Les chemins du patrimoine sacré ENdu PROVENCE patrimoine VERTE sacré Sur les pas des bâtisseurs s La basilique Sainte Marie-Madeleine s La grotte de la Sainte-Baume s L’abbaye de La Celle s La chapelle Notre-Dame-de-Grâces a Provence Verte est riche d’un patrimoine historique que nous vous invitons à découvrir. La basilique Sainte-Marie-Madeleine Là Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, la grotte de la Sainte-Baume au Plan d’Aups, l’abbaye de la Celle et la chapelle Notre-Dame de Grâces à Cotignac, autant d’édifices religieux et de patrimoine sacré qui font de Provence Verte un territoire d’exception. Marchons en Provence Verte sur les pas des bâtisseurs. Horace LANFRANCHI Président du Conseil général du Var. La réalisation de cette brochure s’inscrit dans le cadre de la 4 politique culturelle du Sur les pas des bâtisseurs Conseil général du Var. 6 Elle fait partie des La basilique Sainte-Marie-Madeleine actions menées par 8 le Département La grotte de la Sainte-Baume en direction 10 du patrimoine L’abbaye de La Celle et de ses acteurs, afin 12 de contribuer à protéger, La chapelle Notre-Dame-de-Grâces mettre en valeur 14 et faciliter l’accès Contacts et informations pratiques du public aux sites patrimoniaux d’exception. REMERCIEMENTS : Pour connaître Au Pays d’Art et d’Histoire de la Provence Verte, aux associations pour la sauvegarde du patrimoine et à l’ensemble des partenaires et agents du Conseil général du Var qui ont contribué les actions à la réalisation de cette brochure dans le cadre du Contrat d’objectif territorial du Conseil général du Var « Provence verte : Structuration du patrimoine sacré » en direction de la culture piloté par la direction des Affaires culturelles du Conseil général du Var. et disposer du document Directeur de publication : Régis Rostein, Directeur de la communication dans sa version Rédaction : Aurélie Roblès, Chérine Gébara, Françoise Tassy numérique rendez-vous Photos : Christian Duchemin, Nicolas Lacroix sur le site www.var.fr Conception graphique-Mise en page : Isabelle Cilichini Photogravure : Graphic Azur - Impression : Imprimerie Trulli Basiliques, abbayes, chapelles, églises...autant d’édifices religieux qui en Provence Verte, abritent des objets sacrés, témoins d’un art inspiré par le christianisme. L'expression « art sacré » se réfère à des défini- tions complexes et variables selon les acceptions. Elle recouvre un large éventail de notions liées à l'expression de la spiritualité humaine. L’art sacré est un art au service du culte, de la litur- gie : il se situe dans un espace spécifique et consti- tue l'expression artistique des religions. L’art est considéré comme sacré lorsque l’artiste qui le pro- duit est engagé dans une relation de foi et que son art est légitimé par une instance religieuse. Plus communément, c’est un art qui possède une qualité de transcendance : il est porteur d’un mes- sage spirituel soit par son thème, soit par sa forme, soit par son style, peu importe l'époque ou la valeur religieuse qui lui est attribuée. Quelle que soit sa définition, l’art sacré est l’une des multiples facettes du patrimoine varois. Ce guide est destiné à accompagner la visite libre de quatre hauts lieux du patrimoine sacré en Pro- vence verte, considérés dans leurs dimensions ar- chitecturale et esthétique : la basilique Sainte Marie- Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, la grotte de la Sainte-Baume au Plan-d’Aups, l'abbaye de La Celle et la chapelle Notre-Dame-de-Grâces à Cotignac. Le Conseil général du Var vous souhaite de belles découvertes sur les pas des bâtisseurs… 3 Sur les pas DISTANCES ET TEMPS DE DÉPLACEMENTS EN VOITURE SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME > COTIGNAC : 38 km, 46 minutes en passant par la route départementale D560 Draguignan COTIGNAC > LA CELLE : COTIGNAC 21 km, 31 mn en passant par la route départementale D22 ST-MAXIMIN LA CELLE > PLAN D’AUPS : PLAN D’AUPS LA CELLE 34 km, 42 mn en passant par la route départementale D5 PLAN-D'AUPS > SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME : 25 km, 38 minutes en passant Toulon par la route départementale D560. SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME > LA CELLE : 19 km, 19 minutes en passant par la route départementale DN7 4 Le compagnonnage à travers les âges des bâtisseurs Le compagnonnage, dont le dévelop- pement a souvent été lié à la cons- truction des cathédrales, apparaît en 1420 dans une ordonnance de Charles VI concernant les cordonniers de Troyes. Cette ordonnance mentionne l'itiné- rance des ouvriers dans le but de se perfectionner professionnellement. Ces ouvriers artisans salariés étaient re- groupés en société, organisés en mé- tiers et travaillaient pour un maître. s Tâcheron tailleur de pierre Ces ouvriers ne pouvaient entrer dans les corporations de maîtres car l’acqui- sition de la maîtrise était soumise à des épreuves statutaires particulières (exé- cution d'un chef-d'œuvre notamment) En Provence, les abbayes du Thoronet ou à une décision royale. Ils dévelop- et de La Celle, dont les chantiers se dé- pèrent alors leurs propres organisations roulèrent simultanément, se sont oppo- à partir du XVe siècle : le compagnonnage. sées par procès en 1218 car les maîtres carriers des deux équipes d'ouvriers Jugés trop indépendants, essentielle- étaient en concurrence pour l'exploita- ment par rapport aux maîtres, ou pa- tion de la pierre et du sable de Cabasse, trons, les compagnonnages ont été in- située sur le territoire de l'abbaye de La terdits sous l’Ancien Régime et jusqu’au Celle. Comme aujourd'hui, les équipes milieu du XIX e siècle. étaient soumises aux exigences du chantier et des délais… Ce n'est qu'au début du XX e siècle que les compagnons se verront légalisés dans leur organisation lorsqu'ils se re- La principale légende sur les origines grouperont en associations régies par la du compagnonnage est celle établissant loi de 1901. Le compagnonnage connaît un lien entre le roi Salomon et Jacques, à partir de la deuxième moitié du XX e Maître des tailleurs, des menuisiers siècle une véritable renaissance avec et des maçons sur le chantier les compagnons du devoir et du tour de de construction du Temple France. de Jérusalem il y a 3000 ans. Jacques serait arrivé à Marseille puis se serait caché à la Sainte-Baume Les marques de tâcherons laissés sur où il aurait été assassiné. nombres d'édifices médiévaux, souvent Ces mythes ont vu le jour religieux, sont autant de signes de l'exis- entre la fin du XVIIe siècle tence des ouvriers compagnons. et le début du XIXe siècle . 5 La basilique s L’orgue de la basilique, l’un des très rares grands instruments d’Europe à avoir conservé l’intégralité de ses 2960 tuyaux d’origine. s s La grande nef, aux dimensions spetaculaires. Le cloître et son jardin bordé de haies 6 et de cèdres. BASILIQUE SAINTE-MARIE-MADELEINE > SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME Sainte Marie-Madeleine actuelle basili- de Naples. En 1305, Jean Baudici prend que gothique a sa suite et devient maître d’œuvre à été érigée sur son tour. Le premier prieur institué par un ensemble cultuel paléo- le pape Boniface VIII est Pierre de La- chrétien de la fin du IVe siè- manon, dominicain, évêque de Sisteron. L’cle pour abriter les tom- beaux découverts en 1295 Après de nombreuses interruptions, la s La masse imposante de la basilique, par le Comte de Provence première tranche des travaux s’achève plus grand édifice gothique du Sud-Est de Charles II d’Anjou. vers 1340 : elle s’étend de l’abside à la France. Ces sépultures attribuées la travée précédant la crypte. Les traces à Marie-Madeleine et ses visibles de raccords des maçonneries compagnons sont conservées aujour- au niveau de la crypte ainsi que le d’hui dans la cryptede l’église. changement dans l’agencement des pierres témoignent d’un arrêt du chan- En 1296 débute alors la construction tier sur une longue période. Marie-Madeleine, femme d’une basilique qui deviendra l’un des pécheresse guérie et sauvée plus importants lieux de pèlerinage En effet, il faut attendre 1512 pour que par le Christ devient l’un d’Europe. Jean Damian, prieur du couvent, pour- de ses fidèles disciples. Elle se tient au pied de la suive les travaux qui se termineront en croix pleurant aux pieds Charles II d’Anjou, souhaitant affirmer 1532, date d’achèvement de l’église, à de Jésus. Premier témoin la légitimité de la dynastie angevine laquelle il manque néanmoins le por- de sa résurrection, sur les terres provençales, confie l’exé- tail central de la façade principale. elle annonce aux apôtres cution des plans à l’architecte Pierre le que le Christ est ressuscité Français qui prend la direction du Par son ampleur et sa richesse, la ba- et devient l’apôtre chantier. silique de Saint-Maximin ne peut être des apôtres. comparée à aucune autre construction Selon la légende, Une triple influence est perceptible dominicaine du sud-est de la France. Marie-Madeleine se rend dans l’architecture : française par le Avec ses 73 mètres de longueur, ses en occident avec son frère Lazare et sa sœur Marthe et choix audacieux d’une construction go- 43 mètres de largeur et ses 29 mètres s’établit à la Sainte-Baume thique, provençale par son dépouille- de hauteur, elle demeure encore au- faisant de la basilique de ment et sa sobriété et enfin napo- jourd’hui le plus vaste édifice gothique Saint-Maximin le troisième litaine, Pierre le Français ayant été provençal. tombeau de la chrétienneté. également chargé des plans de l’église 7 La grotte de s La chapelle du Saint-Pilon, située à 1000 m d'altitude au-dessus de la grotte.
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