Les surnoms des communes vaudoises : VIIe article Autor(en): L.F. Objekttyp: Article Zeitschrift: Le conteur vaudois : journal de la Suisse romande Band (Jahr): 7 (1869) Heft 8 PDF erstellt am: 02.10.2021 Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-180339 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. 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On PRIX DE L'ABOAHEUEIT : peut »'aliomiei' aux Bureaux des Postes ; — au magasin Monnet, place de Saint-Laurent, à Lausanne; — ou en s'adressant Pour la Suisse : un an, 4 fr. ; six mois, 2 fr.; trois mois, 1 fr. par écrit à la Rédaction du Conteur vaudois. — Toute lettre et Pour l'étranger : le port en sus. tout envoi doivent être affranchis. lies surnoms des communes vaudoises. exemple, désigneront ceux de Crissier par tel ou tel les VIIe article. surnom; gens de Jouxtems ou de Bussigny leur en donneront un autre, et ainsi de suite. Vallorbes. On dit aussi le Gailliers, ou Gaillié. le Moudon, Medze-pllomma, les mange-plume. * Une autre légende qu'on nous a communiquée, dit On dit que la foire de Noël élait réputée pour son qu'après avoir mangé la langue d'un vieux cheval marché d'oies et de servantes. On raconte aussi et fait de copieuses libations, des gens de ce village | qu'on avait acheté des lits pour l'hôpital, et que la traînèrent le cheval mort jusque près de Ballaigues. municipalité les revendit et en mangea le produit. A l'article Vallorbes, numéro précédent, lisez On dit aussi le Traina-bailli. Selon la tradition, vouaitîde ou vouailîdè, et non vomitive. on aurait traîné un bailli en bas la Corde (rue qui Vuitebœuf. On dit : conduit au château). Voitebau, voile-vatze, Rivaz, le Rats. Puisque les chats sont à Tire lo diablle per l'altatze. Chexbres, les rats ne doivent être bien loin. \ Le premier vers joue sur le nom du village, et pas Chevroux, le Pertzeltè, les petites le second ajoute n'importe quoi pour la rime, ce perches {les per- • chettes, dans le français vaudois). Ce qui est fréquent. Comme dans tous les pays chrétiens, poisson est abondant les bords du lac. le diable joue chez nous un rôle important sur Vugelles (sur les Chats-huanls. On dans les proverbes, dictons et locutions populaires. Yverdon), ne Champvent. On dit: nous a donné que le nom français. On dit en Tsauveint, Tsanveint, patois lutzèran, lutzèrou, etc., selon les localités. Bouëna 1er le ru. croule dzein. Bussigny, Medze-lau, les mange-loup. Il y a Du to borné ein naît amont, sans doute une légende où il est question d'un loup Sont tu larrè de caïon ; mangé par des gens de ce village. Du lo borné nau ein avau, le Sont tu larrè de tsévau. Villars-Sainte-Croix, Cancouârè, les hannetons ; On allusion inconnue. dit quelque chose d'analogue d'Oppens, Pailly, Orzens, le les Essertines, Vuarrens et Vuarengel (Gros-de-Vaud), Seillettè, seilies, les sceaux. ce Oppens, le Il là qui semblerait prouver qu'il ne faut voir là qu'un Bagnolets. y a un prêté pour un rendu : si méchant besoin de rimer : nous sommes les seulettes, vous serez Oppeins. Certenes, Pailly, les bagnolets. Bagnolet, baquet à laver la vaisselle, Vuarrens. Vuareindzi : et aussi — grand baquet pour le lait. Du lo borné ein amont. Dompierre, le Brisc-vërrou, les brise-verre. Puis- » Sont ti vaudai que ion; qu'il y a des brise-botoille, il est assez naturel Du lo borné ein avau, qu'il Sont ti larre dé tsévau. y ait aussi des brise-vêrro (verrou, dans le bassin Villars-Burquin de la Broyé). (en patois Ven-lzi-lo-rai, parce la famille des le que Ray y domine). On dit : Villars-Brainard, z'Ecortze-renard. Il n'y a sans Vers tsi lo rai. doute là qu'une rime, bien que, selon la légende, Lo pan nai. un renard se soit échappé de ce village, après Toujours la rime. y pour avoir été écorché tout vivant. Les malins auteurs du Crissier, le Taleinè. La taleina, pi. le taleinè, la Roman du renard ont omis ce bon tour de maître guêpe frelon, grande guêpe, dont la piqûre est Goulpil. dangereuse. Cerniaz, le Pèta-làitia. Intraduisible. Peut-être * On dit encore: le Cotzon-rognau. Lo colzon, la les habitants de ce village faisaient-ils très grand v nuque; allusion aux affections teigneuses, aux usage de petit-lait. Si cela est vrai, ce surnom va scrofules, dont il n'y a sans doute pas plus à Crissier de soi. qu'ailleurs. Enfin, on entend aussi le Lemacè, les Combremont-Ie-Petit, le Lau, les loups. Les * limaces; allusion inconnue. gens de ce village ayant donné la chasse C'est ici le lieu de aux loups, en remarquer que lorsqu'un tuèrent un si maigre ne trouvèrent village a trois ou qu'ils qu'un quatre surnoms, ils lui ont été nœud de corde dans donnés le son estomac. De là ce proverbe plus souvent par ses différents voisins des en usage dans la contrée : « Maigre comme le loup communes limitrophes. Les de gens Prilly, par de Combremont. » 2 LE CONTEUR VAUDOIS Marnand, le Couquelions, les escargots. Cela D'esprit ne brilla dans ses yeux. D'avoir eu la tète occupée ferait allusion, dit-on,, à la démarche lente des habitants De cette maussade poupée de ce village. En vérité, je suis honteux. Nous prions ceux de nos correspondants dont nous n'avons pas encore utilisé les notes, de bien Bridel trouve enfin une compagne de sa vie. Las vouloir prendre patience : tous les matériaux seront de porter d'une femme à l'autre un hommage vain utilisés, sinon donnés in extenso. et passager, il adresse ces vers à MUe Secretan : L. F. Accepte donc, o mon unique amie, Ce cœur, du changement enfin désabusé, Ce cœur, à tes genoux, renonce pour la vie Quelques mots sur l'auteur du Conserva¬ Au masque séducteur qui l'avait déguisé. suisse. teur Nous l'avons déjà dit, Bridel publia, en 1779, une Nous avons annoncé dans notre précédent article imitation des Tombeaux, de Hervey. Cette poésie le de M. donnerions sur cours Vulliet, que nous lugubre n'eut pas grand succès ; les vers en sont détails le Bridel. En le d'autres sur doyen effet, monotones, pleins de réminiscences ; le goût est assez de la portrait que M. Vulliet a fait cet homme dont souvent en défaut. Trois ans plus lard il publia les mémoire est chère à tous les cœurs suisses, n'en Poésies helvéliennes dans lesquelles nous trouvons laisse idée, bien est qu'une imparfaite. Bridel. il ses meilleures compositions poétiques. Il y chante vrai, a peu brillé par ses vers, qui sont sans avec bonheur et un élan lyrique assez remarquable contredit la partie la plus faible et la moins intéressante le Lac Léman: de ses mais dès veut étudier en lui le écrits; qu'on O vous que le Léman voit sur ses bords fleuris, •poète, il est nécessaire de connaître l'homme. Pour Des biens que vous avez, sentez-vous tout le prix? cela il faut suivre Bridel dans les diverses phases de Répondez! savez-vous qu'il n'est d'un pôle a l'autre heureux le vôtre? sa vie si bien remplie. Ce ne sont point ses élégies, Aucun climat plus beau, plus que Des vallons dont l'enceinte est pleine de hameaux, ses Tombeaux, ses méditations, ses rêveries mélancoliques De vastes monts, couverts de vos nombreux troupeaux, qui caractérisenl Bridel; sa grande popularité D'un zéphir tempéré les fécondes haleines. n'est point partie de là. Un attachement inaltérable Un beau ciel, un ciel pur et de fertiles plaines, des forêts les dômes à sa patrie; les descriptions de ses nombreux voyages Qu'abritent aériens, Surtout la de tous les biens... en Suisse; ses éludes de mœurs prises sur le liberté, source Tout semble concourir sur ce charmant rivage son style tout particulièrement vaudois; ses fait; A nous faire goûter un bonheur sans nuage... fréquents rapports avec le peuple; l'heureuse influence qu'il exerça souvent par ses conseils et ses Le volume contient en outre des romances suisses, pieux enseignements; ses entretiens familiers avec une imitation des chants de Selma par Ossian nos campagnards,' d'où sont nées ses plus intéressantes et le récit en prose et en vers d'une course dans les chroniques, ses anecdotes les plus piquantes; Alpes. Mais un des morceaux les plus accomplis, et sa persévérance dans ses recherches sur l'histoire de peut-être le meilleur du recueil, est celui où il adresse notre pays, voilà ce qui l'a fail aimer de ses des consolations à son ami Henchoz qui venait de concitoyens et ce dont il a laissé un précieux et vivant perdre un des jeunes hommes auxquels son cœur était souvenir dans le Conservateur suisse.
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