’histoire pour critiquer Napoléon III et son empire B. Utiliser la période gallo-romaine pour critiquer Napoléon III Conclusion du chapitre CHAPITRE III. Place et enjeux de la peinture à sujet historique en province I. Les envois de l’État A. Envoyer des œuvres aux musées de province : entre édification et politique B. Le rôle des pouvoirs locaux. II. Rôle des élites provinciales A. Les politiques d’acquisition des musées de province B. L’importance des Sociétés savantes C. Les marchands d’art et les achats privés : un marché parallèle essentiel mais peu visible Conclusion du chapitre CONCLUSION GÉNÉRALE SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE INDEX TABLE DES MATIÈRES 4 5 6 AVANT-PROPOS Lors de mon premier travail de recherche sur le peintre et premier directeur du musée d’Aurillac Eloy Chapsal (1811-1882) dans le cadre d’un mémoire dirigé par Monsieur Jean- Paul Bouillon (2007-2009), certains aspects du Second Empire avaient attiré mon attention. L’étude de la naissance de ce musée local et du rôle joué par cet artiste provincial donnait à voir la richesse de cette période. Plus encore, j’avais été intriguée par l’acharnement de ce peintre, bien qu’avant tout portraitiste, à se qualifier de « peintre d’histoire ». La fierté associée à cette qualité et son utilisation presque mensongère m’a fait entrevoir l’importance et les ambiguïtés de cette question de la peinture d'histoire.
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