Côte-D'or. Série C / Par M. Garni

Côte-D'or. Série C / Par M. Garni

"tisibifj~paftit'fie Couvenures supérieure et inférieure manquantes VALABLE POUR TOUT OU PAR T 1E DU DOCUMENT REPRODUIT T COLLECTION DES INVENTAIRES-SOMMAIRES DES ~RCmVESDÉPARTEMENTALESANTÉRIEURESA 1790 PfJBLfEESOGSLADfUECT~ 1-U' MINISTRE DE L'INTERIEUR PREMIÈREPARTIE ARCHIVES CIVILES i mVENTAtRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURESA ~790 RÉDIGÉ PAR M. J~ GARNIER, ARCHIVISTE Claavnliar da la Légxoa <1'honnaur COTE-D'OR ~:€"HIVES CIVILES. SÉRIE C BUREAUDES FINANCESDE DIJON TOME SECOND DIJON IMPIUMEniEDAHAN'DERE,HUECHABOT-CHARNY 1883 INTRODUCTION Les documents relatas à l'administration financière du duché de Bourgogne ne remontent pas au-delà de la seconde moitié du xup siècle. A cette époque aucune ccutratisation n'existait encore aussi voyons-nous le duc Robert 11, assisté de quatre cinq conseillers laïques ou ecclésiastiques, parcourir successivement ses châtellcnies et comper personnellement avec tes baillis et les receveurs. Le compte arrête était consigne sur un enrnet à ce destiné (1). Sous le duc Eudes IV, il y a progrès toutes les sommes versées par les receveurs sont remises tantôt au trésorier chargé de la dëpcnsedc l'hôtel (2), au clerc de l'hôtel (3), au maitre de la chambre (4) mais leurs comptes sont rendus devant trois ou quatre conseitlers désignés par le duc, parmi lesquels figure le chancelier, quand le prince n'y assiste point en personne (S). Après la mort de ce prince, le roi Jean de mari de Jeanne de Boulogne, mère du jeune duc Philippe de Rouvres, eut le bail et la tutelle de ce prince. II envoya aussitôt on Bourgogne Pierre d'Orgcmont, son con- M seiller, c( pour prendre le gouvernement du fait, et remettre les officiers du duché en leurs offices (6). Jean d'Orgemont maintint en l'augmentant, ce Conseil de finances qui gérait l'administration des deniers du Duc, surveillait les comptables et recevait leurs comptes. Après la mort de Philippe de Rouvres, le roi Jean ayant réuni le duché à la couronne, il promit, sur Ja demande des Etats, c d'avoir gens ordenées su*' les comptes si comme il est accoutumé de faire, a (7.) Quand, par son mariage avec Marguerite, héritière des Flandres, Ph'Iippc-Ie-IIardi accrut son duché, des comtés de Bourgogne, do Flandres et d'Artois, l'ancien Conseil de finances devenu' insuffisant, il érigea en :t38S une Chambre des Comptes sur le modèle de celle de Paris en lui donnant, comme à celle-ci, l'admi- nistration du Domaine direct et indirect, les aveux et dénombrements des fiefs, l'audition et la juridiction sur tous les comptables des deniers ou revenus quelconques, la surveillance et l'entretien des châteaux, des forte- resses et du matériel de guerre, etc. L'ancien Conseil des finances conserva tout ce qui regardait les impôts ou aides demandés par le Duc, la surveillance et le contrôle des comptables, l'emploi des deniers versés par eux. Ce Conseil, dit Labarre, auquel nous empruntons ces détails (8), étaitcomposé de seigneurs, de conseillers appelés par le Duc ou le chancelier; du maître de la Chambre aux deniers, des gouverneurs des finances, du receveur général, du trésorier des guerres, ~e l'argentier et de l'audiencier, Les comptes arrêtés, ils étaient portés au Duc qui les signait. Ce prince, quand il venait au Conseil, siégeait à l'extrémité du Bureau où il calculait avec des jetons d'or ceux du Conseil étaient en argent. (t) ~-c/)t'M~<'C~e-:r0~ B. 3]2.2. (S)Id. B. 313,~19. (3) Id. B. 314,1326. (4) Id.B.315, 317,1339,m?. (B)!(].B. 1389,1390,t336, i3<0. (C)Comptede dimanchede Vitel,receveurgénéral, 1355-1356,p. i. (7) Ordonnancedu 28décembre1361.Recueilimprimédes Etats, ï, 4i. (8) Mémoirespour l'histoirede Franc et deBourgogne,II, 2:0. v' IKfTRODUCTMN. Les gouverneurs généraux dos finances qui faisaient partie de ce Conseil, sous les titres tantôt réunis de d'intendants trésoriers, de finances, de visiteurs généraux ou do gouverneurs généraux, avaient pouveir, si on en juge par les lettres de commission, données en t4(Mi & Jean Chousat, « d'aller et chevaucher en toutes « les terres et seigneuries du Duc, pour le fait dosc's finances, y envoyer des commissaires ut visiteurs voir « et visiter les états des receveurs, trésoriers, grenotiers et baillis, les mander par devers lui, faire venir les « en deniers, donner décharge, expédier mandements de paiement de toutes sortes, composer de tontes « dettes, etc. (t). a A partir do t405, l'office de gouverneur général dos finances fut réduit à ne seul titulaire. On le trouve exercé par différents personnages jus quo vers)'année 1446, qn'it fut supprimé comme inutile. On en attribua les fonctions aux gens et commis des finances, qui continueront de les remplir jusqu'à la réunion du duché à la couronne (2). A peine Louis XI était-il entré on possession du duché qu'il s'empressait d'en organiser le service financier sur le modèle do celui du Royaume. La Chambre des Comptes fut maintenue (3), mais au lieu de l'ancien Conseil des finances, le Roi expédia en Bourgogne Pierre Symart avec le titre do général conseiller sur le fait et gouvernement de toutes los finances des deux Bourgognes, lesquelles constituèrent une do ces circons- criptions qu'on appella Généralité. IHoi donna mandement « espéciat de besongner et faire venir ens tons « deniers deus par les receveurs des deux pays )), de les faire verser dans la caisse du receveur générât de mander devers lui, toutes personnes qui se seront mêlées de finances; de connaître de tous débats touchant le fait des aides, gabelles et tailles de tauxer les salaires, voyages et vacations jusqu'à la somme do 2B livres de distribuer tes deniers des financesselon l'ordre des lettres et mandements duRoi, avec pouvoir de suspendre les comptables si lebesoin du service l'exigeait (4). Moins d'un an après, P. Symart cédait la place à André Brinon (S). Co dernier, promu en i48t premier maître à la Chambre des Comptes, fut destitué de ces deux offices en 1483 et rétabli peu après par Charles YIH. Après lui, les charges de généraux des finances en Bourgogne furent tenues par J.-J. Ertand (4483), Pierre Breton (t484), Michel Gaillard (14813), Jacques Hurault (tSOi), Raoul Hurault (tS23), Pierre d'Apestigny (1536), Claude Thunot (1843) (6), P. Merlan (1546), Gabriel, son fils (tSSt). A peine ce dernier était-il entré en fonctions que le roi Henri II créait dans chacune des généralités un office de trésorier de France et do général être exercés des finances, pour par le même personnage. Un édit du mois d'août de la même année ayant désuni ces deux offices, G. Merlan opta pour celui de trésorier. Philippe Robert le remplaça dans celui de général des finances. Merlan s'étant absenté sans autorisation, Robert réunit provisoirement les charges J. jusqu'à la nomination de Peyrat (tS57). Jean Peyrat est le premier trésorier de France qui, en qualité do commissaire du Roi, assista al'assemblée des États de la Province(t56t). Une ordonnance du roi Charles IX rendue le i6 janvier 1S6S commentant cotte detSST, décida quêtes provisions des trésoriers de France, de même que celles des autres comptables, seraient enregistrées à la Chambre des Comptes et qu'ils y prêteraient serment. Malheureusement l'édit de création des deux offices n'avait rien prévu pour leurs attributions respectives. Le trésorier, disait l'ordonnance, devait « avoircognoissance et pou voir sur l'Ordinaire DomfM'~sa, détaché des attributions de la Chambre des Comptes, et le général des finances sur ~'e~~tïOf~MtSt't'e; mais bientôt le roi Charles IX ayant, par mesure fiscale (7), créé dans chaque généralité un nouveau trésorier et un nouveau (i) Labarre, 1!, 116. (2) D'Arbaumout,drmariat deIa ChambredesComptes,p. 495.. (3)Leu. pat. du mois de mar;>1476{7.Rec,des leu. des Etats,l, 182, (4) B.17, f. 32.Lettresdu 25 juiu 1477. (5) D. 17,f. 54.Lettres pat. du 30avrit 147S. (6)C'estsous sonadministrationqu'eutlieu,sauf en BourgogneoÙelle existaitdepuis longtemps,la créationde la charge:de receveur généraldans chacunedes 17 généralitésdu Royaume.Isambert. 805. (7) Editsdes moisde novembre1510et d'octobre1571. fN'i'MOUCTMN. yn les de général do finances, queftiont préséance, la prétention des uns et des autres à accaparer les affaires qui avaient quelque connexité et sympathie avec leurs charges proprement dites, amenèrent des conflits et retardèrent d'autant l'expédition des affaires au grand mécontentement du Conseil du Roi (1). Pour y remédier, Henri III, par un édit donné à Poitiers au mois de juillet fS'77, confondit les deux fonc- exercées tions pourêtre partes anciens titulaires et en créa un cinquième. Chacune des généralités du Royaume fut alors pourvue d'un bureau des finances permanent, composé de cinq trésoriers de France ayant comme les anciens, entrée et voix délihérativedans la Chambre des Comptes et la Cour des aides de leur ressort, La présidence appartenait au plus ancien. Chaque Bureau fut pourvu d'un greffier et de deux huissiers. L'édit régla lesjours d'assemMée du Bureau, les taxes des dépenses, le paiement des gages, l'ordre des chevauchées, l'administration du Domaine, la vérification et le contrôle à exercer sur les comp- tables, etc.. etc. (2). Par un autre éditdu 8 juillet )S78, ce premier règlement fut refondu et reçut dos développements de façon à déterminer tes attributions définitivesdu Bureau (B. M82 f <3.) La création d'un Bureau des finances en Bourgogne, où tes États votaient, répartissaient et percevaient eux-mêmes l'impôt; où jusqu'en 4551, la Chambre des Comptes avait régi !e Domaine, fut accueillie avec la défaveur ta plus marquée. Les États comprirent cesnouveauxofficeade finances parmi ceux dont M.

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