Rodelinda - Maquette du décor © DR dossier de presse Rodelinda Opéra de Georg Friedrich Haendel Direction musicale Emmanuelle Haïm Mise en scène Jean Bellorini Le Concert d’Astrée Première à l'Opéra de Lille, 4 octobre 2018 Nouvelle production de l’Opéra de Lille Coproduction Théâtre de Caen, Teatro Municipal de Santiago - Opéra national du Chili Informations pratiques REPRÉSENTATIONS À L'OPÉRA DE LILLE Je 4 octobre 2018 (19h30) sa 6 octobre 2018 (18h) ma 9 octobre 2018 (19h30) je 11 octobre 2018 (19h30) di 14 octobre 2018 (16h) Tarif A 71€/50€/31€/13€/5€ Tarifs réduits avec le Pass 10€ (-15%), le Pass Jeunes 10€ (-50%) et le Pass Familles 20€ (réduit parents et enfants) Durée 3h10 entracte compris Langue Chanté en italien, surtitré en français LE SPECTACLE SERA RETRANSMIS EN DIRECT LE JEUDI 11 OCTOBRE 2018 À 19H30 > sur MEZZO, CULTUREBOX de France Télévisions (+ replay 6 mois) > sur les pages FACEBOOK DE FRANCE 3 HAUTS-DE-FRANCE @France3NordPasdeCalais / @France3Picardie Puis en différé sur WÉO, FRANCE 3 HAUTS-DE-FRANCE et M_MÉDIA / CLASSICALL TV TOURNÉE RODELINDA CAEN, Théâtre de Caen : les 9 et 11 novembre 2018 SANTIAGO DU CHILI, Teatro Municipal de Santiago - Opéra national du Chili : du 24 août et 2 septembre 2019 CONTACTS PRESSE Solen Cau Yannick Dufour Opéra de Lille OPÉRA DE LILLE Agence MYRA T +33 (0)3 62 21 21 29 2, rue des Bons-Enfants, T +33 (0)1 40 33 79 13 [email protected] B.P. 133 [email protected] F-59001 Lille cedex @operalille La première production française d’un chef-d’œuvre de Haendel Pour ouvrir la saison 2018-2019, l’Opéra de Lille invite à découvrir un opéra trop peu connu de Haendel : Rodelinda. Après Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (2016-2017), dont la création au Festival d’Aix-en-Provence, en coproduction avec l’Opéra de Lille, avait marqué les esprits, Emmanuelle Haïm poursuit l’exploration de l’œuvre de Haendel dont elle interprète ainsi un sixième opéra dans la maison depuis Tamerlano en 2004 (suivi de Giulio Cesare en 2007-2008, Orlando en 2010 et Agrippine en 2012). Emmanuelle Haïm a déjà dirigé Rodelinda en 2001-2002 dans le cadre du Glyndebourne Touring Opera (au Royaume-Uni), puis en 2004 pour la reprise au Festival de Glyndebourne. C’est cette production mise en scène par Jean-Marie Villégier que le public français a pu découvrir lors d’une tournée qui a fait étape au Théâtre du Châtelet en 2002. C’est néanmoins la première fois que cet opéra de Haendel, étrangement très peu joué de ce côté de la Manche en dépit de sa force musicale et dramatique, fait l’objet d’une production française. Celle-ci est confiée à Jean Bellorini, metteur en scène de théâtre, que l’Opéra de Lille avait déjà invité en 2016 pour concevoir sa première mise en scène d’opéra avec La Cenerentola de Rossini. Le directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis s’attaque à l’une des plus grandes pièces de Haendel, dont la recréation dans les années 1920, après plus de 200 ans de silence, a marqué le début de la renaissance haendélienne. L’action, inspirée d’un texte de Corneille, est resserrée autour de personnages particulièrement puissants et touchants : Rodelinda, reine de Lombardie, résiste aux avances de Grimoaldo, qui vient de remporter la guerre, par fidélité pour son époux Bertarido, qu’elle croit mort au combat. Dans une scène bouleversante, elle accepte finalement d’épouser le conquérant à la terrible condition qu’il tue son fils : elle ne saurait être mère du prétendant légitime au trône et épouse d’un tyran. Jean Bellorini construit sa mise en scène dans le regard de l’enfant qui assiste, auprès de sa mère, à ces rivalités politiques et amoureuses entre les personnages : les situations, aussi dramatiques soient-elles, défilent sous ses yeux impuissants. Une lecture poétique, fine et sensible, qui s’appuie comme bien souvent avec Jean Bellorini sur un dispositif technique saisissant. Cette nouvelle production de l’Opéra de Lille associe Emmanuelle Haïm et le Concert d’Astrée à une distribution exceptionnelle avec Jeanine De Bique dans le rôle-titre, qui participe à sa première production scénique en France, mais aussi deux artistes parmi les plus éclatants de la jeune génération de chanteurs européens : Tim Mead, qui revient à l’Opéra de Lille en Bertarido, et Jakub Józef Orlinski en Unolfo. Elle fait l’objet d’une coproduction du Théâtre de Caen, pour une reprise en novembre 2018, et du Teatro Municipal de Santiago - Opéra national du Chili, qui présentera le spectacle pendant l’été 2019. Caroline Sonrier Directrice de l'Opéra de Lille Distribution RODELINDA Avec Opéra en trois actes de Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Rodelinda Jeanine De Bique Livret Nicola Francesco Haym d’après Antonio Salvi et Pierre Corneille Bertarido Tim Mead Direction musicale Emmanuelle Haïm Grimoaldo Benjamin Hulett Mise en scène Jean Bellorini Eduige Avery Amereau Collaborateur à la mise en scène Mathieu Coblentz Unolfo Jakub Józef Orliński Décors Jean Bellorini, Véronique Chazal Garibaldo Andrea Mastroni Costumes Macha Makeïeff Orchestre Le Concert d’Astrée Lumières Luc Muscillo Nouvelle production de l’Opéra de Lille Assistants à la direction musicale, chefs de chant Benoît Hartoin, Elisabeth Geiger Coproduction Théâtre de Caen, Teatro Municipal de Santiago - Opéra national du Chili Extras PREMIER SOIR : SOIRÉE DÉCOUVERTE RODELINDA LIVE ma 2 oct 20h je 11 octobre 19h30 réservée aux –28 ans. Surprises musicales proposées par les Le spectacle sera retransmis en direct sur Mezzo, CultureBox artistes de la production de Rodelinda. de France Télévisions (+ replay 6 mois) et les pages Facebook gratuit sur réservation de France 3 Hauts-de-France. CONFÉRENCE AVANT-SPECTACLE sa 6 oct 16h di 14 oct 15h30 De Jean-François Lattarico, professeur à l’Université de Lyon et Présentation de l’œuvre et du livret 30 minutes avant le début grand spécialiste de l’opéra baroque, avec la collaboration du de la représentation, dans le Grand Foyer. Club Lyrique Régional. Pour tous, accès libre sur présentation du billet de spectacle. gratuit sur réservation PREMIÈRE LOGE "RODELINDA" AVANT-SPECTACLE La plateforme web avec un œil en coulisses sa 6 oct 17h30 Une journée avec Rodelinda : suivez les artistes dans les Présentation de l’œuvre et du livret 30 minutes avant le début coulisses de la production. de la représentation, dans le Grand Foyer. www.opera-lille.fr/premiere-loge/rodelinda/ Pour tous, accès libre sur présentation du billet de spectacle. (en ligne mi-septembre) CONCERT DU MERCREDI me 10 oct 18h Avec les Solistes du Concert d’Astrée Note d'intention Par Jean Bellorini, metteur en scène Il s’agit d'abord de se mettre au service de l’œuvre et tout particulièrement de la musique de Haendel. De cette musique qui est un enchantement de chaque instant, qui bouleverse et fait vibrer une émotion qui vient de loin, comme au commencement de soi-même. Je me pose toujours cette question simple avant d’aborder un opéra : pourquoi les personnages vont-ils au-delà de la parole ? Quelle force, quel élan, quel empêchement aussi poussent-ils ces êtres à chanter ? Dans Rodelinda, une autre interrogation s’est formée : alors que tous autour de lui sont traversés et transformés par le chant, pourquoi l’enfant reste-t-il silencieux ? Rodelinda, à l’instar des grandes œuvres baroques, est un voyage au cœur des passions humaines. On y croise tous les sentiments – haine, désir et déception, trahison et désespoir. Mais ce qui convoque ce maelström de sentiments, c’est d’abord la douleur face au deuil. Car Rodelinda est reine et veuve, seule avec son jeune fils, convoitée par le meurtrier de son époux. Époux qui, contre toute attente, n’est pas mort et revient chercher son amour et son enfant. Entre rivalité de pouvoir et rivalité d’amour, les personnages se cherchent, hésitent à assouvir leurs désirs ou à conserver leur honneur. Une âme noire intrigant pour son accession au sommet de l’État, précipitera les événements, semant la violence et la trahison dans les esprits troublés. Victor Hugo disait : « L'épreuve suprême, l'épreuve unique, c'est la perte de l'être aimé. » Rodelinda affronte cette perte à la manière d’une Andromaque combattante qui refuse d’être esclave dans la maison des meurtriers de son époux. Elle est une figure de la résistance à la domination masculine qui résonne avec une actualité toute particulière. Et si pour exprimer cette souffrance indicible qu’est la perte de son époux, Rodelinda chante, Flavio, son jeune enfant, lui, ne dit rien, jamais. Il observe, dans une attente suspendue, comme si c'était sa vie qui se jouait ici et maintenant. Comme s’il était le petit Astyanax, scrutant du haut des murailles de Troie l'issue du combat entre son père Hector et Achille, qui va déterminer si lui doit vivre ou mourir. Sur le plateau, glissent sur deux plans successifs des pièces de palais, des verrières, des miroirs, des espaces plus sombres et impressionnistes, de grandes grilles ou un cachot. À la manière de travellings de cinéma, les personnages voyagent, immobiles. Nous sommes dans l’univers mental de Flavio posant son regard sur le monde sans concession des adultes, avec toute la fantaisie et la violence d’un rêve ou d’un cauchemar d’enfant. Thomas Bernhard disait : « l'enfance est le trou noir où l'on a été précipité par ses parents et d'où l'on doit sortir sans aucune aide. » Nous avons choisi d'interroger l'œuvre en partant du regard de l'enfant qui malgré l’horreur de la situation joue au milieu du drame.
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